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Copenhague les recettes culte

admin — Wed, 10 Jul 2019 15:09:30 +0000

Copenhague les recettes culte

10.07.2019

J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de la collection "Les recettes culte" publiée chez Marabout et du plaisir que j'ai à feuilleter ces livres de recettes (sans parler de celui que j'ai ensuite en dégustant les plats !). Il y a peu, un nouvel opus est paru : Copenhague les recettes culte de Christine Rudolph et Susie Théodorou. Comme le dit très bien l'éditeur, ces deux auteurs nous proposent de découvrir le paysage culinaire de Copenhague et sa cuisine mariant à la fois traditions et modernité. Je vous présente aujourd'hui cet ouvrage et vous livre mon avis gourmand.

Lors de notre séjour au Danemark (cf. "Pour en savoir plus" ci-dessous), je dois avouer que j'ai été séduite par beaucoup de choses mais pas par la cuisine locale. Bien sûr, au Danemark, il faut faire une différence majeure entre ce qu'on mange au quotidien et ce que servent les restaurants à la mode et notamment les établissements qui proposent la "nouvelle cuisine scandinave". Je pense bien sûr au célébrissime Noma, deux étoiles au Michelin et plusieurs fois désigné comme le "Meilleur restaurant au monde". Personnellement, je n'ai jamais mangé dans un tel restaurant, mon avis concerne donc la cuisine de tous les jours. Il faut savoir qu'un des plats nationaux est le smørrebrød (tartines salées au saumon, crevettes, fromage...), c'est sympa mais peut-on parler de gastronomie ?
J'étais donc très curieuse de voir ce que Copenhague les recettes culte allait mettre en avant.

On mange quoi ?

Dès qu'on ouvre cet ouvrage, on est sous le charme. L'aspect visuel est hyper agréable (les photos de Ch. Rudolph sont sublimes). Puis on découvre les nombreuses recettes traditionnelles et aussi quelques plats plus contemporains. Certaines recettes sont très faciles (comme les "crackers au œufs de lompe" ou le "hot dog à l'agneau ou au porc" où une recette ne semble pas nécessaire), d'autres sont plus élaborées (comme le "tartare de cabillaud aux asperges"). Globalement, il s'agit de recettes simples et facile à réaliser avec des produits qu'on peut aisément trouver en France.
Avant tout, ce qui est à l'honneur ici, c'est un style de vie. Le style scandinave et ça oui, ça fait rêver ! Au fil des pages, on pénètre dans un univers où la nature, l'authenticité, les ingrédients de qualité ont une place majeure. La mise en scène des plats comprend de la jolie vaisselle, des meubles en bois très chaleureux. On a envie de passer aux fourneaux ! Ce qui me tente le plus ? Faire moi-même des Knækbrød (des wasa si vous préférez), des "buns à la cannelle", des "caramels maison", des "barres à la framboise" ou encore tester les "moules oignons & kale". Miam !

Art de vivre à la danoise

Comme pour d'autres opus de cette collection de "recettes culte", ce livre comme une ode à un art de vivre, à un pays, à une façon de penser l'alimentation. Si vous cherchez des recettes sophistiquées, vous risquez d'être déçu ! En revanche, si vous avez envie de vous plonger dans un bain 100% danois, de humer l'odeur des fumoirs de harengs le long des plages, de récolter des herbes aromatiques, de déguster un plat simple en mode slow food, vous allez vous régaler ! J'ai vraiment eu l'impression de me replonger dans l'ambiance de Copenhague, de ses rues, de ses boutiques... On retrouve bien ici le côté simple, épuré mais parfait si cher aux Danois. On est en plein hygge !

Focus

J'ai particulièrement apprécié les doubles pages qui plongent le lecteur dans l'ambiance que ce soit d'un apéro au soleil ou de l'art de la boulangerie à la danoise. On profite également de textes qui sont plus à proprement parler des focus sur le mode de vie local que des recettes et c'est bien agréable. On nous explique, par exemple, comment on conserve traditionnellement les harengs ou quelles sont les différentes formes de la réglisse (douceur très appréciée en Europe du nord). Des petits clins d'œil sont aussi dispersés ça et là ("Ferme urbaine", "Le thé au Danemark", "Herbes & fleurs"...).
Bref, si le Danemark vous attire ou si vous souhaitez prolonger votre dernier voyage, ouvrez vite Copenhague les recettes culte ! Je vous souhaite une bonne dégustation.

Pour en savoir plus

→ Les articles de 7h09 sur le Danemark et sur Copenhague : Une semaine à Copenhague, Copenhague : les bonnes adresses de 7h09, Vacances au Danemark, Des guides pour Copenhague et le Danemark, Danemark : un séjour à Aarhus...
→ Le site de Marabout : Copenhague les recettes culte.
→ Pour retrouver tous les articles de 7h09 sur des livres de cuisine, cliquez sur "food" dans le nuage (colonne de droite).

Merci aux éditions Marabout pour l'ouvrage !
Photos : 7h09

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San Francisco : l'île d'Alcatraz

admin — Fri, 10 May 2019 08:00:00 +0000

San Francisco : l'île d'Alcatraz

10.05.2019

Les Conquistadors espagnols l'appelaient "l'île aux pélicans". Les oiseaux sont toujours là (surtout les goélands) mais cela fait belle lurette que la Californie n'appartient plus à l'Espagne. Le célèbre pénitencier installé là durant des décennies a vu ses derniers prisonniers quitter l'île dans les années 1960. Lieu terrible et mythique à la fois, Alcatraz constitue une visite incontournable pour qui vient découvrir San Francisco. Je vous emmène ?

Découvrir Alcatraz

En 2018, nous avons fait un long séjour à San Francisco et dans sa région. Nous avions mis l'île d'Alcatraz en tête de notre "Top 10" des visites incontournables.
Avant de vous parler de la visite de l'île, je vous propose une petite présentation.
Située dans la baie de San Francisco, à 2 km de la côte et à 5 km du Golden Gate Bridge, la petite île d'Alcatraz est mentionnée pour la première fois en 1775. C'est Juan Manuel de Ayala, officier de la Marine espagnole et premier européen à entrer dans la baie, qui la signale lors d'une expédition maritime. À cette époque, l'Espagne possède la Californie ; par la suite, elle la cède au Mexique qui, à son tour, doit la céder aux États-Unis en 1848. Très vite, les Américains installent à Alcatraz un fort militaire destiné à garder l'entrée de la baie de San Francisco. L'endroit devient une prison militaire où sont enfermés des prisonniers de la Guerre de Sécession, des Amérindiens qui s'opposent au gouvernement, des déserteurs américains de la guerre de 1898...

Alcatraz Federal Penitentiary

En 1934, la prison militaire devient un pénitencier fédéral de haute sécurité qui fonctionnera jusqu'en 1963. Les conditions de vie des détenus, sa réputation de prison dont on ne s'échappe pas et la présence de personnalités comme Al Capone, condamné en 1931 pour fraude fiscale, ou Robert Stroud, "The Birdman of Alcatraz", dont Burt Lancaster joue le rôle dans Le Prisonnier d'Alcatraz font passer l'île à la postérité. Des fenêtres de leurs cellules, ils voyaient San Francisco de l'autre côté de la baie, si proche et pourtant si lointaine.
Nous nous sommes rendus sur l'île par une journée ensoleillée de juillet. Malgré la météo et la magnifique vue, j'ai éprouvé de la tristesse à visiter ces lieux. Même si la plupart des personnes emprisonnées ici étaient de terribles criminels endurcis, c'est émouvant de revenir sur leurs pas, sur leurs traces. Le vent violent qui règne sur l'île et le froid ressenti dans les bâtiments ne sont sûrement pas étrangers à mon impression.

Le pénitencier ouvre en août 1934. Très vite, sa réputation dépasse les frontières de la Californie. Le traitement réservé aux détenus et les conditions météo (le vent, la brume, l'eau glacée, les courants puissants...) font alors de l'évasion un rêve absolu. Au total, 36 prisonniers ont essayé de s'enfuir : 23 ont été capturés, 6 abattus, 2 se sont noyés et 5 sont toujours portés disparus.
C'est le cas de Frank Morris et des frères Anglin, auteurs de la tentative la plus audacieuse. En juin 1962, les trois hommes s'échappent grâce à un trou creusé dans le mur de leurs cellules laissant dans leurs lits des têtes en papier mâché. Ils prennent le large à bord d'un radeau confectionné avec des imperméables. On ne les reverra jamais. On suppose qu'ils se sont noyés mais, malgré le temps, Frank Morris et les frères Anglin sont toujours recherchés par les Autorités. Leur évasion est le sujet du film L'Évadé d'Alcatraz avec Clint Eastwood. La même année, John Paul Scott, un autre détenu, s'échappe et nage jusqu'à San Francisco, prouvant ainsi que cela est faisable, mais, complètement épuisé, il est repris.

En venant ici, je n'avais pas pensé que l'île avait été le cadre de vie de familles. Le personnel y résidait avec femmes et enfants. Les plus âgés allaient à l'école à San Francisco en bateau. C'est assez étrange de voir les photos qui témoignent de leur vie sur l'île. Ils y ont vécu une existence plutôt agréable. Ils organisaient des tea parties dans leurs jolis jardins fleuris, les enfants jouaient sur l'île et certains couples y ont même célébré leur mariage. Pendant ce temps, derrière les barreaux, d'autres vivaient l'enfer.
Le glas sonne pour Alcatraz en 1963 : pour des raisons avant tout financières, le gouvernement américain ferme le pénitencier fédéral et transfert les prisonniers dans d'autres établissements. Le Rocher, comme on le surnomme, va désormais être inhabité durant plusieurs années.

Alcatraz, île amérindienne

En novembre 1969, un groupe d'une centaine d'Amérindiens appartenant à différentes tribus débarquent et occupent Alcatraz. Ils déclarent : "We hold the Rock!" ("Nous tenons le Rocher !"). S'appuyant sur un ancien traité, ils réclament qu'Alcatraz leur soit rendue. Cette occupation va durer jusqu'en juin 1971 lorsque des agents fédéraux évacuent les derniers occupants.
Aujourd'hui, leurs traces sont encore visibles. Un graffiti rouge disant "Peace and Freedom. Welcome. Home of the Free Indian Land" accueille toujours les visiteurs à leur sortie du bateau. Cette occupation est importante pour les Native Americans. Alcatraz ne leur a pas été rendue mais la politique américaine a positivement évolué sur ce sujet et leur leader, Richard Oakes, est à l'origine du premier département universitaire d'études amérindiennes des USA.

Le Rocher aujourd'hui

L'île d'Alcatraz n'est pas immense. Elle s'étend sur 9 hectares. Elle est rocheuse, avec peu d'arbres mais de très nombreuses colonies d'oiseaux. On peut y découvrir l'ancienne prison fédérale mais aussi profiter de panoramas exceptionnels sur San Francisco, sur le Golden Gate Bridge, le Bay Bridge… L'aller-retour en ferry vaut à lui seul le voyage. Bien sûr, il faut avoir un peu de chance (on l'a eue !) car dans la San Francisco Bay Area, le brouillard est fréquent, surtout en été. Nous avions pris des billets standards ("Day Tour") sur un bateau partant en début d'après-midi.
Sur la photo-ci dessous, on aperçoit le Golden Gate Bridge à gauche et, plus à droite, la petite île d'Alcatraz dont on devine (difficilement certes) le phare.
Après 15 minutes de traversée, nous débarquons sur l'île, un peu émus. Un des rangers fait le traditionnel speech (uniquement en anglais) puis nous prenons le chemin principal sur quelques centaines de mètres et entrons dans le Building 64. On y trouve une petite librairie, une exposition et une salle de projection pour l'intéressante vidéo "Alcatraz: stories from the Rock" qui sert d'introduction à la visite (comprise dans le billet, elle dure 17 min. et passe toutes les 1/2 h). Nous reprenons le chemin principal et montons tout en haut de l'île (ça grimpe !) pour découvrir cette fois la Cell house qui renferme les différents blocs de cellules et les salles annexes. L'entrée se fait par l'ancienne (et immense) salle des douches où les visiteurs commencent un Cellhouse self-guided audio tour (audio-guide compris dans le prix et disponible en plusieurs langues dont le français). Pendant 45 minutes env., il permet de découvrir de nombreuses parties de ce bâtiment si important durant l'époque du pénitencier. J'ai trouvé cette visite très intéressante, pas effrayante mais émouvante. Les choses sont bien faites, sans dramatisation.Le site est conservé dans son jus, les traces du passage du temps et des conditions météos se voient nettement sur les édifices dégradés et parfois en ruine. On a beau être en Californie, Alcatraz est un lieu souvent brumeux et venteux, très proche de San Francisco mais pourtant aussi très isolé. On devine que la vie dans cette prison devait être terrible.
Durant le Cellhouse self-guided audio tour, les visiteurs découvrent à leur rythme la cour de promenade (vue dans de nombreux films, cf. photo ci-dessous), la cantine (qui affiche encore le menu du dernier jour), les cellules, la bibliothèque, le bureau du directeur... mais aussi les conditions de vie, des témoignages de prisonniers et gardiens et des histoires d'évasion ou de mutinerie. Après la visite du bureau du directeur, l'audio-guide nous emmène sur la terrasse, face à San Francisco. La vue est époustouflante ! Mais le vent a bien failli nous emporter (ok, j'exagère un peu mais c'était impressionnant). La visite se termine peu après et on ressort via la grande boutique de souvenirs. Dehors, le soleil et le vent sont toujours là.

Alcatraz : the end

Nous ne nous précipitons pas, comme la plupart des visiteurs, vers le quai pour prendre le ferry de retour. Au contraire, nous prenons notre temps et revenons à l'arrière de la Cell house, vers le phare d'Alcatraz et la Warden's House, la résidence du directeur de la prison. De cette bâtisse, il ne reste plus que des ruines car elle a été incendiée en 1970 lors de l'occupation amérindienne.
Puis nous redescendons vers le château d'eau (ne pas manquez son graffiti rouge) en passant devant la minuscule morgue de l'île. La pointe nord d'Alcatraz semble n'être habitée que par des oiseaux.
Il n'y a que nous, des goélands et quelques vastes bâtiments anciens : la Storehouse (un "entrepôt" dont le toit porte le nom de l'île), la Power Plant (qui fournissait l'île en électricité), le Model Industries Building et le New Industries Building (qui accueillaient la blanchisserie et des ateliers). Le vent nous balaie par rafales.
Il est l'heure de reprendre le ferry, le capitaine nous attend, et de profiter, durant ce retour, de la magnifique vue sur San Francisco et le Golden Gate Bridge. Bye Bye Alcatraz !

Bon à savoir

→ Pour se rendre sur l'île d'Alcatraz, il n'y a qu'une possibilité : les ferries "Alcatraz Cruises" qui relient le port de San Francisco à l'île. Attention : il faut impérativement acheter ses billets plusieurs semaines à l'avance. En général, "Alcatraz Cruises" les met en vente 90 jours avant la date de la visite.
→ Le prix de la visite : en 2018 : un ticket adulte "Day Tour" (c'est-à-dire la visite standard) coûtait 40$ mais cela en vaut vraiment la peine !
Il existe d'autres billets (plus chers) pour éviter la foule dont le "Early Bird Tour" (départ à 8h45) ou le "Night Tour" (vers 18h). Lors de notre visite (après-midi de juillet), nous n'avons pas été gênés, le bateau était plein mais l'île est suffisamment grande pour que cela ne soit pas embêtant sur place.
→ À la pointe avant du ferry, il est dit "Caution wet zone". Il ne faut pas prendre cette pancarte à la légère : en cas de vagues, vous seriez trempé !
→ La durée de la visite n'est pas limitée (comptez au minimum 2h sur l'île) mais si vous avez un billet "Day Tour", il faut prendre le ferry du retour avant qu'arrivent les "Night tours".
→ On peut visiter Alcatraz en famille mais je ne vois pas trop l'intérêt de cette visite pour les jeunes enfants (sans parler du fait qu'en poussette, c'est compliqué).
→ Souvenirs d'Alcatraz : il y a une grande boutique à la sortie de la visite audio-guidée. La sélection est plutôt sympa, même si c'est un peu bizarre de rapporter un souvenir d'une prison.
→ Prenez vos précautions : même en été, il y a beaucoup de vent et dans les bâtiments, il fait frais. Je vous conseille d'emporter un pull et de bonnes chaussures. Notez aussi qu'il n'y a pas de nourriture sur l'île et qu'on ne peut manger et boire que sur le quai du ferry et sur l'aire de pique-nique.

Pour en savoir plus

→ Mon article sur les guides de voyage pour la Californie, celui sur les guides de voyage pour San Francisco et mes différents articles sur la Californie (à retrouver via le "nuage", en cliquant sur Californie).
→ Le site internet officiel d'Alcatraz et celui (le seul !) où on réserve & achète les tickets.
→ Le très complet site AlcatrazHistory.com.
→ Un court reportage sur Alcatraz, à voir ICI.
→ Des cartes pratiques de l'île sur ce site.

Photos : VNS pour 7h09

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SanFrancisco

Nos bonnes adresses à Rennes 2019

admin — Tue, 05 Mar 2019 13:47:08 +0000

Nos bonnes adresses à Rennes 2019

05.03.2019

En 2015, avec la complicité de la photographe Laetitia Clément, je vous ai proposé un petit carnet de bonnes adresses à Rennes spécialement pensé pour les familles. Il est toujours valable mais j'ai eu envie d'en créer un nouveau qui ne serait pas cette fois uniquement destiné aux voyageurs avec enfants. Voilà donc mes bonnes adresses à Rennes version 2019 !

Les Champs libres (espace culturel)
10 cours des Alliés

Ce bâtiment, imaginé par le célèbre architecte Christian de Portzamparc, est un lieu incontournable. On peut aller bouquiner dans son immense bibliothèque (accès libre), découvrir le Musée de Bretagne ou l'Espace des Sciences (pour les enfants, il propose des expos temporaires, un planétarium et le Labo de Merlin). Ne ratez pas le cabinet de curiosités du 3ème étage (accès libre) et le minuscule musée Henri Pollès (6ème étage, accès libre et superbe vue sur la ville) qui reconstitue des pièces de la maison de cet écrivain farfelu.
www.leschampslibres.fr

Librairie Le Failler
8-14 rue Saint-Georges
Là encore, il s'agit d'une institution rennaise. Cette librairie généraliste et indépendante se situe dans un bâtiment à pans de bois du 17^e siècle inscrit aux Monuments historiques. Elle propose une belle sélection "Jeunesse" (au sous-sol) mais aussi des mangas, des polars, des poches, des guides de voyage, des romans, des beaux livres, des ouvrages pratiques (j'adore découvrir les nouveautés du rayon "Cuisine") ainsi que des sections plus studieuses (Sciences sociales, Histoire, Politique...), soit au total plus de 80 000 références.
www.librairielefailler.fr

Café Albertine (petite restauration sucrée/salée)
10 rue de Lanjuinais
Dans ce café moderne et joliment décoré, on déguste une cuisine "maison" saine et sympa : sandwichs, salades, desserts (carrot cake, cheese cake, cookies et muffins à tomber), à accompagner d'un excellent café ou thé. En prime, il y a un coin "enfants" et le sourire de Solenn, la sympathique patronne !
Facebook Café Albertine

Boutique Joe & Jane (vêtements femme & fille)
7 rue Leperdit
Cette boutique, déjà citée dans mon précédent carnet d'adresses, existe toujours et c'est toujours l'adorable Séverine qui est aux commandes. En revanche, la déco a changé et dorénavant Joe & Jane habille uniquement les jeunes filles dès 14 ans et les femmes (Bellerose, Hartford, Hundred Pièces, Sœur, Louis Louise, Louise Misha, Salt Water…).
Facebook Joe & Jane

Restaurant Le Globe
32 boulevard de la Liberté
Un restaurant excellent et sympathique, le meilleur rapport qualité/prix de Rennes ! Le chef Aymeric Kräml, après avoir officié à Paris, y propose une délicieuse cuisine de marché, à la fois classique et inventive. Le Gault&Millau en dit le plus grand bien et il a raison. Le menu du midi est à 16,50 € (3 plats) ou 14,50€ (2 plats). Le soir, c'est à la carte (plus cher). Mon conseil : n'oubliez pas de réserver et goûtez au poisson du jour (toujours un délice) !

Crêperie Saint-Georges
11 rue du Chapitre ou 17 rue Jules Simon
Jetez aux oubliettes vos idées préconçues sur les crêperies ! Ici, pas de bois brut ni de vaisselle en gros grès mais un décor moderne et sophistiqué. Cela n'empêche pas l'humour puisque chaque galette au sarrasin porte le nom d'un Georges célèbre : Georges Brassens, George Lucas, Boy George, George Michael, George Sand… Peu importe le nom, c'est toujours un délice !
www.creperie-saintgeorges.fr

Pour en savoir plus

-Pour tout savoir sur Rennes : le site de l'office du tourisme de Rennes très complet mais navigation un peu confuse, mon article de 2015 ou encore les conseils du site Expedia sur les visites incontournables à Rennes.
-Pour en savoir encore plus sur Rennes et sur la Bretagne : la librairie du voyage Ariane (20 rue du Capitaine Dreyfus, Rennes) et sa formidable équipe.
-Pour acheter des produits bretons : La Mère Poulard (biscuits, 24 rue de Nemours), la Conserverie de la Belle-iloise (délicieux produits de la mer, 18 rue de Nemours), les Halles centrales (appelées maintenant "La Criée", près du Bd de la Liberté) ou encore le magnifique marché des Lices (uniquement le samedi matin).

Photos : 1/Wikipedia (E. Hué), 2, 3 et 4/ Laetitia Clément, 5/Joe&Jane, 6/Le Globe, 7/Crêperie Saint-Georges.

Cet article comprend un lien sponsorisé

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Pays-Bas : quelques jours à Maastricht

admin — Sun, 27 Jan 2019 17:16:00 +0000

Pays-Bas : quelques jours à Maastricht

27.01.2019

Vous savez déjà que j'aime beaucoup les Pays-Bas, j'ai eu l'occasion d'en parler à plusieurs reprises ici. Durant l'été 2017, nous avons séjourné quelques jours à Maastricht, une jolie ville néerlandaise dont l'histoire mais surtout la situation géographique est particulière : elle se trouve en effet à l'extrême sud des Pays-Bas, dans une petite enclave entre la Belgique et l'Allemagne.

Maastricht, cette belle (in)connue

Aux Pays-Bas, Amsterdam attirant la majorité des touristes, on oublie souvent les autres villes comme Utrecht ou encore Maastricht. Cette dernière mérite pourtant amplement un détour et même un petit séjour !
Maastricht est à la fois un mot courant (cf. le traité fondateur de l'Union européenne) et le nom d'une ville finalement assez peu connue. Géographiquement, sa situation est exceptionnelle. Néerlandaise par les méandres de l'Histoire, elle se trouve dans une petite enclave entre la Belgique et l'Allemagne (un coup d'œil à une carte est utile) dans la province du Limbourg néerlandais, à la confluence des cours d'eau du Geer et de la Meuse (qui se dit Maas en néerlandais).
Sa grande diversité linguistique, son ambiance chaleureuse, son architecture et son climat continental font de Maastricht une ville atypique. C'est aussi l'une des plus anciennes cités néerlandaises. Ce qu'on sait rarement, c'est qu'elle a été française au 18^e siècle. Ici, pas de petits canaux mais un large fleuve. Côté architecture, ses maisons construites en pierre locale sont charmantes tout comme ses environs vallonnés. Résultat, on se sent aux Pays-Bas mais il flotte aussi dans l'air une petite note différente qui m'a séduite.

Que faire, que voir à Maastricht ?

Cette ville de 120 000 habitants, dont de nombreux étudiants, offre un joli panel d'activités, quels que soient les goûts et l'âge des visiteurs. Nous y avons passé plusieurs jours en famille et avons tous apprécié ce séjour. Voilà, à mon avis, ce qu'on peut voir & faire à Maastricht.
Le centre-ville ancien
Il est vraiment très agréable de déambuler dans cette partie de la ville. On peut se promener sans but, le nez au vent ou en suivant un plan pour ne rien rater des incontournables parmi lesquels :
→ la belle place Vrijthof (déjà fréquentée au Moyen-âge par les pèlerins) et sa majestueuse Basilique St Servais (Sint Servaasbasiliek) que l'on voit sur la photo ci-dessous.

→ les anciens remparts dont certaines parties sont encore en très bon état et offrent une jolie vue sur la ville et sur la Meuse.
→ le Jekerkwartier, un pittoresque et très ancien quartier dont on a apprécié les ruelles, les maisons du 17^e et 18^e siècles, la fameuse "Porte de l'Enfer" (Helpoort) qui date du 13^e siècle et qui serait la plus vieille porte des Pays-Bas.

→ la Basilique Notre-Dame (Onze Lieve Vrouwebasiliek) a été construite au 11^e siècle. Elle est très belle, très sobre, pleine de cierges qui l'éclairent doucement... On y entre par une petite place adorable (qui a été classée parmi les plus belles places des Pays-Bas !).
→ le Bisschopsmolen. Cet ancien moulin fonctionne encore et appartient à une boulangerie-pâtisserie qui fait également salon de thé. C'est l'endroit parfait pour faire une pause gourmande !
→ le marché de Maastricht : il se tient sur la place du Markt ("marché" en néerlandais) le mercredi mais c'est surtout celui du vendredi matin qui mérite une visite. C'est également sur cette place que se trouve l'hôtel de ville de Maastricht (la Stadhuis van Maastricht, cf. photo ci-dessus).
Le quartier Wyck (partie de la vieille ville située sur la rive est de la Meuse)
C'est l'occasion de traverser le fleuve, via le célèbre pont Saint Servais (13^e siècle), de se promener sur ses berges et de découvrir ce quartier plus décontracté et très commerçant.
La Boekhandel dominicanen
Cette étonnante et vaste librairie a été installée en 2006 dans une ancienne église. Elle a été désignée par le journal The Guardian comme la plus belle librairie du monde. Je ne sais pas si c'est vraiment le cas mais elle m'a impressionnée.
Le Musée des Bons enfants (Bonnefantenmuseum)
Un musée qui présente un intéressant mélange d'art ancien et contemporain dans un étonnant bâtiment.
Shopping
Les ruelles (souvent piétonnes, c'est hyper agréable) concentrent beaucoup de chaînes internationales mais aussi quelques boutiques locales plutôt luxueuses.
Il faut bien sûr faire aussi un tour chez Hema (j'ai l'impression qu'en France, les produits et magasins Hema sont moins chouettes) et faire ses courses alimentaires chez Albert Heijn (sorte de Monoprix où l'on trouve de tout et notamment des spécialités néerlandaises à rapporter).
Le mont et le fort Saint-Pierre (Sint Pietersberg)
Située en dehors du centre-ville, cette colline a été creusée par l'homme durant des siècles ce qui a donné naissance à d'immenses souterrains dont 80 km peuvent être visités (uniquement avec un guide, en anglais ou en néerlandais).
J'ai beaucoup aimé cette visite, très intéressante, notamment les caves où durant la Seconde guerre mondiale ont été cachés certains trésors artistiques néerlandais (comme La Ronde de nuit, le tableau de Rembrandt). En plus, notre guide était très sympa et drôle.
En redescendant vers le centre-ville, nous avons fait une pause au très sympa café Bijzonder que je vous conseille (excellents gâteaux).

Que manger à Maastricht ?

La cuisine néerlandaise n'est pas ma favorite (exception faite des soupes hivernales). Mais à Maastricht, il faut absolument déguster la spécialité locale, la vlaai (tourte aux fruits) notamment chez De Bisschopsmolen ! C'est nourrissant mais très bon. On peut également profiter des nombreuses terrasses qui sont un des charmes de Maastricht (fréquentées par les locaux été comme hiver) ou faire une halte dans un des "cafés bruns" (bruine kroeg).
Nous avons également apprécié les restaurants situés dans le quartier du Wyck (photo ci-dessous), comme par exemple le très tendance Burgerlijk (leur original "Black Tiger burger", à la crevette, est à tomber !). C'est un quartier qui m'a beaucoup plu. Il ne faut pas quitter Maastricht sans avoir traversé la Meuse et y avoir fait un tour !

Comme à mon habitude, j'ai aussi profité de ce séjour pour manger dans un restaurant indonésien (l'Indonésie est une ancienne colonie néerlandaise). Chaque voyage aux Pays-Bas me donne l'occasion de profiter de cette délicieuse gastronomie et de ramener des ingrédients pour cuisiner indonésien à la maison. On peut les acheter tout simplement dans les supermarchés (au Albert Heijn par exemple) ; en France, il n'est pas toujours facile de trouver tous ces produits.
La météo n'a pas été très clémente lors de notre séjour à Maastricht mais j'ai été séduite par cette ville. J'ai trouvé qu'il y règne une grande douceur de vivre, qu'on s'y sent bien. Les petites ruelles, les jolies maisons, les nombreuses boutiques, les terrasses qui fleurissent un peu partout (quelle que soit la saison), le fait que de nombreuses rues soient réservées aux piétons et cyclistes, que les voitures soient rares… tout cela m'a charmée ! J'espère avoir bientôt l'occasion d'y passer de nouveau quelques jours.

Pour en savoir plus

→ Le site officiel de la ville de Maastricht (ne ratez pas la jolie vidéo de présentation de la ville !) et celui de son office du tourisme, le V.V.V. Bon à savoir : le V.V.V. vend un petit plan touristique de la ville très utile.
→ Logements : pour les hôtels, je vous recommande deux pépites pas très chères et joliment décorées : l'hôtel Kaboom Maastrich et The Student hotel Maastricht.
Si comme nous vous préférez louer un appartement via Airbnb et qu'il s'agit de votre première réservation sur ce site, vous pouvez cliquer ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros (peu importe la destination et le logement).

Photos : VNS pour 7h09

Je précise que je n'ai rien reçu en échange de cet article ; il s'agit juste de mon expérience et de mon avis personnels.

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Maastricht

Barcelone : la Fábrica de Ricardo Bofill

admin — Sat, 15 Dec 2018 04:00:00 +0000

Barcelone : la Fábrica de Ricardo Bofill

15.12.2018

Si comme moi vous vous intéressez à l'architecture, vous avez sûrement déjà entendu parler de Ricardo Bofill, le célèbre architecte catalan. Mais connaissez-vous la Fábrica, l'extraordinaire lieu où il vit et travaille depuis les années 1970 ? Située près de Barcelone, elle occupe une place particulière dans l'architecture catalane, entre mémoire et futur.

Le maître Bofill

Né en 1939 en Catalogne, Ricardo Bofill Leví est l'un des plus célèbres architectes espagnols. Il étudie d'abord à l'école d'architecture de Barcelone mais en est renvoyé pour raisons politiques et finit son cursus à Genève. En 1963, alors qu'il n'a que 24 ans, il crée son cabinet d'architecte : le Ricardo Bofill Taller de Arquitectura (alias le RBTA). À cette époque, il appartient à la "Gauche divine", un groupe informel d'intellectuels (écrivains, sociologues, artistes...) qui font de la Barcelone des Sixties un "lieu de fêtes, de luttes et d'intense création" (1). Si ses premières œuvres s'appuient sur l'architecture vernaculaire, il s'en démarque vite et imagine des espaces qui défient les normes sociales, culturelles et architecturales. Ainsi, au tout début des années 1970, le RBTA donne le jour à l'immense et étrange résidence Walden 7 (photo ci-dessous) et aux complexes Muralla roja et Xanadú (photo suivante : la Muralla roja à gauche et Xanadú, tout vert, à droite ).
Les réalisations et projets s’enchaînent et soulignent la perpétuelle inventivité du RBTA. Le nom de Ricardo Bofill devient indissociable de l'architecture contemporaine locale mais aussi de l'architecture internationale. Non sans vagues : souvent considéré comme audacieux, voire radical, son travail donne parfois lieu à des polémiques.

La Fábrica

Petit retour en arrière : à la fin des années 1960, la cimenterie de Sant Just Desvern, localité située à 10 km à l'ouest de Barcelone, ferme ses portes. L'immense site, ses dizaines de silos gigantesques, sa haute cheminée, ses 4 km de souterrains et ses salles des machines n'attirent ni les projets ni les repreneurs. Le lieu impressionne...
Seul l'œil d'un visionnaire peut voir là une belle opportunité. Ricardo Bofill découvre le site, s'y projette et annonce que "l'horrible [peut] être transformé en beau". Dans ce lieu composé d'une juxtaposition d'éléments construits au fil des besoins, sans visée esthétique, le Brutalisme, le Surréalisme et l'Abstraction sont pourtant présents. Ricardo Bofill le perçoit. Il décide de s'emparer de cette fábrica ("usine" en espagnol), d'y installer son cabinet d'architecture mais aussi sa résidence personnelle.

(Dé)construire

Les travaux de transformation de l'ancienne cimenterie commence vers 1973 et s'étendent sur de nombreuses années. Les 18 premiers mois sont consacrés à la destruction : il s'agit de ne garder que l'essentiel et de faire ressortir les espaces et formes cachés. Seul 40 % de l'usine est conservé. Les silos pleins de ciment sont vidés et les lieux nettoyés. On perce des portes et des fenêtres. Vient le moment des plantations : les végétaux et la pelouse prennent possession en beauté de l'ancienne usine.
Le RBTA et Ricardo Bofill lui-même peuvent enfin s'installer. Le minimalisme domine cette installation : les aménagements sont simples, les matériaux économiques... Pour Bofill, le luxe n'a pas d'intérêt, tout du moins le luxe ostentatoire. À la Fábrica, c'est l'espace et le mode de vie qui sont luxueux, ainsi que le choix de certains éléments de décoration intérieure (souvent des classiques intemporels du design international).

La Fábrica : un "hybride entre mémoire et futur"

Ici la maison traditionnelle n'existe pas, formes et fonctions sont dissociées à l'inverse de loisirs et travail qui sont eux indissociables. L'endroit est empreint d'une certaine religiosité, un peu comme un monastère, calme, apaisant mais aussi fermé et austère. Bofill affirme que cet univers fermé le protège du monde extérieur et que pour apprécier la vie ici, il faut une forte personnalité.
La Fábrica couvre plus de 5000 m2 (plus les jardins) et se divise en grands espaces (le mot "pièce" ne convient pas ici) :
Le "Studio" : les anciens silos ont été percés de fenêtres et accueillent, sur quatre étages, différents espaces dont le bureau de Ricardo Bofill, un lieu minimaliste et ascétique.
La "Cathédrale" : sous ce nom se cache une salle de conférence et d'exposition à l'esthétique industrielle où la hauteur de plafond est de 10 mètres et les murs sont de ciment brut légèrement oxydé. On voit encore le bas des silos, devenus éléments du quotidien et traces de la mémoire industrielle du lieu.
La "Residencia" : Ricardo Bofill est un nomade mais la Fábrica est son point d'ancrage. J'adore le grand salon de la partie privée : un immense cube, très lumineux, "domestique, monumental, brutaliste et conceptuel". Sa beauté et sa forte identité (cf. photo ci-dessous) semblent intemporelles. S'ajoute d'autres espaces dont une cuisine-salle à manger et la "salle rose" avec sa belle table en marbre rouge d'Alicante et ses rééditions de chaises d'Antonio Gaudí.
Les souterrains : ils accueillent l'atelier des maquettes et les archives.
Les jardins : gazon, eucalyptus, palmiers, oliviers, plantes grimpantes... font de l'ancienne usine une sorte de "ruine romantique". La Fábrica est un lieu éternellement inachevé où l'expérimentation continuelle est de mise.

Aujourd'hui

Aujourd'hui, le RBTA est composé d'architectes, d'urbanistes, de designers de près de 20 nationalités différentes. Le cabinet peut s'enorgueillir de plus de 1000 projets dans 40 pays. Ces dernières années, il a imaginé des bâtiments de grande envergure comme le siège social de Cartier à Paris, l'hôtel W à Barcelone, le Terminal 1 de l'aéroport de Barcelone, le nouvel aéroport de Qingdao en Chine... Toujours au plus proche de l'architecture actuelle et toujours pluridisciplinaire, le RBTA n'en reste pas moins fidèle à son idéologie de départ en faveur d'un urbanisme intégrant culture urbaine, nature et Histoire. L'architecte catalan fêtera bientôt ses 80 ans mais est toujours actif et créatif. La Fábrica reste une de ses œuvres majeures, une cathédrale dédiée à l'architecture dont les fondations plongent dans l'histoire de la Catalogne !

Bon à savoir

→ La Fábrica n'est pas ouverte au public. Des visites y sont parfois organisées mais essentiellement pour des professionnels.
→ On peut l'observer en prenant de la hauteur : le restaurant voisin, El Mirador de Sant Just, situé dans l'ancienne cheminée de la cimenterie, à 30 m du sol, permet de monter à son extrémité pour profiter d'une merveilleuse vue à 360° (gratuit pour les clients, sinon 5 €/p.).
→ Pour goûter à l'ambiance si particulière de la Fábrica, vous pouvez regarder cette courte mais très belle vidéo.
→ (1) Si l'époque de la "Gauche divine" et l'atmosphère de l'Espagne des années 60 vous intéressent, je vous conseille un roman devenu un classique de la littérature espagnole : Teresa l'après-midi écrit par Juan Marsé en 1966.

Article écrit dans le cadre d'un partenariat

Photos : Ricardo Bofill Taller de Arquitectura (sauf photo n°6 : Till F.Teenck)

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architecture

Amsterdam : carte d'identité

admin — Fri, 16 Nov 2018 07:00:00 +0000

Amsterdam : carte d'identité

16.11.2018

On connaît tous Amsterdam (au moins de nom) et on imagine sans mal ses maisons bourgeoises au bord des canaux, ses ponts, ses vélos, ses coffee shops et ses nombreux touristes. Mais connaît-on vraiment cette ville ? Que savons-nous de son histoire, de ses activistes parfois loufoques, de sa légendaire tolérance ?

Carte d'identité

Même si c'est à La Haye que siège le gouvernement et qu'habite le roi, Amsterdam est la capitale des Pays-Bas, notamment sur le plan économique et financier. Située à 500 km de Paris, c'est une cité "verte" qui vit au rythme de ses 165 canaux, 40 parcs et 75 musées. C'est aussi une ville qui prend ses aises tout en restant humaine : un peu plus de 800 000 habitants, et environ autant de vélos, se partagent ses 220 km², soit une densité de population cinq fois inférieure à celle de Paris. Quand on sait qu'en plus une politique de restriction y limite les voitures, on se dit que c'est une ville où il fait bon vivre !

Un peu d'Histoire

D'abord village de pêcheurs au 13^e siècle, Amsterdam s'étend petit à petit grâce à des digues puis des canaux. Au 16^e siècle, par un jeu d'unions, elle appartient au Saint-Empire et passe donc sous le contrôle de l'Espagne. Puis une partie de ce territoire s'émancipe et prend le nom de république des Provinces-Unies. Amsterdam devient alors un bastion de la tolérance religieuse et attire ainsi, à l'abri des persécutions, les juifs d'Espagne et du Portugal, les protestants flamands, les huguenots français...
Au 17^e siècle, durant le Siècle d'or, Amsterdam rayonne grâce à sa richesse artistique et économique. Malgré des épisodes de peste, la ville se développe et les bords de ses canaux se parent d'impressionnantes maisons patriciennes. Malheureusement, le siècle suivant est moins brillant... L'entrée dans le 19^e siècle lui apporte Napoléon et son Premier Empire. Les Pays-Bas deviennent des départements français, au même titre que la Creuse ou le Calvados. Étonnant, non ?
À la veille du 20^e siècle, Amsterdam connaît une industrialisation tardive mais forte. De nouveaux quartiers sont créés et de grands chantiers donnent naissance au Rijksmuseum, au Stedelijk Museum (photo ci-dessous de sa récente extension), à la gare centrale… L'Amsterdam moderne est née !

La ville actuelle

Amsterdam est dirigée par un bourgmestre et un conseil municipal et est placée sous les auspices de la royauté. Cela ne protège pas pour autant la vie politique néerlandaise de toute turpitude. L'assassinat, en 2002, du leader populiste Pim Fortuyn et celui, en 2004, de Theo van Gogh, polémique réalisateur de cinéma et descendant du peintre, le démontrent.
Ville internationale, elle est particulièrement multiculturelle : on y recense plus de 175 nationalités. La moitié des Amstellodamois sont d'origines étrangères, avant tout du Maroc et de Turquie, mais aussi des territoires néerlandais d'outre-mer et de ses anciennes colonies (Indonésie, Surinam, Antilles néerlandaises…).

À Amsterdam, l'eau est omniprésente. Grâce à l'IJ, la ville est ouverte sur la mer du Nord et son port & ses canaux (classés au Patrimoine mondial) sont célèbres dans le monde entier. Elle possède également une particularité : une partie de sa superficie est sous le niveau de la mer (parfois à -2 m !) puisqu'elle s'étend sur des polders, des terrains gagnés sur l'eau. La gare centrale est ainsi construite sur 8 000 pilotis.
Ses magnifiques maisons à pignon du Siècle d'or et ses 2 500 péniches font partie intégrante de son identité. Elle possède également quelques perles d'architecture contemporaine, souvent colorée et audacieuse. L'école d'Amsterdam lui a aussi offert de très beaux bâtiments comme Het Schip de Michel de Klerk. Le challenge maintenant est de poursuivre son développement en construisant des zones plus denses et plus hautes. Des îles artificielles, comme Ijburg, KNSM ou Java, ont ainsi été créées et regroupent des quartiers résidentiels.

Ville de tolérance

La tolérance est une tradition amstellodamoise qui remonte à plusieurs siècles. Dans les années 1960, le mouvement contestataire et libertaire Provo a attiré dans la capitale néerlandaise les hippies du monde entier. En 1969, John Lennon et Yoko Ono y organisent ainsi un "bed-in for Peace". Amsterdam vit alors une période d'agitation sociale. C'est l'époque des premiers squats revendicatifs contre la spéculation immobilière et certains projets urbanistiques. En 1980, le mouvement des squatteurs prend une ampleur historique lorsque Béatrix accède au trône. Les protestations dites "du couronnement" sont les plus terribles jamais connues par le pays ! Depuis, l'esprit des krakers, comme on les appelle ici, a survécu, mais la législation leur est moins favorable et les expulsions plus fréquentes.
Amsterdam est également connue pour sa tolérance dans le domaine de la sexualité et de la consommation de drogues douces. L'homosexualité n'est plus un crime depuis 1811, le premier bar gay a ouvert en 1927 et les premiers couples du même sexe s'y sont mariés en 2001.
Depuis quelques années, la mairie aimerait limiter les activités qui font la réputation du célèbre Quartier rouge d'Amsterdam, c'est-à-dire les prostituées dans les vitrines et les coffee shops. Pourtant, malgré cette image en apparence sulfureuse, Amsterdam reste un lieu sûr.

Une ville attrayante

Les voyageurs ne s'y trompent pas : plus de 6 millions d'entre eux visitent la ville chaque année. Le Van Gogh Museum, le Rijksmuseum, la maison d'Anne Frank… autant de lieux qui attirent une pléthore de visiteurs. Pourtant, Amsterdam ne s'endort pas sur ses lauriers : prouvant qu'elle est une grande capitale culturelle, elle a continué à enrichir son offre grâce à l'extension du Stedelijk Museum, à la création du FOAM (photographie) et du EYE Film Institute (cinéma). On y trouve même le premier zoo à microbes du monde !

Le saviez-vous ?

→ Pays : Amsterdam est la capitale du royaume des Pays-Bas (en néerlandais : Koninkrijk der Nederlanden ou juste Nederland), qui se compose des Pays-Bas à proprement parler mais aussi des "Pays-Bas caribéens" (les îles de Bonaire, Saint-Eustache et Saba) et de trois autres îles situées elles aussi dans les Antilles (Aruba, Curaçao et Saint-Martin).
→ Chef(s) : le roi Willem-Alexander est le chef d'État de cette monarchie constitutionnelle dont le gouvernement, généralement formé par une coalition, siège à La Haye et est dirigé par un ministre-président.
→ Identité : la devise d'Amsterdam est "Heldhaftig, vastberaden, barmhartig" (soit "Héroïque, déterminée, miséricordieuse"). Son nom vient du mot "digue" (dam) mais on l'appelle souvent "Mokum" (mot d'origine yiddish) ou encore "la Venise du Nord".
→ Couleurs : Amsterdam aime se parer de rouge-blanc-bleu comme le drapeau des Pays-Bas, mais surtout d'orange, car la famille royale appartient à la Maison d'Orange-Nassau et descend de Guillaume d'Orange.
→ Langue : le néerlandais, proche de l'allemand et ayant des similitudes avec l'anglais, est langue officielle aux Pays-Bas, mais aussi en Belgique et au Surinam (ancienne colonie néerlandaise située en Amérique du sud).
→ Guerres : lors de la Première Guerre mondiale, les Pays-Bas sont restés neutres. Lors de la Seconde, les Allemands ont envahi le pays et installé à Amsterdam une administration civile dominée par la SS. Les terribles persécutions contre les juifs ont entraîné la disparition de 70 % de la communauté juive locale. Parmi les victimes se trouvait Anne Frank à qui la ville consacre un musée. Amsterdam fut libérée le 5 mai 1945 par les troupes canadiennes.
→ Néerlandais ou hollandais ? : les puristes estiment que le mot "néerlandais" se réfère aux Pays-Bas, à ses habitants et à sa langue, tandis que "hollandais" est lié à la Hollande, c'est-à-dire de nos jours à deux provinces des Pays-Bas.

Que l'on soit déjà allé à Amsterdam ou non, il y a toujours quelque chose à y découvrir, toujours une bonne raison de s'y rendre !

Pour en savoir plus et préparer son séjour

→ Lire le numéro de 7h09 carnet d'ailleurs consacré à Amsterdam, à découvrir et acheter ICI.
→ (Re)lire mes articles sur Amsterdam : sur le EYE Film Institute, le quartier de NDSM, le Portrait chinois de la ville...
→ S'inspirer du guide pratique d'Amsterdam.
→ Consulter le site internet de l'Office du tourisme d'Amsterdam.

Article écrit dans le cadre d'un partenariat

Photos : 7h09 sauf 4 (A. Grussu, CC), 5 (J. Franganillo, CC), 6 (J. Royan, CC), 8 et 9 (Pac Swire, CC)

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Amsterdam

Danemark : un séjour à Aarhus

admin — Wed, 31 Oct 2018 20:03:21 +0000

Danemark : un séjour à Aarhus

31.10.2018

J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de notre voyage au Danemark mais pas encore de notre séjour à Aarhus, deuxième ville du pays. Nous n'aurions pas pensé à séjourner dans cette ville (pleine de charme et d'intérêts pourtant) si le hasard ne nous y avait pas menés dans le cadre de notre premier échange de maison. Et quel beau hasard ! Si vous avez l'occasion de visiter le Danemark, n'oubliez Aarhus, elle le mérite !

Maritime, étudiante et ancienne

Aarhus (à prononcer "orousse") se situe sur la côte est du Jutland, la partie continentale du Danemark. Perchée sur une colline, la ville n'est pas plate mais on y voit quand même de très nombreux vélos (neuf Danois sur dix ont un deux-roues). D'ici, on est rapidement dans la nature : plages de sable, vertes forêts, prairies bucoliques jaunies par le colza estivale... Aarhus détient deux titres qui forgent son identité : c'est la plus jeune ville du Danemark et l'une des plus anciennes. Elle abrite en effet 40 000 étudiants (population totale : 300 000 hab.) et elle a été fondée au 8^e siècle par les Vikings. Aujourd'hui, c'est une cité portuaire importante : elle s'ouvre sur le Cattégat, le bras de mer qui sépare le Jutland de la Suède, un lieu très fréquenté par les ferrys et les navires de croisière. D'ailleurs, près de 150 compagnies de transport maritime travaillent dans le port d'Aarhus et on y débarque 60% des conteneurs qui entrent dans le pays.

Le bonheur à la danoise

D'après un récent sondage, les habitants d'Aarhus sont les personnes plus heureuses du Danemark. Un sacré record quand on sait que les Danois sont considérés comme le peuple le plus heureux de la planète ! Ici, comme dans tout le pays, le hygge est à l'honneur. Ce concept typique (à prononcer "hoo-gah") signifie créer une atmosphère esthétique et intime, goûter aux petits plaisirs de la vie avec des proches. La lumière d'une bougie est hygge, tout comme les amis, la famille ou boire et manger en bonne compagnie.

Ville d'hier et d'aujourd'hui

Tout à la fois moderne et ancienne, Aarhus a été capitale européenne de la culture en 2017 (soit l'année de notre séjour). La belle Copenhague (à 3 h de là) lui porte ombrage et peu de Français connaissent Aarhus, exception faite pour son université. La ville a pourtant beaucoup d'attraits. Son littoral lui apporte charme et activités nautiques, tandis que ses étudiants font d'elle une cité dynamique et vivante. La rivière Aarhus, dont une partie est à l'air libre, serpente joliment parmi ses rues piétonnes. Nous y avons fait un agréable repas à la terrasse du restaurant méditerranéen Rømer (je vous le conseille !). À ce sujet, la cuisine danoise du quotidien ne m'a pas enthousiasmée... En revanche, Aarhus dispose de bons établissements où déguster les gastronomies étrangères et la nouvelle cuisine danoise (représentée notamment par plusieurs chefs étoilés).

Que faire, que voir à Aarhus ?

→ Le centre-ville commerçant
Le centre-ville d'Aarhus m'a séduite ! C'est un mélange de constructions anciennes et modernes, bordé à l'est par la mer et traversé par la rivière éponyme.
Notre point de départ, le Quartier latin, est l'un des plus anciens et charmants quartiers de la ville. Il a été édifié au 14^e siècle, après la destruction des fortifications vikings. Klostergade, Graven, Volden (photo ci-dessous), Pustervig Torv... autant de rues et places qui offrent à la fois le charme du passé et une atmosphère contemporaine très hygge. C'est le lieu idéal pour prendre un café en terrasse, un dîner à la lueur des bougies ou faire du shopping. Le soir, les étudiants garent leur vélo dans ses ruelles pavées et partent à l'assaut de la nuit !

La balade peut se poursuivre sur le Bispetorvet afin d'admirer la Cathédrale d'Aarhus (Domkirk). Datant du 13^e siècle, elle fut remaniée par la suite dans un style gothique et comporte la plus longue nef du Danemark. Après cet arrêt, direction les rues piétonnes qui descendent vers le sud. La Sankt Clement Torv croise alors l'Åboulevarden, une belle artère de près d'un kilomètre dont une partie longe la rivière et est bordée de cafés et restaurants. Notre chemine continue sur Søndergade, une longue rue réservée aux piétons (elle en reçoit 14 millions par an !). Cette rue concentre les grandes enseignes internationales et locales (comme le très sympa Flying Tiger ou la toute première boutique Søstrene Grene). Avec le Quartier latin, Søndergade est la meilleure zone pour faire des emplettes. On arrive ensuite, par Ryesgade, à la gare d'Aarhus (sans grand intérêt). C'est le moment, pour les fans de design scandinave et d'architecture, d'aller jeter un coup d'œil à l'hôtel de ville.

→ Aarhus rådhus (l'hôtel de ville d'Aarhus)
Inauguré en 1941, il a été imaginé par les architectes Arne Jacobsen et Erik Møller. Durant la journée, sa tour-horloge (photo ci-dessus) offre un panorama exceptionnel sur la ville, le soir elle s'illumine tel un phare. L'extérieur du bâtiment ne m'a pas spécialement charmée ; en revanche, l'intérieur moderniste mérite une visite. L'ameublement épuré et fonctionnel est admirable !

→ Møllestien, la plus jolie rue de la ville
Une visite d'Aarhus ne saurait être complète sans un coup d'œil à la rue Møllestien. Les origines de cette ruelle pavée remontent au Moyen-âge mais ses actuelles maisons à colombages datent plutôt du 18^e et 19^e siècles. En la traversant, je me suis crue dans un petit village d'autrefois ! Les constructions colorées semblent minuscules et, en été, elles sont entourées de roses trémières multicolores. C'est hyper photogénique ! Si cela vous tente, vous pouvez y dormir dans un charmant Bed & Breakfast (pas testé mais recommandé par l'O.T.).

→ Le musée en plein air Den Gamle By ("la vieille ville")
Le Guide Michelin estime qu'il s'agit d'"un des plus beaux musées en plein air du Danemark" et je trouve qu'il a bien raison ! Visiter Den Gamle By est un intéressant et ludique retour dans le passé que ce soit le 18^e siècle, le début du 20^e ou encore les années 1970. Chaque zone du parc correspond à une période historique et tout y est d'époque : maisons (venues de tout le Danemark et savamment reconstituées ici), commerces, tenue vestimentaire des personnes... L'endroit est adapté aux enfants comme aux adultes et nous y avons passé une excellente journée en famille. Ne manquez pas la boutique de souvenirs, c'est l'occasion de ramener des cadeaux orignaux.

→ Le Botanisk Have (le "jardin botanique")
Tout près de Den Gamle By, perché sur une colline, se trouve le Jardin botanique d'Aarhus. Créé en 1875, il s'étend sur 16 hectares et possède, outre ses jardins extérieurs, de belles serres récemment rénovées (avec notamment une partie tropicale). Une jolie oasis qui mérite elle aussi une visite !

→ Le Musée ARoS Le musée d'art ARoS est l'un des joyaux locaux. On aperçoit son étonnant toit circulaire et coloré d'un peu partout dans la ville. Installé là depuis 2011, ce cercle de verre est une œuvre d'art, Your Rainbow Panorama, de l'artiste Ólafur Elíasson. Les visiteurs peuvent déambuler à l'intérieur et admirer la ville au travers de ses parois de différentes couleurs.

Malgré la richesse des collections de ce musée, j'ai trouvé Your Rainbow Panorama fascinant et ludique au point de justifier à lui seul la visite d'ARos. Mais l'architecture intérieure du bâtiment est également superbe, notamment son escalier en spiral. C'est aussi l'occasion de faire connaissance avec les œuvres des représentants de l'Âge d'or danois, celles des membres du mouvement CoBrA ou encore avec l'immense "Boy", la monumentale sculpture de Ron Muecks, si incroyablement réaliste (cf. photo ci-dessous). La boutique du musée mérite elle aussi une visite (prix assez élevés mais très jolie sélection notamment de design danois).

On peut ensuite continuer la visite d'Aarhus en revenant vers le port à la découverte de la zone du bord de mer. Ces dernières années, cette partie de la ville a connu un développement important et constitue maintenant un quartier à part entière (appelé "Aarhus Ø"). Le point de départ de la balade peut être l'étonnant et imposant Dokk1.

→ Dokk 1

Situé à l'embouchure de la rivière Aarhus, le Dokk1 est un élément-clef du projet de transformation du port et du front de mer. Ouvert depuis 2015, c'est à la fois une bibliothèque publique, un centre culturel et un espace citoyen (la Mairie y a installé certains de ses services). Pour moi, c'est la bibliothèque du 21^e siècle idéale : belle, interactive, ultra-connectée, ludique, accueillante... Le lieu est immense (30 000 m²) et s'ouvre à 360° sur la ville et la mer. Il fait le lien entre le centre-ville et les nouveaux quartiers qui s'installent dans les zones délaissées par le port. Une de ses immenses terrasses accueille une aire de jeux particulièrement originale et inventive.
Même si vous ne lisez pas le Danois, je vous conseille d'y faire un tour. C'est également un projet particulièrement respectueux de l'environnement, accessible bien sûr en transports en commun et en vélo. Si jamais vous venez en voiture, le Dokk1 vous réserve une surprise : un parking entièrement automatique. Je dois vous dire que cela nous a épatés ! Si vous êtes curieux, regardez cette courte vidéo.

→ Isbjerget ("l'iceberg")
Outre le Dokk1, l'élément central du projet d'aménagement de la zone portuaire est l'ensemble immobilier appelé Isbjerget. Il s'agit d'un groupe d'immeubles architecturalement très audacieux qui ont vu le jour en 2013. Inspirés des icebergs, les impressionnants bâtiments sont de tailles différentes mais ont en commun des parois extérieures blanches et des balcons de verre bleu. Des espaces verts (dont des potagers urbains) entourent l'Isbjerget. On devine cet ensemble futuriste de très loin et il dessine l'identité nouvelle d'Aarhus et la voie que la ville semble emprunter.

→ Havnebadet ("les bains du port")
Autre point d'orgue du quartier d'Aarhus Ø, les nouveaux bains du port ont ouvert en 2018 (nous ne les avons donc pas vus). Ils se trouvent à quelques pas des immeubles de l'Isbjerget. Par beau temps, ces bains sont the place to be ! Accès gratuit aux bains, saunas, etc. À découvrir notamment ICI.
On peut aussi se baigner et profiter des plages de sable qui bordent la ville, notamment en partant en direction de Risskov (jolie piste cyclable).

→ Le musée Moesgaard
À quelques kilomètres du centre-ville, le musée Moesgaard met lui aussi en avant une architecture résolument contemporaine. Son emplacement (en lisière de forêt, près de la mer), son apparence extérieure et ses expositions font de lui un lieu exceptionnel. Il permet, aux petits et grands, de découvrir la préhistoire danoise et la culture viking au sein d'une scénographie attirante. À ne pas rater : l'Escalier (au propre comme au figuré) de l'Évolution et l'exceptionnelle momie de l'homme de Grauballe (3^e siècle avant J.-C.). Par beau temps (ce n'était pas le cas le jour de notre visite), une jolie promenade part du musée et va jusqu'à la mer (balade, baignade, pique-nique..). Voir aussi ICI.

Alors, que pensez-vous d'Aarhus ? La ville vous tente ? Vous voyez en tout cas qu'on ne s'y ennuie pas !

Pour en savoir plus sur le Danemark

→ Lire mon compte-rendu sur les guides de voyage à emporter au Danemark et mes articles sur Copenhague, mes bonnes adresses à Copenhague, la ville de Skagen...
→ Le site de l'Office du tourisme d'Aarhus.
→ Logements : comme nous échangions notre maison (via Trocmaison) avec une famille danoise, nous n'avons pas testé d'autres logements mais si vous êtes tentés par un séjour à Aarhus et par une première location Airbnb (peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros.

Photos : 7h09 sauf photos n°17 (K. Wyon/Visit Denmark) et 18 (Visit Denmark).

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Aarhus

Cuisiner coréen

admin — Wed, 05 Sep 2018 06:00:00 +0000

Cuisiner coréen

05.09.2018

Il y a quelques mois, les éditions Marabout ont publié un gros livre de cuisine comme je les aime : moderne, appétissant, exotique, plein de belles photos... Quand en plus on sait que j'adore la cuisine asiatique, on devine que ce nouvel ouvrage, intitulé simplement "Cuisiner coréen", ne pouvait que me plaire. La gastronomie coréenne séduit de plus en plus les Français et est devenue très tendance. Et cela me parait tout à fait justifié !

Gastronomies asiatiques

Si les gastronomies chinoise, vietnamienne ou thaïlandaise sont connues et appréciées depuis longtemps en France, la cuisine coréenne est elle plus méconnue. Personnellement, j'ai dû attendre les années 2000 avant de la découvrir. C'est à Paris que j'ai entendu parler pour la première fois de restaurants coréens et c'est à New York, en 2011, que j'ai enfin pu satisfaire ma curiosité grâce à un premier BBQ coréen au Koreatown de Manhattan (ça ne s'oublie pas !).
Depuis, chaque fois que j'ai l'occasion d'aller dans un quartier coréen (à New York, Los Angeles, Paris...), j'en profite pour me régaler et pour découvrir un peu mieux cette cuisine. En revanche, jusqu'à présent, je ne cuisinais à la maison qu'un seul plat coréen : les jeon (crêpes) aux fruits de mer. Peut-être que j'avais l'impression qu'il faut beaucoup de produits exotiques (pas toujours faciles à trouver) ou que c'est compliqué, mais maintenant, avec "Cuisinier coréen", je vais me lancer !

Une (jeune) femme aux fourneaux

Le livre publié par Marabout est signé par Caroline K. Hwang, une jeune américaine d'origine coréenne, élevée dans le sud de la Californie. Elle a grandi à Los Angeles et plus précisément à Koreatown. C'est sa grand-mère qui l'a initiée aux plaisirs de la cuisine. Elle lui a enseigné que l'essentiel est d'utiliser de bons ingrédients et de préparer des mets simples. Caroline a étudié l'illustration au Art Center College of Design et c'est son amour de la cuisine qui a dicté ses choix professionnels : elle a commencé comme commis de cuisine et chef de partie avant de devenir styliste culinaire. Actuellement, elle collabore avec différents magazines, écrit des livres (dont plusieurs sont publiés en France) et mitonne de bonnes choses !

La cuisine coréenne

Alors que va-t-on manger grâce à "Cuisinier coréen" ? Des petits plats (les Banchan), du kimchi (le condiment national en Corée), des soupes et ragoûts, des nouilles et du riz, des desserts, des recettes de base... Bref, des mets simples, bons, nourrissants et surtout très exotiques. J'ai déjà repéré les recettes que je vais tester en priorité : le Gaji Namu (aubergines marinées au soja), la Gyeran JJim (crème aux œufs salée), les Gamja Jorim (pommes de terre braisées au soja), la Tteok mandu guk (soupe aux raviolis et aux gâteaux de riz), la Sundubu jjigae (soupe au tofu soyeux), les Jeon (les crêpes coréennes que j'aime tant, proposées ici aux fruits de mer, bien sûr, mais aussi au kimchi, à la ciboule, aux légumes ou encore au porc et aux shiitakés) et les Injeoolmi (des gâteaux de riz sucrés à la poudre de soja).

Que faut-il pour cuisiner coréen ?

D'après Caroline K. Hwang, il y a trois ingrédients indispensables pour cuisiner coréen : l'ail, l'huile de sésame grillé ("grillé", c'est important !) et la ciboule. Ce n'est pas très compliqué (attention quand même : de la "ciboule", pas de la ciboulette !). À partir d'ingrédients simples, on peut faire une bonne partie des recettes de ce livre. Ensuite, certaines ont besoin de produits un peu plus originaux. Dans ma ville, il y a un supermarché asiatique mais le rayon coréen est petit. Pas facile alors de trouver des crevettes fermentées ou de la sauce de soja coréenne ("plus claire et plus salée" que la chinoise). C'est pourquoi j'ai choisi de commencer par des recettes qui ne nécessitent rien de (très) spécial.

Petits "+"

Ce que j'aime dans les livres de cuisine (et Marabout y arrive très bien) ce sont tout d'abord les belles photos. Là, on est servi : Lisa Linder a du talent et les mises en scène sont parfaites (très jolie vaisselle !). Il y a également quelques illustrations sympas. J'apprécie aussi la petite histoire (l'intro de Caroline et son lien familial avec la Corée) et les petits "plus" : l'article illustré "Top 12 / À faire en Corée" ainsi que les pages illustrées qui regroupent les ingrédients qu'on retrouve dans les recettes ("Produits frais", "Liquides", "Épicerie"...). Et petite touche finale : la double page-mosaïque "Idées de menus" : pour dîner en semaine, pour cuisiner pour les végétariens, les pique-niques, les enfants, les apéritifs, les repas de fête... ( cf.photo ci-dessous).

Alors qu'en pensez-vous ? Vous aussi vous allez cuisiner coréen ? Et surtout, avant de vous mettre à table, comme les Coréens, n'oubliez pas de dire "Régalez-vous !".

Pour en savoir plus

→ Cuisiner coréen de Caroline K. Hwang (photos de Lisa Linder), Éditions Marabout, 2018, 256 pages, 19,90 €
→ Pour retrouver Caroline K. Hwang : son site internet, son compte Instagram...
→ Mes articles sur les livres de cuisine qui me font voyager : Tokyo les recettes culte, Very food trip, Istanbul les recettes culte, La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient...

Merci aux éditions Marabout pour ce bel ouvrage !

Photos : 7h09 sauf photo 1 (creative commons)

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USA : le California Zephyr (témoignage)

admin — Sun, 01 Jul 2018 06:00:00 +0000

USA : le California Zephyr (témoignage)

01.07.2018

Un peu par hasard, un des premiers articles que j'ai écrits pour ce blog est consacré à un train : le California Zephyr. Mais quel train ! Depuis sa création en 1949, il a connu diverses péripéties avant d'être remis en service au début des années 1980 par Amtrak, la compagnie ferroviaire publique américaine. Aujourd'hui encore, cette légende du rail traverse sept états : Illinois, Iowa, Nebraska, Colorado, Utah, Nevada et Californie. À l'instar des premiers pionniers, le California Zephyr part de l'est des U.S.A. (de Chicago, Illinois), parcourt 4 000 km et arrive dans l'Ouest (à Emeryville, près de San Francisco, Californie).
L'article USA : un train incroyable, le California Zephyr qui le présente est l'un des plus appréciés du blog. Même si j'en rêve depuis longtemps, je n'ai jamais pris ce train. En revanche, Coralie, une charmante lectrice, a eu elle cette chance. Elle a accepté de répondre à mes questions et de partager son voyage en California Zephyr avec nous.

Bonjour. Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques mots svp ?
Je m'appelle Coralie, j'ai 29 ans. Après un master en sport et nutrition en région PACA d'où je suis originaire, j'ai commencé à travailler dans le domaine artistique à Paris. Puis mon meilleur pote, qui était parti un an pour un tour du monde, m'a parlé du "Permis Vacances Travail" (Working Holiday Visa) au Canada. Nous tentons alors notre chance (c'est un tirage au sort) et j'obtiens ce fameux P.V.T., mais malheureusement pas mon ami. Je décide quand même de saisir cette opportunité, moi qui n'avais jamais vraiment voyagé auparavant à part dans quelques villes européennes. Direction le Canada en octobre 2015, ce qui m'a permis de voyager en Amérique du nord.
(Le P.V.T. au Canada de Coralie a duré d'octobre 2015 à octobre 2017, ensuite elle est rentrée en France avant de repartir à Chicago pour découvrir le California Zephyr).
À quel moment as-tu fait ce voyage en California Zephyr ?
En novembre 2017.

Quelle place as-tu choisi lors de ta réservation ?
J'ai réservé un siège en classe économique (Reserved coach seat). On peut réserver très facilement sur le site de la compagnie Amtrack (il y a une version française).
Tu as été satisfaite de cette place ?
Oui, c'était même mieux que je le pensais. J'ai eu la chance d'avoir, pendant tout le trajet, deux sièges pour moi. Ce qui m'a permis de faire des nuits correctes. Il y avait peu de monde dans le train, je pense que cela était dû au fait que c'était le milieu du week-end de Thanksgiving, donc la plupart des gens avaient pris congé la veille.

À posteriori, que penses-tu de ton organisation pour aborder ce voyage un peu particulier ?
À vrai dire, j'avais lu tellement d'articles avant de partir, que je m'étais organisée au mieux. Il est vrai que si j'avais eu le budget, j'aurais réservé une chambrette (car avoir sa salle de bain et ses toilettes n'est pas négligeable). Je conseille vraiment de faire enregistrer sa valise avant le départ du train et de ne garder avec soi, dans un sac à dos, que le nécessaire. J'avais toujours sur moi, dans un petit sac en bandoulière, mes objets de valeurs (portefeuille, passeport...). Bien que je n'ai ressenti aucune insécurité, mieux vaut faire attention tout de même.
N'est-ce pas frustrant de passer dans tous ces endroits sans s'arrêter ?
Siiii vraiment frustrant ! Ce voyage en train m'a vraiment donné envie de faire cet itinéraire en voiture. Mais je n'ai aucun regret. Je n'étais pas tentée par la traversée en voiture des États-Unis seule pendant des heures et des heures. Je pense que je le ferai un jour mais avec un compagnon de voyage. Pour moi, le train est une bonne alternative pour les personnes voyageant seules.
Durant le trajet, peut-on circuler librement dans le California Zephyr ?
Oui, on peut se lever quand bon nous semble. Le wagon panoramique et le restaurant étaient situés dans le wagon suivant le mien, donc c'était très pratique. Le petit snack était au rez-de-chaussée (ce sont des wagons à étages).
Quels souvenirs gardes-tu de ce voyage mythique ?
J'avais vraiment beaucoup d'appréhension quant au temps de trajet… Plus de 50 heures, alors que je ne supporte pas les 4 heures de TGV qui relient Paris à Toulon. Mais avec ces paysages, j'ai passé le temps le nez collé à la vitre. J'ai oublié le fait que je n'avais pas pris de douche depuis 2 jours. J'ai oublié le fait que je mangeais beaucoup trop de chips et de chocolat. J'étais hypnotisée par les décors naturels.
Je retiendrai également le respect et le calme qui régnait dans le wagon. Tout le monde respecte l'espace et la tranquillité des autres pendant la nuit (bon, vous aurez toujours une personne qui ronfle dans le wagon, vive les bouchons d'oreilles !).
Sur ton blog, on peut voir une vidéo très sympa qui résume ton aventure. Tu l'as réalisée avec ton smartphone ?
Il y a quelques vidéos avec mon smartphone, mais la plupart sont filmées avec mon appareil photo hybride (moins lourd et encombrant qu'un appareil reflex).

Merci Coralie pour ce témoignage !

Pour en savoir plus

Si ce train mythique et son itinéraire vous intéressent, vous pouvez :
→ (re)lire mon premier article sur le California Zephyr.
→ retrouver Coralie sur son blog Tu prends ton manteau on s'en va où vous pourrez avoir tous les détails mais aussi voir sa vidéo (à ne pas manquer !).

Photos : à l'exception de la n°2 (© Coralie), toutes les photos ci-dessus sont des images "Creative Commons" (photo n°1 D. Gubler, n°3 P. Gosney, n°4 J. Bretz, 5 et 7 Loco Steve, n°6 T55z)

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train

CaliforniaZephyr

Barcelone : la casa Milà

admin — Fri, 29 Jun 2018 07:00:00 +0000

Barcelone : la casa Milà

29.06.2018

Quand on pense à Barcelone, on pense immédiatement à Gaudí, à ses extraordinaires maisons et à ses œuvres majeures comme le parc Güell ou la Sagrada Família. Antoni Gaudí est l'un des plus célèbres architectes et designers espagnols. Il a marqué la ville de son style reconnaissable entre tous et plusieurs de ses œuvres sont inscrites au Patrimoine mondial de l'Unesco. Je vous emmène aujourd'hui dans l'une des plus connues : la Casa Milà.

100 % Gaudí !

Antoni Gaudí, né en 1852 dans le sud de la Catalogne, a exprimé son style éclectique et très personnel dans l'architecture, l'art des jardins, la sculpture ou encore les arts décoratifs. Il a su allier tradition, audace et originalité. Difficile à classer, il est considéré comme le plus grand représentant du Modernisme catalan, la forme locale de l'Art nouveau. À la fois admiré et critiqué, il faisait preuve d'une grande rigueur technique et d'un style fantasque et singulier. Il ne concevait pas uniquement le bâtiment mais aussi les éléments intérieurs : mobilier, sculptures, vitraux, mosaïques, peintures, éléments en fer forgé... Rien n'échappait à sa patte !

L'œuvre de Gaudí

L'œuvre de Gaudí est étroitement liée aux courants culturels et artistiques de son époque mais aussi au contexte socio-économique du moment. Entre la fin du 19^e siècle et le début du 20^e, Barcelone connaît un important développement économique et urbain. Gaudí bénéficie de l'essor de la bourgeoisie qui voit dans son travail un moyen de combler ses désirs de modernité, d'exprimer son identité catalane et d'afficher sa richesse et son pouvoir.
À Barcelone, il fut ainsi à l'origine de demeures bourgeoises (les fameuses Casas Vicens, Calvet, Milà ou encore Batlló) mais aussi de bâtiments publics et d'édifices religieux (dont le célèbre temple de la Sagrada Familia). C'est en grande partie grâce au soutien et commandes de son mécène, le comte Eusebi Güell (industriel et homme politique catalan) qu'il se fit davantage connaître.
En juin 1926, Antoni Gaudí fut renversé par un tramway et décéda quelques jours plus tard. Il laissa inachevé son plus grand projet : la Sagrada Familia. Des décennies plus tard, la construction de ce temple a été poursuivie et devrait prendre fin aux alentours de 2026.

Entrer chez Gaudí

Pénétrer dans une demeure imaginée par Gaudí est digne d'un voyage dans le temps. Plusieurs de ces maisons peuvent se visiter. Parmi elles, je vous conseille la Casa Milà alias la "Pedrera" (cf. la première photo de cet article) où l'un des appartements a été reconstitué et meublé comme au début du 20^e siècle et où la surprenante terrasse offre une vue unique sur Barcelone.
La Casa Milà fut construite entre 1906 et 1910 pour Pere Milà i Camps, homme politique, avocat et industriel catalan. Situé dans le chic quartier de l'Eixample, l'édifice se compose de deux immeubles indépendants unis par une même façade. C'est une œuvre très ambitieuse et novatrice sur le plan fonctionnel mais aussi dans sa construction et sa décoration. Au départ, la Casa Milà comportait plusieurs vastes logements loués, ainsi qu'un appartement de 1 300 mètres carrés réservé au couple Milà. Depuis, cette œuvre grandiose est devenue un musée visité par plus d'un million de personnes par an.

Scandaleuse Pedrera

Depuis 1986, la Casa Milà est la propriété de la caisse d'épargne Caixa de Catalunya qui y a installé le siège de sa fondation culturelle. De l'extérieur, l'immeuble présente une large façade en pierre rappelant le mouvement des vagues, ornée d'un très original travail de ferronnerie. En raison de cette façade plutôt lourde, les Barcelonais lui donnèrent vite le surnom péjoratif de "Pedrera" (c'est à-dire la carrière) et les critiques furent vives.
Son toit-terrasse, un des points d'orgue de cette maison-musée, semble onduler. Les sorties d'escaliers sont d'imposantes sculptures hélicoïdales recouvertes de trencadis (des collages de tessons de céramique) tandis que les cheminées ressemblent à d'immenses guerriers casqués. Époustouflant, surtout si on pense à l'époque à laquelle cet immeuble été construit !

Visiter la casa Milà

Quand on visite la casa Milà, on se rend en fait dans l'un des logements du 4^e étage qui, sur 569 mètres carrés, reconstitue l'appartement d'une famille barcelonaise du début du 20^e siècle. Déambuler dans l'univers de Gaudí, admirer les détails et les volumes, permet de mieux comprendre son architecture et de saisir un peu de l'âme de Barcelone. J'ai adoré m'immiscer dans la vie des bourgeois catalans de cette époque et découvrir, par exemple, les pièces réservées au "petit personnel", là où on devine que s'organisait la vie quotidienne.
En dehors de l'appartement-musée, il reste encore quelques appartements réellement habités par de rares privilégiés. Ils ne sont plus que quatre familles qui, entre touristes, guides multilingues, vigiles et personnel d'entretien, y mènent une vie (presque) normale. Après leur départ, les logements ne seront pas reloués. La Pedrera ne sera plus qu'un musée. C'est un peu triste je trouve...
Quoi qu'il en soit, je vous conseille de visiter la casa Milà, perle barcelonaise s'il en est !

Infos pratiques

→ Pour visiter la Pedrera (passeig de Gràcia 92, métro : "Diagonal"), toutes les infos sont sur le site officiel.
→ Vidéo : même si vous ne comprenez pas l'espagnol ni le catalan, je vous conseille cette vidéo qui nous emmène en visite privée dans les appartements des dernières familles de la Pedrera.
→ Pour tout savoir sur Barcelone, le site de la ville est très complet. Pour les visites & sorties, j'aime également celui de Time Out.
→ Pour se loger, l'idéal à Barcelone est de prendre une location Espagne. Vous pouvez utiliser par exemple les services d'Interhome.

Article écrit dans le cadre d'un partenariat

Photos : n°1 Hyojin Lee (C.C.), 2 et 7 Marin Segovia (C.C.), 3 et 4 Delphine Minotti, 5 M. Convertini (C.C.) et 6 K. Roper (C.C.)

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Gaudi

architecture

Des guides pour San Francisco

admin — Fri, 15 Jun 2018 16:00:00 +0000

Des guides pour San Francisco

15.06.2018

C'est devenu une tradition : chaque année, un peu avant l'été, je vous présente les guides qui ont servi à préparer notre grand voyage estival & familial. Comme l'été dernier, nous allons faire un échange de maison et, comme en 2015, nous partons pour la Californie. Mais cette fois-ci, c'est le nord du Golden State que nous allons découvrir : direction San Francisco !

Ma sélection de guides pour la Californie

En 2015, avant notre grand périple dans le sud-ouest américain et à Los Angeles, j'avais fait un petit "banc d'essai" des ouvrages qui m'avaient aidée à organiser ce voyage. L'article est toujours là : Des guides pour la Californie. Cette année, j'ai fait un "mix" et me suis appuyée sur mes guides de 2015 et sur des nouveaux centrés eux sur San Francisco. Je vous les présente ?

1/ San Francisco, Lonely Planet
Le plus complet !
On ne présente plus les guides Lonely Planet ! Celui-ci est particulièrement complet (avec carte de la ville détachable incluse). Il mélange informations générales, bonnes adresses, mini-plans et photos couleur. Il semble parfait pour un séjour prolongé à San Francisco (ça tombe bien, on y restera un mois !) et donne aussi des pistes pour visiter les environs. Incontournable !

2/ San Francisco, The Monocle travel guide series
Le plus trendy !
Pour la première fois, je teste un guide du magazine Monocle (uniquement en anglais) et c'est un régal ! On en prend plein les yeux grâce aux nombreuses photos et on découvre des adresses plus branchées et pointues que celles des guides traditionnels. Celui-là, je vais le glisser dans ma valise, c'est certain ! Parfait pour les voyageurs qui veulent sortir des sentiers battus.

3/ San Francisco en quelques jours, Lonely Planet
Le plus compact !
C'est le compagnon idéal des courts séjours à San Francisco : complet mais compact (et vice versa) ! J'ai déjà testé cette série sur d'autres destinations et elle fonctionne très bien. J'aime ses encarts ("à savoir", "comprendre", "100 % San Francisco"...) et les propositions de balades (avec itinéraire pédestre à suivre).

4/ San Francisco, Cartoville, Gallimard
Le petit "plus" bien pratique !
Qui n'a jamais galéré en ouvrant un immense plan en pleine rue ou en scrollant sur son smartphone pour essayer de lire une carte ? Grâce au guide Cartoville, le problème est résolu : il déplie ses plans cartonnés quartier par quartier et pour chacun, il met en avant les incontournables et pointe quelques bonnes adresses (restos, cafés, shopping...). Un outil bien pratique à compléter, si besoin, avec un guide plus exhaustif.

Comme en 2015, j'emporterai une carte routière "Californie-Nevada" (le GPS c'est merveilleux mais ça peut avoir ses limites) et une immense carte des U.S.A. qu'on placardera dans notre logement pour réviser, en famille, les états, les cours d'eau, les villes... de ce pays immense et incroyable. À notre retour, je partagerai ici ce voyage (San Francisco mais aussi le parc du Yosemite, le lac Tahoe, etc.).
Edit : pour lire tous les articles sur les U.S.A, choisissez (colonne de droite) ce pays dans le menu "Destinations" et pour voir ceux qui concernent la Californie, choisissez "Californie" dans le nuage.

Merci aux éditions Lonely Planet, Monocle et Gallimard pour les guides

Photos : 7h09 sauf n°1 (Creative commons)

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SanFrancisco

Madrid : le musée Sorolla

admin — Mon, 09 Apr 2018 16:00:00 +0000

Madrid : le musée Sorolla

09.04.2018

En août dernier, lors d'un nouveau séjour à Madrid, je cherchais des idées pour sortir des sentiers battus et faire de nouvelles découvertes. Les bons conseils et photos de Marie-Anne m'ont donné envie de visiter le musée Sorolla. Ce fut un coup de foudre ! Je crois que lors de mon prochain passage à Madrid, j'y retournerais avec plaisir. Je vous raconte ?

Joaquín Sorolla

Dans le district de Chamberí, lieu de résidence de l'aristocratie aux 19^e et 20^e siècles, cachée derrière de hauts murs, se trouve la maison-musée Sorolla. Très peu connu des Français, Joaquín Sorolla y Bastida est un peintre espagnol né à Valencia en 1863 et mort près de Madrid en 1923. Il appartient aux courants impressionniste, post-impressionniste et luministe. De vocation précoce, Sorolla étudie d'abord le dessin dans sa ville natale de Valencia avant de s'installer à Madrid avec sa femme et leurs enfants. Photo ci-dessous : le peintre et sa famille (Joaquín Sorolla est à gauche, assis dans le fauteuil).

Il devient très vite un peintre réputé et demandé. Ce succès lui permet d'imaginer une vaste demeure réunissant habitation familiale et atelier personnel. Son rêve se réalise en 1911 avec la construction de cette maison. Son atelier donne directement sur le jardin et se compose de trois vastes et lumineuses salles de toute beauté. Après la mort du peintre, sa veuve Clotilde lègue la maison à l'État espagnol afin d'y créer un musée dédié à son mari. La famille fait également don d'œuvres pour enrichir les futures collections. Le musée Sorolla est inauguré en 1932. Pour se faire une idée de l'édifice au début du 20^e siècle, vous pouvez faire défiler les images d'époque ici.

Les collections du musée Sorolla

L'actuel musée Sorolla possède un immense fond composé de 1294 tableaux du peintre, 4985 dessins de sa main et 164 œuvres d'autres artistes. Il comprend également des dizaines de sculptures de grands noms (dont Rodin) et 7167 photographies prises par Sorolla lui-même et par d'autres dont son beau-père, Antonio García Peris, un célèbre photographe valencien.
On peut également admirer la collection de céramiques traditionnelles de Joaquín Sorolla qui regroupe des pièces allant de la fin du 15^e siècle au début du 20^e. Certaines sont regroupées au rez-de-chaussée du musée (cf. photo ci-dessous) tandis que d'autres font partie intégrante de la maison (par exemple, les carreaux des revêtements muraux ou ceux utilisés pour le jardin andalou).

Que voir ?

Le musée Sorolla n'est pas bien grand mais il est très agréable. Si comme moi, vous le visitez un jour calme, vous profiterez d'une ambiance feutrée et pleine de quiétude. Rien à voir avec les autres musées madrilènes.
De la rue, la vaste calle General Martínez Campos, on pénètre dans les jardins imaginés par le peintre lui-même. On entre dans le musée non pas par l'ancienne porte principale mais sur le côté, par le patio andalou. En son centre trône une fontaine recouverte d'azulejos et autour se trouvent les anciennes dépendances ainsi que la billetterie et une petite boutique. Pour accéder à la salle 1, il faut ressortir et passer de nouveau par le jardin. On entre alors dans les trois grandes pièces (salles 1, 2 et 3) qui servaient d'atelier à l'artiste. C'est là que les visiteurs découvrent les premiers tableaux de Sorolla : ils sont splendides et immenses ! La salle 2 quant à elle était le bureau du peintre, là où il recevait ses clients et exposait ses dernières œuvres. On pénètre ensuite dans la salle 3, ma préférée : l'atelier de l'artiste (cf. la photo de couverture et celle ci-dessous). La lumière et la hauteur de plafond sont impressionnantes, tout comme les nombreux tableaux qui recouvrent les murs colorés. C'est l'un des très rares ateliers d'artistes de cette époque aussi bien conservés, un bijou exceptionnel ! Nous ne sommes pas dans une galerie créée afin de présenter les œuvres du peintre mais dans sa maison et son atelier personnels, au milieu de ses meubles, de ses toiles... Après cela, on passe dans la partie habitation, d'abord dans le lumineux et élégant salon puis dans la salle à manger décorée de marbre et d'une guirlande végétale peinte par Sorolla. Nous sommes au cœur de la vie familiale du peintre, plongés dans le Madrid bourgeois et artistique du début du 20^e siècle. La visite se poursuit à l'étage où seule une partie des pièces est accessible au public et est consacrée aux expositions temporaires (j'y ai vu une très intéressante exposition de photographies de Sorolla et sa famille, parfois faites par lui, parfois par d'autres).

Sous le charme

Il faisait très chaud ce jour-là ; à la fin de la visite, une pause dans le jardin m'a semblé nécessaire. J'ai eu l'impression d'être dans une oasis, plus proche des jardins de l'Alhambra de Grenade que du tumulte de Madrid. Les visiteurs étaient rares, on n'entendait que le gargouillement des fontaines du jardin, c'était silencieux et beau. Difficile de croire que j'étais en plein cœur de la capitale espagnole !
La beauté et les couleurs des tableaux de Sorolla sont saisissantes. On dit de lui qu'il est le maître du blanc et de la lumière naturelle. Je veux bien le croire ! Sur différentes photos d'époque, on le voit poser son chevalet en extérieur, souvent au bord de la mer, et peindre les pieds dans l'eau ou dans l'herbe. L'époque dite "coloriste" de Sorolla est avant tout constituée de paysages impressionnistes mais il réalisa également de très nombreux portraits. J'aime beaucoup ceux qui représentent sa femme Clotilde, son charme, sa présence et sa gracieuse silhouette. Les scènes de mer et les portraits d'Espagnols en costumes traditionnels m'ont également fascinée.
Bref, je suis tombée sous le charme de cette maison et je ne peux que vous conseiller d'aller la visiter.
Merci Marie-Anne pour cet excellent conseil !

Infos pratiques

→ adresse : c/ General Martínez Campos 37, Madrid (métro 7 ou 10 / arrêt "Gregorio Marañón" par ex.).
→ entrée : 3 € (gratuit pour les enfants, étudiants, retraités...) + le samedi AP et le dimanche.
→ horaires : mardi/samedi de 9h30 à 20h et dimanche de 10h à 15h (à vérifier).
→ site internet du musée Sorolla.

Pour en savoir plus

→ Vous pouvez (re)lire mes précédents articles Madrid : les incontournables et Madrid : les bonnes adresses de 7h09.
→ Les sites de l'Office du tourisme de Madrid et celui de TimeOut Madrid.
→ Pour en savoir plus sur l'œuvre picturale de Sorolla, cf. Google Arts and culture.

Photos : 7h09 sauf photos 1 (C. Uranga, C.C.), 7 et 12 (Wikipedia).

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Madrid

musée

Copenhague : les bonnes adresses de 7h09

admin — Tue, 20 Feb 2018 06:50:00 +0000

Copenhague : les bonnes adresses de 7h09

20.02.2018

Dans un précédent article, je vous ai raconté notre séjour à Copenhague, nos impressions et les choses à voir/à faire dans la capitale danoise. Je partage maintenant le carnet d'adresses que j'avais confectionné avant notre départ et qui regroupait les petits "secrets" et conseils glanés ça et là (notamment sur les blogs).

Il faut que je vous dise...

Pour moi, un voyage sans shopping n'est pas un voyage. Je ne parle pas de faire des achats dans des célèbres chaînes internationales ni de gâcher une journée entière dans les magasins. Non, je parle d'entrer dans une épicerie et d'y acheter des produits typiques (dont souvent je ne connais même pas l'utilisation), de découvrir des boutiques indépendantes ou des chaînes inconnues. Parfois, c'est le fruit du hasard, parfois je traverse toute la ville pour une adresse.
Je dois aussi avouer que je ne fais pas partie de ces voyageurs branchés qui font le tour des belles boutiques avant de déjeuner dans des lieux so trendy. Moi, je voyage généralement avec mon mari et nos enfants : une pause dans un café branché, c'est plusieurs dizaines d'euros que je préfère garder pour un vrai repas ou un achat durable. Ne vous attendez donc pas à trouver ici des tas de restaurants, cafés ou boutiques à la mode !

Shopping à Copenhague

Pour autant, cela ne veut pas dire que je ne mets pas les pieds dans les boutiques ! En bonne fan de mode et surtout de décoration intérieure, à Copenhague, je me devais de jeter un coup d'œil aux magasins locaux.
Boutiques des musées
J'ai adoré les boutiques des musées danois notamment celle du musée du Design où nous avons fait quelques emplettes pas très chères (le coût de la vie au Danemark étant élevé, les icônes du design restent souvent hors de portée). Le musée Louisiana possède également un très joli magasin (photo ci-dessous) qui mixte des produits classiques et de l'artisanat danois (j'y ai acheté des jolis bols en grès, bon marché, fabriqués par un artiste local).

Magasins de décoration
La fan de déco et design que je suis ne pouvait pas venir au Danemark sans faire le tour des grandes marques danoises. J'ai donc traîné ma petite famille chez Illum, chez Hay, chez Stilleben... J'ai trouvé cela absolument magnifique ! Mais vu les prix, je me suis contentée d'acheter quelques bricoles et d'admirer. J'ai eu l'impression qu'au Danemark, il y a surtout de très belles marques de design haut de gamme mais que, contrairement à la Suède, il y a peu de boutiques et chaînes de décoration abordables (à Stockholm et Göteborg en 2016, j'ai découvert plusieurs magasins superbes et pas chers). Dans un style plus cheap et plus fun (on y a passé une heure en famille), il y a bien sûr les magasins danois Flying Tiger qui existent aussi en France.

Friperies et brocantes
On connaît Copenhague comme étant la capitale internationale du design mais c'est aussi celle de la brocante. Chiner ici donne l'occasion de se faire plaisir sans trop dépenser. On peut trouver des trésors pour l'équivalent de quelques euros (au Danemark, on paye en couronnes danoises). Il y a plein d'endroits supers : des boutiques, des marchés aux puces, des vide-greniers... Voilà ce que j'ai testé (avec bonheur) :
→ Friperie Episode
Ma fille aînée est fan de vêtements vintage. Cela m'a donné l'occasion de l'accompagner chez Episode, dans leur boutique du 8 Larsbjørnsstræde (photo ci-dessous), un lieu assez fou, sur deux étages, où on trouve de tout, en très bon état et à petit prix. Je m'y suis achetée un joli sac d'occasion !

→ La rue Ravnsborggade
Si vous aimez chiner, si vous êtes fan de design scandinave, si votre cœur s'accélère devant un tas de "vieilleries", alors vous comprendrez que la rue Ravnsborggade (les deux photos ci-dessous), c'est le Paradis ! Le quartier (Nørrebro) concentre plusieurs magasins de brocante ; il ne s'agit pas de stands de rue ni de marché mais de vraies boutiques permanentes. Hormis quelques antiquaires haut de gamme, l'essentiel se compose de magasins vraiment géniaux où il faut fouiller et où s'entassent mille pépites. C'est mon gros coup de cœur à Copenhague ! Mais j'ai été raisonnable : un peu de vaisselle des années 50 et 70 (à petit prix) et une magnifique suspension vintage (type Poulsen PH5, les initiés comprendront) payée 80 euros (les initiés savent qu'en France, cela vaut trois fois plus).
→ Marchés aux puces
À Copenhague, il y a bien sûr des marchés aux puces dont celui très apprécié de Frederiksberg (Loppetorv på Frederiksberg). On y chine des vêtements, des objets de déco, des meubles, etc.
→ Croix rouge danoise
On peut également trouver son bonheur dans les magasins de la Croix rouge locale (Røde Kors) et faire en plus une bonne action. J'y ai acheté d'adorables coupelles bleues des années 70 pour quelques euros.

Manger à Copenhague

Pour faire court, nous n'avons pas été convaincus par la cuisine danoise qui va des basiques smørrebrød (tartines salées couvertes de saumon, crevettes, fromage... cf. photo ci-dessous) à la grande gastronomie moderne. La référence dans ce domaine est le célèbre Noma, deux étoiles au Michelin, plusieurs fois désigné comme le "meilleur restaurant au monde". Il rouvre d'ailleurs ses portes cette année avec un menu à 300 euros par personne. Globalement, nous avons testé peu de restaurants ; nous avons surtout fait nos courses au supermarché et cuisiné dans notre logement (un appartement Airbnb dont je parlerai). Parmi les restaurants dont on parle souvent, il y a surtout de la cuisine internationale (les Danois, comme les Suédois ou les Néerlandais, ont l'air de beaucoup aimé les gastronomies méditerranéennes). Parmi les bons moments gourmands (à prix abordables), on peut citer le Ravnsborg Kitchen & Bar (Ravnsborggade 1, dans la rue des brocanteurs) qui sert une cuisine composée de salades, burgers, sandwichs chauds originaux et très bons + belle déco, of course. Je vous le conseille !
Street food à la danoise
À Copenhague, en revanche, j'ai beaucoup aimé la street food et les food courts. Cela me rappelle les U.S.A. et Copenhague devient ainsi la petite cousine de Brooklyn ! C'est également très pratique dans une ville où les restaurants sont chers.
→ Papirøen
Durant l'été 2017, cet ancien complexe industriel était le lieu à la mode. Pour trouver le chemin, il suffit de suivre la foule ! Sur les quais, un immense hangar regroupe des dizaines de stands (mexicain, coréen, grec, pizzas, turc...). Une fois son repas acheté, on l'emporte, on le déguste dans les espaces communs, on s'installe dehors au bord de l'eau... Le tout dans une ambiance bruyante et joyeuse (cf. les deux photos ci-dessous). Malgré la pression immobilière, le lieu devrait rouvrir pour la saison 2018 (les infos sont sur le site de l'association Copenhagen Street Food qui gère le lieu).
→ Torvehallerne
Ce récent marché couvert concentre plus de 60 stands, dans un esprit très moderne et un bel écrin en verre. C'est très attirant et appétissant !
→ Kødbyen
Dans le genre original, il ne faut pas rater, dans le quartier de Vesterbro, Kødbyen (c'est-à-dire "Meatpacking District", les abattoirs en plus clair). On peut y déjeuner dans l'un des nombreux restaurants ou cafés, visiter une galerie d'art mais aussi y sortir le soir (ça, on n'a pas testé). Les anciens abattoirs sont devenus the place to be ! (je vous conseille de regarder cet article et ses photos pour en savoir plus sur Kødbyen).

S'aérer à Copenhague

Pour s'aérer à Copenhague, c'est simple : on se balade dans les différents quartiers, on pédale le nez au vent (attention aux piétons tout de même !), on profite de cette capitale à taille humaine... Mais on peut aussi tester quelques adresses sympas et plus originales.
→ Amager Strandpark
Il s'agit d'une zone de plages, de pistes cyclables et de jolies promenades en bord de mer pour qui veut sortir de la ville. Bien que le lieu soit assez excentré (20 min. de métro), j'avais envie d'y aller pour admirer les Kastrup Søbad (les "bains de Kastrup", cf. photo ci-dessous). Conçue à l'origine pour protéger les baigneurs du vent, l'immense structure en bois grisé est de toute beauté. Mais la météo peu clémente m'a un peu refroidie (au propre comme au figuré) et j'ai renoncé. Une prochaine fois ?

→ Frederiksberg Have
Cet immense parc à l'anglaise se situe à l'ouest du centre-ville. Avec le parc mitoyen de Søndermarken, il forme un poumon vert de près de 64 hectares. Il possède différentes attractions dont un Pavillon chinois, un temple dédié à Apis, des canaux sinueux où on peut faire de la barque, un immense château (le palais de Frederiksberg) et de vastes pelouses où pique-niquer. Absolument bucolique !
→ Assistens Kirkegård
Situé dans le quartier de Nørrebro, ce cimetière est également un parc où les Danois aiment se promener et se détendre. On peut entrer par Kapelvej et y récupérer un plan indiquant les tombes à ne pas rater. En effet, ici sont enterrées de nombreuses personnalités des siècles passés. En suivant les intérêts de chaque membre de notre famille, nous avons rendu visite aux tombes d'Andersen (l'auteur des célèbres contes), de Niels Bohr (Prix Nobel de Physique), de l'architecte et designer Finn Juhl, du philosophe Kierkegaard, du saxophoniste afro-américain Ben Webster... Nous avons trouvé le lieu très plaisant, avec ses larges allées bordées d'arbres, ses pelouses et ses tombes à l'ancienne. C'est poétique et reposant. Si vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à y faire un tour (en vélo, c'est très facile).

Se loger à Copenhague

Quand je voyage en famille, je trouve plus pratique et économique de louer un appartement que de séjourner à l'hôtel, surtout si on est là pour plusieurs jours. Je suis passée une fois encore par le site Airbnb. Je m'y suis prise un peu tard donc l'appartement (celui d'une sympathique famille danoise partie dans sa maison du bord de mer) est un peu excentré (quartier d'Østerbro) et assez cher. Par contre, il est superbement décoré, très vaste, avec trois chambres et tout le nécessaire. Grâce à Martin, le propriétaire, nous avons su où garer gratuitement notre voiture durant cette semaine à Copenhague (à 15-20 minutes à pied de l'appartement, en direction du nord-est, la zone de stationnement est actuellement gratuite et accessible à tous).
ATTENTION : visiblement, son annonce sur le site Airbnb est actuellement désactivée (février 2018)
Si vous êtes tentés par une première location Airbnb (peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros.

Pour en savoir plus

→ Les articles de 7h09 sur le Danemark : notre voyage dans ce pays, notre séjour à Copenhague, les guides touristiques sur le Danemark et Copenhague, l'échange de maison que nous avons réalisé au Danemark, notre visite de Skagen...
→ Le site internet de l'Office du tourisme du Danemark, le site officiel du Danemark, la page officielle de Copenhague...

Photos : VNS sauf photos n°3 (musée Louisiana), 8 (A. Scottow, C.C.), 11 (image less ordinary, C.C.), 12 (Malouette, C.C.) et 13 (Yannick, C.C.)

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Une semaine à Copenhague

admin — Fri, 02 Feb 2018 06:00:00 +0000

Une semaine à Copenhague

02.02.2018

Durant l'été 2017, notre premier échange de maison nous a menés, un peu par hasard, à Aarhus, au Danemark. Mais comment se rendre dans ce pays sans découvrir Copenhague, une ville qui me fait rêver depuis longtemps ? Résultat, après notre séjour à Aarhus, nous avons passé une semaine dans la capitale danoise. Photos & récit.

Capitale : Copenhague

À petit pays, petite capitale : Copenhague est une ville à taille humaine qui compte environ 600 000 habitants. Située au bord du Cattégat (un espace maritime entre la mer du Nord et la Baltique) elle s'étend sur deux îles, l'immense Seeland et la petite Amager. Ajoutez à cela quelques canaux et des lacs (les søerne, de vastes bassins assez esthétiques) et voilà une ville très aquatique ! C'est également une cité verte, au propre comme au figuré (de nombreux parcs et un esprit très écolo). Côté niveau de vie, le PIB par habitant du Danemark se situe parmi les plus élevés du monde et cela se ressent. Ce n'est pas une ville bon marché, il faut le savoir.
Pour la météo, on ne s'attendait pas à la canicule, même en juillet, c'est n'est pas ce qui nous attirait au Danemark et heureusement ! À Copenhague, nous avons eu un temps assez moyen dont deux jours de grosse pluie, pas très pratique pour visiter. Bref, pour un été chaud et sec, pensez plutôt à l'Arizona !

Se déplacer à Copenhague

J'imaginais Copenhague comme la capitale mondiale du vélo. J'ai été un peu déçue. Je m'explique : nous y étions en été avec nos enfants (qui, chez nous, se déplacent peu à vélo). Le propriétaire de notre Airbnb nous prêtait des deux-roues mais ils se sont révélés vieux et en très mauvais état. Résultat, dans le centre-ville, les enfants en ont bavé ! Il y a des règles un peu compliquées (par ex. quand on veut s'arrêter brusquement ou tourner à gauche) difficiles à appliquer quand on se balade à plusieurs dans une ville inconnue. Heureusement qu'au Danemark, les gens n'ont pas le sang chaud... Dans le documentaire Demain (à voir et revoir), le réalisateur Cyril Dion souligne la difficulté de faire du vélo à Copenhague, je comprends maintenant pourquoi !
Conclusion perso : ok pour circuler à vélo mais à condition d'être dans des quartiers peu fréquentés, maxi deux personnes, de mettre les enfants dans un triporteur ou d'être hors-saison (à l'automne, il n'y a parait-il aucun soucis, la foule ayant disparu en même temps que le soleil). On s'est également déplacé à pied et quand la pluie s'en est mêlée, on a testé le bus (ouf le prix des billets, en dehors des cartes spéciales, est élevé).

Que faire, que voir à Copenhague

On ne s'ennuie jamais ici ! On peut simplement se promener dans les différents quartiers (très variés) ou faire le tour des "incontournables".
LES INCONTOURNABLES :
→ La Petite Sirène (Den Lille Havfrue en danois) : depuis 1913, cette statue, sortie tout droit du conte d'Andersen, est le symbole de la ville. Pour la prendre en photo, il faut ruser ! Les touristes sont très nombreux, mais comment venir à Copenhague sans lui rendre une petite visite ?

→ Nyhavn : le "nouveau port" est en fait un canal creusé en 1671. Sa réputation a bien changé depuis : les tripots à marin ont été remplacés par des bars & restaurants touristiques et ses maisons multicolores en font un des lieux les plus photographiés de la ville. C'est adorable !

→ Le château de Rosenborg (et le parc voisin) : ce bel exemple de l'architecture de la Renaissance est un des joyaux locaux et pas uniquement parce qu'il présente les bijoux de la couronne danoise. La visite est assez courte mais vraiment intéressante.

→ Le château d'Amalienborg : ces quatre palais du 18^e siècle constituent la résidence officielle des souverains danois. Les touristes aiment assister à la relève de la garde qui se déroule à l'entrée d'Amalienborg. Pour notre part, nous nous sommes contentés de passer devant.
→ La Tour ronde (la Rundetårn) : voilà une visite (payante) à ne rater sous aucun prétexte ! Construit en 1642, ce clocher d'église, doté d'un observatoire qui permet d'admirer la ville, a une particularité : on y accède par une incroyable rampe circulaire (il n'y a pas de marche, cf. photo ci-dessous). Malgré le fort dénivelé, ma fille a eu l'énergie de courir jusqu'en haut !

→ Strøget : de la place de la Mairie (la Rådhuspladsen) part l'immense artère commerçante de Strøget, plus d'un kilomètre de rue piétonne, pleine de magasins et noire de monde. Très vivant !
→ Le musée du design (Designmuseum Danmark) : le Danemark est LE pays du design, il faut donc visiter ce musée, petit mais intéressant, et ne pas repartir sans passer par la boutique du musée (une caverne d'Ali Baba pleine de trésors très design à tous les prix). J'aurais aimé rapporter quelques chaises par exemple.

→ Les Jardins de Tivoli : au départ, je n'étais pas très motivée, je croyais que c'était un parc d'attractions genre Disney. En réalité, le Tivoli a ouvert en 1843 et possède un charme un peu désuet qui m'a beaucoup plu. Il y a des attractions pour tous les âges et de toutes les époques (du théâtre muet jusqu'aux manèges à fortes sensations). Aux beaux jours, je vous conseille d'y aller en fin d'après-midi, comme cela, vous admirerez les parterres de fleurs puis les milliers de lanternes qui le soir rendent le parc féerique (cf. photo ci-dessous). Un vrai coup de cœur !

Copenhague : encore !

Si vous disposez de plus de temps, il y a encore plein de possibilités (outre les balades) :
→ Le Nationalmuseet : le plus grand musée de la civilisation danoise se situe dans un palais du 18^e et couvre 20 000 ans d'histoire. Époustouflant !
→ La Ny Carlsberg glyptotek : on connaît tous la marque de bière Carlsberg mais moins le très beau musée fondé par le brasseur à la fin du 19^e siècle (les bâtiments sont splendides). On y trouve ses collections d'art antique et de peintures & sculptures danoises et françaises. Cf. photo ci-dessous

→ Le musée national des Beaux-Arts (Statens museum for kunst) : au fil des siècles, les souverains du Danemark ont constitué ces magnifiques collections qui sont aujourd'hui regroupées dans ce qu'on appelle le "Louvre danois".
→ Le musée Thorvaldsen : il porte le nom du sculpteur qui légua en 1838 sa très belle collection à la ville de Copenhague. Le bâtiment, jaune et inspiré de l'Antiquité, est inratable !
→ L'opéra de Copenhague : inauguré en 2005, cet immense bâtiment se trouve sur l'île de Holmen. L'édifice est splendide (il le peut : il a coûté plus de 300 millions d'euros), cela vaut la peine de l'admirer (des quais qui lui font face par ex. ou des environs de Nyhavn). Cf. photo ci-dessous
→ La "ville libre de Christiania" : en 1971, des jeunes hippies s'installent dans un ancien camp militaire et y mettent en place une communauté alternative et indépendante. Autrefois haut lieu de la contre-culture, Christiania a aujourd'hui vieilli. Certains y viennent uniquement pour se fournir en drogues. Après avoir lu plusieurs articles, nous avons choisi de ne pas nous y rendre.
→ La Vor Frelsers kirke : le clocher de cette église datant de la fin du 17^e et du 18^e siècles est très particulier. On peut dire que la rampe extérieure (oui oui extérieure) qui monte en spirale jusqu'en haut est même exceptionnelle (cf. photo ci-dessous) !

→ Le musée Louisiana : la première fois que j'ai entendu parler de ce musée, j'ai cru qu'il se trouvait dans l'état américain du même nom ! Situé en réalité près de Copenhague, il a été créé en 1957 par un grand collectionneur d'art moderne et contemporain. On y trouve des installations, des peintures, des sculptures... Le tout présenté dans de magnifiques bâtiments entourés de vertes pelouses, de grands arbres, avec pour toile de fond la mer (par beau temps, on devine la Suède en face). Il y a autant à voir dedans que dehors (notamment 60 sculptures installées dans le parc). La salle Giacometti avec son mur de briques blanc, son immense baie vitrée et ses hautes sculptures est un must. On a adoré ce musée !
Nous y sommes allés en voiture depuis Copenhague mais on peut s'y rendre en train depuis la gare centrale : le trajet dure 35 minutes et une fois arrivés à la gare de Humlebæk, il faut marcher env. 10 minutes (cf. le site du musée Louisiana).

Alors, vous avez fait votre choix ? Quel serait votre programme idéal à Copenhague ?
Nos bonnes adresses dans la capitale danoise feront bientôt l'objet d'un nouvel article à ne pas manquer.

Pour en savoir plus

→ Les articles de 7h09 sur le Danemark : l'article général sur notre séjour dans ce pays, l'article sur les guides touristiques sur le Danemark et Copenhague, celui sur l'échange de maison réalisé au Danemark en 2017, celui sur Skagen...
→ Le site internet de l'Office du tourisme du Danemark, le site officiel du Danemark, la page officielle de Copenhague...
→ Si vous êtes tentés par une première location Airbnb (peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation.

Photos : VNS sauf photos n°3 ( Colville-Andersen, C.C.), 6 (Barnyz, C.C.), 10 ( S. Parkinson, C.C.), 12 (Andres, C.C.) et 14 (J. Hamilton, C.C.)

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Une photographe en Iran

admin — Wed, 17 Jan 2018 10:45:35 +0000

Une photographe en Iran

17.01.2018

Sur les réseaux sociaux, je suis abonnée aux comptes de quelques voyageurs dont j'aime les photos et les aventures. Mais j'avoue que je me lasse de plus en plus des clichés léchés et stéréotypés de certains qui finissent par devenir interchangeables. Quand j'ai découvert le compte Instagram de Charline, je me suis sentie en phase avec son regard, sa liberté et sa façon de sortir des sentiers battus. J'ai été subjuguée par son dernier séjour en Iran, ce pays ambivalent qui fascine et effraie ; je l'ai donc invitée à partager ici les photos qu'elle a ramenées de ses deux voyages (en 2014 et 2017) dans cette lointaine contrée.
(toutes les photos de cet article ont été prises en Iran par Charline)

Dans la vraie vie, Charline est architecte et vit à Paris. Sur internet, elle raconte ses voyages sous le nom d'Itwia, un acronyme imaginé à partir des mots "In The World I Am". Depuis 2014, date de création de son blog et de ses réseaux sociaux, elle partage aventures & bonnes adresses avec authenticité et originalité. Chaque opportunité est l'occasion pour Charline de s'évader, que ce soit en couple, entre amies ou seule. Ses choix, souvent surprenants, me séduisent : Brésil, Éthiopie, Indonésie, Kirghizistan, Ouzbékistan, Corée... Des noms qui font rêver et qui représentent des destinations que l'on voit rarement sur les blogs de voyages ou les réseaux sociaux. Il en va de même pour l'Iran, l'ancienne Perse si mystérieuse et captivante.
En 2017, Charline a eu envie de retourner en Iran, pays qu'elle avait découvert trois ans plus tôt. J'ai suivi son voyage sur Instagram via ses photos et ses commentaires. Intriguée par ce choix original, je l'ai interrogée pour en savoir plus notamment sur l’organisation d'un tel projet. Elle m'a expliqué qu'elle avait organisé elle-même ce séjour avec "une bonne carte, de la curiosité, un guide Lonely Planet et en route pour l'aventure !". Le photographe Kares Le Roy, grand voyageur et compagnon de Charline, était du voyage. Depuis 2014 et la première visite de la jeune femme, le tourisme en Iran s'est développé et elle a constaté qu'il faut maintenant réserver ses hébergements à l'avance.

J'étais également curieuse de savoir s'il faut se voiler et comment cela se passe. Le voile est en effet obligatoire mais les femmes disposent, selon Charline, d'un peu de liberté sur la façon de le porter. Elle a d'ailleurs profité de ce deuxième voyage pour améliorer son style oriental notamment en observant les élégantes Iraniennes. Charline reconnaît qu'on finit par oublier le voile. À tel point que son compagnon a parfois dû lui rappeler qu'ils étaient dans leur chambre d'hôtel et qu'elle pouvait l'enlever !
Je trouve l'Iran séduisant pour son exotisme et sa richesse culturelle. En revanche, l'Iran des ayatollahs me fait peur et m'interroge. Amnesty International affirmait récemment que dans ce pays, on applique des "châtiments cruels, inhumains ou dégradants [...]". Faut-il se rendre dans un tel endroit ? Je n'ai pas la réponse. Peut-être que le tourisme peut contribuer à changer cette situation ? J'ai également l'impression qu'y voyager individuellement est compliqué, il faut faire attention à tant de choses (zones géographiques à éviter, comportements déconseillés, etc.)...

Les voyages de Charline, ses photos et celles aussi de Kares, donnent envie de découvrir l'Iran et de faire la connaissance de ses habitants. Leurs images nous rappellent les trésors que renferme cette région et la richesse de son patrimoine. Comment ne pas rêver des vestiges de Persépolis ou des coupoles si travaillées des mosquées ? Si vous voulez voir davantage de photos et rêver encore, je vous conseille le blog de Charline et ses réseaux sociaux. C'est également l'opportunité de constater que voyager en Iran est faisable et pas si compliqué que cela visiblement.
Merci Charline pour ce beau partage !

Pour retrouver Charline

→ Son blog de voyage Itwia, son compte Instagram, sa page Facebook...
→ On peut aussi admirer le travail de son compagnon, Kares Le Roy, photographe professionnel de talent.
→ Pour en savoir plus sur les voyages en Iran, on peut consulter le site du gouvernement français

Photos : Charline Gerbault / ITWIA

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Danemark : une journée à Skagen

admin — Thu, 21 Dec 2017 06:00:00 +0000

Danemark : une journée à Skagen

21.12.2017

Avant d'aller au Danemark l'été dernier, je dois avouer que Skagen n'était pour moi qu'une marque de montres (la mienne !). Une fois sur place, j'ai découvert que c'est également une localité qui a pour spécificité de se situer à l'extrémité nord du pays. De l'avis de tous, c'est un endroit sympa. Alors on a été voir. Récit d'une journée à Skagen.

Un peu de géographie

Si vous ne connaissez pas bien le Danemark, la partie continentale du pays s'appelle le Jutland, tandis que le reste du territoire est constitué d'îles. C'est le cas par exemple de la capitale, Copenhague, située sur l'île de Seeland. À l'extrémité du Jutland, sur une bande de terre qui s'avance vers le nord-est, on trouve Skagen, la ville la plus au nord du Danemark.

Direction : Skagen

Partis de bonne heure de la ville d'Aarhus, nous roulons d'abord dans un environnement champêtre, souvent vallonné, où dominent le vert des forêts et le jaune des champs de céréales. Le ciel est bleu ce jour-là, chouette ! Puis, le paysage devient très plat et la végétation rase ; on dirait la toundra. Et voilà enfin Skagen.
On entre dans la ville. Ce n'est pas très grand, il y a un peu moins de 10 000 habitants, et ça semble charmant. En cette belle journée d'été, il y a du monde dans les rues, des touristes (souvent danois) qui se baladent tranquillement. Mais nous ne nous arrêtons pas, nous traversons la bourgade, direction le nord et la pointe de Grenen.

La Pointe de Grenen

Trois kilomètres plus tard, nous arrivons à la Pointe de Grenen. Le lieu était autrefois craint par les marins qui redoutaient d'échouer leur bateau dans ce dangereux détroit. Aujourd'hui, la pointe attire de nombreux Danois : non seulement on est à l'extrémité nord du pays mais c'est aussi là que se rejoignent la mer du Nord et la mer Baltique.
En plein mois de juillet, autant vous dire qu'il y a du monde. Malgré tout, nous trouvons une place et nous garons le long des dunes, juste en face du phare. Il suffit ensuite de quelques minutes de marche pour arriver à la mer qui, jusque-là, était cachée par les dunes.

Pèlerinage sur la plage

Tous à la queue leu leu, direction l'extrémité du banc de sable ! Heureusement, la plage est vaste donc pas d'embouteillages. On parcourt tranquillement, à pied, les centaines de mètres qui nous séparent de la pointe. L'eau semble froide mais elle est particulièrement transparente. Pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas faire ce trajet à pied, il est possible d'utiliser les services de Sandormen, une entreprise qui propose depuis des décennies une navette tirée par un tracteur. Elle vous dépose pile à la pointe.

Au bout du monde

Nous voilà à l'extrémité du Danemark. C'est sympa mais rien d'exceptionnel. Les courants sont forts et l'eau froide, donc pas de baignade. Il est marrant d'imaginer que d'un côté, c'est la mer du Nord et de l'autre, la Baltique. Finalement, c'est le symbole qui compte et puis c'est drôle d'observer les Danois. Ils veulent être le plus au nord possible de leur pays. Résultat, ils font la queue pour se tenir un moment sur l'extrémité de la bande de sable. On dirait qu'ils attendent quelque chose ! Nous, on les a juste observés en les snobant un peu (j'avoue) : l'été d'avant, nous étions dans le nord de la Suède donc beaucoup plus au nord...
Au retour, nous avons eu la jolie surprise de rencontrer un jeune phoque ravi de jouer avec son poisson devant un public très enthousiaste.

La ville de Skagen

Nous retournons alors en voiture vers Skagen et nous garons près du centre. Autrefois, c'était un simple village de pêcheurs dont les origines remontent au Moyen-âge. Aujourd'hui, la ville est coquette avec des maisons souvent jaunes à toit rouge. C'est petit mais charmant. Il y a quelques rues commerçantes avec de jolies boutiques (notamment de déco), un supermarché, des restaurants et une zone principale piétonne. C'est agréable de déambuler un peu au hasard, d'aller jusqu'au port (de plaisance mais aussi de pêche et lieu d'accostage d'immenses ferrys). Pour se restaurer, il y a un bon choix de restaurants dans le centre. C'est l'occasion de déguster les spécialités locales à base de fruits de mer et de poisson. Dans la catégorie "cuisine raffinée", on cite souvent le restaurant Ruths Gourmet et celui de l'hôtel Brondums.

Que faire à Skagen ?

À Skagen, il n'y a pas que la pointe de Grenen et le petit centre-ville. L'ancienne église de Skagen (photo ci-dessous) date du 14^e siècle et vaut le détour. On la nomme l'église ensablée (Den Tilsandede Kirke) car avec le temps, les dunes l'ont engloutie, ne laissant à l'air libre que son clocher blanc. Bien que partiellement démolie et abandonnée au profit d'une église plus moderne au 18^e siècle, elle continue d'attirer de nombreux curieux.
Skagen est aussi connue pour les peintres qui s'y installèrent au 19^e siècle pour profiter de la beauté des paysages et d'une lumière magnifique. Leurs œuvres, souvent réalisées en plein air, sont extrêmement réalistes et représentent des paysages mais également des scènes d'intérieur elles aussi baignées d'une belle lumière. On peut les admirer au petit mais très réputé musée de Skagen.
Je vous conseille d'ailleurs de visiter certaines maisons d'artistes de l'époque devenues des musées. La Drachmanns Hus qui était la résidence de Holger Drachmann, un célèbre peintre et poète, est une jolie maison blanche à colombage, tandis que la Anchers Hus qui abritait le couple d'artistes Michael et Anna Ancher est une grande bâtisse rouge. C'est l'occasion de découvrir une partie des œuvres des anciens propriétaires mais également leurs intérieurs et modes de vie. J'aime pénétrer dans les habitats anciens et observer ces lieux où le temps semble s'être arrêté. Villas d'autrefois ou bien contemporaines, je dois dire que j'ai eu un coup de cœur pour les jolies maisons de Skagen.

Alors, si vous allez un jour au Danemark, irez-vous à Skagen ?

Pour en savoir plus

→ Les articles de 7h09 sur le Danemark : mon article-bilan après notre séjour dans ce pays, celui sur les guides touristiques sur le Danemark et Copenhague, celui sur l'échange de maison réalisé au Danemark en 2017...
→ Le site internet de l'Office du tourisme du Danemark, le site officiel du Danemark et la page consacrée à Skagen.

Photos : VNS sauf photos n°13 (T. Sienicki, C.C.), 14 (A. Westvang, C.C.) et 15 (K.G. Hoejen, C.C.)

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Skagen

Portrait chinois d'un voyageur : Audrey N-C

admin — Thu, 16 Nov 2017 08:00:42 +0000

Portrait chinois d'un voyageur : Audrey N-C

16.11.2017

Je ne connais pas personnellement Audrey, journaliste de profession et grande voyageuse par passion, mais je la suis depuis plusieurs années, d'abord sur son blog puis sur Instagram. J'aime ses photos, son ton et le choix de ses destinations souvent originales et en famille. Elle raconte ses séjours en Inde, en Birmanie, à Istanbul, au Kirghizistan... Cet été, grâce à Instagram et à Audrey, j'ai voyagé par procuration à travers les U.S.A. Avec ses habituels compagnons de voyage, son mari et leurs trois fils, elle a séjourné dans ce pays durant six semaines (dont quatre de road trip). Après avoir atterri à Chicago, ils ont longé le Mississippi jusqu'à la Nouvelle-Orléans puis ont traversé le Texas, le Nouveau-Mexique, le Colorado et sont enfin remontés vers Chicago en passant par le Kansas. Un voyage de près de 15 000 km qui fait suite à un premier séjour, en 2015, durant lequel ils avaient suivi un itinéraire "classique" comme dit Audrey : Los Angeles, Palm Springs, Las Vegas, Grand Canyon, Yellowstone, San Francisco...
J'ai eu envie de demander à Audrey de répondre à mon "Portrait chinois d'un voyageur" en axant ses réponses uniquement sur les U.S.A. Alors let's go au pays de Oncle Sam en compagnie d'Audrey et de ses guys !

Si les voyages d'Audrey aux U.S.A. étaient…

Un souvenir
Une fin d'après-midi dans les dunes de White Sands (cf. photo ci-dessous), au Nouveau-Mexique : avec Yann, savourer une bière fraîche sortie de notre glacière en haut d'une dune tandis que les garçons font une partie de foot. Seuls dix permis de camper sont délivrés chaque nuit et nous avions l'impression d'être seuls au monde dans un endroit complètement fou. Le lever du soleil à l'aube est un autre grand souvenir.

Une couleur
La terre du Nouveau-Mexique.

Un son
Le tonnerre. Nous avons assisté cet été aux orages les plus violents de notre vie (à la Nouvelle-Orléans/ sur la route 66 vers Tucumcari, Nouveau-Mexique/au Texas, du côté de la frontière mexicaine) et avons roulé (un peu inquiets) entre les éclairs.

Un goût
Le maïs grillé que nous préparions sur les barbecues des campings.

Un plat
Le hamburger-frites, bien sûr !

Une boisson
Le café dont nous remplissions notre mug-thermos dans les stations-essence et qui accompagnait nos longues heures de route.
Un restaurant
Peggie Sue's Diner à Yermo, en Californie, pour le look années 1950 des serveuses et les bons hamburgers ou la pizzeria Studebaker's Pizza à Montpelier, dans l'Idaho, une bourgade géniale où nous sommes arrivés par hasard, après des heures de route, alors que nous désespérions de trouver un endroit où dormir. Il restait une chambre dans le motel. Et en face, la pizzeria, où nous avons dîné à côté d'un groupe de shérifs (photo ci-dessus).

Un endroit
Les Badlands de Bisti / De-Na-Zin, au Nouveau-Mexique (cf. photo ci-dessous). Des étendues désertiques avec des formations rocheuses complètement folles : bois pétrifié, arches, hoodoos (les "cheminées de fée")… Un lieu dingue où nous avons passé une nuit en camping sauvage.

Une chanson
California dreamin, la chanson que j'écoute partout et qui était sur notre playlist américaine. La version de The Mamas & The Papas et celle de Bobby Womack : j'adore les deux !
Un instrument de musique
La trompette de Kermit Ruffins, que nous avons eu la chance d'écouter deux fois à la Nouvelle-Orléans : lors d'un festival de jazz et le dimanche à l'église.

Un livre
Lonesome Dove de Larry McMurtry, que j'ai dévoré à l'été 2015 dans l'Ouest américain et Le Gang de la clef à molette d'Edward Abbey qui a marqué mon voyage de l'été 2017.

Un film
Comancheria de David Mackenzie est le film qui m'a donné envie d'aller au Texas.
Un vêtement
Un foulard, mon accessoire indispensable en voyage.

Une personne
Mes quatre hommes : Yann, mon mari avec lequel je voyage depuis nos 17 ans, et nos trois garçons, Noah, 17 ans, Marius, 15 ans et Tristan, 10 ans. Les plus beaux moments de ces voyages aux États-Unis : se retrouver tous les cinq autour d'un feu les soirs de camping. La promiscuité pendant six semaines occasionne quelques crises et disputes mais ces longues semaines tous ensemble, loin de notre quotidien, m'enchantent.

Une devise
Let's go!
Un sentiment
La liberté qui nous gagne sitôt installés dans la voiture de location à l'arrivée aux États-Unis.

Une qualité
Ma capacité d'adaptation à pas mal de situations (et à l'absence de confort) et une certaine zénitude. Une fois passées les heures qui précédent les départs en voyage où je suis dans un vrai état de stress, je n'ai pas un tempérament angoissé et je suis optimiste.

Un défaut
Un manque d'organisation et de témérité parfois (surtout quand des animaux rôdent dans les parages).
Une saison
L'été, la saison durant laquelle nous partons pour les voyages les plus longs. Mais je rêve de découvrir le Colorado et les montagnes du Nouveau-Mexique sous la neige.

Un projet
Un livre écrit à quatre mains avec Yann. Après Bruxelles, Porto, Paris, le prochain In the mood for… retracera notre périple de l'été dernier : le Mississippi, La Nouvelle-Orléans, le Texas, le Nouveau-Mexique, le Colorado, le Kansas… Plus de pages, un plus grand format (par rapport aux carnets In the mood for...) pour raconter notre road trip et partager nos photos, nos lectures américaines et notre playlist du voyage.
Merci Audrey !

Pour retrouver Audrey

→ Son blog Et pourquoi pas ailleurs et son compte Instagram.
→ Ses bonnes adresses et ses photos autour du monde sont compilées dans des carnets de voyage nommés In the mood for... (Porto, Bruxelles, Paris) qu'elle auto-édite.
→ Son dernier voyage aux U.S.A. est le sujet d'un beau livre, In the mood for America, en vente ICI.
→ Si vous n'avez pas encore lu mes articles sur notre road trip dans le sud-ouest américain (été 2015) c'est ici : le Grand Canyon, Joshua Tree, la Death Valley...

Photos : Audrey Nait-Challal

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Espagne : une journée à Ségovie

admin — Fri, 03 Nov 2017 09:00:00 +0000

Espagne : une journée à Ségovie

03.11.2017

Est-ce que vous connaissez la ville de Ségovie et son superbe aqueduc romain ? Pendant longtemps, j'ai eu envie de les découvrir sans jamais en avoir l'occasion. J'ai profité de mon dernier séjour à Madrid, fin août, pour partir en excursion dans cette ville et réaliser mon vœu. Que voir, que faire à Ségovie ? Je vous dis tout !

Excursion au départ de Madrid

Au départ de Madrid, de nombreuses villes de renom sont facilement accessibles notamment en train. J'ai eu envie d'en profiter et j'ai choisi Ségovie (Segovia en espagnol), une localité située à 90 km au nord-ouest de la capitale espagnole célèbre pour son aqueduc romain. Les voyages en groupe n'étant pas mon truc, je n'ai pas opté pour la traditionnelle excursion en car en formule tout compris ; j'ai choisi de partir seule et en train. J'ai trouvé ce moyen de transport bon marché et agréable. En train à grande vitesse, le voyage Madrid-Ségovie dure environ 30 minutes et m'a coûté 30 euros aller-retour. Les voyageurs disposent d'un siège confortable avec de l'espace pour les jambes, d'un écran avec des infos et un film (on distribue des écouteurs comme dans un avion) et d'une connexion wifi gratuite.

Arrivée à Ségovie

Une fois arrivée à Ségovie, la gare me parait bizarrement désertique. Lorsque les portes s'ouvrent et que je me retrouve sur le parvis, des vaches broutent l'herbe rare et jaune de champs qui s'étendent à l'infini, dans une ambiance très "western" (cf. photo ci-dessus). À part cela, il n'y a à l'horizon que deux taxis ! Et oui, lorsqu'on vient de Madrid en train à grande vitesse, on arrive dans la très moderne gare de "Segovia-Guiomar" qui se situe à 7 km du centre-ville. Il faut le savoir....
Pour rejoindre le centre de Ségovie, le plus simple est de prendre, devant la gare, le bus-navette qui vous laissera aux pieds de l'aqueduc (15 min. / 2 €). L'autocar traverse les plaines typiques de la Castille chantées autrefois par le poète Antonio Machado (¡Oh tierra ingrata y fuerte, tierra mía!). Puis on arrive dans la périphérie de la ville moderne et sans grand intérêt. Encore quelques minutes dans le bus qui s'ébranle sur les rues pavées et, au détour d'un virage, on aperçoit enfin le maître des lieux, le grandiose aqueduc.

Les atouts de Ségovie

D'après le guide vert Michelin, Ségovie "vaut le voyage" et il a bien raison. Située dans la communauté autonome de Castilla y Léon, Ségovie se trouve à 1000 mètres d'altitude mais gare à la chaleur estivale ! Il y fait souvent très chaud (plus de 30° lors de mon passage). C'est une ville de province, de taille moyenne (50 000 habitants), qui semble un peu endormie mais qui possède quelques atouts de poids : sa vieille ville et son aqueduc romain sont classés au Patrimoine mondial de l'Unesco. Cette partie de l'agglomération se situe sur un éperon rocheux (ouf, ça monte !) offrant ainsi des vues magnifiques sur les sierras alentours.
L'Unesco met en avant non seulement l'aqueduc qui est exceptionnel mais aussi la partie ancienne de Ségovie qui, au Moyen-âge, à l'époque de l'Espagne des trois religions, a été organisée autour des communautés qui y coexistaient alors : Maures, Chrétiens et Juifs.

Visiter Ségovie

Ségovie se divise en deux parties : la ville basse qui comprend habitations modernes et commerces du quotidien et la ville haute qui correspond à la partie historique et touristique. Le bus-navette ayant son terminus aux pieds de l'aqueduc, vers la plaza de la Artillería, c'est par là que je débute ma visite avec, comme première étape, l'office du tourisme tout proche. Une dame très sympathique me fournit gratuitement un plan (cf. ci-dessous) et y trace un itinéraire piéton permettant de voir l'essentiel de la ville en une journée. Elle me dit également de commencer par la calle Cervantes et non pas en montant les escaliers derrière l'office du tourisme. Excellent conseil : la vue finale n'en sera que plus belle !

L'aqueduc romain

C'est le joyau et le symbole de Ségovie. Construit par les Romains en l'an 50 après J.C., il est dans un état de conservation exceptionnel. Il serpente dans la ville sur plus de 800 mètres et la domine parfois à près de 29 mètres de hauteur ! Certains de ses blocs pèsent plus de 2 tonnes et laissent songeur face aux techniques de construction et à la maîtrise des Romains. Je le trouve très photogénique et, vu de près, très impressionnant.

La Judería

Le cœur du quartier juif (judería en espagnol) se situe intra-muros, autour de la plaza de la Merced et des paroisses de San Miguel et de San Andrés. La communauté juive de Ségovie, dont la présence dans cette ville remonte au 12^e siècle, fut une des communautés hébraïques les plus riches et importantes de Castille. Elle fut ensuite regroupée dans un quartier plus restreint, clos par sept portes, avant leur expulsion du pays en 1492 comme tous les Juifs d'Espagne. Le temps a passé mais il est encore émouvant de se promener dans le labyrinthe de ses rues étroites et silencieuses. Pour en savoir plus, on peut se rendre au Centre didactique de la Judería (photo ci-dessous).

La Plaza Mayor

Cette vaste et jolie place est le cœur politique, religieux, social et économique de la Ségovie ancienne. Depuis la fin du 19^e siècle, elle est bordée de restaurants, cafés et hôtels. On y trouve aussi la mairie, la cathédrale, le théâtre municipal, un kiosque à musique, le grand marché du jeudi... Après un début de visite sous une lourde chaleur nuageuse, un arrêt pour déjeuner sur la place est bienvenu. Je m'installe à la terrasse du restaurant Mesón Mayor. Le serveur m'appelle guapa et m'apporte une grande salade ; la spécialité locale, le cochinillo (un porcelet rôti servi entier) n'est pas trop à mon goût.

La cathédrale de Ségovie

entrée payante (3 € ou 7 € si on souhaite également monter au clocher)
Une fois rassasiée, la visite peut continuer. La cathédrale, de style gothique tardif, domine la Plaza Mayor depuis le début du 16^e siècle et le règne de Charles Quint. Sa taille est impressionnante. On se sent tout petit devant ses voûtes qui s'élèvent à 30 mètres de hauteur et mesurent 50 mètres de large sur 109 de long, tandis que son clocher atteint presque 90 mètres. J'aurais aimé monter et admirer cette vue exceptionnelle mais impossible pour cause de vertige.

L'alcazar de Ségovie

entrée payante (5,50 € ou 8 € si on veut également monter à la tour) mais accès gratuit au parc
Une fois à l'extrémité ouest du circuit, j'arrive au bout des remparts, là où se trouve l'alcazar (du mot arabe signifiant "forteresse"). Le soleil voilé s'est un peu dissipé et le ciel bleu réapparaît. Après l'aqueduc, ce château fortifié si bien préservé est la star de la ville. Je lui ai tout de suite trouvé un air de palais Disney, sans savoir alors que le château de Cendrillon avait été créé en s'inspirant de plusieurs édifices européens dont l'alcazar de Ségovie. Édifié à partir du 12^e siècle, il a servi de forteresse, de palais royal, de prison... Le roi Alphonse VIII de Castille y séjourna tandis que la reine Isabelle de Castille y fut couronnée. Quel que soit l'endroit où on se place, la vue est magnifique. La visite de l'alcazar est assez courte, peu de salles sont en réalité accessibles, mais cela en vaut la peine.

La maison-musée Antonio Machado

entrée payante (2,50 €)
Je poursuis mon circuit en repartant vers l'est, cette fois-ci par la calle Velarde, jusqu'à la maison-musée Antonio Machado située au n°5 de la Cuesta de los Desamparados. Cette ancienne pension de famille a été la résidence du célèbre poète de 1919 à 1932. Peu connu des Français, Machado est l'un des plus grands poètes espagnols du début du 20^e siècle (si vous aimez la poésie, je vous recommande son magnifique recueil Champs de Castille). Né en Andalousie, élevé à Madrid, il a chanté la Castille, ses paysages et ses habitants comme personne. En 1939, face à la victoire des troupes de Franco, il a fui l'Espagne et est décédé la frontière française à peine traversée. Il repose au cimetière de Collioure.
La maison-musée est une toute petite bâtisse dont la courte visite permet de découvrir l'ambiance dans laquelle le poète a vécu. Même si vous ne connaissez pas son œuvre ou n'êtes pas fan de poésie, je vous conseille cette plongée nostalgique dans un monde oublié.

La visite continue

Ségovie possède de jolis palais du 15^e et 16^e siècles qui méritent un détour, comme par exemple la casa de los Picos et sa façade bardée de pointes. Tout au long du chemin, je croise plusieurs belles églises romanes. J'aime particulièrement l'église de San Esteban, sur la place du même nom. Construite au 12^e siècle, les dix arches de son portique sont décorées d'élégantes frises médiévales et son clocher est de toute beauté. J'admire un instant les façades des maisons alentours ornées de symboles géométriques ou floraux grâce à la technique des sgraffites. L'église de San Martín (plaza Juan Bravo) date de la même époque et est elle aussi sublime.

Fin du parcours

Le dynamisme du début a disparu et j'ai un peu mal aux jambes. J'en ai déjà pris plein les yeux mais la fin du circuit me réserve encore une surprise. Je continue le chemin tracé par la dame de l'office du tourisme. Je vais jusqu'à l'extrémité de la calle San Agustín (juste avant qu'elle ne devienne la calle San Juan et ne redescende) pour profiter de la vue. Ensuite, je reviens sur mes pas et prends l'étroite calle San Sebastián. Après quelques minutes de marche, je retombe sur l'aqueduc perdu de vue depuis un moment. Il faut alors prendre sur la gauche pour accéder aux deux belvédères qui le dominent et offrent une vue grandiose. C'est le bouquet final ! Cette fois-ci, j'ai le droit de descendre les escaliers qui me ramènent à l'office du tourisme. La visite est finie et je vais m'offrir une boisson fraîche bien méritée !

Pour en savoir plus

→ Les sites internet : de l'office du tourisme espagnol, de la ville de Ségovie et de l'Unesco.
→ Pour aller à Ségovie en train au départ de Madrid, vous pouvez consulter les horaires et prix sur le site de la RENFE, la compagnie ferroviaire espagnole. Attention à la gare de départ (certains trains partent de la gare de Madrid Atocha et d'autres de Madrid Chamartín) et à la durée du trajet (les trains de cercanias mettent souvent 2 h contre 1/2 h pour les trains à grande vitesse).
→ Le circuit conseillé par l'office du tourisme peut se faire en une journée en incluant la visite de la cathédrale, de l'alcazar, de la maison-musée A. Machado... Il vous laisse également le temps de déjeuner sur place. Si on est rapide, si on dispose de plus de temps ou si on possède une voiture, des visites extra-muros dans les environs sont possibles comme par exemple à la casa de la Moneda, au monastère del Parral...
→ Si vous êtes tentés par une première location Airbnb (peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation.

Photos : 7h09 sauf photos n°1 (T. Huxham, C.C.) et n°17 (B. Gagnon, C.C.)

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Ségovie

Suède : un séjour au paradis !

admin — Wed, 18 Oct 2017 08:00:43 +0000

Suède : un séjour au paradis !

18.10.2017

Cela fait un peu plus d'un an que nous sommes revenus de notre séjour en Suède et je viens de m'apercevoir que je ne vous ai pas raconté notre séjour au paradis : lors de ce voyage, nous avons fait étape au "Främby Udde Resort", un petit camping situé au bord d'un lac, dans la province de Dalécarlie. Un vrai paradis. Je vais vous donner l'adresse mais il faut me promettre de garder le secret !

La Dalécarlie

La vaste province de Dalécarlie (ou Dalarna en suédois) se situe au centre de la Suède. À l'est, elle s'approche de la région de Stockholm et, à l'ouest, remonte jusqu'à la frontière norvégienne. Elle est présentée comme étant "plus suédoise qu'ABBA et IKEA réunis" ! L'été, on s'y baigne et l'hiver, on y fait du ski. La région est très touristique grâce au lac Siljan, au Carl Larsson-gården (l'incontournable maison-musée du célèbre peintre), au Musée Zorn (un must !), à l'exceptionnel amphithéâtre de Dalhalla, à la mine de cuivre de Falun... sans parler de ses lacs, sapins et maisons de bois colorées ! C'est le berceau des célèbres chevaux de bois qui sont le symbole de l'art folklorique suédois. Dans le village de Nunäs, on peut visiter les deux usines artisanales où sont façonnés et peints à la main les chevaux ; leurs boutiques proposent des prix corrects et un très grand choix.

Séjour à Falun

Après avoir séjourné dans les montagnes, près de la Norvège, nous avons décidé de faire une pause à Falun. Située à 3 h de route de Stockholm, la ville est connue pour sa mine de cuivre classée au Patrimoine mondial de l'Humanité. Le rouge si typique des maisons suédoises s'appelle d'ailleurs le "rouge de Falun" (il était fabriqué à partir du cuivre extrait de ses mines). En cherchant un logement sympa dans le coin, j'ai découvert sur internet le "Främby Udde Resort", un petit camping installé un peu en dehors de Falun, sur les rives du lac Runn.
Grâce à ses salles communes (bâtiment jaune, photo ci-dessous), on peut y organiser un anniversaire, un mariage, une conférence... L'hiver, l'activité ne s'arrête pas, elle se modifie : on fait du patin à glace sur le lac gelé !

Le Främby Udde Resort

Si vous avez en tête un immense et bruyant camping plein de caravanes, tentes et camping-cars, vous vous trompez ! Le "Främby Udde Resort" est petit, calme et peuplé de chalets en bois cachés entre les sapins. En y arrivant à la fin d'une journée ensoleillée de juillet, j'ai eu l'impression d'être au paradis ! Sur une légère colline, dominant le lac, se trouve un bâtiment Belle époque dont les salles servent notamment de restaurant. À ses pieds, une petite plage fait le bonheur des familles. Ici, on peut se baigner, pêcher, aller au sauna, faire du canoë, du bateau à voile, un barbecue, se promener sur les sentiers forestiers... ou juste ne rien faire !
Si vous avez un œil de lynx, vous pouvez m'apercevoir, ci-dessous, en train de cuisiner dans notre bungalow.

Notre bungalow

Lors de la réservation, j'ai eu du mal à choisir car il y a plusieurs sortes de bungalows (économique ou non, avec ou sans vue sur le lac, etc.). Nous avons eu de la chance car le nôtre est un peu à l'écart, au bord de l'eau et surtout, il est en première ligne : de la fenêtre du salon, on ne voit que le lac et les arbres ! Ce petit chalet n'a rien à voir avec les bungalows rustiques et anciens qu'en Suède on peut louer pour pas cher. Celui-là est très récent et dans un esprit moderne : rouge et en bois mais avec de grandes ouvertures et une déco très contemporaine. Il est certes petit mais il est bien pensé : un hall d'entrée, une pièce faisant office de cuisine et salon, une chambre double, une chambre avec des lits superposés et une SDB-WC. Sans oublier la terrasse qui, par beau temps, permet de manger ou de se relaxer face au lac. Très complet, son aménagement comprend même un mini lave-vaisselle. Le confort au paradis !

Pour en savoir plus

→ sur la province du Dalarna : le site de Visitdalarna.se et celui de Dalarna.se.
→ sur le camping "Främby Udde Resort" : leur site internet. Nous avons réservé notre bungalow via le site Hotels.com ("Cabin lake view" pour 4 personnes). Attention, comme souvent en Suède, il faut apporter ses draps et serviettes. Pour se ravitailler, il y a un grand supermarché à env. 10 minutes de voiture.
Ci-dessous : photo aérienne du camping

Cet article et ses différents éléments ne relèvent d'aucun partenariat

Photos : VNS pour 7h09 sauf photo n°9 (Främby Udde Resort)

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Dalécarlie

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Vacances au Danemark

admin — Sun, 08 Oct 2017 19:00:30 +0000

Vacances au Danemark

08.10.2017

L'été 2016 nous ayant emmenés à la découverte de la Suède, nous imaginions que l'été 2017 serait différent (dans le sud de l'Europe ? sur le continent nord-américain ?). Notre premier échange de maison en a décidé autrement : nous avons troqué notre logement contre celui d'une famille danoise. Nous avons donc consacré une partie de nos vacances à la découverte de ce pays jusque-là inconnu. Je vous emmène ?

Notre séjour au Danemark

Afin de pouvoir faire des étapes et de découvrir librement le Danemark, nous sommes partis en voiture (au départ de Rennes), avec nos deux enfants. Cela représente un long trajet mais nous avons pris notre temps. Nous avons fait le voyage-aller en trois jours avec plusieurs haltes en Allemagne (dont une dans la très jolie ville de Lüneburg) et celui du retour en trois jours aussi avec une étape en Allemagne (à Münster cette fois) et une pause de plusieurs jours aux Pays-Bas (à Maastricht).
Une fois au Danemark, nous nous sommes installés à Aarhus, deuxième ville du pays et capitale européenne de la culture 2017 (très jolie & intéressante, je vous en reparlerai). Il s'agissait d'un échange de maison de presque deux semaines. Nous en avons profité pour découvrir les environs comme la péninsule du Djursland ou Skagen à l'extrémité nord du Danemark. Ensuite, nous avons passé une semaine à Copenhague (location Airbnb, j'en reparlerai aussi). Par contre, la météo ne nous a pas permis, comme je l'aurais aimé, de passer quelques jours à la mer (je rêvais d'un traditionnel bungalow en bois noir perdu entre les dunes de sable).

C'est comment le Danemark ?

Le Danemark est un pays assez méconnu des Français. On sait qu'avec la Suède et la Norvège, il forme la Scandinavie. On sait parfois que c'est la patrie des LEGO. On sait aussi qu'il a quelque chose à voir avec les Vikings. Mais pour le reste...
Le Danemark est un petit pays composé d'une péninsule pointant vers le nord (le Jutland) et d'une multitude d'îles (plus de 400 !) dont la plus grande, appelée Seeland, abrite Copenhague, la capitale. À l'est du pays se trouve la Baltique, à l'ouest la Mer du nord (et ses immenses dunes de sable). Savez-vous qu'au Danemark, on n'est jamais à plus de 52 km de la mer ?
En 2016, notre traversée de la Suède voisine m'a laissé le souvenir d'une nature sauvage composée de nombreux sapins et lacs, le Danemark lui semble plus bucolique. C'est un mélange doux et coloré de forêts, de grands champs de céréales ou de colza... Le pays semble vallonné mais le point culminant n'est pourtant qu'à 170 m d'altitude. En théorie, c'est idéal pour le vélo. Copenhague gagne d'ailleurs régulièrement le titre de "Ville la plus cyclable du monde" (je vous raconterai bientôt nos aventures cyclistes dans la capitale danoise).

Royal !

Côté politique danoise, avant de partir, je savais grosso modo deux choses : le Danemark est une monarchie constitutionnelle et le parti d'extrême-droite, Dansk Folkeparti, est devenu un acteur important. Grâce à ce voyage et à quelques lectures, j'en sais un peu plus et notamment j'ai découvert une reine, Margrethe II, plutôt sympa (si l'adjectif convient à une souveraine). Elle descend des rois danois par son père, des souverains suédois et de Joséphine de Beauharnais par sa mère, de la reine Victoria du Royaume-uni par sa grand-mère maternelle. Belle généalogie ! Dans sa jeunesse, Margrethe a étudié les sciences politiques, l'économie et l'archéologie avant d'épouser un comte français. Sur le trône depuis 1972, elle est connue pour son style assez personnel et ses nombreux talents artistiques : elle peint, brode, met en scène, réalise des traductions littéraires...

Petit, vous avez dit petit ?

Le Danemark est sans conteste un petit pays (43 000 km² contre plus de 600 000 pour la France) et pourtant il est classé 12^e pays au monde par sa taille. Il y a une astuce ? Oui, le Danemark possède les îles Féroé et surtout l'immense Groenland !
La partie continentale du Danemark est très densément peuplée.Il y a six millions d'habitants dont un million vit à Copenhague (la deuxième ville du pays est Aarhus avec 243 000 habitants).
Le petit royaume appartient à l'Union européenne mais pas à la zone euro. Résultat, il faut payer en couronnes danoises (1 euro vaut actuellement 7 couronnes, sortez votre calculette !). Le coût de la vie nous a semblé assez élevé (surtout quand on voyage à quatre). Les dîners au restaurant et les sorties font vite exploser le budget. La vie à Copenhague semble particulièrement chère. Heureusement, la majorité des musées (entrée aux alentours de 15 euros) sont gratuits pour les moins de 18 ans. Malgré tout, on peut faire un beau voyage au Danemark en ne mangeant pas trop souvent au restaurant (louer ou échanger un logement peut être une bonne solution) et en profitant de toutes les sorties et visites qui ne coûtent rien (se balader dans les villes & villages, profiter de la campagne ou de la plage...).

Spécificités danoises

En comparaison avec la Suède sa voisine et cousine, j'ai trouvé deux spécificités intéressantes au Danemark. La première, c'est la langue. Nous avons retrouvé au Danemark certains mots appris en Suède l'an passé mais ici ils sont surtout reconnaissables à l'écrit car l'accent danois, c'est quelque chose ! Les règles de prononciation sont compliquées et à l'oreille, la langue danoise n'est pas musicale (contrairement au suédois) et semble incompréhensible. Par contre, j'ai adoré leurs lettres "bizarres" comme le å ou le ø, très graphiques. Heureusement, les Danois parlent généralement l'anglais et il n'y a donc aucun problème de communication.

L'autre spécificité danoise, c'est le fameux hygge (à prononcer "hugueu"). D'après l'Office du tourisme du Danemark, le concept est "tellement danois qu'il est vraiment difficile à expliquer. […]. Hygge signifie créer une atmosphère jolie et intime, goûter les petites choses de la vie avec des personnes chères". Sont ainsi hygge des bougies, une jolie déco intérieure, le plaisir de boire et de manger en bonne compagnie, lire au chaud devant un feu de cheminée... Loin d'être anecdotique, le concept est fondamental pour les Danois. C'est même, dit-on, le secret de leur bien-être : en 2016, le journal Le Monde titrait "Le hygge, la recette danoise du bonheur". Quand on sait qu'au plus fort de l'hiver, le soleil se lève à 8h30 et se couche à 15h30, le hygge devient vital. Il faut garder le moral !

Créatif et inventif

Le Danemark est le pays du design : du beau et du pratique, dans la vie de tous les jours et dans toutes les petites choses. On peut y être insensible mais moi, j'adore ! Certains objets iconiques se retrouvent dans de nombreux foyers danois. J'ai vu souvent les mêmes chaises, luminaires, bougeoirs, bibelots... Cela donne envie de donner un petit côté danois à son intérieur : j'ai ramené un luminaire vintage inspiré de la célèbre lampe PH 5 de Poul Henningsen (trouvé dans une brocante à prix doux) et l'iconique oiseau en bois créé par Kristian Vedel dans les années 1950. La liste des grands designers danois est longue : Verner Panton, Hans J. Wegner, Arne Jacobsen, Poul Henningsen, Finn Juhl... On croise leurs superbes créations à chaque coin de rue (ou presque !). Certaines marques internationales bien connues, comme Bodum, Pandora, Bang & Olufsen, LEGO, sont danoises.
L'œil des amateurs d'architecture est ici comblé. Il y a de très beaux bâtiments anciens, des merveilles du milieu du 20^e siècle (certains grands designers danois étaient aussi architectes) et, de nos jours, on trouve au Danemark quelques perles contemporaines exceptionnelles. À Aarhus, nous avons admiré l''Iceberg", un ensemble d'immeubles hyper audacieux dressés face à la mer, et le musée AroS, qui n'est pas sans rappeler le New York Guggenheim museum. Le site VisitDenmark propose un aperçu de l'architecture contemporaine danoise très intéressant. Cette architecture est grandiose mais je suis aussi sensible au charme des traditionnels bungalows en bois qu'on trouve en bord de mer, entre les dunes.

Et on mange quoi ?

Et bien, ça dépend. Je ne suis pas une grande connaisseuse mais je crois qu'il faut partager la cuisine danoise entre cuisine du quotidien et gastronomie de haut vol.
Au quotidien, je n'ai pas eu de coup de cœur et j'ai été déçue de ne pas trouver la multitude de pâtes à tartiner au poisson comme en Suède ni bien sûr des dizaines de sorte de Wasa. Par contre, on retrouve ici le fameux smørrebrød (grand toast garni) et de nombreux produits de la mer (saumon, crevettes...). Nous avons souvent très bien mangé au restaurant mais il s'agissait surtout de cuisines étrangères (italienne, française, latino-américaine...).
Côté gastronomie, on parle beaucoup de la Nouvelle cuisine nordique : le célèbre restaurant Noma a gagné par quatre fois le titre de "Meilleur restaurant du monde" et le chef Rasmus Kofoed a été désigné en 2011 "Meilleur chef de cuisine au monde". À Copenhague, on trouve une douzaine de restaurants étoilés au Michelin. Vu les prix, je n'y ai pas goûté et je me suis rabattue sur le smørrebrød œuf-mayonnaise-crevette, c'est très bon !

Pour en savoir plus

→ Lire mon article sur les guides de voyage à emporter au Danemark et les articles à venir sur Copenhague, Skagen, Aarhus...
→ Le site internet de l'Office du tourisme du Danemark et le site officiel du Danemark.
→ Le site de Lonely planet.
→ Si vous êtes tentés par une première location Airbnb (peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation.

Photos : 7h09 et VNS (sauf photo 3 Niclas Jessen et photo 8 Kim Wyon pour Visitdenmark)

Échange de maison : on l'a fait !

admin — Mon, 18 Sep 2017 13:00:54 +0000

Échange de maison : on l'a fait !

18.09.2017

Tout est dans le titre de cet article : nous avons enfin sauté le pas et réalisé notre premier échange de maison. L'été dernier, nous sommes partis à Aarhus (deuxième ville du Danemark) tandis qu'une famille danoise s'installait pour quinze jours chez nous, en Bretagne. Vous voulez en savoir plus sur les échanges de maison ? Vous êtes tentés mais hésitez encore ? Je vous dis tout !

Échanger sa maison

Je ne sais plus comment j'ai découvert le concept des échanges de maison mais c'était il y a très longtemps. À l'époque, nous vivions en Rhône-Alpes, dans une petite maison de banlieue, avec notre premier bébé. Le moment n'était pas propice. Il fallait du temps pour mûrir ce projet et en plus, nous cherchions à déménager. Quelques années plus tard, nous nous sommes installés en Bretagne dans un logement en location qui avait grand besoin de travaux ; il a fallu reporter notre projet. Quand nous avons acheté notre maison à Rennes, en 2010, l'idée est revenue en force : nous allions enfin pouvoir faire des échanges ! Bon, il nous a fallu 7 ans avant de finir les travaux de rénovation et de faire ce premier échange tant attendu mais on l'a fait !

Réticent à échanger sa maison ?

La plupart des gens n'osent pas faire d'échanges car ils pensent que c'est compliqué et risqué. Et oui, laisser sa maison à des inconnus, cela peut paraître bizarre. Pourtant, moi, j'étais hyper motivée. Mon mari était lui un peu réservé et mes filles n'étaient pas très chaudes ("Si on fait un échange, on enlève toutes nos affaires" prétendaient-elles). Mais, en réalité, aucun de nous n'avait de fortes résistances psychologiques : nous n'avons pas de soucis avec l'idée d'inconnus dormant dans notre lit, ouvrant nos placards, mangeant dans notre vaisselle... Peut-être parce que nous avons une bonne expérience des locations Airbnb et avons l'habitude d'être logés chez des gens qui nous laissent leur maison et leurs affaires. Bien sûr, comme tout le monde, nous avions quand même quelques craintes. Et si on tombait sur une famille qui nous rendait notre maison archi-sale, qui volait ou cassait des choses, fouillait dans nos affaires ? C'est là qu'avoir bien choisi son site internet et bien préparé son échange a son importance.

Quel site pour échanger sa maison ?

La première question, c'est de savoir si on souhaite un site gratuit ou payant. Personnellement, payer me semble plus rassurant. Le montant de l'abonnement annuel au site que nous avons choisi (130 euros, comme nombre de ses concurrents) est pour moi un gage de sérieux et de motivation (on n'est pas là par simple curiosité). Cela augmente les garanties quant au sérieux des membres et limite les annonces pas sérieuses, qui ne répondent jamais...
Avant de choisir, j'ai comparé tous les sites connus : liste des pays, nombre d'annonces, interface, prix, renommée... Finalement, nous avons choisi Trocmaison, la version francophone de HomeExchange, pour sa bonne réputation, le grand nombre d'annonces et la forte présence de membres en Amérique du nord (je rêve d'échanger avec les U.S.A. et le Canada).

Ce système n'est pas récent. Les échanges de maison ont commencé aux U.S.A. dans les années 1950. À l'époque, les annonces étaient imprimées dans des catalogues papier et on se faisait des propositions par courrier postal. Aujourd'hui, via le site internet, on envoie ou répond à une proposition d'un seul clic ! HomeExchange a été lancé en 1992 par l'américain Ed Kushins (photo ci-dessous). Le site se décline dans de nombreux pays. La version française, Trocmaison, est née en 2005. Quand on surf sur Trocmaison (site francophone à 100%), on a accès à la totalité des offres de HomeExchange et de ses différentes versions, soit 65 000 offres dans 150 pays. Plus d'un million d'échanges ont été conclus via cette entreprise. Ed Kushins a récemment pris sa retraite et la société a été rachetée par les français de GuestToGuest.

Avec Trocmaison

Au moment de réaliser notre premier échange, nous avions l'esprit tranquille car nous nous sentions bien préparés notamment grâce à l'équipe de Trocmaison. Les salariés pratiquent tous l'échange de maison, ils comprennent nos questions ou craintes, c'est rassurant. Sur le site, on trouve des infos sur comment rédiger une annonce, faire des photos de sa maison, préparer l'échange, rédiger le contrat... Et si on ne fait pas d'échange la première année, Trocmaison offre une année d'abonnement.
Si nous étions assez sereins c'est aussi parce que durant la préparation de l'échange, nous avions appris à connaître et avions sympathisé avec l'autre famille. On n'échange pas avec des inconnus mais avec des personnes avec qui on a tissé des liens. Résultat, il y a souvent de belles histoires d'amitié à la clef ! Après l'échange, certains restent en contact et continuent même parfois à échanger leurs logements de temps en temps. Selon Trocmaison, les échanges de maison véhiculent des valeurs comme "le respect, la curiosité, l'ouverture d'esprit" ; je rajouterais la convivialité, la confiance mutuelle et l'entraide. Belle philosophie, non ?

Notre premier échange de maison

Le premier échange est à mon avis le plus difficile car on n'a aucune expérience et quelques réticences. Nous n'avions pas d'idées préconçues, nous avons laissé la porte ouverte aux propositions. Ma fille était septique sur notre réussite : nous n'avons ni loft à New York ni villa dans les Caraïbes alors qui voudrait échanger avec nous ?
Elle avait tort car au bout de quelque temps nous avons eu plusieurs propositions et c'est avec une famille danoise que nous avons organisé ce premier échange. Nous avons appris à nous connaître et nous nous sommes organisés : dates, mode de transport entre le Danemark et la France, matériel mis à disposition, etc. La famille danoise était sympa et peu compliquée. Quelques jours avant l'échange, notre maison a eu droit à un grand ménage, quelques achats et un peu de bricolage.
Nous avons alors traversé l'Europe en voiture en direction d'Aarhus. Notre arrivée a été vraiment chouette ! On a fait le tour de la maison et du jardin (photo ci-dessous) puis on a préparé le dîner qu'ils nous avaient laissé. On était comme à la maison ! Nous avons régulièrement échangé pour avoir des nouvelles, savoir comment était la météo, expliquer où nous rangions le sèche-cheveux... À la fin du séjour, nous avons laissé un mot de remerciement et un gros bouquet de fleurs. Quelques jours plus tard, nous avons retrouvé notre maison, hyper propre et bien rangée, et les petits mots adorables laissés par leurs enfants pour nos filles.

Qui peut échanger son logement ?

Tout le monde ! On peut échanger une maison, un appartement, un château, un studio, un bateau... On peut prêter une résidence principale ou secondaire, dont on est propriétaire ou locataire, à la ville ou en pleine campagne. Pour ne pas être déçus, il faut seulement rester réalistes et chercher un échange juste. Il y a peu de chances par exemple pour que je puisse échanger ma maison de Rennes contre une luxueuse villa aux Bahamas ! C'est un peu l'offre et la demande. Si on vit à Paris ou sur la Côte d'Azur, c'est assez facile mais les "échangeurs" peuvent aussi être intéressés par le passage du Tour de France, la présence de proches dans notre région, un intérêt pour un site historique, des besoins liés à des recherches généalogiques...
Certaines pays (Espagne, Italie, Portugal...), villes (Paris, Barcelone, New York...) et biens (les maisons de luxe) reçoivent énormément de propositions. On peut ne pas se sentir à la hauteur. Au départ, j'avoue que j'ai été un peu démoralisée par les réponses négatives à mes propositions. Mais il ne faut pas se laisser décourager. Si vous êtes ouverts d'esprit, prêts à découvrir des lieux inattendus, vous finirez par trouver un échange ! Il y a forcement quelqu'un qui dispose d'un bien équivalent au vôtre et souhaite faire un échange avec vous. Il y en a pour toutes les maisons (si j'ose dire) et quel bonheur d'allumer son ordi le matin et de découvrir une proposition !

Conseils pour les échanges de maison

Nous ne sommes pas encore des échangeurs expérimentés mais voilà quelques conseils glanés par-ci, par-là :
→ Faire de jolies photos de votre logement, en toute honnêteté mais en prenant soin de le mettre en valeur (photographié de jour, propre, bien rangé...).
→ Donner des infos claires et cohérentes. J'ai vu, par exemple, une famille avec cinq enfants mettre en profil une photo des parents seulement et noter "Voyageurs : 2"...
→ Renseigner un maximum de champs, c'est pratique et cela donne confiance.
→ Mettre en avant sa ville, sa région, les activités et sites d'intérêt (pas que son logement). À Rennes par exemple, nous avons la mer à 1h et un des plus beaux marchés de France.
→ Être actif. Trocmaison a beau proposer de nombreux filtres pour rechercher des offres, certaines annonces passent inaperçues (sauf si vous avez un bien et/ou une localisation exceptionnels). Il ne faut pas attendre d'être contacté, il faut se proposer. C'est ce que j'ai fait et c'est comme cela que nous avons eu plusieurs offres intéressantes.
→ S'y prendre assez tôt. Pour un échange estival, certains cherchent dès la fin de l'été précédent. Cela permet de faire connaissance tranquillement, d'avoir du choix, de pouvoir acheter des billets d'avion (si besoin) pas trop chers...
→ Si vous avez un peu peur, n'hésitez pas à mettre sous clef les papiers importants, les chéquiers, les bijoux de valeur, etc. Vous pouvez aussi enlever certains bibelots ou de la vaisselle auxquels vous tenez particulièrement. Il parait que plus on échange et moins on enlève de choses !

Bilan

Au début, c'est le côté "vacances gratuites" qui attire mais une fois le premier échange passé, on se rend compte qu'il n'y a pas que cela, que c'est surtout un état d'esprit. Et puis, plus peur des cambriolages puisque la maison est habitée en notre absence, plus besoin de trouver quelqu'un pour arroser les plantes... Sans parler du fait qu'on passe de super vacances dans des lieux auxquels on n'aurait jamais pensé. Dès la fin de notre séjour au Danemark, nous n'avions qu'une hâte : organiser un deuxième échange ! Et c'est chose faite : à Noël, nous partons en Belgique. L'échange de maison, c'est addictif !

ÉDIT début 2019 : Ed Kushins a pris sa retraite et a vendu HomeExchange (dont Trocmaison, la partie française) à GuestToGuest. Depuis, les deux sites ont été transformés en un seul et beaucoup de choses ont changé. Pour le moment, je ne suis pas convaincue par le virage pris (le nouveau site ressemble beaucoup à Airbnb et l'esprit d'échange mutuel a pris un coup). À suivre.

Pour en savoir plus

→ Le site de Trocmaison et son blog pratique et motivant.
→ Si vous hésitez encore, même si vous n'êtes pas membre, vous pouvez consulter Trocmaison pour vous faire une idée des annonces et du fonctionnement précis (c'est gratuit !). Dans ce cas-là, les infos perso des membres ne sont pas visibles et la visite est limitée.
→ Le livre-témoignage de Gérard Bousquet dont le titre résume son contenu à merveille : J'échange ma maison 3 fois par an, depuis 20 ans ! (éditions de l'Aube)

Merci à Trocmaison pour cette collaboration !

Photos : 7h09 sauf photos n°3, 4 et 5 (HomeExchange)

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Des guides pour Copenhague et le Danemark

admin — Tue, 05 Sep 2017 07:00:48 +0000

Des guides pour Copenhague et le Danemark

05.09.2017

Depuis nos séjours en Californie et en Suède, c'est une tradition : chaque année, je vous présente la sélection des guides que j'ai utilisés pour préparer nos vacances estivales. Cette fois-ci, je n'ai pas eu le temps de le faire avant le départ, voilà donc, avec un peu de retard, mon banc d'essai des guides pour découvrir le Danemark et sa capitale, Copenhague.

Cette année, nos vacances d'été étaient un peu spéciales : une partie de notre voyage se basait sur un échange de maison, une grande première pour nous (article à venir). Cela a été l'occasion de découvrir le Danemark, pays jusque-là inconnu. Grâce à cet échange, nous avons passé 15 jours dans la ville d'Aarhus, ce qui nous a permis de découvrir le Jutland, la péninsule qui forme la partie continentale du pays. Ensuite, nous sommes allés passer une grande semaine dans la capitale danoise. Il fallait donc des guides abordant toutes ces régions. Voilà la sélection "'été 2017" :

"Danemark", Encyclopédie du voyageur, Gallimard

Ce guide (photo ci-dessus) est avant tout une encyclopédie. J'aime particulièrement le lire avant de partir afin de me familiariser avec la culture du pays et de sectionner les sites à voir et les choses à faire une fois sur place. C'est un incontournable-indémodable que j'adore mais pour alléger ma valise, je ne l'emporte pas avec moi en voyage.

"Danemark", Lonely planet

Pour moi, le Lonely planet est un des meilleurs guides complets du marché. Par contre, il a un inconvénient : traduit dans de nombreuses langues, des millions de gens le lisent et suivent ses conseils donc ce n'est pas lui qui vous fournira une adresse sympa hors des sentiers battus ! Mais pour voyager au Danemark, il est vraiment top et je le recommande.

"Danemark (et îles Féroé)", Petit Futé

J'aime bien les ouvrages du Petit Futé ! Ce guide a l'avantage d'être français (donc plus d'adresses "confidentielles") mais pour le Danemark, il est moins complet que le Lonely planet. Avoir les deux me semble une bonne solution !

"Copenhague en quelques jours", Lonely planet

Comme son nom l'indique, ce petit guide succinct est parfait pour un séjour de quelques jours. La présentation est sympa, le format poche est pratique et tous les incontournables sont là. C'est un bon choix !

"Cartoville Copenhague", Gallimard

On ne présente plus ces guides dont la particularité (et l'avantage) est d'avoir à l'intérieur des cartes dépliables pour chaque zone du centre-ville. Les infos sont peu nombreuses donc si on reste plus d'un week-end, l'idéal serait d'utiliser un autre ouvrage en complément. Très pratique pour se repérer sans avoir à déplier une grande carte papier ou utiliser son téléphone portable.

Pour en savoir plus

→ Vous pouvez consulter le site de l'Office du tourisme danois qui offre de nombreuses infos et des photos très attirantes.
→ Pour se loger, je conseille le site Hotels.com (leur programme fidélité est intéressant et peu contraignant), celui de Booking.com et bien sûr l'incontournable Airbnb (pour une première location quelle que soit la destination, cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 30 euros).
D'autres articles sur le Danemark et sur Copenhague sont à venir, patience !

Merci aux éditions Lonely planet, Petit futé et Gallimard pour les guides.

Photos : 7h09 sauf n°1 (Creative commons)

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Saint-Malo : les petits secrets

admin — Wed, 28 Jun 2017 12:57:11 +0000

Saint-Malo : les petits secrets

28.06.2017

Il y a quelques temps, je vous parlais pour la première fois de Saint-Malo, la fameuse et si jolie cité corsaire. Je vous racontais alors que faire, que voir, que rapporter... Aujourd'hui, je vous propose de découvrir la ville d'une autre manière, plus intimiste et plus confidentielle, en partant en balade en compagnie de Laëtitia, d'Anne-Gaëlle et d'Elyse. Elles nous révèlent ici leurs petits secrets malouins, alors suivons les guides !

Laëtitia, la créative

Laëtitia connaît bien la cité malouine car elle habite à quelques kilomètres de là et a grandi juste en face, à Dinard, la station balnéaire située sur l'autre rive de la Rance. Un petit coup de bus de mer et on est de l'autre côté ! Fille de l'océan mais aussi créatrice aux multiples talents, Laëtitia a plus d'un tour dans son sac : illustratrice, créatrice d'objets illustrés, céramiste en devenir, organisatrice d'ateliers, reine de la plante verte, chineuse... et j'en passe !
Pour 7h09, elle ouvre son carnet d'adresses et livre quelques-uns de ses coups de cœur malouins.
Salon de thé Bergamote, 3 place Jean de Châtillon (Saint-Malo Intra-muros)
Pour une pause déjeuner, les galettes au sarrasin y sont délicieuses et les tartes salées aussi. À l'heure du thé, des scones et des gâteaux incroyables !
Bee art & design, 2 rue Saint-Thomas (Intra-muros)
Une jolie petite boutique de créateurs.
Le Riff Magnétique, 20 rue de la Herse (Intra-muros)
Pour prendre un verre dans une ambiance rock'n roll. Bonne programmation de concerts.
Va des Rétros, 18 rue Georges Clemenceau (quartier Saint-Servan)
Boutique vintage, friperie et dépôt-vente avec une chouette sélection.
La Droguerie de Marine, 66 rue Georges Clemenceau (Saint-Servan)
Un lieu que Laëtitia aime vraiment beaucoup que ce soit pour trouver un bon livre ou un bon savon artisanal.

Anne-Gaëlle, l'inépuisable

Anne-Gaëlle est docteur ès bonnes adresses, incollable dès qu'il s'agit d'un chouette resto, d'une belle boutique de déco ou d'une maison d'hôtes géniale. Je ne sais pas comment elle fait, c'est une mine d'infos inépuisable et pas qu'en Bretagne ! C'est aussi une pro d'Instagram où elle partage moments de vie et infos, le tout illustré par de très jolies photos. Habitant entre Rennes et Saint-Malo, son carnet d'adresses comprend bien sûr des coups de cœur malouins incontournables.
Les plages
En cas de vent, la plage du Pont (située près du quartier de Rothéneuf) est la plus abritée. Sinon, il y a celle du Môle (au pied de la muraille de Saint-Malo) et celle de la Hoguette, sur le Sillon, près des Thermes.
Les restos sympas
Anne-Gaëlle conseille de fuir les restaurants pour touristes situés le long des remparts. Elle vous invite à aller plutôt autour de la Halle au Blé (située Intra-muros, rue des Cordiers), vers les rues de la Herse et de l'Orme par exemple. Cette dernière est d'ailleurs sa préférée. Très pentue, elle descend jusqu'à la Halle au blé et on y trouve un poissonnier, la fameuse Maison du beurre Bordier, un fleuriste, une épicerie, des cafés... C'est un vrai village !
Cargo Culte, 1 rue Broussais (Intra-muros)
C'est le café préféré d'Anne-Gaëlle, un café-brocante dans une ambiance melting-pot qui lui rappelle les cafés de Berlin. Si on veut, on peut partir avec un élément du décor ! En cas d'averse, c'est l'endroit idéal pour se replier. Ils n'ont pas de licence IV mais pour un thé ou un milk shake, c'est parfait. L'accueil y est très chaleureux.
Fish and chips, 83 boulevard de Rochebonne (Extra-muros)
L'avis d'Anne-Gaëlle est clair : si on n'a pas peur du gras, c'est fameux ! Elle conseille de brûler quelques calories avant, avec une séance de surf à l'école Mayana surf où Fabrice enseigne les bases pour trouver du plaisir sur la vague.
La terrasse de l'hôtel Ar Iniz, 8 boulevard Hébert (Extra-muros)
C'est l'endroit idéal pour prendre l'apéro avec des copains en admirant la plage du Sillon et le soir, le soleil qui se couche derrière l'île de Cézembre.
Pour avoir une vue d'ensemble de Saint-Malo
Il faut absolument prendre la navette maritime qui traverse la baie pour rejoindre la ville de Dinard située en face. Là, on arrive au pied du très chic hôtel Castelbrac où on peut aller boire un verre.

Elyse, la photographe

Elyse est née et a grandi à Saint-Malo. Elle a quitté la ville pour faire ses études dans le sud-ouest avant de revenir, il y a quelques années, dans la cité corsaire. Elle habite à Saint-Servan, un quartier (extra-muros) très chaleureux de Saint-Malo.
Photographe professionnelle, Elyse aime avant tout photographier les gens. Elle s'occupe donc de mariages, de fiançailles, de portraits... J'aime beaucoup son nouveau projet, "Balade & shooting photos", qui lui permet de faire ce qu'elle préfère : photographier des gens, notamment en mouvement, dans un paysage. Que vous habitiez la région ou que vous soyez de passage, elle propose de vous faire découvrir la côte d'Émeraude lors d'une promenade immortalisée par un shooting photos en solo, en couple, entre amis ou en famille. Une séance avec Elyse, c'est avant tout une jolie rencontre et un riche moment basés sur la confiance.
Elyse connaît Saint-Malo comme sa poche et nous conseille quelques lieux de choix.
La boutique de bijoux Siliac,10 rue de la Herse (Saint-Malo Intra-muros)
Pour la beauté et la délicatesse de ses bijoux et la gentillesse de leur créatrice, Oriane.
Le Grain Noir, 16 rue de la Herse (Intra-muros)
Pour leurs galettes gourmandes, leur déco hyper chaleureuse et la gentillesse de Romain et Marie.
La Fabrique, 7 rue de Chartres (Intra-muros)
Pour ses incroyables cocktails et la douceur de son grand barman qui n'est autre que le petit frère d'Elyse !
Le Bac O'Sablons, 18 rue des bas sablons (quartier de Saint-Servan)
Pour la grenadine-cookie à la sortie de l'école ou l'apéro-coucher du soleil les pieds dans le sable.

Le Cancalais, 1 quai Solidor (Saint-Servan)
Pour les apéros entre copains sur la terrasse et la jolie vue sur la tour Solidor.
La pâtisserie Stéphane Denis, 69 rue Georges Clemenceau (Saint-Servan)
Elyse craque en particulier pour son mille-feuille à la vanille.
La terrasse de l'hôtel des Ambassadeurs, 11 chaussée du Sillon (Extra-muros)
Sur la digue, près de la grande plage du Sillon, pour une incroyable vue à 360° sur la ville !
Le Parc de la Briantais, rue Maurice Nogues (extrême sud de Saint-Malo)
Un magnifique parc arboré qui surplombe la Rance. Idéal pour les pique-niques, les balades, les séances photos, la lecture au soleil... C'est un peu le QG d'Elyse et de ses enfants !
La librairie L'étagère, 20 rue Gustave Flaubert (quartier de Paramé)
Pour les conseils avisés de Brice, son dynamisme et son club de lecture. C'est chouette d'avoir un "vrai" libraire (dixit Elyse) !

Pour en savoir plus

→ mon article Une journée à Saint-Malo pour d'autres bonnes adresses, des infos sur que voir, que faire, que rapporter, où manger...
→ pour retrouver Laëtitia et découvrir ses créations : son site internet, son blog ou encore son compte Instagram.
→ pour retrouver Anne-Gaëlle : son compte Instagram fourmille de bonnes adresses mais aussi de très belles photos à ne pas manquer.
→ pour retrouver Elyse et découvrir ses talents de photographe : son blog et son compte Instagram.
→ pour plus d'infos sur la ville : le site de l'Office du tourisme est bien pratique.
→ pour choisir son hôtel à Saint-Malo : le site Expedia a ce qu'il vous faut.

Article écrit dans le cadre d'un partenariat

Photos : Delphine Minotti et VNS

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Bretagne

SaintMalo

Suède : la côte du Bohuslän

admin — Mon, 19 Jun 2017 09:47:44 +0000

Suède : la côte du Bohuslän

19.06.2017

Le temps passe mais il me reste pourtant des épisodes de notre séjour estival en Suède à vous raconter. Notre passage sur sa magnifique côté ouest vaut bien un article (et même le voyage comme dirait un célèbre guide). Comme le restant du pays, ses paysages sont merveilleux et dignes d'une belle carte postale. De l'avis de tous, c'est une région incontournable !

Le Bohuslän

Le Bohuslän est une province suédoise appartenant au vaste comté de Götaland de l'ouest (en suédois : Västra Götalands län). La côte de cette superbe région s'étire sur presque 200 km. Elle part, au sud, de Göteborg et remonte jusqu'à la frontière norvégienne. Avec l'archipel de Stockholm, c'est l'un des endroits préférés des Suédois pour les vacances d'été et on comprend pourquoi : un littoral bordé de rochers de granit aux formes arrondies, de nombreuses îles ravissantes, des petits villages idylliques, la mer et ses activités (baignade, kayak, plongée, voile, etc.)…
La carte ci-dessous retrace l'itinéraire de notre voyage durant l'été 2016. Le Bohuslän est la région côtière qui va de Göteborg à la frontière norvégienne.

En villégiature

Ici, l'habitat traditionnel est souvent en bois rouge mais pas uniquement. Les villages, anciennement de pêcheurs, affichent également des couleurs claires, souvent jaunes ou blanches. La roche est présente partout et il y a très peu de végétation sauf dans l'arrière-pays bucolique et vert. J'ai adoré cette côte et ses villages mais je dois avouer qu'ils se ressemblent souvent. Il faut reconnaître néanmoins qu'ils sont absolument charmants. Certains, comme Fjällbacka (rendu célèbre par Ingrid Bergman et Camilla Läckberg) sont des hauts lieux de villégiature. Le Bohuslän reçoit beaucoup de monde en été ; résultat, il est difficile de stationner, de trouver un logement et les prix (restauration et hôtellerie) sont assez élevés, surtout en bord de la mer.
Mais le Bohuslän n'est pas la Côte d'Azur ! Il suffit de sortir des sentiers battus, de s'éloigner un peu et la nature suédoise s'offre à vous et rien qu'à vous ! Le rivage et les très nombreuses îles sont autant d'occasions pour en profiter en solitaire.
En hiver, la météo est rude mais le Bohuslän, alors endormi, conserve son charme, dans une ambiance un peu particulière (beaucoup de maisons et commerces sont fermés).

Où aller dans le Bohuslän ?

En quelques jours, il est difficile de découvrir la totalité de la région, surtout que la côte très découpée rend les trajets longs. Il faut faire des choix suivant la zone que l'on souhaite visiter, les logements réservés ou les villages et îles qui retiennent notre attention. On peut aussi choisir de conduire au hasard, en essayant de longer le bord de mer. On en prend plein les yeux !
En prévision de ce voyage, j'ai dévoré les guides sur la Suède, les sites internet officiels, les blogs de voyage et j'ai pris note des lieux incontournables. Nous n'avons pas eu le temps de tous les découvrir mais je vous livre ici mes précieuses listes.
Les plus jolies îles du Bohuslän :
→ les îles Koster, l'île de Resö, celle de Hållö (rocheuse et sans végétation, avec un logement très attirant), Käringön, Klädesholmen (accessible par un pont), la minuscule Åstol ou, si on n'a pas de voiture, l'archipel de Göteborg (par exemple, les îles d'Öckerö, de Hönö…).
Les plus chouettes villes côtières :
-Strömstad : tout au nord, une charmante petite ville située à seulement 20 km de la frontière norvégienne. C'est le point de départ des bateaux pour les magnifiques îles Koster.
-Grebbestad : un village de pêcheurs absolument typique et le paradis des amateurs d'huîtres.
-Fjällbacka : pittoresque à souhait, la localité a été rendue célèbre par l'actrice Ingrid Bergman puis par Camilla Läckberg qui y situe ses romans policiers. Je dois avouer une chose : je n'y ai pas mis les pieds car je déteste la foule et les romans de cet écrivain !
-Smögen : nous y avons passé un merveilleux séjour ! Makrillviken, l'auberge de jeunesse où nous logions possède une exceptionnelle vue sur la mer. Le village est sympa ; en revanche, le soir, c'est un peu le Saint-Tropez local… Ci-dessous : notre auberge de jeunesse (le grand bâtiment au centre de la photo) et ses environs.

-Kungshamn : voisin de Smögen, c'est un ancien bourg de pêcheurs construit entre les rochers et composé de très nombreuses maisons blanches aux toits de tuiles ocres.
-Lysekil : petite ville qui change des villages de la région. Son quartier ancien est absolument charmant (cf. les deux photos ci-dessous) et vaut un détour : se balader autour de Gamla Strandgatan, au hasard des petites rues puis aller déjeuner, au centre-ville, sur les terrasses de Kungsgatan (resto italien Pane e Pomodoro validé !).

-Fiskebäckskil : joli village aux rues pavées et fleuries, à l'entrée d'un fjord. Touristique mais charmant !
-Grundsund : encore une ravissante localité pittoresque, située de part et d'autre d'un fjord.
-Mollösund : village de pêcheurs datant du 16^e siècle, toujours tourné vers la mer mais plus pour la plaisance et le tourisme maintenant. Je vous conseille le restaurant Emma et sa terrasse donnant sur le port (photo ci-dessous).
-Marstrand : ce gros bourg a d'abord été un port de pêche spécialisé dans le hareng. La partie intéressante se situe sur une île accessible uniquement via un bac piéton (il faut utiliser les parkings / payants / situés un peu avant le bac). C'est très touristique mais très joli. Particulièrement prisée des amateurs de voile, c'est une ville chic et opulente où la famille royale suédoise séjourne en été. On peut se promener dans ses rues colorées, se régaler chez Bergs Konditori (un salon de thé réputé, situé sur les quais, dont je vous recommande les smörgås à la crevette et les pâtisseries). N'hésitez pas à vous balader sur les hauteurs, la vue est très belle (photos ci-dessous) !

Que faire dans le Bohuslän ?

Si la découverte des villes et villages ne vous suffit pas, le Bohuslän a d'autres attraits : les célèbres gravures rupestres de Tanum (datant du début de l'Âge de bronze et inscrites au Patrimoine mondial de l'Unesco), le Musée nordique de l'Aquarelle, les produits de la mer comme le homard, les poissons locaux dont le hareng et les huîtres (90 % des huîtres suédoises viennent de Grebbestad).
On peut bien sûr faire aussi de belles randonnées, pratiquer différents sports nautiques comme le kayak qui permet de découvrir la côte sous un autre angle ou s'adonner à la baignade et se faire bronzer (les Suédois sont très forts dans le domaine ! En fin d'été, certains sont presque pain d'épices…).

Se loger dans le Bohuslän

Côté logements, il y a du choix : campings, bungalows, hôtels, auberges de jeunesse… Il y en a pour tous les goûts ! Par contre, le paradis a un prix : globalement, les tarifs sont assez élevés (par rapport à la France mais aussi à d'autres régions suédoises). Il faut réserver très tôt pour avoir du choix et un bon rapport qualité-prix, je pense notamment à Airbnb et aux auberges de jeunesse réputées.
Personnellement, je vous conseille deux logements qui nous ont particulièrement plu :
→ l'auberge de jeunesse Makrillviken, à Smögen : cette auberge de jeunesse est merveilleusement située, à quelques mètres seulement de la mer, sans vis-vis. Contrairement à ce que laisse penser la traduction, les vandrarhem ne sont pas réservées ici à la jeunesse, leur public est plutôt familial et on y rencontre souvent des personnes âgées.
Seul bémol : les chambres de Makrillviken sont sommaires et petites, les tarifs estivaux élevés… Si possible, réservez les nouvelles chambres (entièrement rénovées). On prend ses repas (cuisine et salle à manger communes) face à la grande baie vitrée ou dehors, sur les tables en bois. On peut ensuite aller se promener et se baigner dans les alentours, sur les gros rochers arrondis. Le soir, on admire le coucher du soleil bleu et rose (cf. les deux photos ci-dessous). Un vrai paradis !

→ Ulvön vandrarhem & stugor, près de Ljungskile : un peu en retrait des grandes îles et des villages touristiques, Ulvön est une toute petite île privée, absolument charmante, qui accueille une auberge de jeunesse et des bungalows en bois. On loge soit dans une des chambres du bâtiment principal (avec cuisine et salle à manger communes) situé sur les hauteurs, soit dans un des bungalows au bord de l'eau. C'est une adresse un peu confidentielle, décontractée et tranquille où l'on rencontre principalement des Suédois. Nous y avons passé plusieurs jours absolument délicieux. On peut se baigner, utiliser le sauna amarré au bord de l'eau, le court de tennis, laisser les enfants aller à leur guise (l'île est entièrement piétonne)….
Renseignez-vous bien pour le parking (pas de voiture sur l'île !) : situé juste avant d'arriver au petit pont qui mène à Ulvön, il est inclus dans le prix mais pas toujours facile à localiser. N'hésitez pas à utiliser les chariots mis à votre disposition pour tirer vos bagages (ça monte !). Ci-dessous : la vue depuis notre bungalow (le sauna est la petite maison rouge sur le ponton) et notre bungalow jaune.

L'intérieur du Bohuslän

Si la côte est découpée et composée d'un nombre incroyable d'îles et d'îlots (jetez un coup d’œil à une carte, c'est assez fou !) avec une forte dominante minérale, l'intérieur du Bohuslän est souvent vert et boisé. Résultat, on se croit parfois loin de la mer et on tombe pourtant nez à nez avec un fjord. C'est comme ça que nous éloignant de la côte, nous avons croisé des vaches les pieds dans l'eau ! Version verte ou minérale, c'est une magnifique région, sans aucun doute.
Alors, ça vous tente le Bohuslän ? N'hésitez à laisser un commentaire ci-dessous !

Pour en savoir plus

→ Les logements : si vous voulez plus d'infos, vous pouvez lire mon article intitulé Suède : 10 logements de charme où je parle notamment des magnifiques Gueststudios du Musée nordique de l'Aquarelle (à Skärhamn) et de l'auberge de jeunesse Makrillviken (à Smögen).
→ Mes autres articles sur la Suède : Vacances en Suède, Un week-end dans l'archipel de Stockholm, Stockholm : les bonnes adresses de 7h09, Une semaine à Stockholm, etc.
→ Les sites de l'Office du tourisme de la Suède de l'Ouest et de la Suède sont des mines d'infos. Ils recensent les différentes possibilités pour se loger : ici ou encore là par exemple.

Pour une première réservation sur Airbnb (quels que soient la destination et le logement), si vous cliquez ICI pour vous inscrire, vous bénéficierez d'une réduction de 25 euros.

Photos : VNS sauf photo n°4 Laurent (C.C.)

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Bohuslän

Amsterdam : le EYE Film Institute

admin — Mon, 29 May 2017 05:30:28 +0000

Amsterdam : le EYE Film Institute

29.05.2017

Si, en arrivant à Amsterdam par le train, vous apercevez au loin une énigmatique et gigantesque sculpture blanche, vous ne rêvez pas : vous venez de découvrir le EYE Film Institute. Ce n'est pas le seul bâtiment de la ville à afficher une audacieuse modernité mais c'est certainement un des plus spectaculaires. Hélène et Julien, architectes mais aussi bricoleurs de génie et auteurs du blog "Heju", nous proposent en exclusivité une visite guidée de cet incroyable lieu.

The Eye

Situé en face de la gare centrale d'Amsterdam, au bord du fleuve IJ, le EYE Film Institute est le musée du Cinéma d'Amsterdam inauguré en avril 2012. Imaginé par l'agence d'architectes viennois Delugan Meissl, il attire tous les regards. Encadré par une grande tour des années 1960 et un petit ensemble résidentiel flambant neuf, le EYE est devenu la nouvelle icône de l'expansion d'Amsterdam. Mais il ne faut pas s'y méprendre, il est bien plus qu'un simple musée. Au-delà des quatre salles de projection, totalisant 642 sièges, le projet accueille une grande salle d'exposition ainsi que de petites cabines permettant de visionner plus de quarante mille films… Un rêve éveillé pour tout cinéphile ! Si le cinéma est à l'honneur, le grand hall et son restaurant ont été conçus comme un vaste espace public, ouvert sur la ville.

L'approche

À Amsterdam, c'est bien connu, on peut aller partout en vélo, mais aussi en bateau. Le EYE Film Institute ne fait pas exception ! Un petit ferry vous emmène de la gare centrale au EYE, l'occasion de prendre un bon bol d'air frais. Depuis l'eau, le bâtiment intrigue déjà par ses formes dynamiques remarquables. Quand on arrive sur la terre ferme, une courte promenade, longeant la rivière, mène à l'entrée du bâtiment. L'occasion de se retrouver nez à nez avec la fameuse tour Shell, représentant le quartier nord d'Amsterdam. Considéré auparavant comme le mauvais côté de la ville, le Noord, avec son look industriel, a bien changé et commence à devenir en vogue. Le EYE n'est sûrement pas étranger à cet engouement, sa force d'attraction s'exerçant aussi bien sur les touristes que sur les habitants de la capitale néerlandaise.

L'illusionniste

Le EYE prend son inspiration dans la relation entre le cinéma et l'architecture. Selon Elke Meissl et Roman Delugan, il est le résultat de "la superposition de deux disciplines créatives qui se positionnent au centre de la réalité et de la fiction, de l'illusion et de l'expérience réelle". En d'autres termes, le fondement même du bâtiment repose sur la dynamique et le changement de perception – de cadrage, dirait-on au cinéma. Le Film Institute est un objet qui s'apprécie sous toutes ses coutures. Avec ses airs déconstructivistes, l'édifice joue avec notre regard. Maculé de blanc, il se métamorphose, évolue selon les mouvements de celui qui le contemple. Avant même d'y entrer, nous nous prenons au jeu en faisant le tour du bâtiment. Quand on change de point de vue, il devient à peine reconnaissable. Les immenses porte-à-faux impressionnent et lui donnent une présence spectaculaire.

La porte du paradis

Selon le duo d'architectes Delugan-Meissl, "le cinéma, c'est de la lumière et du mouvement", deux éléments qui définissent clairement leur création. La façade, blanche et uniforme, résulte d'une imbrication complexe de petits panneaux. À y regarder de plus près, cet assemblage s'apparenterait presque à de multiples diaphragmes de caméras. La référence était toute trouvée. Structure, toiture… tout est dissimulé sous cet écrin d'aluminium, aux couleurs changeantes, qui brille de mille feux sous le soleil amstellodamois. Vient alors cette image d'"huître grandiose", surnom affectueux donné par les habitants, posée au beau milieu d'un paysage maritime. À l'opposé, la partie inférieure de la façade est totalement transparente. Elle dévoile des espaces plein d'animation. Les silhouettes colorées des visiteurs donnent vie à la façade. De larges marches permettent de s'asseoir à l'extérieur. Ces dernières amènent le visiteur vers l'entrée, située au premier étage. À l'intérieur, nous sommes naturellement guidés vers le cœur du bâtiment, le grand hall. Cet espace s'ouvre totalement sur le paysage.
Photo ci-dessous : au loin, l'immense bâtiment de la gare centrale d'Amsterdam

Intérieurs

Une fois que nous sommes entrés, tout s'offre à nous : l'eau au premier plan, la silhouette de la vieille ville au loin… Ouvert au public une bonne partie de la journée, le hall est comme une place où tous les cheminements convergent. L'imposant escalier sculptural semble faire partie d'un théâtre en plein air qui aurait pour arène le café-restaurant, véritable lieu de détente pour le visiteur. Au plafond, les luminaires d'Olafur Eliasson fascinent tandis que le sol en chêne massif réchauffe l'atmosphère. L'été, une vaste terrasse permet d'étendre l'espace à l'extérieur, de quoi se retrouver littéralement au-dessus de l'eau. En déambulant, malgré quelques espaces résiduels, nous remarquons à quel point l'espace est fluide. Les murs se confondent au plafond sans la moindre symétrie apparente. Sur le chemin, les amoureux de cinéma attendent sagement leur séance pendant que d'autres flânent dans la boutique, remplie de trésors cinématographiques. La nuit, le EYE, éclairé de l'intérieur, est comme un phare pour la ville.
Que l'on soit cinéphile ou non, on se doit de faire escale au EYE Film Institute. Alors que la tendance en architecture est à la modestie et au minimalisme, Amsterdam n'a pas eu peur de choisir une architecture emblématique pour son musée du Cinéma. Si certains y voient un édifice quelque peu prétentieux dans ses formes, personne ne reste insensible devant tant d'audace. Le EYE est d'abord un véritable œil ouvert sur la ville !

Informations pratiques

→ Retrouvez toutes les infos sur le site officiel du EYE.
→ Retrouvez les talentueux Hélène et Julien sur leur blog, leur compte Instagram, etc.
→ Pour vous rendre au EYE, traversez la gare centrale en direction du nord et prenez le petit ferry gratuit "Buiksloterweg". Il traverse l'IJ en 5 minutes et cela, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
→ Sur place, on peut bien sûr voir un film, mais aussi visiter le bâtiment, admirer l'exposition permanente, faire quelques achats dans la boutique (très sympa!), prendre un verre au bar-restaurant et surtout admirer la vue sur l'eau et la ville. Le panorama est très joli, de jour comme de nuit (en nocturne, cela a un petit côté magique).
→ Attention, les paiements (tickets pour l'exposition temporaire, places de cinéma, shopping à la boutique…) ne se font que par carte bancaire !
Cet article a été écrit par Hélène Pinaud et Julien Schwartzmann pour le numéro AMSTERDAM de la revue 7h09 carnet d'ailleurs en vente dans la boutique de 7h09 et chez les revendeurs.

Photos : n°1 Ralph Richter/EYE Film Institute, n°2 et 3 W. Gurak (C.C.), n°4 et 5 EYE Film Institute, n°6 et 7 VNS pour 7h09

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Surf Shacks

admin — Mon, 22 May 2017 06:00:43 +0000

Surf Shacks

22.05.2017

Il y a quelques jours, j'ai reçu un très beau livre intitulé "Surf Shacks". Il s'agit d'une compilation d'articles qui ont été publiés sur Indoek, un site internet américain dédié au surf, dans une rubrique consacrée aux "cabanes de surf". Mêlant lifestyle et architecture, l'ouvrage s'intéresse à la vie des surfeurs non pas en mer mais sur terre. Ce livre est une véritable invitation au voyage et une mine d'inspiration. C'est également l'occasion de découvrir des personnalités riches et étonnantes.

Signes de reconnaissance

Surf Shacks nous emmène aux pays (au pluriel) des surfeurs, non pas pour admirer leurs exploits au sommet de la vague mais pour s'intéresser à là où ils se réfugient une fois à terre. Le livre se présente comme un mélange d'interviews, d'anecdotes et de photos de surfeurs et de leurs maisons. Ces maisons sont ici regroupées sous le nom de shack ("cabane") mais, au sens traditionnel, certaines n'ont rien d'une cabane ni d'une maison. Sous l'étiquette de surf shack, on trouve des appartements new-yorkais, des chalets nichés dans des parcs nationaux, des bungalows en bord de mer, des cottages ruraux, des retraites secrètes, des vans aménagés et même un voilier. Si certains sont des logements plutôt "haut de gamme", la majorité se démarque par sa créativité et son originalité. Chacun de leurs recoins trahit la passion du surf. Finalement, ces sweet homes n'ont qu'un point commun : leur propriétaire est un surfeur (ou une surfeuse) !

Sur la vague

Surf Shacks réunit une quarantaine de personnes très diverses qui forment autant de chapitres. Tous ont en commun d'être des surfeurs, peu importe leur âge, sexe ou nationalité, seule compte la passion de la vague. Un mélange hétéroclite qui forme pourtant une communauté d'artistes, architectes, fabricants de surf, écrivains, photographes, réalisateurs, mannequins ou encore graphistes. Ils habitent à Hawaï, en Californie ou sur la côte est des États-Unis mais aussi en Floride, en Australie, au Japon, en Polynésie française… En lisant leur interview et en découvrant leur vie, on prend conscience que le surf, plus qu'un sport, est un mode de vie dominé par les vagues et les marées. D'ordinaire, on s'intéresse à eux pour leurs exploits aquatiques, l'approche de Surf Shacks est donc sympa et originale. Une vraie douceur de vivre se dégage de ses pages. Heureux qui, comme le surfeur, vit au pays du Endless Summer.

Bienvenue chez les surfeurs

Surf Shacks peut se lire de bout en bout ou au hasard, se feuilleter pour le plaisir des yeux ou à la recherche d'une inspiration. Ses photos donnent envie d'évasion et révèlent une grande variété d'univers, de personnalités et de parcours. Un seul point commun : le surf !
Côté architecture et décoration, l'ambiance des shacks est simple, authentique, chaleureuse et créative. On voit que l'extérieur a aussi beaucoup d'importance : il y a des surfs partout, de belles terrasses en bois, des jardins exotiques et sauvages (pas de gazon anglais ici !). Les surfeurs mis en avant sont des personnalités intéressantes et on a envie d'en savoir plus sur eux. On y trouve par exemple les fondateurs du concept-store californien General Store, la directrice de la Surfrider Foundation au Japon, le rédacteur en chef d'un magazine de surf australien, un des pivots historiques des marques Roxy et Quiksilver ou encore des membres du célèbre Surfer magazine.
Ici, il est question de lifestyle et d'inspiration donc pas besoin de savoir surfer ni d'habiter Los Angeles ! Il faut juste tourner les pages et se laisser aller à rêver… Ça vous tente ?

Infos pratiques

→ Le livre Surf Shacks est une collaboration entre le site Indoek et l'éditeur allemand Gestalten. Si vous ne connaissez pas Gestalten, je vous conseille de jeter un coup d'œil à leurs superbes publications notamment sur le design et l'architecture.
→ Surf Shacks est aussi un bel "objet" : grand format, épais (288 pages) avec des textes en anglais. Son prix est de 40 euros. La direction artistique et le graphisme sont l'œuvre du studio Ital/C. Toutes les infos sont sur le site de Gestalten
→ Sur le site d'Indoek, dédié au surf, vous trouverez des photos supplémentaires de chaque personne présentée dans le livre.

Merci aux éditions Gestalten pour cet ouvrage si inspirant !

Photos : n°1, 4, 5 et 9 Matt Titone, n°3 et 7 Read McKendree, n°6 Paul Collins, n°8 Maddie Lochte / toutes : Surf Shacks, copyright Gestalten 2017

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New York : un voyage culinaire

admin — Thu, 04 May 2017 06:25:00 +0000

New York : un voyage culinaire

04.05.2017

Quand je voyage à l'étranger, j'aime en profiter pour découvrir de nouvelles gastronomies et de nouveaux ingrédients, ceux du pays où je séjourne bien sûr mais aussi ceux d'autres contrées dont les gastronomies sont mieux représentées ici que chez moi. Ville cosmopolite par excellence, New York est un merveilleux endroit pour déguster les cuisines du monde. Aujourd'hui, je vous propose un voyage gustatif basé sur sa formidable offre culinaire. Cinq pays en cinq restaurants new-yorkais, vous allez saliver !

Art(s) de la table

Dans la ville dans laquelle j'habite actuellement, les restaurants proposent essentiellement de la cuisine française. Résultat, quand je voyage, j'en profite. Je cherche des restaurants exotiques avec un bon rapport qualité-prix et je me régale !
Aux États-Unis, à part dans les établissements chics, je trouve l'ambiance souvent bruyante et speed. Les clients ne lambinent pas et s'en vont dès qu'ils ont fini. Le service U.S. n'a lui non plus pas grand chose à voir avec le nôtre. Dans les restaurants 100% américains, la première chose que vous dit le dynamique serveur c'est son prénom. Dans les autres restaurants, il y a souvent une barrière linguistique et si le serveur arrive à répondre à vos questions sur le menu, c'est génial ! Je me souviens d'un dîner au Cafe Glechik (à Brooklyn, dans le quartier de "Little Odessa") où la serveuse ne parlait que le russe. Cela ne nous a pas empêché de faire un bon dîner en dégustant de typiques ravioles de l'Est. Quand on est gourmand, on arrive toujours à se faire comprendre !

NYC ou un tour du monde culinaire

À New York, je ne sais plus où donner de la tête. Seulement deux repas par jour ? Ça n'est pas suffisant ! Coréenne, libanaise, chinoise, russe, grecque, éthiopienne, népalaise, colombienne, brésilienne… Comment choisir entre toutes ces cuisines appétissantes ? J'aime l'exotisme et l'authenticité offerts par "Big Apple". On y retrouve des traditions disparues sur le Vieux continent et préservées ici par les immigrés soucieux de faire perdurer leur culture. Et qui dit culture dit gastronomie... Se promener, faire ses courses et se mettre à table à Little Odessa, Little Sénégal, Chinatow ou encore Koreatown, c'est comme faire le tour du monde en quelques stations de métro ! C'est grâce à ce melting-pot que New York me fait tant saliver.

Aujourd'hui, je vous propose cinq adresses de restaurants coups de cœur pour (re)découvrir cinq belles gastronomies. C'est aussi un prétexte, vous l'aurez deviné, pour parler de New York et partager avec vous quelques nouvelles photos.

Chine : restaurant Joe's Shanghai

9 Pell Street, Manhattan, NY
joeshanghairestaurants.com
Situé en plein cœur de Chinatown, ce restaurant est une institution. Les New-yorkais, d'origine chinoise ou non, se pressent ici pour déguster les célèbres soup dumplings (Xiao Long Bao). Cette spécialité de Shanghai consiste en de gros "raviolis" farcis qu'on sert dans un panier-vapeur en bambou et qu'il faut, avant de les déguster, placer dans une cuillère à soupe et trouer pour laisser le jus brûlant sortir. Absolument incontournable et savoureux !
Spécialités à découvrir : les soup dumplings bien sûr mais aussi les délicieux rice cakes.

Liban : restaurant Balade

208 1^st Avenue, Manhattan, NY
baladerestaurants.com
Au sud-est de Manhattan, le restaurant Balade emmène vos papilles en voyage direction le Liban. Nous y sommes allés le jour de mon anniversaire et y avons passé un très bon moment. Le lieu est joliment décoré, le personnel était sympa et l'atmosphère assez calme pour les U.S.A. Un beau souvenir.
Spécialités : le mezze bien sûr, avec ses nombreux petits plats si goûteux, à accompagner de galettes de pain libanais.

Mexique : restaurant Papatzul

55 Grand Street, Manhattan, NY
papatzul.com
À New York, côté cuisine mexicaine, on a l'embarras du choix. Nous avons testé avec succès ce restaurant qui allie bonne cuisine (des plats traditionnels avec une touche de modernité), déco colorée et service sympa. Attention, ce n'est pas un tex-mex mais un vrai mexicain (et tant mieux !). On peut aussi venir à l'heure de l'apéro pour prendre au bar une Margarita (les soirées semblent très animées ici mais à midi c'est plus calme).
Spécialités = les carnitas (tacos au porc confit), les tacos al pastor (viande de porc, ananas, coriandre...), les papatzul (enchiladas garnies d'œufs et recouvertes de sauce)…

Corée : restaurant Kunjip

32 W. 32nd street, Manhattan, NY
thekunjip.com
Depuis que j'ai découvert la cuisine coréenne (à New York d'ailleurs), j'adore cette gastronomie. La simple idée de vous parler de bibimbap ou de BBQ coréen me fait saliver. Le Kunjip se trouve (of course) à Koreatown, en plein cœur de Manhattan. Sa déco est traditionnelle et zen mais son ambiance est jeune et dynamique. Quant à sa cuisine, c'est un vrai délice !
Spécialités : les BBQ et les bibimbap (appelés ici bibimbob), le hae mool pa jun (une croustillante galette aux fruits de mer) et, pour les téméraire, le haejang-guk (une soupe comprenant généralement des tripes et une sorte de boudin).

U.S.A. : Square Diner

33 Leonard Street, (Tribeca) Manhattan, NY
Infos et photos ICI
Je suis fascinée par les diners, ces restaurants bon marché qui autrefois étaient pré-fabriqués et itinérants. Vous en avez sûrement vu dans les films de Woody Allen, dans Retour vers le Futur ou American Graffiti. Dans le quartier de Tribeca, j'ai découvert l'un des meilleurs de New York : le Square Diner. J'adore cet endroit, on se croirait dans un film (cf. les photos) ! Côté cuisine, tout ce que nous avons goûté était vraiment bon (résultat, on est revenu quelques jours plus tard).
Spécialités : celles des diners c'est-à-dire œufs (sous toutes leurs formes), bacon, gaufres, pancakes, muffins, hamburgers, frites, club sandwiches (grillés et bien garnis), salade coleslaw... et quelques plats grecs ici.

Pour en savoir plus

→ Si vous aimez New York, il faut vous procurer le numéro de notre revue 7h09 carnet d'ailleurs dédié à cette ville. En vente ICI par exemple.
→ D'autres articles du blog sont consacrés à "Big Apple" : Le Portrait chinois : New York, New York en 25 films, Une journée à Coney Island ou encore Brooklyn : balade à Fort Greene.

Photos : VNS

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Vacances en Vendée : La Tranche-sur-mer

admin — Thu, 27 Apr 2017 07:30:43 +0000

Vacances en Vendée : La Tranche-sur-mer

27.04.2017

L'envie de profiter du printemps tout neuf et de prendre des vacances sans faire un long voyage nous a conduits ce mois-ci sur le littoral de la Vendée. Nous avons choisi la petite ville de La Tranche-sur-mer pour profiter, dans le calme, du soleil, des pins maritimes et des plages de sable.

Mer, sable & soleil

Connaissez-vous La Tranche-sur-mer ? Cette petite ville d'à peine 3000 habitants se situe sur la côte vendéenne, face à l'île de Ré. On peut découvrir la réserve naturelle de la Casse de la Belle Henriette (qui fait partie du Marais poitevin), la chapelle de La Grière, l'église Notre-Dame-de-Lumière, l'embarcadère… Mais la star c'est bien sûr l'Océan. À La Tranche-sur-mer, il y a 13 km de plages de sable fin. On peut se baigner et se faire dorer sur les plages du centre-ville mais aussi dans les quartiers périphériques et les localités voisines.

En remontant vers les Sables d'Olonne, la côte est plus sauvage. J'adore les dunes de sable et cette végétation qui, pour moi, bretonne d'adoption, fleurent bon le Sud. Les plus célèbres spots de surf de Vendée se trouvent ici : la plage de La Terrière, la plage des Conches (à Longeville-sur-Mer), la plage de Bud Bud... Allongée sur le sable, j'ai passé l'après-midi à regarder les surfeurs en combinaison noire (l'eau est froide en avril !), un spectacle qui m'a rappelé les surfeurs de Malibu).

Histoire balnéaire

Au 19^e siècle, la mode des bains de mer arrive à La Tranche. La bonne société se fait construire les premières villas de bord de mer. Le tourisme balnéaire se développe : construction d'un casino, organisation de fêtes d'été (dont une course d’ânes), plantation d'une forêt de pins maritimes… Dans les années 1920, sur la promenade proche du centre-ville, on construit le bel Hôtel de l'Océan. Son style arabo-andalou a été conservé mais il a depuis subi de nombreuses transformations (c'est maintenant la Résidence de l'Océan, divisée en appartements, cf.photo ci-dessous). Le premier camping apparaît lui en 1950 et autant vous dire qu'il a maintenant de la concurrence ! J'ai compté une vingtaine de campings à La Tranche-sur-mer.

Dans les années 1950 et 60, La Tranche abandonne la culture des légumes (peu rentable) pour se spécialiser dans celle des fleurs à bulbes. On inaugure une Fête des fleurs et un parc des Floralies tranchaises. Je n'ai rien vu qui laisse penser que cela perdure. Actuellement, il semble n'y avoir qu'une activité : le tourisme et cela se sent. En hiver, la ville vit au ralenti, maisons et commerces sont fermés. Là, en avril, c'était mi-ouvert, mi-fermé. La saison commence doucement. Cela a l'avantage d'être calme.
Pour ce séjour, nous avions loué une maison (cf. Infos pratiques et photos ci-dessous) dans le quartier Sainte-Anne. Elle se trouve dans une petite impasse, sous les pins, à 200 m de la mer et d'une jolie plage familiale. Les langoustines sur la terrasse, le barbecue, le petit jardin… C'était parfait !

Le parfum des vacances

Nous n'avons fait que passer dans le petit centre-ville de La Tranche. Il était un peu vide en cette saison même si j'ai aperçu un glacier et d'autres commerces ouverts. La ville est en pierre claire, ses rues et ruelles sont étroites et les constructions sont plutôt basses. L'église semble jolie. Bref, c'est une petite ville mignonne. On y trouve aussi des boutiques à l'ancienne qui vendent du matériel de plage (pelle, natte en paille, bouée…). Cela a un petit côté touchant et vieillot qui me fait penser au film Les vacances de monsieur Hulot.
Côté gastronomie, comment résister aux fruits de mer et aux poissons quand on vient ici ? Nous avons opté pour un restaurant bien noté, situé au bord de la plage centrale, L'Équinoxe. C'est un peu chic mais sympa, avec de grandes baies vitrées donnant sur la mer et une cuisine au top. J'y ai dégusté une originale "Fondue de poissons" (d'épais morceaux de saumon, lotte, cabillaud et Saint-Jacques à cuire soi-même dans un bouillon de légumes). Délicieux !

Activités locales

À marée basse, la pêche à pied permet de ramasser des coquillages, crabes, crevettes, encornets et plein d'autres choses. On peut aussi, tout simplement, "grattouiller" et observer (j'ai découvert un gros encornet pris dans une flaque qui nageait en crachant son encre).
Marée haute ou basse, moi mon truc, c'est le farniente. Une natte, un bon livre, le soleil et 13 km de plages de sable fin... Si vous préférez bouger, on a ce qu'il vous faut, la Tranche étant aussi le paradis des sports nautiques et de voile (surf, kitesurf, voile, planche à voile…).
Les amateurs de cyclisme ne sont pas en reste. En effet, l'usage du vélo est très développé à La Tranche, surtout dans les zones littorales. Du centre-ville à notre quartier un peu excentré, on roule constamment sur une piste cyclable. Et une vraie : séparée des voitures ! Les enfants peuvent ainsi faire du deux-roues en toute sécurité. On se déplace également à pied, dans les petits sentiers tapissés d'aiguilles de pin qui serpentent entre les maisons blanches (et les campings). J'adore ce genre de chemins, ça fait tellement "vacances" !
Alors, qu'en dites-vous, ça vous tente La Tranche-sur-mer ?

Infos pratiques

→ Plus d'infos sur le site internet de l'Office du tourisme de La Tranche-sur-mer.
→ Pour les hyperactifs, si La Tranche ne vous suffit pas, dans la région il y a aussi les Sables d'Olonne, le parc du Puy du Fou, le Marais poitevin…
→ Pour se loger à La Tranche-sur-mer : il y a un grand choix de campings et de locations saisonnières. Nous avons opté pour une maison adaptée aux familles, réservée via Airbnb. Située à moins de 5 minutes à pied de la plage, la maison d'Emerick et de ses parents est très bien. Leur accueil est sympa et sincère (brioche vendéenne, confiture maison et chocolats de Pâques en guise de bienvenue). Ils la louent depuis peu mais c'est avant tout leur maison de vacances, résultat elle est chaleureuse et bien équipée.

Pour une première réservation sur Airbnb (quels que soient la destination et le logement), si vous cliquez ICI pour vous inscrire, vous bénéficierez d'une réduction de 25 euros.

Photos : VNS et Delphine Minotti sauf photo n°6 (W. Chevillon, C.C.)

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Vendée

Portrait chinois : Delphine de 7h09

admin — Tue, 04 Apr 2017 06:00:34 +0000

Portrait chinois : Delphine de 7h09

04.04.2017

Il y a deux ans naissait le blog de 7h09. L'idée était d'enrichir le contenu proposé par la revue "7h09 carnet d'ailleurs" et d'ouvrir un espace où je pourrais, à la fois, raconter mes voyages et inviter d'autres voyageurs. Depuis, on en a parcouru des kilomètres ensemble : les États-Unis, la Suède, l'Espagne, la Bretagne, les Pays-Bas, les Alpes… J'ai aussi eu le plaisir de recevoir ici de talentueux photographes et de chanceux globe-trotteurs. La rubrique "Portrait chinois" est un de mes petits plaisirs, un moment ludique où un voyageur évoque ses aventures et se dévoile un peu. Aujourd'hui, pour les deux ans du blog, c'est moi qui me prête au jeu du "portrait chinois" et vous révèle certains aspects de mes voyages.

Si mes voyages étaient…

Un souvenir
La Vallée de la Mort : un été, alors que nous venions d'entrer en voiture dans le parc, un énorme orage s'est abattu sur nous. La route est devenue impraticable, les voitures se sont arrêtées en urgence. C'était très impressionnant et absolument inattendu à cet endroit-là (photo ci-dessous : l'orage s'approche...).

Une couleur
Le rouge et le jaune du drapeau espagnol, premier pays, après la France, où j'ai vécu.

Un son
Les sirènes absolument assourdissantes des pompiers et des ambulances de New York.
Un plat
Des patacones, des rondelles de bananes plantains aplaties et frites, plat très courant en Colombie. Je les sers comme je l'ai appris là-bas : avec du riz .

Une boisson
Du thé Oolong. J'en emporte en voyage pour être sûre de toujours boire du bon thé, même en dehors de chez moi. J'emmène parfois aussi ma théière japonaise en fonte...

Un goût
Celui des myrtilles sauvages ramassées en famille dans les forêts de Suède (photo ci-dessous).
Un restaurant
L'Auberge de Sonchaux, une "buvette d'alpage" située à 1300 mètres d'altitude (à Veytaux, canton de Vaud, en Suisse). J'y ai fêté mon anniversaire une fois et difficile de dire si j'ai plus apprécié les produits locaux ou la vue grandiose sur le lac Léman !

Un endroit
Princeton (New Jersey, U.S.A.). Nous y avons passé plusieurs étés et ma fille cadette aime dire que c'est la "ville de [son] enfance".

Une chanson
New York, New York, avec une préférence pour la version de Frank Sinatra. "Start spreadin' the news, I'm leaving today"...

Un livre
Une Odyssée américaine de Jim Harrison, un écrivain que j'aime beaucoup. Le héros traverse en voiture les États-Unis avec, dans ses affaires, un puzzle représentant les différents états américains. Chaque fois qu'il arrive dans un nouvel état, il jette le morceau correspondant. À la lecture de ce roman, on a envie de partir faire un road trip !

Un film
À bord du Darjeeling limited de Wes Anderson, un de mes réalisateurs préférés. Un film un peu fou avec de grands acteurs et l'Inde en toile de fond (pays que je ne connais pas).

Un instrument de musique
Le draaiorgel que j'entendais dans les rues d'Utrecht, aux Pays-Bas (photo ci-dessous), quand j'y habitais.

Un vêtement
Un accessoire plutôt : une confortable paire de sandales pour arpenter, en été, des kilomètres de trottoirs ou de chemins caillouteux.

Une personne
Mon mari, compagnon de mes plus beaux voyages (et mon photographe attitré).

Une devise
"Une carte bancaire ? De l'essence ? C'est parti !" (devise toute personnelle).
Un sentiment
La liberté.

Une qualité
Le goût de la découverte ?

Un défaut
En voyage, je déteste l'idée qu'il va falloir rentrer !
Une saison
L'été, une belle saison pour voyager, sauf dans certains pays dont l'Asie et c'est bien dommage !

Un projet
Des rêves de voyages en Islande, au Canada, au Japon…

Photos : VNS pour 7h09 : 1 (Suisse, lac Léman), 2 (USA, Nevada), 3 (Suède), 4 (USA, New York), 5 (Pays-Bas, Utrecht), 6 (Bretagne, Ille et Vilaine), 7 (Italie, Venise), et 8 (Suède, Gamla Uppsala).

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Suède : un week-end dans l'archipel de Stockholm

admin — Tue, 28 Mar 2017 12:00:00 +0000

Suède : un week-end dans l'archipel de Stockholm

28.03.2017

Impossible de programmer un voyage en Suède ou dans sa capitale sans visiter l'archipel de Stockholm. Cet ensemble de plus de 25 000 îles, îlots et récifs se situe dans la mer Baltique et s'étend à l'est de Stockholm sur 60 km de large et 120 km le long. Habité autrefois par quelques pêcheurs, l'archipel accueille aujourd'hui de nombreux touristes suédois mais aussi étrangers. On y trouve 10 000 résidents permanents et 50 000 résidences d'été. Son immensité, la beauté de ses paysages et son caractère sauvage en font un must. Nous y avons passé un week-end et autant vous dire que nous ne l'avons pas regretté. Que faire et que voir dans ce paradis ? Comment y aller ? Je vous dis tout !

Une île, deux îles, trois îles…

Impossible bien sûr de visiter les 25 000 îles et îlots de l'archipel de Stockholm, il faut faire un choix. Les plus petites sont de gros cailloux avec un brin de végétation et des tas d'oiseaux, d'autres sont vastes et sauvages, tandis que certaines, plus chics, sont très prisées en été. Il faut réfléchir à ses priorités : un restaurant sympa, un bel hôtel, un logement bon marché, la foule, la nature sauvage… On a l'embarras du choix, résultat, j'ai eu du mal à choisir ! L'île de Vaxholm est tentante mais, à mon goût, elle est trop proche de Stockholm et trop civilisée. Les belles îles de Grinda et Gålö me font rêver et sont parmi mes favorites. La petite Huvudskär, située tout au sud de l'archipel, me fascine par sa beauté aride et sa quasi absence de végétation. Pour les fans de la série Meurtres à Sandhamn, l'île du même nom semble très jolie, très "suédoise", mais elle est aussi très touristique. Le choix est difficile…

Après une semaine à Stockholm, nous avons envie de calme et optons finalement pour une île plutôt sauvage, assez grande pour un week-end, avec un logement typiquement suédois et un trajet en bateau suffisamment long pour admirer l'archipel mais pas trop fastidieux non plus. Bref, nous choisissons l'île de Finnhamn avec sa beauté naturelle et si typique, ses forêts, ses rochers arrondis… Elle a aussi l'avantage d'être uniquement piétonne, avec des petits sentiers non goudronnés, une auberge de jeunesse, des bungalows à louer, un bar-restaurant, une petite épicerie et c'est tout !

En bateau !

Après cette semaine citadine, nous remballons nos affaires et partons avec nos ados, nos grosses valises et nos provisions en direction du port. Une fois à bord du ferry, alors qu'il quitte le port de Stockholm, nous profitons d'une jolie vue sur la ville. Monter à bord d'un des "traversiers" est une aventure. Il faut trouver le bon bateau, comprendre qu'on paye à bord après le départ et choisir sa place (la vue sera-t-elle plus belle à bâbord ou à tribord, en bas ou à l'étage ? Le voyage sera-t-il plus confortable à l'intérieur ou sur le pont ?).
Dans notre bateau se mêlent des touristes étrangers un peu angoissés à l'idée de rater leur arrêt, de jeunes suédois qui (vu leur matériel) partent camper et des insulaires venus faire des emplettes à la capitale. C'est marrant de voir que pour certains, le ferry est un moyen de transport comme un autre ; un peu comme quand moi je prends le bus dans ma ville. Très vite, le voyage devient dépaysant et on comprend à quel point la capitale suédoise est proche de la nature. Les premières îles apparaissent et avec elles, les premières maisons de campagne (le rêve !). Régulièrement le ferry marque un rapide arrêt pour desservir les différentes îles de son itinéraire. Les ports étant parfois réduits à leur plus simple expression, on ne sait pas toujours où on se trouve.

Arrivée au Paradis

Une heure après avoir quitté Stockholm, on dépasse la très civilisée Vaxholm et sa majestueuse forteresse. Tout en serpentant entre les îles, le bateau s'enfonce dans l'archipel. On croise des voiliers et des bateaux à moteur mais aussi de gigantesques ferrys en partance pour la Pologne, les Pays baltes ou encore la Russie. Enfin, après 3h de voyage (la durée du trajet dépend du bateau choisi), l'île de Finnhamn fait son apparition (cf. photo ci-dessous).

Nous débarquons un peu désorientés sur le mini-port de Finnhamn et montons, entre petites prairies et forêts, jusqu'à notre auberge. Dans une petite crique, dans une atmosphère paisible, des voiliers mouillent pour la nuit ; certains plaisanciers dorment à l'auberge, notamment les familles avec de jeunes enfants. Nous découvrons ensuite les petits bungalows de bois rouge que l'on peut louer pour un séjour sauvage et complétement unplugged.
Soudain, au détour du chemin, notre auberge, un immense bâtiment jaune, apparaît. Arrivés dans le hall, il faut enlever ses chaussures puis trouver sa chambre (comme nous sommes arrivés par le dernier bateau, le personnel est déjà parti). Nous nous installons dans notre chambre (cf. "Infos pratiques") et de la fenêtre admirons le paysage : c'est le Paradis !
Grâce aux provisions que nous avons apportées, nous préparons notre repas dans la cuisine commune de l'auberge et dînons tranquillement dans l'immense salle à manger déserte (à cette heure-là, les Suédois ont déjà fini). La vue est splendide ! Si on le souhaite, on peut manger dehors, à l'arrière du bâtiment, sur les tables en bois disposées face à la mer.
(photo ci-dessus : vue de notre chambre)

L'île mystérieuse

Le lendemain, nous passons à l'épicerie (il n'y en a qu'une, à l'arrivée du ferry, juste à côté de l'unique bar-restaurant) et nous achetons de quoi faire un bon pique-nique. Nous partons alors sur les chemins à la découverte de Finnhamn. L'île semble déserte : on se balade un bon moment sans croiser personne ni aucune construction si ce n'est quelques petites maisons traditionnelles près de l'auberge, quelques tentes plantées dans une clairière isolée et bien sûr la mer Baltique tout autour.
Après avoir grimpé sur des rochers imposants, on trouve un petit coin tranquille au bord de l'eau et on s'installe pour déjeuner. Il fait un peu frais pour la baignade mais, après le repas, on fait la sieste sur les rochers, on met les pieds dans l'eau et on repart explorer l'île. On se promène sur les sentiers, au hasard, entourés par les pins. Vers la fin de l'après-midi, on découvre une large crique où mouillent de gros voiliers et des bateaux à moteur plutôt luxueux. Il y a du monde (et une cabane à glaces, miam). Cette île est un vrai bonheur !

Il est déjà l'heure de reprendre le chemin du port. Le ferry du retour arrive et nous emporte de nouveau vers Stockholm et d'autres aventures. Durant le trajet, j'admire une dernière fois la beauté de l'archipel, les si nombreuses îles et les maisons de bois qui me font tant rêver... Je reviendrai, c'est sûr !

Un week-end dans l'archipel de Stockholm

On m'avait présenté l'archipel de Stockholm comme étant incontournable et bien, je confirme : c'est absolument incontournable ! En cas de séjour rapide dans la capitale suédoise, un simple tour en bateau ou une visite de Vaxholm font l'affaire mais si vous avez plus de temps, il faut aller dormir dans une île et savourer la vie insulaire. On se croirait dans une ravissante carte postale ! L'archipel est facilement accessible à partir du printemps et jusqu'aux premiers frimas de l'automne (l'hiver, la Baltique gèle). C'est un voyage adapté à tous les budgets car si certains lieux sont assez chics et un peu chers (comme Vaxholm ou certaines îles où les hôtels ne sont pas donnés en été), on peut aussi opter pour des solutions plus économiques : faire un barbecue ou pique-niquer, dormir au camping ou dans une auberge de jeunesse par exemple. La vie au grand air ici c'est écologique, simple, naturel et sans chichis. C'est ça la Suède !

Infos pratiques

→ Pour découvrir l'archipel de Stockholm : les principaux ferrys sont gérés par Strömma et Waxholmsbolaget. Leurs bateaux partent du centre-ville de Stockholm, à Nybrokajen et à Strömkajen. Certains sont beaucoup plus rapides que d'autres (vérifier donc avant de choisir votre ferry).
→ Pour tout savoir sur les différentes îles : le site de la Fondation de l'archipel et celui de Stockholm Archipelago sont indispensables pour choisir votre destination.
→ Billets / ferrys : généralement, les billets s’achètent à bord du ferry. Un aller-retour entre Stockholm et Finnhamn coûte 30 euros/personne environ.
→ Se loger dans l'archipel : voir le site de Stockholm Archipelago, le site des auberges de jeunesse, celui de la Fondation de l'archipel ou encore Airbnb.
→ Se loger à Finnhamn : on peut camper, louer un bungalow (très rustique) ou une chambre à l'auberge de jeunesse. Notre choix : une chambre pour 4 personnes à l'auberge. Ici c'est "à la suédoise" : WC et SDB sur le palier, grande cuisine et salle à manger communes, petit-déjeuner, draps et ménage final non compris. Prix (été 2016) : env. 135 euros pour 4 personnes. Attention, Finnhamn est impraticable pour les valises à roulettes (il faut utiliser un des chariots de l'auberge, un sac à dos ou être costaud !).
→ Se nourrir : on peut acheter à manger sur le bateau (j'ai testé : c'est bon, simple et un peu cher) et dans les îles, on trouve parfois des restaurants pour gourmets, parfois de simples épiceries… Il peut être bon d'apporter ses provisions.
→ Pour les familles : bon article sur l'archipel avec notamment des infos précises sur les îles de Vaxholm, Finnhamn et Grinda sur Je voyage avec mes enfants.

Photos : VNS

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île

Barcelone : la piscine de Montjuïc

admin — Wed, 08 Mar 2017 07:00:17 +0000

Barcelone : la piscine de Montjuïc

08.03.2017

Barcelone est une de mes villes de cœur. Je l'ai découverte au début des années 1990 et autant vous dire que ce n'était pas encore la belle et branchée catalane que l'on connaît aujourd'hui. On voyait partout la célèbre affiche Barcelona posa't guapa ("Barcelone, fais-toi belle") qui annonçait le renouveau et les futurs Jeux olympiques de 1992. Depuis, j'y ai fait de nombreux séjours (j'y ai même été guide une fois). À chaque voyage, je découvre des lieux inconnus et de nouvelles bonnes adresses. Pourtant, parmi mes coups de cœur barcelonais, un lieu garde ma préférence encore et encore : l'incroyable piscine municipale de Montjuïc.

Sur la colline

La piscine municipale de Montjuïc se situe sur la colline du même nom, dans le sud de Barcelone. Haut lieu des Jeux olympiques de 1992, Montjuïc attire en masse les touristes car outre les installations olympiques, elle accueille le parc du Pueblo español, la fondation Miró, le jardin botanique de Barcelone, le pavillon de Ludwig Mies van der Rohe et bien d'autres choses encore. La colline dominant le centre-ville et le port, on s'y rend aussi pour ses beaux points de vue. À partir du Palacio nacional de Montjuïc, le regard court jusqu'à la Plaza de España et ses monuments, tandis que du Castillo de Montjuïc, on voit à merveille le port et les plages de la Barceloneta. Pour accéder au castillo (le "château"), on peut prendre le téléphérique de Montjuïc (à ne pas confondre avec le funiculaire de Montjuïc). C'est assez cher mais cela en vaut la peine !

Piscine avec vue

En matière de belles vues, autant dire que la piscine municipale de Montjuïc en connaît un rayon. Je ne crois pas qu'il existe beaucoup de piscines publiques offrant un tel panorama. Inaugurée en 1929, agrandie en 1955 pour les Jeux méditerranéens, elle a été complètement rénovée aux débuts des années 1990 afin d'accueillir les épreuves de plongeon et de water-polo des J.O. de 1992. Depuis, elle a certes un peu vieilli mais est bien entretenue. Ses deux bassins extérieurs ne sont accessibles, comme l'ensemble du site, que durant les deux mois d'été. Des événements y sont régulièrement organisés : défilés de mode, soirées privées, tournages de films ou de pub'… Par exemple, Kylie Minogue y a tourné la vidéo de Slow (on ne voit malheureusement la piscine que durant les 30 premières secondes). Mes photos ne lui font pas honneur car ce jour-là, la piscine était fermée et les nuages rendaient ma tâche difficile.

À retenir

Ce qu'il faut retenir de cette piscine, c'est son incroyable vue panoramique sur tout Barcelone qui en fait un lieu unique et qui rend la baignade inoubliable. De là, le regard embrasse les collines environnantes, Barcelone, la mer, la Sagrada familia… Les gradins sont uniquement placés sur la partie sud et laissent ainsi la vue complètement ouverte. Les images du site parlent d'elles-mêmes et notamment celles des démonstrations et épreuves de plongeon : le nageur a pour arrière-fond Barcelone et ressemble plus à un oiseau qu'à un poisson ! C'est magique comme vous pouvez le voir par exemple sur cette vidéo.
Et vous, vous connaissez la piscine municipale de Montjuïc ? Vous vous y êtes déjà baigné ?

Infos pratiques

→ Adresse : avinguda Miramar 31, Barcelone.
→ Pour y aller : on peut prendre le bus depuis le centre-ville (le bus 55 jusqu'à "Plaça Dante") ou depuis la Plaça de Espanya (bus 150, descendre à "Av. Miramar - Estació del Funicular").
→ Attention, la piscine n'est ouverte qu'en juillet/août (tous les jours de 11h à 18h30 en général). À ne pas confondre avec la piscine olympique Bernat Picornell située elle-aussi à Montjuïc.
→ Prix : 6,50 €/adulte (4,50 €/jeune et gratuit pour les moins de 5 ans).

Photos : Delphine Minotti

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New York : une journée à Coney Island

admin — Wed, 01 Mar 2017 10:04:40 +0000

New York : une journée à Coney Island

01.03.2017

Par une très chaude journée de juillet, nous avons décidé de profiter de notre séjour à New York pour aller en famille à Coney Island. Ce n'était pas notre premier séjour dans la Grosse Pomme mais nous n'avions jamais été jusque là, jusqu'à l'extrême sud de Brooklyn. Le trajet a été toute une aventure mais nous n'avons pas regretté. Car comment aller à NYC sans rendre visite à Coney Island ?

Une visite incontournable

Située à l'extrême sud du borough de Brooklyn, Coney Island doit son nom à sa principale caractéristique géographique : c'est une ancienne île devenue péninsule. Cette partie de Brooklyn particulièrement éloignée de Manhattan et des lieux touristiques est à la fois une zone résidentielle, une vaste plage de sable et un parc d'attractions. Ici, pas de hipsters mais plutôt des classes populaires et des communautés d'immigrés.
Cet été-là, nous logions à Manhattan et nous avions décidé de prendre le métro pour aller découvrir Coney Island. Le trajet se présentait bien, il y avait très peu de monde dans le métro qui, sur cet itinéraire, est souvent aérien dévoilant ainsi le paysage urbain et des quartiers inconnus. Malheureusement, à mi-parcours, le métro s'est arrêté, "tout le monde descend !". La ligne était en travaux, il fallait descendre et prendre un bus peu climatisé mais extrêmement bondé. Le voyage nous a semblé très long !

Une charmante vieille dame

Une fois à Coney Island, on est immergé dans un lieu à la fois pittoresque, un peu désuet et assez mythique. Avant d'y aller, j'avais déjà des images en tête car le cinéma a tourné de nombreux films ici. On voit la fête foraine et le fameux Riegelmann boardwalk (promenade de bord de mer en bois) dans Annie Hall de Woody Allen et dans 9 semaines et ½ d'Adrian Lyne (ah la scène avec Kim Basinger et ses ballons multicolores).
L'histoire de Coney Island n'est pas récente. Elle a d'abord attiré les foules grâce à ses plages de sable et dès la fin du 19^e siècle c'est une station balnéaire en vogue. Puis, au début du siècle suivant, elle devient la plus importante "zone d'amusement" des États-Unis grâce à ses trois parcs d'attractions. Aujourd'hui, il ne reste plus grand chose du brillant de cette "Belle époque". C'est un peu carton pâte, un peu vide, mais j'aime ce charme d'autrefois.

Encore vivante

Malgré tout, une fête foraine est toujours installée là et y faire un tour est incontournable. Ce n'est pas Disneyland mais on s'y est bien amusé ! Les courageux peuvent s'adonner au Cyclone Roller Coaster ou au Steeplechase version moderne et à bien d'autres choses. Il y a également des attractions pour les plus jeunes (et/ou les peureux comme moi). Le parc est ouvert d'avril à octobre, son entrée est gratuite pour tous, seules les attractions sont payantes. On peut donc simplement s'y promener.
Si les gens viennent à Coney Island, c'est aussi pour se promener sur les planches (comme on dit à Deauville), sur le célèbre boardwalk qui longe la mer. Le plaisir est (presque) illimité puisque la balade fait 6,5 km. En été, c'est très agréable, même s'il peut y faire chaud comme le jour de notre visite. L'hiver, c'est différent, plus vide et nostalgique mais assez charmant tout de même. Aux beaux jours, la plage de sable est très prisée même si je ne l'ai pas trouvée très jolie. C'est un lieu de grande affluence, surtout le week-end où de très nombreux habitants de Brooklyn, surtout ceux issus des classes populaires, viennent se rafraîchir. La communauté latino-américaine y vient en masse.
On se rend également à Coney Island pour visiter le New York Aquarium installé ici sur presque 6 hectares depuis les années 1950. Nous ne l'avons pas visité mais avons admiré ses peintures murales extérieures très colorées.

Coney Island et ses traditions

Il se passe parfois de drôles de choses à Coney Island. Depuis 1916, elle accueille un des symboles de New York : les hot-dogs de Nathan's Famous. C'est ici que le premier local de cette chaîne de fast foods créée par un juif originaire de Pologne a été installé. Il se trouve toujours au même endroit, à l'angle des avenues Surf et Stillwell, et nous y avons dégusté le traditionnel "Empire New York dog" (un délicieux hot-dog à la choucroute). Chaque quatre juillet, l'entreprise organise un concours, le "Nathan's Hot Dog Eating Contest" ; le tenant du titre est capable de dévorer 70 hot-dogs à la suite !
Moins calorique mais tout autant festif, on peut également assister au "Coney Island Mermaid Parade", un défilé qui rassemble chaque année des habitants déguisés en sirènes et autres personnages marins dans le but de célébrer l'arrivée de l'été. Les sirènes topless sont les reines du défilé !

Brighton Beach

New York est une mosaïque d'origines et de langues. Comme elle ne fait rien à la légère, ici, un quartier exotique est très très exotique ; on a vraiment l'impression d'être dans un autre pays. Personnellement, cela me fascine. Alors comment aller à Coney Island sans faire un tour dans le quartier voisin de Brighton Beach alias "Little Odessa" ou "Little Russia" ? Ce quartier était au départ connu pour sa proximité par les parcs d'attractions de Coney Island et pour sa plage. Historiquement, c'est celui des immigrés juifs originaires d'Odessa (actuelle Ukraine) puis de Juifs rescapés de la Shoah auxquels s'ajoutèrent dans les années 1990 des familles fuyant l'U.R.S.S. Brighton Beach est également connu pour être (ou avoir été) un haut lieu de la Mafia russe. Il a servi de toile de fond à plusieurs films dont Little Odessa et Two lovers de James Gray (deux très bons films). Dans les rues, on croise des citoyens de l'ex-U.R.S.S. dont le look reflète encore la mode des années 1990, c'est assez irréel !

Welcome to Russia !

Après notre visite de Coney Island, nous avons donc cheminé sur le boardwalk, en longeant la mer, en direction de l'est (au propre comme au figuré). Une fois l'immense terrasse du (très soviétique) restaurant Tatiana dépassée, on remonte vers le nord : ça y est, on est en Russie (ou plutôt en U.R.S.S. devrais-je dire) ! Une partie du quartier est parcourue par le métro aérien, ce qui lui donne une ambiance particulière. Pour être sincère, il n'y a pas grand chose à faire ici, si ce n'est se promener un peu et faire quelques achats (cf. rubrique "Infos pratiques"). Mon but était surtout de manger dans un restaurant russe. Notre dîner au Café Glechik a été un voyage gustatif mais aussi culturel et linguistique (notre serveuse ne parlait que le russe, ici l'anglais est une langue étrangère). Nous nous sommes régalés de différents types de ravioles (pierogi, vareniki, pelmeni...) avant de rentrer à Manhattan (avec un métro plus direct cette fois !).

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Si vous allez à New York et avez un peu de temps, faites un tour à Coney Island ! Depuis la fin du 19^e siècle, cet endroit a accueilli des générations de New-yorkais mais il n'est pas sûr qu'il soit éternel. À plusieurs reprises, il a été question de se lancer à Coney Island dans des projets immobiliers de grande envergure et également de remplacer le traditionnel boardwalk par un revêtement plastique. À chaque fois, il y a eu une levée de boucliers. Don't touch Coney Island, c'est sacré !

Infos pratiques

→ Pour aller à Coney Island : le plus simple (si tout se passe bien) c'est de prendre le métro jusqu'à la station "Coney Island" (de là, on est à quelques minutes à pied de la plage). À partir de Manhattan, le trajet dure environ 1h.
→ Pour aller à Brighton Beach : prendre le métro jusqu'à la station "Ocean Parkway" ou "Brighton Beach" (1h environ).
→ Pour manger russe : le Café Glechik (3159 Coney Island Avenue) a fermé il y a quelques mois pour travaux et n'a toujours pas rouvert. Il semblerait que le restaurant Skovorodka (au 615 Brighton Beach Avenue) soit aussi très bien. Dans Brighton Beach Avenue, on trouve de nombreux commerces comme Kalinka Gifts (au n°24), St. Petersburg Bookstore (n°230), Ocean Wine & Liquor (n°514), la boulangerie russe La Brioche (n°1073)…
→ Pour tout savoir sur l'histoire de Brighton Beach, je vous conseille l'excellent article du Monde.

Photos : VNS sauf photos n°2 (Craig, C.C.), 8 (Calvin Snyder, C.C.) et 9 (Flickr, C.C.)

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Brooklyn

Une journée à Saint-Malo

admin — Fri, 17 Feb 2017 07:00:06 +0000

Une journée à Saint-Malo

17.02.2017

En m'installant à Rennes il y a quelques années, j'ai découvert que les Rennais, dès que les beaux jours arrivent, vont en masse passer la journée à Saint-Malo ou dans ses environs. Alors depuis, je fais comme eux car comment résister à la beauté de la côté bretonne. Mais que peut-on faire dans la cité malouine (et oui, les habitants de Saint-Malo sont les malouins) ? Se balader sur les remparts, déguster une galette de sarrasin ou passer un dimanche à la plage… Aujourd'hui, je vous dis tout !

La cité malouine

L'histoire commence avec la création d'un petit port gallo-romain. Puis, au 12^e siècle, une cité est fondée sur un îlot. La ville se développe, le regard toujours tourné vers la mer. Dès le 16^e siècle, de grands navigateurs quittent Saint-Malo pour partir à la découverte du monde. Le malouin Jacques Cartier découvre le Canada tandis que ses compatriotes vont pêcher la morue autour de la lointaine Terre-Neuve. De leur côté, les corsaires de Saint-Malo, Duguay-Trouin (qui s'empare de Rio de Janeiro en 1711) ou encore le fameux Surcouf, inscrivent leur nom dans l'Histoire.
La mer et les navires font la fortune de la ville aux 17^e et 18^e siècles et permettent aux armateurs locaux de construire en ville de beaux hôtels particuliers et à la campagne de vastes "malouinières". C'est à cette époque que Vauban et ses successeurs améliorent et agrandissent l'enceinte de la cité.
Après la Seconde Guerre mondiale, une partie de la ville est restaurée à l'identique car le siège de Saint-Malo et les bombardements alliés de 1944 ont fait des dégâts : les remparts sont intacts mais le port est dévasté et l'intra-muros détruit à 80 %. Aujourd'hui, les forts et les remparts constituent le premier attrait touristique de Saint-Malo.

Que faire à Saint-Malo ?

Quand on vient passer une journée ou un week-end à Saint-Malo, le tour des remparts à pied est incontournable, on ne peut y échapper ! Les remparts constituent une longue ceinture de granit autour de Saint-Malo, même si, de nos jours, une importante part de la ville s'étend extra-muros. N'oubliez pas de monter à la Tour Bidouane (très jolie vue) et, si vous en avez le temps et que la mer est basse, d'aller jusqu'au fort du Petit Bé et au Fort national (uniquement accessibles à pied et à marée basse, attention à l'heure des marées).

Juste sous les remparts, on admire la piscine du Bon Secours (photo ci-dessous) qui a la particularité d'être remplie d'eau de mer amenée et renouvelée par les marées. Créée dans les années 1930, elle permet de se baigner même lors des grandes marées, lorsque la mer se retire au loin. Elle fait partie des symboles de Saint-Malo et est très prisée en été.
Mais que serait Saint-Malo sans la plage du Sillon ? Ici les plages et la baignade sont bien sûr incontournables. Les plus sportifs pourront arpenter à pied la totalité des trois kilomètres du Sillon, les autres se contenteront d'une balade tranquille. De toute façon, la vue est toujours magnifique !
On peut aussi profiter d'un passage à Saint-Malo pour faire un peu de shopping. Les rues commerçantes les plus prisées sont la rue Saint-Vincent, la rue Porcon de la Barbinais, la place du Pilori, la rue Broussais... mais il ne faut pas hésiter à se hasarder dans les ruelles. Attention, on n'est pas dans Oxford Street ! C'est petit et pas hyper branché, mais bon, c'est sympa. Si, comme moi, vous êtes fan de décoration, je vous conseille La Réserve, un concept-store magnifique et plein de trésors qui dépend de La Maison générale. À La Réserve, on trouve aussi le Salon, un très joli salon de thé où j'adore faire une pause.

On mange quoi à Saint-Malo ?

Une fois promené et baigné, votre shopping fait, vous pouvez vous consacrer aux plaisirs gourmands. Bretagne oblige, il faut manger des galettes de sarrasin et des crêpes (de blé). Où ? Ce n'est pas le choix qui manque. La crêperie Le Corps de garde, outre la qualité de ses produits, a l'avantage d'être installée sur le chemin de ronde qui passe sur les remparts. De sa salle vitrée, on admire la vue sur la baie de Saint-Malo, la ville de Dinard (située juste en face) et l'île du Grand Bé (où repose Chateaubriand).

Bien sûr, il faut aussi profiter des poissons et fruits de mer locaux. Ils sont au menu de tous les restaurants. La Cabane propose un buffet de fruits de mer à volonté pour 29 euros par personne. Il semble que l'équipe ait changé récemment et j'attends de voir si les avis sont toujours aussi bons qu'avant.
Je vous conseille également une valeur sûre, la brasserie Le Lion d'or, située place Chateaubriand, juste sous la porte Saint-Vincent. Cette institution dispose d'une terrasse où il fait bon lézarder...
Il y a également plusieurs établissements étoilés au Michelin à Saint-Malo et environs : le restaurant Saint-Placide, le restaurant Le Coquillage (à Saint-Méloir-des-Ondes) dirigé par le célèbre chef cuisinier Oliver Roellinger et son fils Hugo, et la magnifique Table de Breizh Café (à Cancale), un restaurant japonais gastronomique qui à lui seul mérite un voyage (je n'y suis jamais allée mais j'en rêve !).

Et on rapporte quoi ?

Vous pouvez rapporter tous les souvenirs kitsch que vous voulez, sur le thème de la mer, des corsaires, de la Bretagne… Vous n'aurez que l'embarras du choix ! Pour une offre plus originale et de qualité, j'aime bien la boutique Gauthier Marines et tout particulièrement les mouettes de Yannick Servel.
Côté gourmandises, je ne suis pas fan des craquelins mais j'aime les "patates de Saint-Malo", une confiserie à base d'amandes pilées, de kirsch et de cacao qui ressemble à s'y méprendre à une toute petite pomme de terre. Les épices d'Olivier Roellinger, l'enfant du pays, sont un excellent cadeau à offrir ou à s'offrir. La boutique est très jolie et on y trouve des vanilles, des poivres, des sels, des mélanges spéciaux (j'adore la "Poudre des Bulgares", une variété de sucre aux épices)... On peut également ramener des bières locales puisque, fait surprenant, Saint-Malo compte plusieurs micro-brasseries artisanales dont les Brassins de Saint-Malo et la Brasserie Bosco.

Alors que pensez de Saint-Malo ? Je dirais que c'est un bel endroit pour une journée à la mer ou pour un week-end en famille ou en amoureux. C'est un lieu très touristique et assez classique mais pittoresque et agréable. Même en hiver, cela a son charme. Bien sûr, c'est plus sympa quand on peut manger en terrasse, se baigner, faire du stand up paddle, de la planche à voile…

Pour en savoir plus

→ Lisez les articles sur Saint-Malo que j'ai rédigés pour le blog d'Expedia : 5 endroits où prendre le soleil à Saint-Malo, 5 choses à goûter à Saint-Malo et 5 idées pour rester en forme lors de votre séjour à Saint Malo.
→ Rendez visite au site de l'Office du tourisme de Saint-Malo.

Photos : Delphine Minotti

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Bretagne

SaintMalo

Portrait chinois d'un voyageur : Samantha F.

admin — Mon, 06 Feb 2017 07:00:03 +0000

Portrait chinois d'un voyageur : Samantha F.

06.02.2017

Depuis quelques mois, je lis régulièrement le blog de Samantha et je la suis également sur les réseaux sociaux, histoire de me nourrir de ses voyages et d'admirer ses superbes photos. J'aurais pu lui consacrer un article dans la rubrique "Un photographe à..." mais j'ai eu envie d'en savoir plus et je lui ai demandé de répondre à mon "Portrait chinois d'un voyageur". Samantha, alias "Vagabondanse" ou encore "Paris tu paris" du nom de son blog, est photographe-reporter et rédacteur web freelance basée à Lyon mais toujours entre deux départs.
Cette jeune blogueuse (pas encore 30 ans) a un œil avisé et agréable. Ses clichés, généralement argentiques, possèdent une belle douceur, un peu de poésie et un brin de vintage. Après un passage par la photo numérique, elle est revenue à l'argentique pour une "pratique plus brute de la photographie", pour "se concentrer sur l'instant présent" et savourer, au retour de voyage, l'attente indispensable au développement des clichés. En exclusivité pour 7h09, Samantha s'est prêtée au jeu du "portrait chinois" et nous dévoile certains aspects de ses voyages.

Si les voyages de Samantha étaient…

Un souvenir
Cette randonnée de 8 h au cœur du Cirque de Mafate, à la Réunion, dont j'ai bien cru ne pas ressortir vivante, tant je suis passée par toutes les émotions ! Mais au bout du compte, malgré les rires et les larmes, et les pépins physiques, en arrivant au terme de cette rando à la tombée du jour, j'ai ressenti pour la première fois un sentiment de fierté. Celui d'être allée au bout de soi même, de s'être poussé dans des retranchements dont on n'imaginait même pas l'ampleur et la capacité. Je n'avais que 18 ans, mais j'ai pris ce jour-là l'une des plus grosses claques de ma vie, aussi bien visuellement par les paysages que nous avons traversés, qu'humainement et psychologiquement par les émotions provoquées.

Une couleur
L'ocre rosé du désert du Wadi Rum en Jordanie. De son sable jusqu'au crépuscule, il en émane une douceur chaleureuse vraiment particulière je trouve.

Un son
La ferveur. Quelle soit musicale dans les rues de la Havane, bouillonnante dans les ruelles du Caire, religieuse au pied du Mur des lamentations de Jérusalem…

Un goût
Celui exotique, au petit déjeuner, des fruits de la passion de l'île de la Réunion.

Un plat
Plutôt qu'un plat, 3 péchés mignons : l'ananas de Cuba, le Drożdżówki z budyniem de Pologne (une sorte de tartelette avec de la crème pâtissière) et le Khobz de Jordanie (une galette de pain).

Une boisson
Un jus de karkadé (l'hibiscus en Égypte). La révélation de ce voyage, devenue très vite une addiction !

Un restaurant
Kazu, à Montréal. Je ne jurais que par lui pendant mon expatriation ! Un lieu "bouiboui" qui ne paye pas de mine et pourtant, une assiette gustative qui vous transporte illico au Japon.

Un endroit
La Vallée du Nil, littéralement un voyage dans le voyage et un émerveillement constant.

Une chanson
Chambre avec vue avec la douce voix feutrée d'Henri Salvador et ce sentiment immuable d'osciller en voyage, entre rêve et réalité.

Un instrument de musique
Le mizmar, un instrument à vent, sorte de hautbois, entendu en Égypte et intimement lié à cette ambiance et ce moment, juste avant d'embarquer à bord du Steam Ship Sudan.

Un livre
Plus qu'un livre, les carnets de voyage "papier" que je réalise après chacun de mes retours. Le petit bonheur de s'y replonger et de les revivre ainsi.

Un film
Captain Fantastic (de Matt Ross, 2016) ou l'art de voir le voyage comme ce dernier, c'est-à-dire comme l'école de la vie.

Un vêtement
Un chapeau pardi ! Qu'importe la saison ou la destination, je ne m'en sépare jamais.

Une personne
Toutes ! Toutes ces rencontres, tous ces visages, ces prénoms, au gré de la route et qui font de ces voyages ce joli kaléidoscope que je garde précieusement en mémoire.

Une devise
L'inconnu. Qu'il soit un paysage, une personne, un pays, une émotion ou autre, aller à sa rencontre et sa découverte. M'abreuver visuellement de paysages et humainement de tranches de vie.

Un sentiment
L'émerveillement, constant, de la chose qui apparaît la plus futile à la plus insensée.

Une qualité
Le don de soi. S'ouvrir outre mesure, qu'importe le retour, car ce bonheur simple de donner est salvateur et ô combien enrichissant à bien des niveaux.

Un défaut
L'appréhension. Cette retenue qui se noue au creux du ventre, dans un coin de la tête, et formule toujours cet intarissable "Et si...".

Une saison
L'automne. Pour la chaleur de son ambiance, la douceur de ses couleurs et la promesse de ces instants précieux, à l'orée de la fraîcheur de l'hiver.

Un projet
Écrire et publier un livre (et plus si affinités !)

Merci Samantha ! Je ne suis pas sûre que cette courte sélection de photos rende hommage à ton œil. Il faut absolument aller regarder les autres sur le blog Paris tu paris.

Pour en savoir plus

→ Retrouvez Samantha et ses belles photos sur son blog, son compte Facebook, Twitter ou encore Instagram.

Photos : Samantha F. sauf photo n°2 (Djisupertramp)

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Re-voir Paris

admin — Mon, 30 Jan 2017 10:00:22 +0000

Re-voir Paris

30.01.2017

Depuis plus de 20 ans, Marie-Anne Bruschi écrit pour différents journaux des articles sur Paris : adresses gourmandes ou charmantes, portraits et interviews, itinéraires de balades... Pendant longtemps, cela lui suffit. Elle n'éprouve aucune nécessité de le faire sur d'autres supports. C'est son inscription sur Instagram qui lui donne envie de (re)voir Paris. Il faut dire que ses belles photos ont beaucoup de succès et que ses fans Instagram (dont je fais partie) en réclament toujours plus. Alors, depuis quelques mois, Marie-Anne a créé un nouvel espace pour célébrer son amour de la capitale française : le site Re-voir Paris. Mon coup de cœur du jour !

Amoureuse de Paris

Journaliste freelance (mode, lifestyle...) depuis de nombreuses années, Marie-Anne connaît bien Paris. Elle sillonne régulièrement la ville à la recherche de bonnes adresses et pour rencontrer les Parisiens sujets de ses articles. Habitant loin de Paris, je n'ai jamais lu ses textes souvent destinés à des publications parisiennes. C'est sur le réseau social Instagram que j'ai découvert Marie-Anne. Ses clichés et son regard sur Paris m'ont plu immédiatement. Ils reflètent Paris certes mais en offrant de la capitale une vision originale. Après avoir suivi son compte Instagram pendant quelques mois, j'ai découvert récemment son site Re-voir Paris et j'ai eu envie de vous en parler.

Belles images & bonnes adresses

Re-voir Paris est une mine de bonnes adresses et de beaux endroits. Il s'agit à la fois d'adresses nouvelles dont tout le monde parle et de lieux plus insolites et originaux. Ils ont tous en commun de donner une violente envie d'aller à Paris et d'y faire griller sa carte bleue ! Le site, les photos et la mise en page sont eux-même très attractifs.
J'aimerais par exemple aller dormir à l'hôtel Saint-Marc, déjeuner chez Bambou puis prendre le thé chez Miss Marple. Tu viens avec moi Marie-Anne ?

Re-voir Paris, le site

Re-voir Paris se divise en quatre catégories. "City guide" est un carnet d'adresses qui regroupe toutes les découvertes et coups de cœur de Marie-Anne. On y trouve aussi bien des hôtels, des restaurants, des boutiques que des lieux culturels. Les textes sont courts et les photos parfaites ! La catégorie "Le Paris de..." donne la parole à des Parisiens (généralement des créateurs) qui nous ouvrent à leur tour leur carnet d'adresses et dévoilent leurs petits secrets à Paris. "Portraits de Parisiens" est une rubrique originale dédiée à des Parisiens hors normes, des personnalités hautes en couleur mais inconnues (propriétaire de pension de famille, cordonnier, marionnettiste, détective privé...). La dernière catégorie, "J'sais pas quoi faire", donne des idées de visites originales et insolites. Les poulaillers de Paris, les terrasses cachées, les chapeliers parisiens... n'auront bientôt plus de secret pour vous !

J'aime Paris

Si j'aime le site Re-voir Paris, c'est pour ses adresses indépendantes et de qualité, ses portraits vus nulle part ailleurs et ses très belles photos (généralement faites par Marie-Anne Bruschi avec son iPhone). Toutes les adresses ont été visitées par la journaliste. Le tout donne à voir un "Paris vrai, de proximité, authentique et sincère" comme elle le dit elle-même. Contrairement à ses activités professionnelles qui comportent des obligations (de sujets notamment), Re-voir Paris est pour elle un espace de liberté totale. Ici, elle peut ne parler que des choses qu'elle aime et de ce dont elle a envie. Re-voir Paris est aussi un outil professionnel. Marie-Anne peut s'y exprimer et partager son point de vue, ce qui lui semble primordial. Le site lui permet d'être visible mais surtout de rendre plus visible des lieux et des gens qu'elle aime. Beau projet, non ?

Pour en savoir plus

→ Retrouvez Marie-Anne sur le site Re-voir Paris, sur son compte Instagram, sur sa page Facebook...

Photos : Marie-Anne Bruschi sauf photo n°1 (VNS)

Le site Re-voir Paris est un coup de cœur personnel. Je n'ai rien reçu en échange de cet article.

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Paris

Suède : le Raggare, un phénomène unique

admin — Mon, 23 Jan 2017 08:50:02 +0000

Suède : le Raggare, un phénomène unique

23.01.2017

Quand on part à l'étranger pour un long voyage, on sait que l'on va faire des découvertes et des rencontres surprenantes. En vacances en Suède, je m'attendais donc à beaucoup de choses mais pas à cela. Au début, j'ai pensé à un hasard mais, au fil des kilomètres, j'ai dû me rendre à l'évidence : la Suède est le royaume des voitures américaines des années 50 et 60. Étonnant, non ?

En voiture !

Cet été, lors de notre séjour en Suède, certaines choses m'ont stupéfaite, comme les rayons de pâtes à tartiner au poisson dans les supermarchés et le nombre incroyable de Volvo dans les rues. Au départ, en revanche, j'avoue que je n'ai pas fait attention aux voitures américaines vintage. Avec le recul, c'est vrai qu'à Stockholm, j'en ai souvent vues. Mais j'ai pensé à une coïncidence, rien de plus. Quelle erreur ! Durant les semaines qui ont suivi, lors de notre périple sur les routes suédoises (3 600 km dans presque toutes les régions sauf la Laponie), j'ai compris l'ampleur du phénomène et appris son nom : le Raggare.

Raggare, vous avez dit raggare ?

Il paraît qu'en suédois, raggare signifie "cueillir des filles". Depuis les années 1950, cela désigne également une sous-culture populaire propre à la Suède mais qui touche aussi, dans une moindre mesure, des pays voisins. Directement influencés par la culture populaire américaine des années 1950 puis 60, les premiers Raggare sont apparus dans la région de Stockholm : en 1957, Bo Sandberg (alias Gamen) y fonde un club, le Road Devils, tandis que Sven-Erik Bergendahl (alias Svempa) créé un gang rival appelé le Road Stars. Les Raggare suédois d'hier et d'aujourd'hui ressemblent à leurs idoles (James Dean, Elvis...) et semblent tout droit sortis de films comme L'Équipée sauvage, La Fureur de vivre ou American Graffiti. Les premiers "Blousons noirs" suédois font un peu peur. Les gangs de Raggare ont mauvaise réputation, c'est un peu sex, alcohol & rock'n'roll à la sauce suédoise. Ils sont régulièrement impliqués dans des bagarres, notamment avec des Hippies ou des Punks.

Au cœur du Raggare

Au cœur de la culture raggare se trouve sans constate la voiture mais pas n'importe laquelle : la voiture américaine. Contemporaine des premiers Raggare, elle est depuis devenue vintage. La passion du Raggare va d'abord aux belles Américaines des années 1950 et 60, avec quelques exceptions pour des modèles des années 1930 ou 1970.
Le temps a passé mais pas pour le Raggare ! Les crises pétrolières ont poussé les Américains à se défaire de leurs grosses voitures trop gourmandes. Les Raggare suédois eux les importent (5000 par an !), les collectionnent, les rénovent, les bichonnent... Aujourd'hui, sur les routes de Suède, on voit un nombre incroyable d'anciennes voitures américaines. C'est sympa ! On a croisé un jeune couple au look fifty qui, au volant de leur Américaine, tractait une caravane du même âge et parfaitement assortie. La Suède est le terrain de jeu favori des anciennes Pontiac, Plymouth, Buick, Dodge, Cadillac, Chevrolet... Résultat, il y a plus de voitures américaines des années 50 et 60 en Suède que dans tous les États-Unis. On voit même des Américains venir en Scandinavie pour en acheter. C'est le monde à l'envers !

Rock'n'roll is not dead

Si la voiture est au cœur du système, elle n'est pas la seule. Le Raggare aime le rock'n'roll, la mode américaine des années 50 et 60 (cheveux gominés, jean, blouson de cuir, jupe virevoltante... genre John Travolta et Olivia Newton-John dans Grease) et les symboles US qui vont avec. Pour être un vrai Raggare, il faut aussi aimer la bière !
Le Raggare se doit de rénover son véhicule, de le bichonner et de prendre plaisir à l'utiliser. Ces voitures sont idéales pour une sortie estivale sur les routes suédoises. L'hiver, entre le sel et la neige, on les garde plutôt au garage. Souvent le Raggare récupère ou achète son Américaine en piteux état et la rénovation peut prendre des années, cela fait partie du plaisir. En général, c'est étonnant de voir à quel point ces voitures sont bien rénovées. Elles sont souvent comme neuves, leurs chromes brillant de mille feux ! On voit aussi, il est vrai, quelques "épaves" rouillées dont la couleur d'origine a disparu. La passion des Raggare est telle que certains finissent par avoir plusieurs véhicules.

Le mystère raggare

Alors, ok, sur les routes suédoises, on croise plein de voitures américaines vintage. C'est chouette mais pourquoi ? Pourquoi ce pays a sacralisé les belles Américaines et pourquoi cet intérêt ne s'éteint pas ? J'avoue que c'est un peu mystérieux.
Il semblerait qu'il faille se pencher sur la situation de la Suède durant la Seconde Guerre mondiale. Le pays est resté non belligérant durant le conflit mais a néanmoins reçu après-guerre les aides du Plan Marshall. Résultat, contrairement aux autres pays européens, il n'y a pas eu de reconstruction mais au contraire un fort développement, une consommation (de voitures notamment) importante et, comme partout, une culture juvénile très influencée par celle des U.S.A.
Une partie des Suédois sont tombés amoureux des voitures américaines et, malgré le temps et les modes, n'y ont jamais renoncé. Parmi les nouvelles générations, il y a toujours des hommes pour poursuivre cette passion, pour continuer à chercher des voitures, pour les rénover et faire perdurer le Raggare. Je me souviens d'une rencontre assez touchante, au détour d'une route de campagne : un très jeune couple (18 ou 19 ans ?) au volant d'une grosse Américaine hyper vintage, le garçon une main sur le volant et un bras autour des épaules de la jeune fille.

Et aujourd'hui ?

Alors que leurs homologues, Blousons noirs français ou Greasers américains, ont disparu, les Raggare sont toujours d'actualité. Ils ne font plus peur mais sont toujours issus des couches populaires et moyennes de la société, des régions rurales et des petites villes de Suède. Seule différence, leur âge, un peu plus élevé qu'auparavant. Comme pour les passionnés de Harley-Davidson, il existe de nombreux clubs et rassemblements. Une folle ambiance règne chaque année à Västerås durant le Power Big Meet. Le plus gros meeting de voitures des années 1950 et 60 du monde accueille 17 000 voitures et 200 000 visiteurs à chaque édition. En Suède, on ne prend pas le Raggare à la légère ! C'est l'occasion de faire monter une dizaine de copains dans une même voiture (toit, coffre, rebords des fenêtres...), de sortir des Hot rods complètement revisitées (avec moteur apparent par exemple)... Le hasard nous a amené en juillet près de la ville (et du beau lac) de Rättvik où se déroule la Classic Car Week. Cela nous a donné une énième occasion de nous émerveiller devant les voitures raggare. La Suède réserve de belles surprises et pas que des surprises liées à la beauté de ses paysages naturels. Qui l'eût cru ?

Pour en savoir plus

→ Si le sujet vous intéresse, il existe plusieurs ouvrages dont un intéressant recueil de photos nommé Raggarna.
→ Le photographe Fabian Weiss a également consacré une belle série au Raggare, the Swedish rockabilly.
→ On peut aussi lire l'article de Vice ou celui de Kustomrama sur les premiers Raggare.
→ J'aime aussi l'album Flick de Mike, un Suédois issu d'une famille de Raggare. On y découvre, au fil des décennies, de nombreuses voitures et leur rénovation (on y voit aussi des photos de cimetières automobiles, comme le très célèbre cimetière de Båstnäs).
→ J'aime également les photos d'époque partagées sur ce forum ou celles plus actuelles qu'on trouve sur Pinterest en cherchant le mot "raggare".

Photos (Suède) : n°1 Christer, n°2 Jordanhill School, n°3 et 5 Sebastian Bularca, n°4, 8 et 9 Anders, n°6 Mike, n°7 John Bäckstrand (toutes : C.C.)

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Los Angeles : Santa Monica vs Venice

admin — Tue, 10 Jan 2017 12:00:00 +0000

Los Angeles : Santa Monica vs Venice

10.01.2017

Quels que soient vos goûts et votre budget, Los Angeles possède mille et un attraits. À chacun ses préférences, certains sont plus Silver Lake que Beverly Hills, d'autres plus Hollywood Boulevard que UCLA. Seule la mer fait consensus. Comment résister en effet aux charmes du Pacifique, de ses plages de sable et de ses palmiers ? À L.A., le bord de mer fait partie des incontournables. On y succombe avec bonheur. Mais de quel endroit l'admirer ? À Santa Monica ou à Venice ? Je vous dis tout !

Santa Monica, la sage

Santa Monica est une ville côtière, coincée entre Los Angeles et l'océan Pacifique. Grâce à sa situation en hauteur, elle domine la Santa Monica Bay. On y respire une petite brise marine bien agréable. Depuis longtemps, Santa Monica est une station balnéaire prisée pour sa proximité avec L.A. et pour ses grandes plages de sable. De nos jours, c'est aussi un lieu apprécié par qui veut faire du shopping, aller au restaurant ou même au cinéma (nous y avons vu Les Minions en famille, dans une salle incroyable : on peut complètement s'allonger dans les fauteuils et se faire servir à manger comme au resto !).

Ce qui est très plaisant à Santa Monica, c'est le secteur de Third Street Promenade (photo ci-dessus). Les rues sont piétonnes, on y trouve des fontaines, de jolies boutiques (même pour les grandes chaînes internationales), des animations de rue... J'ai adoré ! C'est un endroit idéal pour une journée de lèche-vitrine, suivie d'un petit resto et d'un tour à la plage. Je dois avouer que j'y suis retournée plusieurs fois.
Mais attention, il n'est pas nécessaire d'être fan de shopping pour se rendre à Santa Monica. On peut y aller simplement pour se balader sur Palisades Park (photo ci-dessus), un long parc surplombant les falaises qui bordent le Pacifique et ses plages (c'est le lieu parfait pour se faire photographier les palmiers et l'océan en arrière-plan ). On peut aussi se faire bronzer sur le sable (pour la baignade, j'ai trouvé l'eau trop froide).

Datant du tout début du 20^e siècle, le Santa Monica Pier (la jetée, photos ci-dessus) est également un incontournable. Telle une star de Hollywood, son panneau bleu est hyper photographié. L'endroit est très touristique et généralement bondé mais c'est quand même chouette d'arpenter le Pier, d'y admirer la vue sur la ville, de jeter un coup d'œil aux vendeurs de souvenirs... Les enfants apprécient aussi la petite fête foraine qui y est installée.
Voiture : la circulation est un (très) gros problème dans la région donc attention à vos déplacements. Pour le stationnement à Santa Monica, le plus simple est d'utiliser un des parkings couverts proches de Third Street Promenade (pas donnés mais très pratiques).

Venice, la folle

À partir de Santa Monica, en longeant la côte, on arrive très vite à Venice. Ce quartier de Los Angeles a été imaginé par le millionnaire Abbot Kinney. Amoureux de la cité vénitienne, il décide au début du 20^e siècle de faire construire une réplique : un quartier avec des kilomètres de canaux et des gondoles. Très vite, les problèmes s'accumulent et sonnent le glas de son projet. Aujourd'hui, il ne reste que quelques canaux (photos ci-dessous) mais Venice est un quartier prisé par les Angelinos et adoré par les touristes. C'est un peu le Brooklyn de Los Angeles, the place to be si vous êtes un hipster !

Venice se compose du bord de mer et de zones résidentielles et commerçantes. Au bord du Pacifique, c'est le royaume du fun et des outdoor activities : vélo (pistes cyclables sympas), roller, skate-board, muscu', basket, surf... tout est possible ! Si, comme moi, vous n'êtes pas sportif, vous pouvez vous contenter d'une balade sur le boardwalk, histoire d'admirer le paysage (ah les palmiers...) et la "faune" locale. Ici, l'ambiance est un peu arty-bohème, un peu "carte postale". On croise des hordes de touristes de tous âges mélangés à des bodybuilders surdimensionnés, de grands basketteurs (pléonasme ?), des skateurs, des filles qui se baladent en bikini ou encore des vendeurs de cannabis (l'usage thérapeutique est légal en Californie suivant des règles qui, à Venice, semblent très "souples"). La promenade ressemble parfois à la Cour des miracles.
Globalement, c'est touristique, un peu décor de carton pâte et aussi légendaire. Arnold Schwarzenegger s'entraînait à Muscle Beach Venice dans sa jeunesse, le super skateur Jay Adams a appris à "rider" ici et qui n'a jamais vu la fresque représentant la Vénus de Botticelli version Venice ? Bref, ami lecteur, si tu vas à Los Angeles, n'oublie pas d'aller à Venice !
Sinon, Venice c'est aussi une vaste zone résidentielle et commerçante avec de jolis magasins très bobo-branchés, des boutiques de créateurs, des cafés et des restos sympas (notamment autour de Abbot Kinney Boulevard). L'ambiance est vraiment différente du bord de mer et très séduisante. Il y a plein de bonnes adresses à découvrir. Quant aux maisons qui bordent les canaux, elles me font rêver ! C'est très agréable de faire ici du shopping ou de prendre un café, ou simplement de se promener et d'admirer les maisons des veinards qui vivent le long des canaux.
Stationnement : là encore, il est difficile de se garer, surtout en été. Mieux vaut s'éloigner de la plage et laisser votre voiture vers Ocean Avenue, South Venice Boulevard... Nous avons réussi à nous garer gratuitement à quelques minutes à pied de l'océan et juste à côté des canaux (attention à la bande de peinture sur le trottoir qui délimite les différentes zones de stationnement).

Alors Santa Monica ou Venice ?

Difficile de choisir entre les deux. Personnellement, j'aime Santa Monica pour le shopping (grandes marques américaines qui font la joie de mes enfants), pour aller au cinéma ou à la grande librairie Barnes & Noble. Third Street Promenade a un petit côté artificiel mais c'est agréable (et piéton, c'est rare ici). Ensuite, on peut aller admirer le Pacifique et se dire que c'est vraiment beau la Californie ! Venice m'a laissé un sentiment plus partagé. La zone résidentielle près des canaux est vraiment jolie (ah les maisons, la végétation et notamment les splendides bougainvilliers), même chose pour les cafés & boutiques d'Abbot Kinney Boulevard. Le bord de mer de Venice est lui plus spécial. Comme je l'ai dit, c'est un peu "carton pâte" mais en même temps, voilà encore un endroit où on entre dans la légende de Los Angeles. Les grands blacks qui font du basket, les gros costauds de la muscu', les beaux blonds qui hésitent entre surf ou skate... Que de clichés ! Oui mais si attractifs, presque mythiques, qu'il faut voir ça de ses yeux. Alors, Santa Monica ou Venice ? Et bien, je dirais les deux, sans hésitation !

Pour en savoir plus sur Los Angeles

→ vous pouvez (re)lire mes articles sur notre séjour à Los Angeles, sur notre journée à Universal Studios Hollywood et sur Downtown Los Angeles.
→ vous pouvez aussi lire Mon mini-guide pour découvrir & profiter de Venice, à Los Angeles, un très bon article de Mathilde (française installée à Boston) sur son séjour là-bas et sur ses adresses préférées (quartier d'Abbot Kinney Boulevard).
→ n'oubliez pas les adresses de Local Wanderer, très tendances & tentantes. J'adore le sous-titre de ce blog : "Localism, not tourism" !

Photos : VNS

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LosAngeles

Au revoir 2016 et bonjour 2017

admin — Tue, 03 Jan 2017 11:44:16 +0000

Au revoir 2016 et bonjour 2017

03.01.2017

L'année 2016 a disparu, voilà déjà 2017. Je vous souhaite une très bonne année, que vous soyez fidèles de la première heure ou petits nouveaux ! Merci de votre présence, de votre soutien et de vos mots, souvent chaleureux. J'en profite pour exprimer aussi ma gratitude aux revendeurs qui soutiennent la revue 7h09 carnet d'ailleurs, ce pari un peu fou qui a fêté ses 4 ans le mois dernier. Le blog aura lui 2 ans en mars prochain. Grâce à vous, la vie de 7h09 suit son cours. Merci !
Mon année 2016 a été riche en voyages : en France (Paris, la Haute-Savoie, les côtes bretonnes...), en Espagne (Valencia puis Madrid), en Suède, aux Pays-Bas (Groningen)... Autant de voyages qui ont donné naissance à des articles que j'ai eu grand plaisir à écrire. L'année écoulée a aussi été l'occasion de beaux partenariats (je pense à l'Office du tourisme de Valencia, à Voyageurs du Monde, à Un lit au pré...) et de belles rencontres avec les blogueurs et les photographes que je vous ai présentés. Je ne sais pas vous, mais moi j'aime beaucoup les rubriques "Portrait chinois d'un voyageur" et "Un photographe..." qui reviennent maintenant régulièrement. C'est l'occasion d'ouvrir le blog de 7h09 à d'autres voix et à d'autres regards, souvent très talentueux.
L'année 2017 s'annonce un peu moins voyageuse que la précédente, il parait qu'en 2016, j'ai un peu abusé... Mais de nombreux articles sont déjà en route (ou en tête). Il y a des aspects de notre voyages à Los Angeles et de notre séjour en Suède que je ne vous ai pas encore racontés. Si tout va bien, cette année nous allons aussi expérimenter un système qui nous est encore inconnu : l'échange de maison. Ce projet me trotte dans la tête depuis des années, il semblerait qu'en 2017, il se concrétise enfin. Si le sujet vous intéresse, stay tuned, j'aurai l'occasion de vous en reparler. Pour le moment, je vous laisse avec un dernier regard personnel sur 2016 (Valencia ci-dessus et la Suède, Madrid, Groningen et la Haute-Savoie ci-dessous).

N'hésitez pas à vous s'inscrire à la newsletter mensuelle (grâce au bouton en haut de la colonne de droite) pour ne rien rater de 2017. C'est une de mes bonnes résolutions pour la nouvelle année : faire une belle newsletter. À bientôt !

Photos : Delphine Minotti et VNS

Portrait chinois d'un voyageur : Pauline de World Else

admin — Tue, 20 Dec 2016 13:33:16 +0000

Portrait chinois d'un voyageur : Pauline de World Else

20.12.2016

Pendant longtemps, Pauline n'a été pour moi que la blonde chevelure emblème du blog World Else. Ce site dédié au voyage reçoit plus de 60 000 visiteurs par mois. C'est fou, non ? Pauline a pourtant créé World Else en toute simplicité, alors qu'elle partait en 2013 avec son "barbu de tous les jours" pour un long périple en Asie. Que de chemin parcouru depuis ! Pauline et Benoît ont fait du voyage leur métier et sont maintenant blogueurs professionnels. Ils parcourent toujours le monde mais pour le travail, en formant un duo aux talents complémentaires.
Après avoir vu Pauline dans un reportage diffusé sur M6 (cf. "Pour en savoir plus"), j'ai succombé à son charme : ce n'est pas une "blogueuse-star" mais une fille du Nord, authentique, honnête et simple. Une de ces personnes dont la réussite fait plaisir à voir !
En exclusivité pour 7h09, Pauline s'est prêtée au jeu du "Portrait chinois" et nous dévoile certains aspects de ses voyages.

Si les voyages de Pauline étaient…

Un souvenir
Mon Road Trip en Californie. Tous les moments vécus au cours de ces jours sont gravés dans ma mémoire, chaque sourire, chaque kilomètre, chaque étape de ce voyage !

Une couleur
Le doré des sunsets

Un son
Celui du klaxon, tellement mythique du continent asiatique
Un goût
Celui de l'houmous ! La Jordanie, le pays où j'ai le mieux mangé. Tout était un régal !

Un plat
Le Paneer Tikka Masala (un plat végétarien) du Rajasthan

Une boisson
Le Black Tea. Au Népal, tôt le matin, les locaux et les voyageurs boivent du Black Tea avant chaque journée de trek

Un restaurant
Le Petit Prince à Udaipur (au Rajasthan). J'ai passé le Nouvel An 2014 dans ce restaurant qui ne paye pas de mine mais qui sert de tout, dans l'une des plus belles villes de l'Inde, la plus romantique selon moi

Un endroit
Le désert du Wadi Rum, encore une fois en Jordanie

Une chanson
Om Mani Padme Hum, des incantations qui passent en boucle dans les rues touristiques de Katmadou au Népal. Un bonheur pour les oreilles
Un instrument de musique
Le shékéré ! Cet instrument (percussion) produit un son qui me rappelle mon tout premier voyage loin de chez moi, à Cuba. Un son qui sent bon le soleil !

Un livre
Dans les fôrets de Sibérie de Sylvain Tesson, un livre que j'ai lu après mon passage sur le lac Baïkal en Sibérie

Un film
I Origins de Mike Cahill (2014)
Un vêtement
Mon legging, bien moche mais tellement pratique pour les longs trajets

Une personne
Haneye, une petite fille polynésienne qui a pris une partie de mon cœur depuis que j'ai passé quelques nuits chez ses parents à Bora-Bora

Une devise
Euuuh… Ferme eut'bouk t'in nez iy va ker eud'din (oui, je suis ch'ti)
Un sentiment
L'empathie

Une qualité
La bienveillance

Un défaut
Le stress
Une saison
L'automne

Un projet
La vie ou acheter une Tiny House et vivre en autonomie !
Merci Pauline !

Pour en savoir plus

→ Retrouvez Pauline et Benoît sur leur blog, leur compte Facebook, leur page Vimeo et surtout ne manquez pas leur compte Instagram, les clichés sont léchés et parfaitement mis en scène, les lieux sont sublimes... Du rêve, encore du rêve !
→ Vous pouvez aussi les découvrir dans le reportage du magazine "Capital" de la chaîne M6 intitulé Vacances gratuites, et si c'était possible. Pas de commentaires sur ce reportage sauf que c'est l'occasion de voir Pauline et Benoît à l'œuvre.

Photos : World Else

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Des photographes en Islande

admin — Mon, 12 Dec 2016 06:00:24 +0000

Des photographes en Islande

12.12.2016

J'aime les blogs de voyage qui conjuguent belles photos et séjours dans de grands espaces sauvages. Un Cercle, le blog de Pauline et Mickaël, ne pouvait donc que me séduire. Le récit de leurs aventures en Islande, aux U.S.A. et au Canada me fait rêver. Je regarde en planant les vidéos faites par leur drone au dessus des glaciers islandais ou des lacs canadiens. C'est avec plaisir que je les ai invités à partager ici quelques-uns de leurs clichés islandais, si beaux qu'ils me paraissent irréels et donnent envie de m'envoler immédiatement vers ce pays fascinant. Vous ne trouvez pas ?

Un Cercle est d'abord un carnet de voyage, un recueil de souvenirs, une sorte de journal de bord personnel qui peu à peu s'est transformé en portfolio. Derrière ce joli blog se trouve un couple de Français, bientôt trentenaires, installés à Montréal depuis 5 ans. Pauline et Mickaël partagent une même passion pour les voyages et les ciels gris. Lui est architecte d'information (mystérieux, non ?), elle a fait des études de management, une école d'art, a travaillé dans la gestion de projet, pour finalement se consacrer à la photo et au dessin (ce qu'elle fait avec talent).

Un Cercle aimerait aider les voyageurs à "choisir une destination en fonction des photos" et les inciter à "découvrir des lieux inédits que l'on ne voit pas dans les guides". Il réunit des clichés d'une beauté souvent sombre, des dessins, des carnets de voyage, des petits souvenirs... J'aime l'ambiance créée par Pauline et Mickaël. Même leurs articles ont un ton qui sort de l'ordinaire. Je vous conseille de lire ceux sur l'Islande mais aussi d'en découvrir d'autres, comme par exemple celui sur leur road trip dans l'Ouest américain.

Comme de nombreux blogueurs voyage, Pauline et Mickaël utilisent un matériel de pro dont un drone (un Dji Phantom 3 / 4K), un "gadget qui (leur) permet de prendre de la hauteur, d'aller dans des endroits inaccessibles". Regardez les vidéos qu'ils ont ainsi réalisées, celle sur la Saddle Peak House est époustouflante (j'ai baissé la tête lors de la traversée du salon vitré !) tandis que Islande – Attraction sublime les paysages islandais déjà grandioses (et donne une bonne idée de ce qu'on peut faire avec un drone).
À l'avenir, Pauline et Mickaël aimeraient continuer à partager leurs voyages mais souhaiteraient surtout s'orienter vers la création de contenus photo et vidéo (sur le voyage, bien sûr). Ils ont le talent nécessaire, je n'en doute pas. Je leur souhaite bon vent !

Pour en savoir plus

→ Retrouvez Pauline et Mickaël sur leur blog et leurs comptes Flickr et Instagram. Et surtout ne ratez pas leurs super vidéos sur Vimeo !

Photos : Pauline et Mickaël, Un cercle.

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Stockholm de l'intérieur

admin — Tue, 06 Dec 2016 06:00:00 +0000

Stockholm de l'intérieur

06.12.2016

Début 2016, alors que je préparais notre séjour en Suède, j'ai fait la connaissance de Catherine. Elle partait justement s'installer en Suède, "ni pour un boulot, ni pour un Suédois" mais par amour du pays m'a-t-elle dit. Comme 7h09, Catherine aime les ailleurs et bien qu'elle ne soit pas encore trentenaire, elle a déjà séjourné dans de nombreux pays. Chez cette jeune française, il n'y a pas que ses pieds qui ont la bougeotte : sa plume aussi aime s'agiter. Après différents jobs, Catherine est aujourd'hui rédactrice et traductrice et a décidé de se mettre à son compte. La voilà donc free-lance à Stockholm. Sa curiosité et son appétit, tous deux insatiables selon elle, s'en donnent à cœur joie. En exclusivité pour 7h09, elle nous parle de son pays d'adoption, de sa gastronomie, des habitudes des habitants et nous livre ses bonnes adresses gourmandes dans la capitale suédoise.

Le texte de Catherine :
J'ai posé mes valises à Stockholm en janvier 2016. Au cours des mois écoulés depuis mon arrivée, j'ai été surprise ou ravie par le mode de vie local. J'ai aussi fais miens certains comportements typiquement suédois, avec joie ou par obligation. Voici quelques fragments à propos de ma ville et de mon pays d'adoption, un aperçu pour saisir Stockholm de l'intérieur.

Fika, le rituel de la pause café

C'est sans doute l'une des premières choses que l'on découvre lorsqu'on s'intéresse à la Suède. Ses habitants sont réputés pour être assez réservés, mais il est étonnant de voir à quel point une tasse de café et un kanelbulle (la brioche à la cannelle qu'on pourrait presque qualifier de plat national) peuvent faire des miracles. Le fika est un moment de convivialité, apprécié aussi bien en matinée que l'après-midi. Au bureau, entre amis, en famille… Il fait partie du quotidien des Suédois.
→ Où prendre un fika à Stockholm ?
Vetekatten le konditori (salon de thé) le plus connu de Stockholm. Ouvert en 1928, c'est une véritable institution.
Sturekatten le plus vieux salon de thé de la ville, au décor délicieusement suranné. On se croirait dans une maison de poupée. Je recommande le cheese-cake à la fraise : divin !
Rosendals trädgård un lieu magique sur l'île verdoyante de Djurgården. Les pâtisseries sont faites maison, à partir des produits bios qui poussent dans ce jardin idyllique. En hiver, on prend son café dans la grande serre, et sous les pommiers en été.

Manger, bouger

Les Suédois mangent en moyenne l'équivalent de 316 kanelbullar par an ! Heureusement, la majorité d'entre eux fait de l'exercice au moins deux fois par semaine. Cela ne suffit certes pas à compenser les kilos de sucre ingurgités, mais l'activité physique est essentielle dans le mode de vie suédois. C'est un moyen de lutter contre la déprime hivernale, mais aussi une façon évidente de profiter de la nature splendide que le pays a à offrir à ses habitants. Kayak, randonnée, vélo, ski, escalade, il y en a pour tous les goûts. Au moindre rayon de soleil, les Suédois sont dehors, à se dépenser. Et même à 21 h en plein hiver, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, il m'arrive régulièrement de croiser des Stockholmois faisant leur jogging.
Un proverbe permet d'éclairer ce comportement : det finns inget dåligt väder bara dåliga kläder (il n'y a pas de mauvais temps, que des mauvais vêtements). La météo en Suède est très changeante. Il faut donc se préparer à tout et cela passe chez les Suédois par un équipement d'excellente qualité. Ils raffolent en effet des vêtements techniques, notamment de la marque Fjällraven.
→ Pour bouger à Stockholm
Naturkompaniet c'est LA boutique de référence pour tout ce qui est activités d'extérieur. On y trouve les vêtements de la marque Fjällraven, ainsi que de l'équipement pour le camping et la montagne.
Alewalds personnellement, je vais plutôt fureter chez Alewalds, car le choix en matière de vêtements techniques est beaucoup plus vaste que chez Naturkompaniet. De nombreuses marques scandinaves (pas uniquement suédoises) y sont représentées.
Hellasgården à 15 minutes en bus depuis Slussen, une réserve naturelle aux portes de la ville. Baignade dans le lac en été, ski en hiver et randonnée toute l'année.

Gastronomie à prix doux

Stockholm peut se targuer du dynamisme de sa gastronomie. La capitale compte plusieurs restaurants étoilés et attire les regards au-delà des frontières pour sa créativité et la façon dont les classiques de la cuisine suédoise y sont réinventés et modernisés. Cependant, la ville n'est pas connue pour être des plus tendres avec le portefeuille de ses visiteurs. Heureusement, certains chefs ont eu la bonne idée de proposer des alternatives abordables à leurs tables gastronomiques. De manière générale, mieux vaut prévoir de déjeuner au restaurant que d'y dîner. De nombreux établissements disposent en effet de formules lunch à prix doux.
→ Où exercer son palais à Stockholm ?
Matbaren moins onéreux que le Matsalen du chef étoilé Mathias Dahlgren, ce bistrot gastronomique n'en donne pas moins l'impression de mettre les petits plats dans les grands. Il est situé dans l'un des lieux les plus chics de la ville, le Grand Hôtel.
Speceriet la version accessible du très couru Gastrologik. Une salle format mouchoir de poche au design élégant, où il n'est pas possible de réserver au déjeuner : pour éviter de faire le pied de grue devant le restaurant, je conseille vivement de venir dès l'ouverture.
Oaxen Slip petit frère du Oaxen Krog (deux étoiles au Michelin), le bistrot Slip n'a rien à envier aux tables gastronomiques de la capitale. Personnellement, c'est surtout le décor qui m'a séduite. On brunche, déjeune ou dîne dans cet ancien hangar à bateaux aux hautes baies vitrées, le nez en l'air à fixer les canoës et autres coques suspendues au plafond. Un vrai coup de cœur !

"Je peux pas, j'ai tvättstuga"

Curiosité suédoise, la tvättstuga peut être une solution très pratique aussi bien qu'un enfer pour certains. La tvättstuga, c'est la laverie communautaire dont tous les immeubles suédois sont dotés. Chaque résident s'inscrit à l'avance sur un tableau et se doit de respecter son créneau horaire. C'est là que les ennuis commencent : si ce système évite l'embarras d'aller à la laverie comme en France ou l'achat onéreux d'une machine à laver, il a cependant quelques inconvénients potentiels. Ainsi, il faut généralement prévoir sa lessive au moins une semaine à l'avance et il n'est pas garanti de trouver un moment arrangeant (j'ai l'avantage indéniable de travailler depuis chez moi, ce qui facilite grandement les choses). Les Suédois organisent donc leur vie sociale autour de leur heure de lessive, à tel point que c'est une excuse parfaitement valable pour rester tranquillement chez soi un vendredi soir quand on n'a pas envie de sortir.

L'art suédois du cocooning

En parlant de vendredi soir, les Suédois ont développé le concept de fredagsmys. Ce mot valise, entré dans les dictionnaires suédois en 2006, est composé de fredag (vendredi) et mysig (confortable, douillet, sympathique). Il désigne une soirée de cocooning. En effet, leur semaine de travail terminée, de nombreux Suédois se retrouvent en famille ou entre amis pour un moment convivial, chaleureux, en un mot : détente ! On s'enroule par exemple dans un plaid et on se love dans le canapé devant un bon film à la lueur des bougies. Fredagsmys est aussi souvent associé à un repas facile à préparer, généralement composé de snacks et autres finger foods.
Mysig est un de ces mots difficilement traduisibles qui encapsulent une partie de l'identité d'un peuple. Si l'anglais cosy s'en approche le plus, en Suède, il est servi à toutes les sauces. À peu près tout peut être qualifié de mysig : la décoration d'un appartement, aussi bien qu'un bonnet moelleux ou un chat roulé en boule dans un fauteuil. Personnellement, je trouve que c'est un concept intéressant à penser en regard du design d'intérieur que l'on associe typiquement à la Scandinavie : dans des pays où les hivers sont longs, sombres et froids, il est devenu essentiel de faire de son chez-soi un nid douillet, un endroit mysig.

Paradis healthy

Végétarienne, végane, raw, bio, locale… La scène culinaire stockholmoise mise sur le healthy : des aliments sains, des modes de préparations doux, des circuits de production courts et écofriendly. De quoi rassurer le consommateur sur ce que contient son assiette. Les cafés hipster proposant des açai bowls ou des chia puddings fleurissent et attirent une foule branchée.
On me demande parfois quels plats français me manquent… et je suis bien en peine de répondre. Ce serait même plutôt l'inverse en fait : mon alimentation suédoise me manque quand je rentre en France ! En tant que végétarienne quasi végane, mon déménagement a considérablement simplifié les choses sur le plan alimentaire. À Stockholm, 99 % des restaurants proposent au moins une alternative végétarienne voire végane, quand ce n'est pas carrément toute la carte qui peut-être adaptée. Même les supermarchés sont vegan-friendly, avec des rayons entiers de produits dédiés.
→ Adresses véganes à tester à Stockholm
Lao Wai une cuisine asiatique qui enivre les sens. Le fumet des plats emplit la petite salle du restaurant et fait saliver avant même d'apercevoir ne serait-ce qu'un bout de tofu. Même les mangeurs de steak se laissent séduire par les spécialités savoureuses de Lao Wai.
Hermans une autre définition du paradis ! Ce restaurant propose un délicieux buffet végane à volonté. Difficile de repartir sur ses pieds, tant on a du mal à s'arrêter de manger. La vue imprenable sur la ville ne gâche rien.
Good Store deux petits supermarchés entièrement véganes. Pour tester toute une gamme de "faux-mages" (les fromages végétaliens), des chips de lentilles ou de houmous et même des marshmallows sans produits animaux.
Green Peas (photo ci-dessus) plus expérimentale, la cuisine de Green Peas intriguera les curieux. On aime ou on n'aime pas, mais le service est adorable et aux petits soins. On se sent comme à la maison.

Pour en savoir plus

→ Retrouvez Catherine Derieux sur son blog Lignes d'horizon et sur ses comptes Twitter et LinkedIn. On pourra aussi bientôt la retrouver grâce au guide de Stockholm qu'elle prépare pour les Éditions Hikari (parution en 2017).
→ Retrouvez sur le blog mes articles sur Stockholm et la Suède : Une semaine à Stockholm en famille, Mes bonnes adresses dans la capitale suédoise, Vacances en Suède et Suède : 10 logements de charme.

Photos : Catherine Derieux

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Los Angeles : le Getty Center

admin — Wed, 30 Nov 2016 07:00:00 +0000

Los Angeles : le Getty Center

30.11.2016

Los Angeles est connue pour être la Mecque du 7^e art. On sait moins que c'est aussi le fief de grands musées d'art : le LACMA, le Broad, le MOCA, la Getty Villa, le Getty Center... Nous avons passé une journée dans ce dernier. Il a la particularité de proposer à la fois l'une des plus belles collections d'art des U.S.A., des bâtiments magnifiques et une vue absolument imprenable sur Los Angeles. Une visite au Getty Center est donc incontournable. Je vous emmène ?

Trois choses à savoir sur le Getty Center

→ Le Getty Center n'est pas un musée, ou plutôt, ce n'est pas seulement un musée. C'est un "campus" en pleine nature qui regroupe le Getty Research Institute, le Getty Conservation Institute, la Getty Foundation et le J. Paul Getty Trust. Ainsi, outre un musée, sont regroupées ici des activités de recherche, de conservation et une des plus importantes fondations culturelles privées du monde.
→ Qui est Jean Paul Getty ? Un milliardaire américain (1892-1976), patron de la Getty Oil Company et d'une longue série de sociétés dans le pétrole, l'hôtellerie de luxe, les médias... Élu "plus riche Américain" en 1957, ce grand collectionneur de femmes mais surtout d'Art, laisse à sa mort plus de 2 milliards de dollars, fortune que se sont partagés ses descendants mais aussi les différentes fondations qu'il a créées.
→ S'il s'agit bien de deux musées privés, financés par la fortune de J. Paul Getty, il ne faut pas confondre le Getty Center et la Getty Villa. Cette dernière est la réplique d'une villa romaine et se trouve à Los Angeles, dans le quartier de Pacific Palisades. Elle a été fondée par Jean Paul Getty et présente au public ses collections d'Art antique depuis 1974. Le Getty Center est lui aussi situé à Los Angeles mais dans le quartier de Brentwood. Il a été créé par le J. Paul Getty museum et a ouvert ses portes en 1997 (Getty était alors mort depuis plus de 20 ans). On y accède via un funiculaire moderne (photo ci-dessus).

Un emplacement de rêve

L'emplacement du Getty Center est exceptionnel : situé en limite d'urbanisation, sur une haute colline du nord-ouest de Los Angeles, il domine littéralement la ville. Lors de notre séjour dans la Cité des Anges, nous logions justement dans ce quartier et je voyais tous les jours sa grande silhouette blanche juste au dessus de nous. La Freeway 405 y mène (à certains endroits, cette autoroute a 7 voies dans un sens et 7 dans l'autre !). Ses immenses embouteillages sont célèbres et il faut bien choisir l'heure à laquelle on l'emprunte.
Les bâtiments du Getty Center, souvent de forme circulaire ou carrée, sont l'œuvre de l'architecte américain Richard Meier, auteur notamment du MACBA de Barcelone. Ici, il n'y a pas un seul édifice mais plusieurs, en adéquation avec les différentes missions du lieu. Tous ont en commun d'être d'un blanc immaculé, généralement de pierres vêtus, et entourés de jardins. Les visiteurs n'ont accès qu'à un nombre réduit de bâtiments (ceux qui exposent les collections Getty) et ne se rendent pas forcement compte de la surface réelle du Getty Center. Seule une vue aérienne permet de l'appréhender. Chaque année, le Getty Center accueille 1,3 million de visiteurs.

Que voir au Getty Center ?

Tout ! On vient ici pour les collections d'art bien sûr mais il n'y a pas que cela. L'architecture vaut à elle seule le déplacement (ne ratez pas le fameux Garden Terrace Café et son incroyable panorama, cf. photo n°1). Il faut également se promener dans les jardins et notamment dans le magnifique Central Garden qui rassemble plus de 500 plantes, des fontaines et plusieurs dizaines d'œuvres d'art dont celles d'Isamu Noguchi, Joan Miró, Maillol, Fernand Léger, Calder... Si, comme moi, vous aimez les cactus, n'oubliez pas le Cactus Garden.
L'ambiance ici est douce et un peu méditerranéenne. Quant à la vue, elle est si exceptionnelle qu'elle peut, elle aussi, justifier la visite. Grâce à la situation dominante du Getty Center, par beau temps, on voit les Santa Monica Mountains, l'Océan Pacifique et tout Los Angeles. Il faut venir assez tôt pour avoir le temps de découvrir les collections mais aussi de se promener à l'extérieur (le musée ferme souvent tôt). La vue est grandiose !

De l'Art, de l'Art, de l'Art...

Les collections d'art du J. Paul Getty museum sont exposées à la Villa Getty (uniquement celles relevant de l'Antiquité gréco-romaine) et au Getty Center, deux sites bien distincts. Au Getty Center, elles sont réparties dans différents édifices selon les époques : l'Art avant 1700, l'Art de 1600 à 1800 et l'Art après 1800. Conformément aux vœux de J. Paul Getty, il n'y a pas de collections sur les 20 et 21^e siècles sauf pour la photo. À cela s'ajoutent des expositions temporaires.
Les fonds permanents comprennent des antiquités, des dessins, des manuscrits, des peintures, des photographies, des sculptures, des pièces relevant des Arts décoratifs... Les salles sont souvent éclairées par la lumière naturelle. L'ensemble est spacieux, lumineux et même en pleine période touristique, je n'ai pas été gênée par la foule. On peut admirer des œuvres exceptionnelles dont plusieurs tableaux de Degas, de Cézanne ou encore de Rembrandt et des chefs-d'œuvre comme La Fin royale de Gauguin, Iris de van Gogh, Soleil levant de Monet, La Promenade de Renoir et La Mise au tombeau de Rubens. Outre la peinture, j'ai particulièrement aimé les salles réservées à la photographie. Les collections qu'elles présentent sont superbes et si vastes (plus de 40 000 tirages et 2 500 daguerréotypes) que seule une partie est exposée. La boutique située dans cette zone est très chouette.

Comment s'y rendre

Avant votre visite :
→ Vérifier les horaires du musée. Ses galeries ouvrent dès 10 h et ferment souvent à 17 h 30 sauf certains jours (jusqu'à 21 h).
→ Le Getty Center recommande l'utilisation des transports publics ou des taxis. Personnellement, si vous êtes à plusieurs et disposez d'une voiture, je vous conseille de l'utiliser.
→ Se méfier des fréquents et monstrueux embouteillages dans cette partie de L.A. et des heures de grande affluence au musée.
→ Le Getty Center est gratuit, seul son parking est payant (et obligatoire si vous venez avec votre voiture) : 15 $ par véhicule (après 15 h : 10 $). Attention, il est impossible de se garer dans la rue.
Sur place :
→ Une fois garés ou déposés par le bus ou le taxi, vous êtes au pied de la colline, le Getty est tout en haut. Soit on monte à pied (c'est raide mais assez court, 15 min. environ), soit on prend le funiculaire qui relie le parking et le musée (gratuit).
→ Après cela, vous serez en haut de la colline, le Getty Center s'offre à vous, enjoy !

Pour en savoir plus

→ Si Los Angeles vous intéresse, (re)lisez mes articles : Los Angeles Downtown, Une journée à Universal Studios, Un été à Los Angeles...
→ Pour tout savoir sur le Getty, allez sur le site internet du Getty Center et sur son blog

Photos : 7h09

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Pays-Bas : quelques jours à Groningen

admin — Wed, 16 Nov 2016 11:18:13 +0000

Pays-Bas : quelques jours à Groningen

16.11.2016

Aux Pays-Bas, les Français séjournent essentiellement à Amsterdam. Il y a pourtant d'autres villes d'intérêt dont Utrecht la magnifique, certainement ma ville préférée dans ce pays. Plus au nord, Groningen mérite elle aussi amplement un détour voire même un voyage. Situé à l'extrême nord-est des Pays-Bas, son office du tourisme annonce la couleur : "Il n'y a rien au dessus de Groningen", ce que les cartes confirment. En octobre, j'y ai passé quelques jours très agréables. Je vous raconte ?

Bon à savoir

En France, la ville de Groningen n'est pas très connue et il nous est difficile ne serait-ce que de la situer (tout en haut des Pays-Bas !). Elle a pourtant quelques caractéristiques particulières.
→ C'est la plus jeune ville des Pays-Bas : la moyenne d'âge y est de 35 ans. Sur 200 000 habitants, 50 000 sont des étudiants. Vous ne pouvez pas les rater, ils sont partout !
→ C'est la ville la plus cycliste du pays : près de 60 % des déplacements urbains se font en vélos. C'est un record, même au niveau mondial.
→ Côté records, ce n'est pas la ville la plus chaude des Pays-Bas, plutôt le contraire ! Sa situation à l'extrême nord-est et la présence de vents froids rendent les hivers rigoureux.
→ C'est la ville de l'eierbal : une des plus célèbres spécialités de Groningen consiste en un œuf dur, entouré de purée de pomme de terre, éventuellement de viande hachée, pané puis frit. Dire que c'est subtil serait un mensonge mais c'est amusant et très nourrissant.
→ L'architecture locale est humaine et chaleureuse. On trouve de belles demeures, notamment à fronton, mais les constructions sont plutôt basses. Je me suis tout de suite sentie bien.
→ Un large canal circulaire entoure et délimite le cœur de la ville. Il y a également quelques jolies rues anciennes en dehors de ce périmètre, au nord du centre-ville.

Que faire à Groningen ?

En quelques jours, nous n'avons pas eu le temps de tout faire, nous avions surtout envie de nous promener (à pied et à vélo) pour découvrir tranquillement la ville et apprécier son architecture. Avant de commencer vos visites, procurez-vous, à l'Office du tourisme, le dépliant Promenade en ville de Groningen (en français). Parmi les visites incontournables :
→ les canaux : ils encerclent le centre ancien et donnent du caractère à la ville et quelques bien jolies vues. On peut s'y promener en bateau (visites guidées), à pied ou à vélo. J'ai aimé en faire le tour en deux-roues, c'est le moyen le moins fatigant et le plus typique.
→ le Groninger museum : ses collections d'art moderne et contemporain ne sont pas immenses mais sont intéressantes. Les amoureux d'architecture et de design seront également comblés : les bâtiments forment une île artificielle colorée dont certaines parties ont été imaginées par Michele de Lucchi et Philippe Starck, l'Info Center lui est de Jaime Hayon et c'est Maarten Baas qui signe le restaurant. Que de raisons de s'y rendre !
→ la Der Aa-kerk : impossible de rater le joli clocher de cette immense église, c'est hyper central, on passe devant à maintes reprises.
→ le Prinsentuin : derrière le beau Prinsenhof, ce jardin de style Renaissance, datant de 1626, mérite vraiment une visite (cf. photo ci-dessous). C'est adorable !
→ la Martinitoren : il s'agit du campanile de la Martinikerk, la plus ancienne église de Groningen. Depuis le 15^e siècle, c'est le point culminant (97 m) et le symbole de la ville. Les courageux peuvent y monter (payant).
→ la Hoofdstation ("gare centrale") : l'extérieur gothique est impressionnant et le hall principal est un magnifique exemple d'Art déco (nombreuses faïences colorées).
→ la synagogue de Groningen : vestige du passé juif de la ville, ce bâtiment (1906) de style néo-mauresque peut se visiter (visite guidée).
→ les différents hofjes et gasthuis : Groningen compte plusieurs anciens hospices qui, outre leur histoire, sont de très jolis lieux (cf. photo ci-dessous). Ces bâtiments sont de nos jours des logements mais on peut accéder à la plupart d'entre eux. J'ai aimé le Sint Anthony Gasthuis fondé au 16^e siècle, le St. Geertruids du 15^e siècle et le Heilige Geestgasthuis apparu au 13^e siècle (pour celui-ci, nous avons un peu galéré pour trouver la porte : n°43 de la Pelsterstraat).
→ le Goudkantoor : ne ratez pas, en plein centre-ville, cet édifice exceptionnel datant du 17^e siècle et possédant une exubérante architecture.
→ l'urinoir imaginé par Rem Koolhaas : oui, oui, c'est curieux d'aller voir un urinoir public mais celui-ci est censé être le plus original et le plus cher du pays !
→ autres visites : à Groningen, on peut participer à une visite guidée en bateau, à vélo ou à pied. À vélo, on peut également aller se balader seuls vers le lac de Paterswoldsemeer (entre 10 et 20 km aller-retour, itinéraire détaillé sur www.cityoftalent.nl. J'adore pédaler aux Pays-Bas, c'est plat, les pistes cyclables sont dignes de ce nom et c'est si agréable !

Shopping à Groningen

Les voitures étant exclues du centre-ville (à quelques exceptions près), il est particulièrement agréable de se promener et de faire du shopping à Groningen. Il faut juste faire attention aux très nombreux vélos. Les boutiques et artères commerçantes se situent dans le centre ancien. J'ai fait quelques emplettes dans deux rues à ne pas manquer :
→ Folkingestraat : une longue rue pleine de charme où l'on trouve de nombreuses petites boutiques indépendantes (mode, déco...) mais aussi des cafés et restaurants.
→ Herestraat : une large allée piétonne où se regroupent les grandes chaînes étrangères et néerlandaises (dont HEMA par exemple).
Il faut aussi déambuler autour de Vismarkt, de Grote Markt, dans Guldenstraat, Stoeldraaierstraat et les ruelles avoisinantes. Côté boutiques, voilà quelques-uns de mes coups de cœur : De Compaen dédié aux lampes et design vintage, Recessie une friperie sympa, Dille & Kamille pour la maison/absolument incontournable, Sissy-Boy des vêtements un peu chers mais de la jolie déco accessible, FOLK conceptstore riche en trésors, De Kaaskop pour faire des réserves de fromages locaux, Søstrene Grene pour de la déco canon à petit prix et HEMA bien sûr !

Restaurants & cafés

À Groningen, il n'y a pas que le shopping. Il y a aussi plein de restos sympas et de petits cafés en tous genres. L'été, il doit faire bon siroter une bière sur une des nombreuses terrasses (les Néerlandais adorent mettre le nez dehors au moindre rayon de soleil). Là, en octobre, nous avons plutôt cherché les endroits sympas pour déguster une soupe bien chaude (un plat apprécié ici et souvent très bon). Voilà quelques "bonnes adresses" :
→ Grand Café Prinsenhof : un hôtel chic, un restaurant et un café réunis dans un ancien monastère du 15^e siècle de toute beauté ! Ils font un "High tea" très tentant.
→ Bistro 't Gerecht : cuisine raffinée d'inspiration française, assez haut de gamme, avec une belle salle et un jardin à l'arrière pour les beaux jours. Le Michelin lui a décerné un "Bib Gourmand".
→ Café-restaurant Mr. Mofongo : très prisé des locaux, ce restaurant propose des plats originaux et exotiques (hum la soupe indonésienne aux cacahuètes, cf. photo ci-dessous). C'est aussi un bar à cocktails avec un étonnant serveur automatique.
→ Restaurant Mechoui : bonne cuisine nord-africaine servie sur le principe des tapas espagnoles (des petites portions à partager). Service sympa.
→ Eetcafé Ugly Duck : dans ce traditionnel "café brun", à l'ancienne, on peut manger (d'où son nom de eetcafé) des plats simples (savoureuses soupes et bons sandwichs grillés), boire une des nombreuses bières ou se réchauffer autour d'un chocolat chaud.
→ Bakkerij Blanche : très joli lieu pour déguster un bon café, grignoter un sandwich ou une pâtisserie.
→ Café De Uurwerker : pour manger, boire... dans une ambiance originale et sympa (terrasse en été).

Se rendre à Groningen

Pour aller à Groningen, il y a plusieurs possibilités. On peut opter pour un trajet :
-en voiture (de Paris : près de 700 Km)
-en avion (jusqu'à Amsterdam Schiphol) + train local direct
-en train "Thalys" (de Paris jusqu'à Amsterdam) + train local direct
Le site internet (en néerlandais ou anglais) des Chemins de fer néerlandais est hyper bien fait.
Si vous disposez d'une voiture, la région de Groningen est très intéressante, il y a plein de choses à voir. Cf. le site de l'Office du tourisme.

Se loger à Groningen

Nous avons eu l'occasion de tester deux logements : un hôtel et une chambre Airbnb.
→ Hôtel Corps de garde : un bel établissement situé près du centre-ville dans un bâtiment du 17^e siècle, au bord du canal. Les chambres sont assez différentes mais toujours très bien rénovées. Bon petit-déjeuner.
→ Chambre Airbnb : un vrai coup de cœur pour cette grande chambre équipée située à l'étage de la maison d'Aad, un retraité sympa et discret. Elle dispose d'une SDB privée, d'un grand lit, d'une table et chaises pour deux, d'un mini-four/plaque chauffante/bouilloire électrique et d'un peu de vaisselle pour prendre tranquillement ses repas. Il y a une terrasse privée pour l'été et la possibilité d'emprunter gratuitement deux vélos (très pratique pour se promener et rejoindre le centre-ville). Le tout à un prix tout doux.
Pour les hôtels, comme toujours, je vous conseille de réserver via Hotels.com (je ne pas d'actions chez eux !). Si vous êtes tentés par une première location Airbnb (quelle que soit la destination), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros.

Pour en savoir plus

→ Le site officiel de Groningen
→ Le site officiel du tourisme aux Pays-Bas
→ Les bureaux de l'office du tourisme local, le V.V.V., se situent sur Grote Markt. On y trouve une boutique de souvenirs originaux et plein d'infos (nombreux dépliants souvent payants). À se procurer absolument : Promenade en ville de Groningen (en français, 1,50 €) un itinéraire piéton qui mène dans les endroits les plus intéressants de la ville et Groningen, learn from the locals (en anglais, gratuit) une carte dépliable pour découvrir les bonnes adresses et les coups de cœur des habitants.

Photos : VNS et Delphine Minotti sauf carte basée sur Lucille Michieli pour 7h09 et photos n°3 (J. Kohler Bremen, C.C.), 4 et 5 (G. Gelens, C.C.), 6 (B. Kaufmann, C.C.) et 9 (J. E. Gilardi, C.C.)

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Groningen

La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient

admin — Mon, 07 Nov 2016 10:00:12 +0000

La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient

07.11.2016

J'ai récemment reçu un très bel ouvrage, je devrais dire un "livre de cuisine" mais il est si beau, si volumineux et si agréable à lire que le mot ne me semble pas à la hauteur. "La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient" de Salma Hage, édité par Phaidon, est une merveille. Non seulement il me permet d'enrichir ma palette de cuisinière mais il m'aide également à réduire ma consommation de produits d'origine animale (je suis de plus en plus flexivore). Alors, à table !

Derrière les fourneaux

Salma Hage est née en 1942 au Liban, dans les montagnes de la vallée de Kadisha, au nord du pays. À la fin des années 1960, elle s'installe avec sa famille à Londres, ville où elle réside toujours, tout en continuant à faire de nombreux séjours dans son pays d'origine. Elle est l'auteure d'un premier livre de recettes simplement intitulé La Cuisine libanaise (éd. Phaidon, 2012). Quand son fils et un de ses petits-fils deviennent végétariens, elle cherche à cuisiner pour eux des plats typiques de son pays mais sans viande ni poisson. C'est ainsi que naît récemment son second ouvrage, La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient. Aînée d'une fratrie de 12 enfants, Salma Hage fait ses premiers pas en cuisine vers l'âge de 9 ans alors qu'elle habite un petit village isolé. En observant les femmes de sa famille et tout particulièrement sa mère et sa grand-mère, elle apprend à cuisiner dans le respect des traditions. Avec le temps, sa cuisine devient plus personnelle et s'enrichit de son vécu.

Petite histoire

J'ai adoré la préface de La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient. Salma Hage y évoque avec naturel et chaleur son enfance et sa relation avec la cuisine mais aussi le quotidien de son village dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale.
Cette préface est bourrée d'anecdotes. Salma raconte par exemple que lorsque la première voiture est apparue dans son village, vers 1950, son propriétaire arrivait à y faire entrer 20 personnes, leur évitant ainsi une longue marche à pied pour gagner les villages voisins. Elle évoque aussi son alimentation d'alors, essentiellement végétarienne, la viande étant réservée aux grandes occasions. Sa famille mangeait le fruit de leurs cultures : pommes de terre, oignons, olives, fruits... Tout se faisait à la maison ou dans le village. Sa mère, à la tête d'une cuisine nourrissant plus de 15 personnes, utilisait 25 kg de farine par semaine. Dire qu'aujourd'hui, on a à portée de main tout ce que l'on souhaite, à profusion, en provenance du monde entier et déjà tout prêt ! C'est incroyable d'imaginer la vie qu'avaient ces gens à l'époque et cela fait réfléchir sur la nôtre.

Femme d'expérience

Salma Hage a été cuisinière dans différentes institutions du Royaume-Uni pendant 30 ans. Une cuisinière à l'anglaise bien sûr, mais à la maison, Salma a toujours mitonné des plats du Moyen-Orient. Avec le temps, elle s'est mise à utiliser de moins de mois de viande. Ce nouveau livre est donc venu tout naturellement.
Aujourd'hui, Salma Hage possède 50 ans d'expérience et une riche culture culinaire. Pour elle, la famille et la cuisine sont indissociables et au cœur de sa vie. Depuis l'enfance, elle sait à quel point cuisiner et se nourrir est un fait social. Cela se sent à la lecture de son livre. J'aime lorsque, comme ici, les recettes sont précédées de quelques lignes où l'auteur partage des conseils, des anecdotes familiales ou resitue la recette dans son contexte.

La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient

Outre sa préface à ne pas rater, ce livre comporte plusieurs chapitres : Boissons, Petit déjeuner, Dips et mezze, Salades, Légumes, Légumes secs et céréales, Desserts... Les recettes sont très joliment illustrées par le duo de photographes londoniens Liz et Max Haarala Hamilton. Quelques plats semblent demander un coup de main précis et des ingrédients exotiques mais, dans l'ensemble, les recettes sont authentiques, simples et vraiment appétissantes. Quels que soient nos goûts, on a vraiment envie de passer en cuisine et de s'y mettre ! Pour l'instant, j'ai testé le smoothie de dattes au tahini et à la cannelle, les roulés au zaatar et au laban ainsi que la soupe épicée de courge butternut et de carottes au zaatar. Et j'ai bien d'autres projets gourmands : le sirop à l'eau de rose et au miel, les œufs libanais à la tomate, l'houmous aux amandes, les patates douces à la noix et au quinoa, le crumble aux pommes et aux dattes ou encore les baklavas roulés.
En cette période de fin d'année, ce livre constitue un cadeau de Noël parfait. Il faut en parler au Père Noël, je crois !

Voyage & gastronomie

J'ai toujours pensé que la nourriture et le voyage font bon ménage. Quand on séjourne ailleurs, on est face à une autre gastronomie que la nôtre. Faire ses courses dans un supermarché, aller au restaurant ou être invité chez l'habitant est un bon moyen de découvrir une nouvelle culture, de prendre contact avec un nouveau pays. Chez moi, quand je cuisine des plats venus d'ailleurs, je voyage par procuration, par et pour le plaisir de mes papilles. Là encore, sans bouger, je fais des découvertes (ingrédients, façons de cuisiner, de présenter un met...). D'ailleurs, depuis peu, j'ai une nouvelle passion : le zaatar, un mélange d'épices (thym, sumac, sésame...) visiblement très utilisé au Liban.
En conclusion, ce livre donne envie de cuisiner, de s'ouvrir à la culture libanaise et de partager les plats de Salma Hage avec des amis ou en famille. Comment dit-on "bon appétit" au Liban ?

Pour en savoir plus

La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient de Salma Hage, 2016 - Éditions Phaidon - 272 pages - 34,95 €
→ Le site internet de Salma Hage
→ Le site de son éditeur, Phaidon, avec toutes les infos sur La Cuisine végétarienne du Moyen-Orient et La Cuisine libanaise.
→ Mes articles sur les livres de cuisine qui me font voyager : Tokyo les recettes culte, Very food trip, Istanbul les recettes culte...

Merci aux éditions Phaidon pour ce bel ouvrage !

Photos : 7h09 sauf photo 1 (Rabiem 22, C.C.)

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Portrait chinois d'un voyageur : Juliette B.

admin — Mon, 24 Oct 2016 09:14:55 +0000

Portrait chinois d'un voyageur : Juliette B.

24.10.2016

Le blog de Juliette est à l'image des blogs à la mode actuellement : il parle de lectures, de voyages, de la vie de tous les jours et même de chat (le sien s'appelle Sherlock). Il est agréable, avec de belles photos, et son ton amical et personnel fait mouche. Juliette y évoque aussi son actuelle transition vers le végétarisme. Impossible de rendre visite à "Je ne sais pas choisir" (c'est son nom) sans dévorer plusieurs articles ! Mariée à Gaëtan, cette jeune trentenaire vit en région parisienne et est depuis peu freelance (création de contenus /textes & images/ et conseil en stratégie digitale).
J'aime beaucoup lire son blog, avec une mention spéciale pour ses articles de voyage. Ils sont souvent assez exotiques (U.S.A., Égypte, Seychelles...) et toujours joliment illustrés. C'est un vrai plaisir ! En exclusivité pour 7h09, Juliette s'est prêtée au jeu du "portrait chinois" et nous dévoile certains aspects de ses voyages.

Si les voyages de Juliette étaient…

Un souvenir
Mon premier road trip en 2009 : j'en ai profité pour me marier à Las Vegas, ça ne s'oublie pas.

Une couleur
Celle de la Golden Hour, un jaune-orangé-doré.

Un son
Le silence. Un vrai luxe que permet le voyage, quand on s'éloigne enfin de Paris.
Un goût
Un goût de trop peu – à chaque fois qu'on rentre !

Un plat
Les sandwichs qu'on se prépare tous les midis en road trip et qui ne sont pas fameux mais qu'on dévore parce qu'on a super faim.

Une boisson
La root beer, je déteste mais j'adore voir mon mari en boire, c'est vraiment synonyme de voyage pour nous. C'est encore mieux si c'est au coin d'un feu dans le camping d'un parc national américain.
Un restaurant
Celui du Fjaerland Fjordstue Hotel en Norvège, l'un des meilleurs dîners de ma vie. Que des produits locaux préparés avec amour par le propriétaire des lieux.

Un endroit
Bryce Canyon (Utah, U.S.A.). Un endroit qui me laisse sans voix à chaque fois.

Une chanson
Généralement, on invente nos propres chansons pendant nos voyages, en fonction des péripéties qui nous arrivent. Sinon, s'il faut choisir, je dirais Space Oddity de David Bowie.
Un instrument de musique
Le bruit des doigts qui tapotent sur le volant.

Un livre
Un Lonely Planet tout corné.

Un film
Je ne suis pas très ciné donc les vidéos de voyage qu'on publie sur mon blog.
Un vêtement
Des chaussures de rando et un imperméable.

Une personne
Mon mari Gaëtan, le meilleur compagnon de voyage qui soit.

Une devise
"Qui veut voyager loin ménage sa monture". Il faudra que je m'en souvienne la prochaine fois que j'irai sur des chemins improbables avec la voiture de location, ça nous a valu une petite séance de mécanique lors de notre dernier voyage…
Un sentiment
La liberté !

Une qualité
L'ouverture d'esprit.

Un défaut
C'est toujours trop court…
Une saison
Le printemps, quand les journées sont longues et qu'on peut en profiter encore et encore.

Un projet
Un gros voyage pour le travail début 2017, et côté perso, un nouveau road trip aux USA, on l'espère, au printemps prochain.
Merci Juliette !

Pour en savoir plus

→ Retrouvez Juliette sur son blog, sa page Facebook son compte Instagram...

Photos : Juliette / "Je ne sais pas choisir"

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Stockholm : les bonnes adresses de 7h09

admin — Mon, 17 Oct 2016 09:01:19 +0000

Stockholm : les bonnes adresses de 7h09

17.10.2016

Je vous ai récemment raconté notre séjour à Stockholm en vous promettant de partager bientôt nos bonnes adresses gourmandes, décoratives, stylées... Les voilà donc. J'espère que ce petit carnet d'adresses vous inspirera et vous donnera envie de vous envoler pour la capitale suédoise !

Notre appartement Airbnb à Stockholm

Ma première "bonne adresse" est celle de notre logement. Pour passer une semaine confortable et se sentir comme des Stockholmois, nous sommes passés par Airbnb et avons loué le "Sweet home" d'une sympathique famille suédoise. L'appartement est grand, joliment décoré et comporte trois chambres (pour une famille de quatre personnes, c'est l'idéal). Nous avons été très contents de ce séjour chez Lova et sa famille et nous vous conseillons cette adresse & ce quartier (photo ci-dessus).
Si vous êtes tentés par une première location Airbnb, cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 30 euros.

Shopping décoration

Je ne vais pas vous rappeler tout ce que le monde de la mode et de la déco doit à la Suède. Mais à Stockholm, on en a la preuve, c'est le paradis ! Voilà une liste non exhaustive de mes coups de cœur :
Lagerhaus : si M. IKEA avait un enfant avec Mme HEMA, cela donnerait Lagerhaus, de la déco canon à prix tout doux. Irrésistible ! (photo ci-dessus)
Granit : de la déco à tomber, beaucoup de matériaux bruts, de tons neutres...
Iris Hantverk : une sorte de droguerie artisanale qui donne brusquement envie de passer le balai et d'essuyer la vaisselle !
Designtorget : encore un magasin de déco sublime pour faire flamber votre CB !
Nordiska Galleriet : mobilier & design haut de gamme (pour le plaisir des yeux ?)
House of Rym : une jolie marque qui associe design scandinave contemporain et artisanat traditionnel tunisien.
Svenskt Tenn : incontournable depuis sa création en 1924, ce magasin propose des meubles, des tissus... assez haut de gamme et colorés (ne ratez pas leur Tea Room à l'étage du magasin situé 5 Strandvägen).
Sandqvist ou Kånken : deux marques suédoises que vous trouverez partout, pour ramener un sac à dos local et très design.

Shopping mode

À Stockholm, les grandes chaînes suédoises, comme la célèbre H&M, sont bien sûr partout. On trouve aussi des marques locales connues mais peu fréquentes en France comme COS, Acne et Monki et des enseignes plus rares voire inconnues chez nous. C'est le cas de Weekday et Gina Tricot (malgré ce nom, ce n'est ni un magasin de laine ni une boutique pour les mamies !). J'ai aussi passé du temps à fouiller dans la grande friperie Beyond Retro (deux adresses à Stockholm, j'ai testé celle du 77 Drottninggatan).

Adresses gourmandes

K25 (photo ci-dessus) : j'aimerais manger tous les jours ici ! Ce food court réunit dans un espace branché des petits "kiosques" qui proposent chacun une cuisine différente : mexicaine, chinoise, japonaise, grecque, turque... C'est un peu bruyant aux heures de pointe mais j'ai adoré le concept, la nourriture et la déco minimaliste mais bien pensée. On peut emporter ou déguster sur place.
Restaurant Tang : on y sert une succulente cuisine inspirée par les gastronomies chinoise, thaïlandaise, malaisienne et japonaise. Un mélange de recettes traditionnelles et de recettes "fusion" qui combinent saveurs asiatiques et ingrédients suédois. C'est un peu cher mais nous avons beaucoup apprécié cette belle découverte !
Meatballs for the people : je n'ai pas pu tester ce restaurant car il était fermé pour cause de vacances. Les célèbres boulettes de viande sont sa spécialité mais dans une version de qualité et 100% bio. Tentant, non ?
Joe & The juice : une chaîne danoise qui fait des smoothies de la folie. Par une belle journée de juillet, c'est agréable !
Bröd & Salt : plusieurs adresses à Stockholm pour cette boulangerie parfaite pour acheter du pain et des viennoiseries. Je vous recommande vivement leur merveilleuse Kardemummabulle (petite brioche à la cardamone), idéale pour le petit-déjeuner et/ou le goûter.
Café Saturnus : un des plus célèbres cafés de Stockholm, parfait pour faire une pause traditionnelle (un fika) avec un café et un Kanelbullar (roulé à la cannelle).
Pärlans Konfektyr : tenue par des vendeuses semblant sorties des années 50, cette jolie boutique rétro est le temple du caramel !

Pour en savoir plus

→ Voir le portfolio de 7h09 à Stockholm, l'article sur notre voyage en Suède et celui sur notre séjour à Stockholm.
→ Pour d'autres adresses de shopping, voir "The official guide" du site Visit Stockholm.

Photos : n°1 et 6 VNS, n°2 I99pema (C.C.), n°3 Lagerhaus, n°4 Staffan Eliasson et n°5 K25

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Une semaine à Stockholm

admin — Thu, 13 Oct 2016 09:47:24 +0000

Une semaine à Stockholm

13.10.2016

L'été dernier, nous avons commencé notre long séjour en Suède par une première étape de choix : Stockholm. Nous y avons passé une semaine, histoire de faire tranquillement connaissance avec la capitale suédoise et de prendre contact avec ce pays jusque là inconnu. Le charme de Stockholm a fait mouche et j'y retournerais avec plaisir ! En attendant, voilà le récit de ce premier séjour.

Stockholm : carte d'identité

Située entre le lac Mälaren (à l'ouest) et la mer Baltique (à l'est), Stockholm est la capitale de la Suède depuis le 15^e siècle. Sur les 10 millions d'habitants que compte le pays, environ 900 000 personnes vivent à Stockholm, ce qui fait d'elle l'égale de Marseille ou d'Amsterdam. C'est là que siègent le gouvernement et le parlement suédois et c'est également là que réside officiellement la famille royale (même s'ils ont des résidences dans plusieurs régions, toutes plus belles les unes que les autres). La ville a été fondée au 13^e siècle sur la petite et centrale île de Stadsholmen, là où, de nos jours, les touristes se pressent pour découvrir Gamla Stan (la "Vieille ville"). Lorsqu'on arrive à Stockholm, difficile d'avoir une idée globale de la ville : légèrement vallonnée, elle s'étend sur 14 îles reliées par 57 ponts !

Une ville écolo

À Stockholm, la "Venise du Nord", l'eau est omniprésente (30% de la superficie de la ville). Il suffit de regarder la carte pour s'en convaincre. Ses eaux sont si propres qu'on peut pêcher dans le centre-ville et même se baigner (par ex. sur l'île de Långholmen). La capitale suédoise est aussi une ville très verte, au sens propre comme au figuré. Le tri sélectif y est pratiqué de façon plus précise qu'en France. J'ai été surprise par la taille et le nombre des bacs à déchets placés dans les rues. La ville regorge de parcs et d'espaces verts. J'y ai observé les Stockholmois pique-niquer, bronzer (en maillot de bain en pleine ville), jouer du violon et même à la pétanque. Les églises sont souvent entourées de cimetières très verts. Visiblement, on peut s'allonger sur leurs pelouses, s'arrêter sur un banc... Résultat, nous y avons pique-niqué en famille (un peu étonnant mais sympa).

Notre logement Airbnb à Stockholm

Nous avons opté pour une location Aibnb car pour nous, c'est la façon la plus authentique et confortable de passer une semaine en famille dans une ville étrangère. Lova et sa famille nous ont loué leur grand appartement avec trois chambres, un joli balcon fleuri, des œuvres d'art originales aux murs, plein de livres sur l'architecture... Nous avons adoré notre séjour ! Leur lumineux appartement est bien situé, dans le quartier de Norrmalm, près du métro, d'un grand supermarché et de la partie commerçante de Stockholm. D'ici, on constate que la ville n'est pas plate (c'est pour cela qu'il y a aussi peu de vélos ?). Après une journée de visite, mes jambes avaient du mal à rentrer au bercail !
Si vous êtes tentés par une première location Airbnb, cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 30 euros.

Les visites incontournables

Les visiteurs restent rarement très longtemps à Stockholm, pourtant il y a énormément de choses à voir. Difficile de faire un choix. Voilà, à mon avis, ce qu'il ne faut absolument pas manquer :
Gamla Stan : (île de Stadsholmen) Dans la "Vieille ville", il faut voir Stortorget (la "Grand-Place"), la très bondée Västerlånggatan (la rue principale), la Storkyrkan (la Cathédrale de Stockholm) et bien sûr Kungliga Slottet (l'immense Palais royal). Mais surtout, il faut déambuler un peu au hasard dans ses rues et se perdre dans ses ruelles colorées (photo ci-dessous).

Vasamuseet : Situé dans l'île de Djurgården (ancien terrain de chasse royal), ce musée permet d'admirer le seul navire pratiquement intact du 17^e siècle jamais sorti des eaux. J'étais sceptique au départ mais finalement, j'ai été subjuguée !
Skansen : (île de Djurgården) Ce parc est le plus ancien musée en plein air (1891) du monde. On peut y visiter une centaine de bâtiments et fermes authentiques en provenance de toute la Suède (le plus ancien date du 14^e siècle) mais aussi y voir des artisans à l'œuvre et un grand zoo nordique. Un vrai coup de cœur ! Ne ratez pas la Skansenbutiken (la plus jolie boutique de souvenirs de Suède !) (photo d'une ferme de Skansen ci-dessous).

Nordiska museet : (île de Djurgården) Situé dans un étonnant bâtiment Renaissance, cet exceptionnel musée illustre la vie quotidienne des Suédois du 16^e siècle à nos jours.
Moderna museet : (île de Skeppsholmen) Ce beau musée d'art contemporain a l'avantage d'être gratuit (sauf expositions temporaires). Nous y avons vu une expo géniale sur l'œuvre de Yayoi Kusama (photo ci-dessous).
Södermalm : L'ancien quartier ouvrier est devenu le préféré des bobos (et des touristes) ! J'ai aimé ses rues commerçantes, le parc de Vita Bergen, son imposante Sofia kyrka (église) et la vue sur la ville, la Fjällgatan (pittoresque et célèbre rue avec ses maisons centenaires et sa vue grandiose sur le port), la Katarina kyrka (et son joli jardin) ainsi que Söder Mälarstrand (une rue disposant d'une vue immanquable sur la ville et sur l'admirable Hôtel de ville) (photo de Södermalm ci-dessous).
Strandvägen : Bordant les quais du centre de Stockholm, cette belle avenue offre une des vues les plus typiques de la ville.
Sergels torg : Cette place moderne, sur deux niveaux, est très centrale, on finit donc toujours par y passer et repasser. Tout autour, c'est le royaume du shopping et des restaurants (photo ci-dessous).

Kungsträdgården : Là encore, on est souvent amené à passer dans ce parc du centre-ville. En juillet, il recevait un festival de musique. On a assisté à un concert de hard-rock assez décoiffant !
Stadsbiblioteket : Nul besoin de lire le suédois pour jeter un coup d’œil à la bibliothèque principale de Stockholm. Le bâtiment (1928) est un bel exemple du néoclassicisme scandinave et sa salle de prêt ronde et tapissée d'ouvrages mérite une visite (photo ci-dessous).

Encore, encore !

Si vous êtes hyper-actifs ou/et que vous restez longtemps dans la capitale suédoise, il y a encore plein d'autres choses à faire et à voir. Le nombre de musées est impressionnant ! Il existe un musée consacré au prix Nobel, un dédié au groupe ABBA, un autre aux personnages d'Astrid Lindgren (l'auteure de Fifi Brindacier)... Je vous conseille : le Fotografiska (superbe musée consacré à la photo), le Centralbadet (petits thermes joyaux de l'Art nouveau, réservés aux adultes), le Stadshuset (le superbe Hôtel de ville datant de 1923), le Historiska museet ("Musée des Antiquités nationales"), le Nationalmuseum (fermé jusqu'en 2018, une partie de ses collections sur le design et l'artisanat est au Kulturhuset Stadsteatern), le Hagaparken (immense parc à l'anglaise où on a adoré se promener et pique-niquer), le Gröna Lund (célèbre parc d'attractions, pas testé). Ne ratez pas non plus les plus belles stations du métro de Stockholm qui valent bien un détour (photo ci-dessous) !

Sortir de la ville

Si vous disposez de temps, il faut sortir de la ville et profiter des environs. Dans ce cas, trois visites me plaisent particulièrement :
Le Skogskyrkogården : (6 km au sud de Stockholm) Ce cimetière, classé par l'UNESCO, a été aménagé, entre 1917 à 1920, dans une pinède. Il "associe la végétation aux éléments architecturaux et tire parti des accidents du terrain [créant] un paysage en parfaite harmonie avec sa fonction". Cet endroit fascinant comprend plusieurs chapelles & bâtiments et la tombe de Greta Garbo.
L'archipel de Stockholm : Il se compose de plus de 24 000 îles et îlots situés dans la mer Baltique sur plusieurs dizaines de km au nord-est et sud-est de Stockholm. C'est un lieu exceptionnel, une nature magnifique, à ne pas manquer ! Pour les voyageurs pressés, une excursion d'une heure ou deux heures peut faire l'affaire. Sinon, embarquez pour l'aventure, passez une journée dans l'archipel ou même allez dormir dans une île (Grinda ou Finnhamn par ex.). Ne vous laissez pas tromper par la célèbre et policée Vaxholm, l'archipel est plus sauvage que ça ! (photo ci-dessous)

Le Château de Drottningholm : Situé en banlieue, au bord du lac Mälaren, il est accessible en bateau (sympa mais cher) ou en métro + bus (inclus dans la carte de transports locale). Ce château, alias "le Versailles suédois", comprend une demeure royale, un théâtre (datant de 1766 et parfaitement préservé,), un vaste parc et un Pavillon chinois. L'ensemble est classé par l'UNESCO comme "le meilleur exemple de résidence royale d'Europe du Nord du 18^e siècle". C'est peut-être un peu chauvin mais le château et le parc ne m'ont pas particulièrement plu. Par contre, j'ai adoré le Pavillon chinois avec ses pièces colorées au charme désuet mais irrésistible (photo du château ci-dessous).

Nos bonnes adresses à Stockholm

Durant cette semaine, nous avons testé plusieurs restaurants et cafés. À quatre, l’addition monte vite car la restauration (surtout le soir, dans les restaurants de moyenne ou haute gamme...) n'est pas bon marché. Nous avons souvent opté pour un pique-nique à midi (merci la belle météo !) et un dîner cuisiné à la maison (Airbnb) le soir. Question shopping, les fans de mode et de déco s'en donnent ici à cœur joie ! Les grandes chaînes internationales de vêtements sont bien sûr très présentes mais on découvre aussi d'autres enseignes moins connues. C'est fou le nombre de marques qui sont en fait suédoises. Et oui, il n'y a pas qu'IKEA et H&M dans la vie. Côté déco, quel que soit le budget, on craque ! Du magasin haut de gamme présentant le design scandinave aux boutiques bon marché, c'est le paradis. Rendez-vous lundi prochain pour découvrir en détail toutes nos bonnes adresses à Stockholm.

Pour en savoir plus

→ Voir le portfolio de 7h09 à Stockholm, l'article sur notre voyage en Suède, l'article sur nos "bonnes adresses" à Stockholm et ceux à venir.
→ Les guides touristiques : durant notre séjour dans la capitale, mon livre de chevet a été Stockholm (collection "Voir", éd. Hachette), il est parfait. Cf. mon article sur les guides pour la Suède.
→ Les sites de la ville de Stockholm et de l'Office du tourisme de Suède.
→ J'aime aussi la liste des plus beaux panoramas de Stockholm, à ne pas manquer si vous y aller !

Photos : VNS sauf photo n°14 (Jakub Halun, C.C.)

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New York en 25 films

admin — Mon, 03 Oct 2016 04:28:11 +0000

New York en 25 films

03.10.2016

Existe-t-il une ville plus cinématographique que New York ? J'ai vu à tant de reprises Chinatown, Coney Island, Times Square, Central Park... sur petit ou grand écran que dès mon premier voyage, la ville m'a semblé familière. J'avais l'impression d'être déjà venue ! Le cinéma fait de NYC une vieille connaissance. D'ailleurs, ma première arrivée dans la ville s'est faite par la mer (photo ci-dessous) comme Charlie Chaplin dans le film L'Émigrant. Ah New York, quel cinéma ! Je vous propose de (re)découvrir la Grosse Pomme en 25 films. Ça vous dit ?

Action !

Voilà plus d'un siècle que New York City est sous les feux des projecteurs. Impossible de savoir exactement combien de films s'y déroulent. Certains sont tournés dans des studios lointains. Près de Los Angeles, à Universal Studios Hollywood, j'ai vu des avenues new-yorkaises plus vraies que nature ! En 1917, Charlie Chaplin y a réalisé L'Émigrant, un des premiers films censés se passer à New York. D'autres sont tournés dans des décors réels et on sent battre le pouls de la ville. Les rues de la Grosse Pomme sont souvent occupées par des tournages de films ou de séries. Il existe des sites internet qui donnent la liste quotidienne des tournages à New York. Petite histoire : j'ai déjeuné un jour dans un restaurant de Chinatown dont la rue était bloquée par le tournage d'une série ; au travers de la vitrine, on voyait l'équipe au travail (photo ci-dessous). Quel souvenir pour une Française fan de cinéma !

Les Maîtres de la ville

Certains cinéastes de renom ont fait de New York City un personnage à part entière. Martin Scorsese, qui a grandi à Little Italy, y a tourné bon nombre de films, véritables hommages à la ville (Taxi Driver, After Hours, Les Affranchis, Gangs of New York, Le Loup de Wall Street...). Woody Allen, enfant de Brooklyn et amoureux de Manhattan, a grandement participé à ce mythe cinématographique. Moi qui aime tant ses premiers films (Manhattan, Annie Hall, Hannah et ses sœurs, Radio Days...), j'ai vu New York au travers des yeux de ses personnages bien avant de la voir de mes propres yeux. Ensuite, comment visiter la ville sans penser à Woody ? Comment aller à Sutton Place Park sans revoir la célèbre affiche de son film Manhattan ? Bien sûr, Scorsese et W. Allen ne sont pas les seuls. Dans un autre genre, le cinéma de Spike Lee a souvent mis à l'honneur le quartier de son enfance, Brooklyn (Nola Darling n'en fait qu'à sa tête, Do the Right Thing, Jungle Fever, Red Hook Summer...).

New York en 25 films

Voilà donc une liste de 25 grands films que j'ai établie pour le numéro New York de la revue 7h09 carnet d'ailleurs. C'est une liste très personnelle, un mélange de films mythiques, de coups de cœur et d'incontournables. Bien sûr, elle pourrait être plus longue, presque sans fin, tant NYC inspire les cinéastes, mais il faut faire des choix. Alors voilà les miens :

1957 : Elle et lui de Leo McCarey
1961 : Diamants sur canapé de Blake Edwards
1961 : West Side Story de Jerome Robbins et Robert Wise
1969 : Macadam Cowboy de John Schlesinger
1972 : Le parrain de Francis Ford Coppola
1973 : Serpico de Sidney Lumet
1976 : Marathon Man de John Schlesinger
1976 : Taxi Driver de Martin Scorsese
1977 : La Fièvre du samedi soir de John Badham
1979 : Manhattan de Woody Allen
1980 : Gloria de John Cassavetes
1984 : Il était une fois en Amérique de Sergio Leone
1984 : Cotton Club de Francis Ford Coppola
1985 : After Hours de Martin Scorsese
1985 : Recherche Susan désespérément de Susan Seidelman
1988 : Working girl de Mike Nichols
1989 : Quand Harry rencontre Sally de Rob Reiner
1989 : Do the Right Thing de Spike Lee
1990 : Le Bûcher des vanités de Brian De Palma
1990 : Les Affranchis de Martin Scorsese
1992 : Une étrangère parmi nous de Sidney Lumet
1995 : Smoke de Wayne Wang et Paul Auster
2002 : Gangs of New York de Martin Scorsese
2008 : Two Lovers de James Gray
2013 : Frances Ha de Noah Baumbach

Connaissez-vous ces films, les aimez-vous ? Et quels sont vos films new-yorkais préférés ?

Pour en savoir plus

→ Lire l'article "Woody in the city" de la revue 7h09 carnet d'ailleurs numéro New York sur la relation entre Woody Allen et New York. Je l'ai écrit en collaboration avec Patricia Kruth, maître de conférences à l'université de Lille et auteure de Figures filmiques : les mondes new-yorkais de Martin Scorsese et Woody Allen.
→ Pour d'autres conseils cinéma made in New York, vous pouvez jeter un coup d'œil à l'article de Sélim Niederhoffer.

Photos : toujours les magnifiques photos de monsieur VNS

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cinéma

Des photographes au Portugal

admin — Mon, 26 Sep 2016 13:15:04 +0000

Des photographes au Portugal

26.09.2016

Il y a quelques mois, en découvrant Retour du monde, le blog de William et Cécile, je suis tombée en admiration devant leurs carnets de voyage. J'ai été charmée par le choix de leurs destinations car, comme moi, ils aiment aller vers le nord (Islande, Écosse, Finlande...). Je ne résiste donc pas à la tentation de vous présenter un portfolio de clichés qu'ils ont réalisés dans un pays du sud, une fois n'est pas coutume, lors d'un séjour au Portugal.

Retour du monde est le projet d'un couple de Parisiens tout juste trentenaires : William, graphiste et passionné de photographie, et la tchatcheuse Cécile qui travaille dans une radio associative. Sur leur site, ils conjuguent leurs talents et nous "font voyager sans bouger de [notre] canapé".
Pour eux, l'aventure débute en 2012 après un voyage en Laponie. Ils imaginent un premier carnet et l'hébergent sur le site personnel de William. Puis ils créent l'adresse retourdumonde.fr pour y tenir un blog, avant de finir par regrouper carnets de voyage et blog. Leurs photographies, leurs cartes illustrées et le design de Retour du monde (on sent le graphiste aux manettes !) me plaisent tout particulièrement. Un seul reproche : je m'y perds souvent. Peut-être est-ce fait exprès ? Le site est dense, plein de belles surprises et aime être fouillé.
Ici, les pays du nord ont la côte, que ce soit le Canada, l'Islande, la Finlande, la Suède, la Norvège, l'Irlande... Pour autant, Cécile et William n'oublient pas le sud puisqu'ils racontent leurs séjours au Pays basque, à Malte, en Italie, en Espagne ou encore au Portugal.
J'aime la façon dont ce jeune couple semble voyager. Ils prennent leur temps et cela se sent dans leurs récits. Ici, pas de "trois pays de fond en comble en 48h", ce n'est pas le style de la maison et tant mieux ! Leur matériel en dit long : ils emportent toujours un couteau finlandais, une lampe frontale française et des cartes routières traditionnelles mais aussi un Nikon D610 et une GoPro Hero 3. Une jolie âme d'aventuriers de qualité bien ancrés dans leur époque, non ? Je vous laisse en compagnie d'une série de photos qu'ils ont réalisées au printemps dernier dans le nord du Portugal.

Pour en savoir plus

→ Le site Retour du monde, leur page Facebook, leurs vidéos et les comptes Instagram et Flickr de William.
→ Pour découvrir leur voyage au Portugal : leurs articles n°1 et n°2 ainsi que l'article sur les logements qu'ils ont testés (belle sélection !).
→ Le site de l'Office du tourisme du Portugal.

Photos : Retour du monde

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Vacances en Suède

admin — Mon, 19 Sep 2016 05:32:50 +0000

Vacances en Suède

19.09.2016

Après un été très "voyageur" (dont notamment une semaine à Madrid), c'est le moment de se remettre au travail et de vous proposer le premier article d'une série consacrée à la Suède. Ce pays est sur ma to-do list depuis des années, voire des décennies. Ce n'est que cet été que nous avons (enfin !) franchi le pas et sommes partis à la découverte de la Suède. Voilà le récit de ce séjour.

Notre voyage en Suède

→ Quand ? Juillet 2016, durant quatre semaines.
→ Qui ? En famille, avec nos deux grands enfants.
→ Quoi ? Une semaine complète à Stockholm pour avoir le temps de faire tranquillement connaissance avec la capitale suédoise, puis trois semaines à la découverte de différentes régions pour avoir un panorama du pays.
→ Où ? Dans la moitié sud de la Suède (cf. les cartes). Nous avons laissé de côté la Laponie suédoise (moitié nord) par manque de temps et parce qu'elle semble plus jolie sous la neige.
→ Comment ? Avion Paris-Stockholm (Air France) puis longue boucle de 3600 km en voiture de location (un break Volvo pour faire comme les locaux).
→ Au final ? Des milliers de sapins, des centaines de lacs et de maisons rouges, des dizaines de brioches à la cannelle ou à la cardamone (mes préférées !), une rencontre fortuite avec un couple sympa, 16 logements différents, plein de "tartines" (Smörgås) crevette/mayonnaise... et au final un beau voyage !

Itinéraire

En partant de la région de Stockholm, nous sommes remontés le long du golfe de Botnie, avons découvert à l'est le Jämtland (frontière norvégienne), puis sommes redescendus vers la Dalécarlie, la région du lac Vänern (le plus grand de Suède), le magnifique Bohuslän (côte sud-ouest), la ville de Göteborg et enfin la Scanie (Lund, Ystad...) à l'extrême sud du pays avant de remonter vers Stockholm en passant par la très centrale région du lac Vättern. J'ai adoré les sapins, les lacs, les maisons rouges... La Suède a plus d'un charme (naturel) dans son sac ! Seul regret peut-être, le manque de diversité. Je ne connais pas la Laponie mais pour le reste, le paysage et l'habitat sont peu variés. En voiture, moi qui suis taquine, j'aimais répéter "Oh un lac !", histoire d'entendre mes enfants répondre "Oui, le vingt-millième..."

Carte d'identité

La Suède s'étend sur environ 450 000 km² et compte 10 millions d'habitants (la France : 633 000 km² et 67 millions de Français). Le pays est tout en longueur et la moitié nord est occupée par la Laponie suédoise, le pays des Sâmes (appelés aussi Samis ou Lapons).
La plupart des Suédois vivent dans les villes ; résultat, en dehors, la population est très clairsemée. On peut rouler longtemps sans voir personne. Il y a peu de montagnes (sauf vers la frontière norvégienne) mais beaucoup de forêts (50% du territoire), de lacs et de rivières. C'est incroyable à quel point on est toujours proche d'une étendue d'eau !
La Suède est une monarchie constitutionnelle dont l'actuel roi est Carl XVI Gustaf. Pour la petite histoire, Carl XVI Gustaf est d'origine française : son ancêtre, Jean-Baptiste Bernadotte, un maréchal de Napoléon, est monté sur le trône suédois au 19^e siècle. Encore un pan de l'Histoire qui nous échappe... En France, on connaît plus les entreprises Volvo, Ikea, H&M, Securitas, Spotify... et des personnalités comme Alfred Nobel, Ingmar Bergman, Greta Garbo que Carl XVI Gustaf ! Petite anecdote people : de nombreuses stars américaines sont d'origine suédoise (l'écrivain Jim Harrison, les actrices Kirsten Dunst, Uma Thurman, Emma Stone...) ce qui n'est pas étonnant puisque 1,3 millions de Suédois ont immigré aux U.S.A. entre le 19^e et le 20^e siècle.

Vert, vert, vert

En 2014, le Global Green Economy Index a décerné à la Suède le titre de "Pays le plus écologique du monde". C'est vrai qu'ici on ne prend pas l'écologie à la légère. Plus de 50 % de l'énergie est d'origine renouvelable et seul 1 % des déchets ménagers finit dans une décharge. Pas mal, non ? Résultat, au moment de jeter un déchet, il faut réfléchir. Par exemple, on trie souvent le verre suivant sa couleur. Dans les supermarchés, des machines automatiques récupèrent les emballages consignés. Avec mes enfants, on en avait fait un jeu : qui veut gagner une couronne en rapportant une bouteille ?
La Suède, alias "le pays aux 100 000 lacs", possède des eaux très propres, même à Stockholm où l'on peut se baigner et pêcher en pleine ville. D'ailleurs, ici, pas besoin d'acheter d'eau en bouteille car celle du robinet a bon goût et est toujours potable.
Par contre, j'ai été un peu déçue de voir que les Suédois se déplacent peu à vélo. Stockholm n'est pas Copenhague ! Il faut dire que la capitale suédoise est pentue et qu'y faire du vélo est sportif. D'autres lieux se prêtent mieux aux deux-roues, comme Lund, ville plate et étudiante, où nous avons vu plus de cyclistes.

Sous le soleil exactement

Question météo, avant le départ, j'ai tout entendu : ceux qui avaient connu la canicule, ceux qui y avaient vécu un été frais et venteux, ceux qui avaient l'air de confondre Scandinavie et Pôle nord... Finalement, à part quelques orages, la météo était belle et nous avons profité du soleil suédois, largement même puisqu'en été, il ne se couche que quelques heures par jour. À Stockholm, il disparaissait vers 22h et se levait vers 04h (dur, dur dans un pays sans volet). Ensuite, au point le plus au nord de notre itinéraire (encore bien loin du cercle polaire et de son "Never ending sun"), on pouvait se promener à minuit, sans lumière artificielle, car la nuit n'était jamais complétement noire. Par contre, en hiver, le soleil se lève à Stockholm vers 8h et s'enfuit dès 15h. Et je ne vous parle pas du nord du pays où, en décembre, le soleil apparaît vers 10h et ne brille que durant trois heures !

Cinq choses à faire en Suède en été

De cet été suédois, je retiens quelques petits plaisirs simples et agréables, à pratiquer sans modération, comme les Suédois :
→ Ramasser des myrtilles dans les sous-bois (incroyable la quantité de baies qu'on peut y trouver !).
→ Se baigner dans un lac, sur la côte du Bohuslän ou dans la Mer baltique.
→ Tester le BBQ jetable (pas très écolo mais sympa et pratique, surtout en vacances).
→ Aller passer une nuit dans une île (dans l'archipel de Stockholm ou de Göteborg).
→ Pique-niquer pour profiter des produits locaux, de la nature et du beau temps.

Bon à savoir

→ Les Suédois : nous les avons trouvés assez réservés et peu enclins à la conversation. Par contre, nous avons apprécié leur discipline et leur confiance en l'autre (et en son honnêteté). Seule déception : rares sont les Suédois adultes blonds et très grands. Un mythe s'effondre...
→ Voyage itinérant : il ne faut pas être trop ambitieux (km à parcourir, nombre d'étapes...), surtout avec des enfants, sinon on passe plus de temps à faire & défaire sa valise qu'à profiter du paysage.
→ Voiture : quatre personnes, quatre valises et tout un tas de sacs, d'achats, de pique-niques... il nous fallait une voiture spacieuse. En Suède, c'est presque toujours synonyme de break. Une fois encore, nous avons loué notre véhicule via Auto Europe (les moins chers).
→ Argent : la Suède est dans l'U.E. mais pas dans la zone euro. La "couronne suédoise" est subdivisée en 100 öre mais vous n'en trouverez pas car la dernière pièce en öre a été retirée de la circulation en 2010.
→ Draps : à l'hôtel et dans les auberges, on doit souvent apporter ses draps (sous peine d'avoir à en louer pour assez cher).
→ Nourriture : les supermarchés ne nous ont pas semblé plus chers qu'en France. À midi, on peut manger pour un prix raisonnable dans les cafés et les petits restos. En revanche, les restaurants plus chics ou les menus du soir sont chers. Si vous pouvez cuisiner dans votre logement et/ou faire des pique-niques, vous réduirez le budget nourriture.
→ Sacs à dos : si vous aimez les beaux sacs à dos, il faut ramener un Sandqvist ou un Kånken.
→ Lecture : c'est l'occasion idéale pour découvrir le roman policier suédois. Mes auteurs préférés ? Henning Mankell, Åke Edwardson, Maj Sjöwall et Per Wahlöö. (Si possible, lisez ces romans dans l'ordre chronologique).

Je prépare une série d'articles sur la Suède (Stockholm, l'archipel de Stockholm, le sud-ouest...). Pour ne pas les rater, vous pouvez vous inscrire à la newsletter mensuelle en utilisant le bouton en haut de la colonne de droite.

Pour en savoir plus

→ Voir mon portfolio sur Stockholm et les articles suivants : Une semaine à Stockholm, Stockholm : les bonnes adresses de 7h09 et Stockholm de l'intérieur.
→ Les guides touristiques : j'ai utilisé trois guides sur la Suède : 1/ Le guide "Stockholm" (Voir / Hachette), toujours aussi pertinent et agréable à lire, parfait pour découvrir la capitale suédoise. 2/ "Suède" (Le Petit futé) un bon guide pour visiter Stockholm et certaines régions. 3/ "Suède" (Lonely Planet), un classique, très complet, que je recommande.
→ Des sites internet : celui de la ville de Stockholm, celui de l'Office du tourisme suédois ou encore le site Slow Travel Stockholm. Pour se loger, le site des auberges STF est incontournable.

Photos : VNS

Merci aux éditions du Petit Futé et à la librairie Voyageurs du monde (Paris) pour les guides

Portrait chinois d'un voyageur : Pauline Chardin

admin — Mon, 12 Sep 2016 05:32:16 +0000

Portrait chinois d'un voyageur : Pauline Chardin

12.09.2016

Lorsque j'ai découvert The Voyageur, le blog de Pauline, j'ai été émerveillée. Que de beaux voyages, que de belles photos ! On devine en Pauline une voyageuse curieuse, qui n'ignore pas les réalités des pays qu'elle parcourt, riche de nombreuses passions comme le Japon et sa culture, le cinéma, l'art et l'artisanat, l'architecture notamment celle des années 1930... Ses articles sont souvent courts et font la part belle aux images. Ses photos sont superbes, souvent vierges de présence humaine mais riches en détails, détails qui, sous l'objectif de Pauline, deviennent presque des abstractions. On sent les matières, les textures, on est ébloui par les couleurs... La jeune parisienne ne cherche pas à transcrire la réalité exhaustive d'un pays ou d'une ville mais à partager son ressenti et sa vision. Résultat, The Voyageur est plus un carnet personnel qu'un blog traditionnel. Les nombreux et exotiques voyages de Pauline (Brésil, Chine, Inde, Liban, Russie, Vietnam...) sont réalisés à titre personnel mais aussi professionnel. En dehors de la toile, Pauline, styliste de formation, travaille pour un bureau de tendance. Elle y est responsable d'une publication de mode féminine mais aussi consultante et directrice artistique. Elle collabore également avec d'autres marques et est aussi photographe.
En exclusivité pour 7h09, Pauline s'est prêtée au jeu du "portrait chinois" et nous dévoile certains aspects de ses voyages.

Si les voyages de Pauline étaient…

Un souvenir
En Inde, grimper sur des filets chinois suspendus et rejoindre la rive en pirogue alors que le soleil se couche sur le lac Vembanad (dans l'état du Kerala).

Une couleur
Le bleu des cabanes sur pilotis du village de Tai O, sur l'île de Lantau, près de Hong Kong. Le subterfuge qui transforme un village de bric et de broc en un tableau sur l'eau qui va du rose au violacé en passant par le doré.

Un son
Le bruit du vent dans les bambous, une des récompenses du long voyage vers l'Asie.

Un goût
Celui du café au lait servi chez Claska à Tokyo, à l'ouverture. Jamais je n'en avais bu avant le Japon et son goût me rappelle maintenant toujours à lui.

Un plat
La cataplana à l'espadon, à Aldeia do Meco au Portugal, dans son gigantesque plat en cuivre, délicieuse et généreuse, à l'image du pays.
→ Restaurant António do Meco, Casal de Santo António, Aldeia do Meco

Une boisson
L'eau de coco servie à même la noix de coco glacée, chez Uxua, à Trancoso au Brésil, et avec elle l'impossibilité d'en boire à nouveau en brique !

Un restaurant
Mokonuts à Paris. C'est l'association de deux choses que j'aime beaucoup : une cuisine à la couleur moyen-orientale apportée par Omar, et la touche japonaise irrésistible de Moko.
→ Mokonuts, 5 rue Saint-Bernard, Paris 11^e

Un endroit
L'île de Yakushima, au Japon. Un îlot volcanique couvert de cèdres centenaires protégé par des araignées multicolores où l'eau du onsen ("sources chaudes") fait rajeunir et les smartphones disparaissent (le mien en tous les cas).

Une chanson
Rừng xưa đã khép du film À la verticale de l'été, quand je suis en Asie et que je commence à la fredonner, c'est que l'exploration porte ses fruits.

Un instrument de musique
L'oud entendu à Marrakesh, dans la pénombre d'une cour de riad, au bord d'un bassin miroitant.

Un livre
Chronique japonaise de Nicolas Bouvier, pour comprendre un peu mieux le pays, et, bien sûr, mourir d'envie de repartir.

Un film
Barcelona de Whit Stilman, pour parler un peu de la naïveté avec laquelle on aborde souvent un pays et ses habitants.

Un vêtement
Un pantalon d'homme réimaginé pour une femme par un tailleur du nord de l'Inde, avec tant de pinces et d'ampleur qu'il flirte avec le pantalon de zouave.

Une personne
Ce chauffeur de taxi à Saint-Pétersbourg, qui parle de politique et de Dostoïevski dans un français superbe et qui donne du bout des lèvres des clés pour commencer à comprendre l'âme russe.

Une devise
C'est tentant de citer Paul Morand : "Voyager, c'est la façon la plus agréable, la plus impratique et la plus coûteuse de s'instruire".

Un sentiment
Celui de la découverte bien sûr, la vraie surprise, alors qu'aujourd'hui on a souvent tant vu avant même d'être parti.

Une qualité
La curiosité. Ce bien si précieux.

Un défaut
Le goût de la fuite. Difficile de résister à ce "temps suspendu" passé ailleurs.

Une saison
Le printemps, quand il est clément et enchante chaque recoin.

Un projet
Construire une maison, avec en tête un peu de Japon, de Sri Lanka, de Finlande et de Californie.
Merci Pauline !

Pour en savoir plus

→ Retrouvez Pauline sur son blog The Voyageur, sa page Facebook, son compte Instagram...

Photos : Pauline / The Voyageur

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Madrid : les bonnes adresses de 7h09

admin — Mon, 05 Sep 2016 08:00:00 +0000

Madrid : les bonnes adresses de 7h09

05.09.2016

En août, durant mes vacances à Madrid, j'ai testé et repéré quelques adresses très sympas. Des endroits où profiter de la ville, des quartiers où prendre du bon temps, de jolis cafés où faire une pause, des restaurants pour profiter de la gastronomie locale et bien sûr, des boutiques pour se laisser tenter !

Pour profiter de la ville

→ Plaza de Oriente
(photo ci-dessus) J'ai été séduite par cette très belle place arborée dont la toile de fond n'est autre que le Palais royal. On y trouve plusieurs statues, fontaines et cafés cachés dans l'ombre des élégants édifices qui bordent la place.
→ Cuesta de Moyano
(photo ci-dessus) C'est sous ce nom (allusion au fait que la rue monte) que les Madrilènes désignent le lieu où se dressent les baraques des bouquinistes locaux. Les livres sont essentiellement d'occasion, en espagnol et pas forcément bon marché mais si vous passez par là, il faut y jeter un œil.
Où ? Calle de Claudio de Moyano, au sud-ouest du parc du Retiro, sous le Jardin botanique.
→ Terrasse du Círculo de Bellas Artes
(photo ci-dessus) Bon plan pour admirer la ville : la terrasse (azotea en espagnol) de ce centre culturel privé. On y trouve un bar lounge et un restaurant branchés mais décontractés. Malgré la chaleur du mois d'août, j'ai adoré cet endroit et sa vue exceptionnelle. On voit tout Madrid d'ici ! Au rez-de-chaussée se trouve un joli café-restaurant "belle époque" dont le bar et ses nombreuses bouteilles sont très photogéniques. Site internet
Pour monter à la terrasse : 4 euros/personne

Pour prendre du bon temps

→ Faire du shopping à Chueca ou dans Gran Vía
(photo ci-dessus) Le quartier de Chueca, fief de la communauté gay de Madrid, est parfait pour le shopping. Dans la rue de Fuencarral, et les ruelles voisines, on ne sait plus où donner de la tête ! Les amateurs de grandes marques internationales trouveront leur bonheur dans Gran Vía (l'avenue située au sud de Fuencarral) : Primark, Mango, H&M, Bershka, Zara...
→ Se balader en fin d'après-midi dans le quartier de Malasaña
(photo ci-dessus) C'est là où j'habiterais si je vivais à Madrid... Le lieu a du charme et du caractère, on y croise aussi bien des ancianos que des jeunes créatifs (aux looks parfois étranges). C'est à la fois un village centenaire et une sorte de Brooklyn hipster. C'est aussi le lieu de naissance de la "Movida" (surtout connue en France pour le cinéma d'Almodóvar). Aujourd'hui, Malasaña regorge de petits restos, cafés, bars de nuit, boutiques originales...
Où ça ? Dans les rues entre la Plaza San Ildefonso et la Plaza Dos de Mayo (calle de Colón, Santa Barbara, del Molino de Viento, del Pez, Jesús del Valle, de la Corredera Alta de San Pablo, de la Velarde...).
→ Sortir le soir dans le quartier de la Latina
(photo ci-dessus) Un quartier particulièrement typique puisque ses origines remontent au Moyen-Âge. Dans ses ruelles, il y a toujours de l'animation mais le week-end, c'est encore mieux, surtout à la belle saison ! Nous y étions au moment de la fête de la Vierge de La Paloma (15 août) et avons ainsi profité de la Procession, des fanfares, des restaurants de rue (cf. photo ci-dessus) et de fiers Madrilènes en costume de chulapos.
Où ça ? Dans les rues Cava Baja, Cava Alta, sur la plaza de la Cebada, la plaza de la Paja... N'hésitez pas à vous éloigner de la Plaza Mayor pour une ambiance plus authentique, moins touristique.

Pour faire une pause

→ Café du Museo del Romanticismo
(photo ci-dessus) L'adresse de ce musée qui recrée la vie quotidienne de la grande bourgeoisie de l'Époque romantique m'a été soufflée par une amie madrilène. Son trésor ? Le jardin de son petit café, un véritable écrin de verdure, à l'écart de l'agitation. Quelques rares tables y sont installées et n'attendent que vous ! Site internet du musée
→ Frutal
(photo ci-dessus) Une toute petite chaîne madrilène dont la spécialité est le smoothie à base de fruits frais. J'ai testé avec plaisir (surtout par 35° à l'ombre) le Frutal situé dans le quartier de Chueca (calle de Gravina 3) et celui de Huertas (calle de las Huertas 49). Mon jus préféré ? Le divin "Santa Ana" (papaye, melon et orange) ! Site internet
→ El Huerto de Lucas
Marché, cantine, cafétéria... oui mais avec un seul credo : la santé et l'environnement avant tout ! Dans ce lieu qui se veut "écogastroculturel", les produits sont locaux et bios. L'endroit est aussi sympa que le projet global. Site internet

Pour profiter de la gastronomie

→ Bosco de Lobos
(photo ci-dessus) Une adresse que s'échangent les Madrilènes et qui marie bonne cuisine et belle déco. Caché dans la cour du Colegio de Arquitectos, à Chueca, ce restaurant méditerranéen vous propose de manger dans le jardin ou dans "la bibliothèque", une salle pleine de livres. Site internet
→ Piscomar
Nous avons fait un excellent dîner dans ce restaurant péruvien à la déco simple mais agréable, à la carte courte mais délicieuse : un merveilleux ceviche poisson & fruits de mer et quelques autres découvertes tout aussi savoureuses. Il paraît que la cuisine péruvienne est la meilleure d'Amérique latine, je veux bien le croire ! Un peu excentré mais très facile d'accès via le métro "Puerta de Toledo". Site internet
→ El Rincón de Jaén
Des amis madrilènes nous ont emmenés dans une "taverne andalouse" rustique et authentique. Nous avons dîné en partageant quelques plats accompagnés de bière fraîche : poulpe à la galicienne, petite friture de poisson, salade crudités-thon, délices de poisson... Tout était absolument parfait !
El Rincón de Jaén possède cinq tavernes à Madrid : la meilleure serait celle que nous avons testée, la Taberna I, calle Don Ramón de la Cruz 88 (quartier de Salamanca). Site internet
→ El Triciclo
Une cuisine raffinée, un très beau décor, un quartier sympa (le quartier de Las Letras)... Tentant, non ? Malheureusement, lors de mon séjour, le restaurant était fermé pour cause de vacances. Vu les (bonnes) critiques, j'y retournerai ! Réservation visiblement préférable. Site internet

Pour se laisser tenter

→ Do Design
(photo ci-dessus) On peut y prendre un café ou simplement admirer une sélection d'objets au design "à la fois beau et fonctionnel, organique et artisanal, qui mêle les dernières tendances et un design plus rustique et plus traditionnel". L'espace est divisé en cinq : un café et des sections mode et accessoires, meubles et décoration, galerie d'art, librairie et papeterie. Site internet
→ Swinto & Grant
Un concept store sur deux étages qui réunit une galerie d'art, une librairie et un café. Un peu comme si les hipsters de Brooklyn avaient envahi le quartier de Lavapiés !
Attention : horaires particuliers. Site internet
→ El Paracaidista
Dans un ancien palais de Malasaña, un concept store géant et complet. Voyez plutôt : au rez-de-chaussée une galerie d'art, un cinéma et un café, aux niveaux 1 et 2 une boutique très design, au niveau 3 un bar à cocktails et une terrasse, et enfin, au niveau 4, un restaurant rooftop. Site internet
→ La Central del Museo Reina Sofía
Dans cette librairie spécialisée dans les Sciences humaines et dans les domaines artistiques, pas besoin de lire l'espagnol pour trouver des pépites : livres d'Art, bookzines, catalogues d'expositions (notamment celles du Musée Reina Sofía), beaux livres, gadgets & souvenirs arty et sympas... On a envie de tout acheter ! Site internet de la Central-Reina Sofía

Pour en savoir plus

→ Mon article sur les lieux et visites incontournables à Madrid.
→ Le guide online "Madrid" du site TimeOut (en espagnol ou en anglais) et leur article sur "Les 21 plus jolis endroits de Madrid".
→ Deux guides touristiques : Madrid en quelques jours (Lonely Planet), un guide très complet (avec une carte détachable hyper pratique) et Madrid l'essentiel (éditions Nomades) un petit guide écrit par un habitant.
→ Pour le logement : pour une première location Airbnb (peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation.

Photos : Delphine Minotti, sauf la dernière photo (Do Design)

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Madrid

Madrid : les incontournables

admin — Mon, 29 Aug 2016 05:52:20 +0000

Madrid : les incontournables

29.08.2016

Quand je visite une ville, j'ai souvent envie d'éviter la foule et de sortir des sentiers battus. En même temps, je suis là pour découvrir l'âme du lieu, ce qui fait son essence et qui le rend unique. Lors de mon séjour à Madrid mi-août, malgré la foule et la chaleur, je me suis donc offerte la visite complète de Madrid, incontournables inclus ! Je vous emmène ?

La capitale espagnole compte plus de trois millions d'habitants, soit un de plus que Paris. Située en plein cœur du pays, à une altitude de 650 m, son climat est méditerranéen à tendance continental. Résultat, si la neige est occasionnelle en hiver, la chaleur est de mise en été. Lors de ma visite, elle était, d'après les locaux, relativement modérée : entre 32 et 35°. Malgré ces températures et l'étendue de la ville, je l'ai vaillamment visitée, m'attardant dans ses différents quartiers, ses places, ses marchés, ses musées... J'ai testé (presque) tous les incontournables et voilà ce que j'en ai pensé. Il y aurait encore beaucoup à dire et à faire mais cela m'a permis de me faire une idée de Madrid en quelques jours et de découvrir par la même occasion plusieurs quartiers. Un second article recense lui toutes mes bonnes adresses à Madrid (restaurants, shopping, quartiers sympas..).

Trois musées incontournables

→ Musée du Prado
(photo ci-dessus) Un des plus beaux et plus grands musées de peinture au monde parait-il. C'est fou le nombre de chefs-d'œuvre qu'on peut admirer ici : Le Triomphe de la mort de Brueghel, Le Chevalier avec la main sur la poitrine d'El Greco, Les Menines de Vélasquez, La Maja nue de Goya et bien d'autres (Raphaël, Titien, le Tintoret, Véronèse, Poussin, Rubens, Rembrandt...). Pour éviter une attente interminable aux caisses, mieux vaut acheter son billet en ligne (en août 2016 : à imprimer obligatoirement, j'ai dû demander à la réception de mon hôtel). Une fois à l'intérieur, le plan gratuit du Prado donne la liste des 50 chefs-d'œuvre à ne pas manquer. www.museodelprado.es
→ En sortant, jetez un coup d'œil à l'extravagant bâtiment de la Caixa Forum (Paseo del Prado, 36) situé à 5 minutes au sud du Prado.
→ Musée d'art Thyssen-Bornemisza
(photo ci-dessus) Ce musée renferme une vaste collection privée : art médiéval, œuvres d'El Greco, le Tintoret, Titien, Canaletto... mais aussi Monet, Renoir, Van Gogh, Degas, Matisse ou encore Sisley. Cela ne suffit pas ? Continuez la visite et vous découvrirez des tableaux de Kandinsky, Hopper, Picasso, Chagall, Pollock et bien d'autres ! www.museothyssen.org
→ Musée national Centro de Arte Reina Sofía
(photo ci-dessus) Si le Prado présente des œuvres allant du 11^e au 19^e siècle, le Reina Sofía se concentre sur le 19^e et surtout le 20^e siècle et mêle étroitement Histoire et Art. La vedette du musée est d'ailleurs Guernica de Picasso ; on a beau le connaître, cela fait un choc de le voir en vrai ! On peut aussi admirer le travail de Juan Gris, Joan Miró, Salvador Dalí, Fernand Léger... et découvrir des pans de l'Histoire espagnole contemporaine. L'extension rouge vif du musée, œuvre de Jean Nouvel, est splendide et sa terrasse (3ème étage, vue sur la ville) vaut le détour ! www.museoreinasofia.es

Trois places incontournables

→ Puerta del Sol
(photo ci-dessus) Il est difficile de ne pas passer sur cette place, c'est le centre de Madrid et la station "Sol" du métro est très pratique, mais je trouve la Puerta del Sol assez laide. Elle mérite néanmoins qu'on s'y arrête pour observer la statue de Carlos III et surtout celle de l'Ours et l'arbousier (symbole de la ville) ainsi que la plaque qui marque le kilomètre zéro des routes espagnoles (devant la Real Casa de Correos). Pensez aussi à lever les yeux pour admirer l'enseigne lumineuse de Tío Pepe. C'est aussi ici que se réunissaient les Indignados et que chaque année, les Madrilènes avalent 12 grains de raisin le 31 décembre à minuit.
→ Plaza Mayor
(photo ci-dessus) La plus belle et plus célèbre place de Madrid ! S'il ne fallait voir qu'une chose ici, ce serait elle. Ce haut lieu historique est entouré de superbes et colorés bâtiments datant du 17^e siècle. La place est piétonne et très agréable. Je me suis reposée un moment à l'une de ses terrasses et j'ai dégusté une tortilla de patatas délicieuse !
→ Plaza de Cibeles
(photo ci-dessus) Cette place emblématique est en réalité un immense carrefour dont le centre est occupé par la fontaine de la déesse Cibeles et dont les abords accueillent le grandiose Palais des Communications qui n'héberge plus les Postes mais la mairie de Madrid maintenant.

Trois lieux historiques incontournables

→ Le Parc du Retiro
Cet parc créé au 17^e siècle se situe en plein cœur de Madrid et couvre 125 hectares. Je m'y suis promenée un long moment pour découvrir ses trésors : la statue de l'Ange déchu, la Roseraie, le Palais de Cristal, le Parterre à la française (près de la jolie porte Felipe IV), le plus vieil arbre de Madrid (un cyprès qui aurait 400 ans)... J'ai beaucoup aimé le grand lac où l'on peut observer les barques mais il faisait trop chaud pour que j'envisage de canoter !
→ Le Palacio real
C'est la résidence officielle des rois d'Espagne même si, en réalité, la famille royale vit au Palais de la Zarzuela, à l'extérieur de Madrid. Très largement inspiré par l'architecture française, le Palais royal date du 18^e siècle et compte plus de 3000 pièces soit le double de Buckingham ou de Versailles. L'extérieur est imposant mais peu séduisant, je trouve, et l'intérieur est 100% baroque espagnol (c'est-à-dire très chargé).
→ La Cathédrale de la Almudena
Située à côté du Palais royal, l'immense cathédrale de Madrid a été construite à partir du 19^e siècle et finit assez récemment. Elle m'a impressionnée par sa taille mais je l'ai trouvée dénuée de charme...

Trois marchés incontournables

→ Mercado San Miguel
Signalé dans tous les guides touristiques, ce marché couvert centenaire vaut le détour. Son bâtiment très "début de siècle" mêle avec beaucoup de charme armature métallique et grandes baies vitrées. C'est une jolie (et bondée) vitrine pour les tapas et la street food à la madrilène mais ce n'est pas là que les locaux font leurs courses. Les clients ont l'air "100% touriste" et les prix sont à tomber.
→ Mercado Antón Martín
Installé entre les quartiers de Lavapiés et de Las Letras, ce marché couvert traditionnel respire l'authenticité, un vrai marché à l'espagnol ! Les petites rues environnantes sont sympas et il y a de nombreux restaurants, notamment dans les ruelles au nord du marché. À ne pas confondre avec le moderne Mercado de San Antón
→ Mercado San Ildefonso
Dans le quartier bobo de Malasaña, ce marché couvert se veut plus food court que marché traditionnel. On y trouve 18 puestos qui proposent tapas, ceviche, brochettes, charcuteries locales, tacos, pizzas... Le plus dur ? Choisir son menu ! On peut aussi venir simplement pour prendre un verre ou un café. J'avoue que le lieu m'a beaucoup plu et la nourriture aussi !

Trois activités originales et gratuites

→ Passer le dimanche matin au marché aux puces du Rastro
Le dimanche, entre 9h et 15h, la tradition veut qu'on se balade (et fasse de bonnes affaires ?) au Rastro, un des plus grands marchés aux puces d'Europe. Ensuite, on s'attable autour d'un verre d'apéritif et de quelques tapas. Que bien !
Où ça ? Dans le quartier de La Latina, autour de la rue de la Ribera de Curtidores
→ Admirer les fresques de Goya à l'ermitage de San Antonio de la Florida
J'ai hésité à aller jusque là car c'est un peu excentré et il faisait très chaud mais mon courage a été récompensé car quel spectacle : une petite chapelle dont les voûtes et la coupole sont entièrement recouvertes de fresques de Goya. C'est magnifique, les couleurs des peintures (fin du 18^e siècle et rénovées il y a quelques années) sont superbes. Un vrai coup de cœur !
Comment y aller ? Métro "Príncipe Pío" puis 10 minutes de marche dans le Paseo de la Florida. Il y a deux chapelles identiques : la "bonne" est celle de droite quand on leur fait face. Infos sur l'ermitage de San Antonio de la Florida et visite virtuelle Le personnel m'a très gentiment indiqué comment rejoindre à pied le Temple voisin de Debod (cf. ci-dessous).
→ Visiter le Temple égyptien de Debod
Il s'agit d'un véritable temple de l'Égypte antique (II^e siècle avant J.C.) dédié au dieu Amon et qui a été offert à l'Espagne par son pays d'origine. Installé près du centre-ville de Madrid, en haut d'une colline qui domine l'ermitage de San Antonio de la Florida, ce lieu offre une image assez surprenante mais aussi une vue superbe sur le Palacio real et la Cathédrale. N'hésitez pas à y faire un tour (Cf. la visite virtuelle du temple
Comment y aller ? À pied depuis l'ermitage de San Antonio de la Florida (pour les courageux) ou via le métro "Plaza de España"

Trois choses à déguster à Madrid

→ Le cocido madrilène
Pour tout vous dire, je n'en ai pas mangé lors de ce voyage car, par 35°, le cocido... c'est chaud ! Il s'agit d'un roboratif plat de pois chiches accompagnés de légumes, de viande, de charcuteries... À tester en hiver.
→ Le bocadillo de calamares
En Espagne, on peut tout mettre dans une baguette et appeler cela "sandwich". À Madrid, on n'échappe pas à cette tradition et on adore le sandwich aux calamars (légèrement panés et frits). C'est un moyen bon marché de se remplir le ventre et c'est típico.
→ Chocolate con churros
Les churros trempés dans un épais chocolat chaud sont une institution en Espagne. Il semble qu'à Madrid, c'est depuis le début du 19^e siècle qu'on déguste ces longs beignets au petit-déjeuner. On les prend également au goûter et le 31 décembre (ou plutôt le 1er janvier) pour célébrer la Nouvelle année. Dans la capitale madrilène, on dit que les meilleurs sont ceux de la Chocolatería San Ginés.

Pour en savoir plus

→ Le guide "Madrid" du site TimeOut (en espagnol ou en anglais).
→ Le site officiel de la ville de Madrid.
→ Deux guides touristiques : Madrid en quelques jours (Lonely Planet), un guide très complet (avec une carte détachable hyper pratique) parfait pour ceux qui viennent pour la première fois et qui disposent de trois ou quatre jours. De son côté, Madrid l'essentiel (éditions Nomades) est un petit guide écrit par Damien Lemaître, journaliste français expatrié dans la capitale espagnole depuis 2012. Il recense les principaux lieux & visites et y ajoute une série de bonnes adresses plus confidentielles ou insolites.
→ Mon second article, avec toutes mes bonnes adresses à Madrid.

Merci à Lonely Planet et aux éditions Nomades pour les guides

Photos : Delphine Minotti sauf 3 (Gemma Mae Magdaluyo, C.C.), 7 (Askalon, C.C.), 12 (Mercado Antón Martín), 14 (Chris Parker, C.C.) et 15 (Wikipedia / Ayuntamiento de Madrid)

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Madrid

Un week-end dans le Connecticut

admin — Mon, 22 Aug 2016 05:00:08 +0000

Un week-end dans le Connecticut

22.08.2016

Il y a quelques semaines, Mathilde m'a invitée sur son blog pour y parler de la Nouvelle-Angleterre, une région des U.S.A. qu'elle affectionne et commence à bien connaître. J'ai choisi de raconter le week-end que nous avons passé en famille dans le Connecticut, à l'occasion de l'anniversaire de notre fille aînée. Un week-end riche en découvertes !

J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de Mathilde, notamment au sujet de ses visites guidées de Boston, sa ville d'adoption. Le blog de cette jeune expatriée française est le premier blog de voyage que j'ai suivi. J'y ai trouvé des conseils et des idées pour nos différents séjours aux U.S.A. Depuis, je le lis régulièrement pour le plaisir de suivre Mathilde et pour rêver devant ses photos et ses aventures américaines.
Quand j'ai découvert son blog, les premiers articles que j'ai lus étaient ses récits sur la Nouvelle-Angleterre, une région qui m'attire depuis longtemps. J'ai toujours eu envie de découvrir Cape Cod, Nantucket ou encore le Vermont durant le Fall foliage. Je dois avoir un côté Kennedy !

En ce mois de juillet 2014, alors que nous séjournons sur la côte est et cherchons une destination de week-end, je n'ai aucune hésitation : ce sera la Nouvelle-Angleterre ! Mon rêve serait d'aller dans le Massachusetts ou dans le Vermont mais l'Amérique, c'est grand. Sur le papier, tout semble possible mais une fois le calcul fait, on déchante : c'est loin ! Résultat, on opte pour le Connecticut, pour sa proximité et pour les possibilités de visites au bord de l'eau.
Grâce au blog de Mathilde, nous affinons notre programme. Nous nous concentrons sur la Connecticut Valley et quelques villages situés aux bords de la mer ou de la rivière Connecticut : Essex alias The Best small town in America, le Gillette castle un étrange bâtiment construit en 1919 pour l'acteur William Gillette, un arrêt d'une nuit à Uncasville puis la petite ville de Mystic, le charmant et coloré village de Stonington...

Le Connecticut n'est pas le plus joli état de la Nouvelle-Angleterre (qui en compte six : le Maine, le Massachusetts, le New Hampshire, Rhode Island, le Vermont et le Connecticut). Néanmoins, nous y avons passé un beau week-end. Nous aurions aimé avoir plus de temps et pousser plus à l'est et/ou au nord. Je garde espoir : un jour, je verrai le Fall foliage et la région de Cap Cod. Un bon voyageur est un voyageur (un peu) têtu !

Pour en savoir plus

→ Mon récit complet ainsi que toutes nos bonnes adresses, les détails et infos sur les logements & restaurants sont à lire sur le blog de Mathilde.
→ Pour retrouver Mathilde : son blog, son compte Facebook et le site de ses visites guidées de Boston.
→ Pour en savoir plus sur la Nouvelle-Angleterre : le site de Visittheusa.fr.

Photos : VNS

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Nouvelle-Angleterre

Stockholm : portfolio

admin — Mon, 08 Aug 2016 05:45:44 +0000

Stockholm : portfolio

08.08.2016

Début juillet, je suis partie en famille pour un séjour d'un mois en Suède. J'aurai l'occasion de vous reparler de ce voyage, de partager des photos, des bonnes adresses... Mais pour le moment, je profite. Voilà donc un simple avant-goût, un portfolio de quelques photos de Stockholm, en espérant que cela vous donnera envie de revenir lire et voir la suite dans quelques jours (ou semaines...). En attendant, bon été à tous !

Ce voyage est une première pour moi. Dans cette partie du monde, je ne connais que la Finlande. Les huit premiers jours de notre séjour ont été consacrés à la capitale suédoise. Nous avons ensuite pris la direction de l'archipel de Stockholm puis loué une voiture afin de faire une grande boucle dans le pays. Je rêve de ce voyage depuis que j'ai 15 ans. À l'époque, je commandais les brochures de l'Office du tourisme de Suède et projetais un hypothétique séjour sur place. Je n'ai aucune idée d'où me venait cette passion (j'avais la même pour l'Irlande). Toujours est-il qu'il m'en a fallu du temps pour réaliser ce rêve ! Je vous prépare une série d'articles sur ce voyage mais d'ici là, je vous laisse en compagnie de ces quelques photos de Stockholm. À bientôt !

Photos : VNS et Delphine Minotti

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Barcelone : en balade dans Gràcia

admin — Tue, 26 Jul 2016 08:41:37 +0000

Barcelone : en balade dans Gràcia

26.07.2016

Barcelone se compose de plusieurs districts, Gràcia est le plus petit et un des plus densément peuplés. Il se divise en cinq quartiers dont Vila de Gràcia, son centre historique. Son nom ne dit rien aux touristes et pourtant c'est à Gràcia que se situe l'une des attractions les plus connues de la capitale catalane : le parc Güell du célèbre architecte Antoni Gaudí. Allons donc faire un tour dans ce un district authentique !

Le district de Gràcia

Autrefois Gràcia était un territoire autonome où se trouvaient des fermes, des couvents et les résidences secondaires de quelques riches familles barcelonaises. Au début du 19^e siècle, les grandes propriétés furent divisées en parcelles et urbanisées de façon spontanée et indépendante ce qui explique le contraste avec d'autres districts de la ville. On y trouve aussi un grand nombre de places publiques puisqu'il y avait au moins une place par domaine agricole. Le 19^e siècle marqua le début de l'industrialisation de Barcelone et l'extension de la ville en dehors de ses murs historiques. Le district de Gràcia joua alors un rôle important : il accueillit et logea les ouvriers qui venaient grossir les rangs de la capitale catalane. En 1897, Gràcia fut définitivement incorporée à Barcelone.

Être de Gràcia

Gràcia n'est qu'à deux kilomètres de la Plaça de Catalunya, le cœur névralgique et touristique de Barcelone, mais c'est un vrai dépaysement que d'aller y faire un tour. Ce district est extrêmement actif aussi bien sur le plan politique que social. Les habitants de Gràcia sont très impliqués dans la vie de leur quartier, tout comme les nombreux artistes de courants d'avant-garde ou de mouvements alternatifs qui y résident. On est de Gràcia avant d'être de Barcelone...
La population jeune et bohème qui fréquente les boutiques et les restaurants branchés, les couples avec enfants et les nombreuses personnes âgées qui ont vécu toute leur vie ici se retrouvent les soirs et les week-end sur les places ou dans les petits commerces traditionnels. Parmi les quartiers qui composent ce district, le plus attrayant est sans conteste Vila de Gràcia, le cœur historique. C'est un endroit vivant et plein de charme où l'on oublie très vite les hordes de touristes descendant la Rambla ou arpentant le Barri gòtic.

La Festa major

Le moment fort de la vie de Gràcia a lieu chaque année à la mi-août lorsque se célèbre la Festa major de Gràcia. À partir du 15 août, et pour une semaine, le quartier se couvre de décorations chatoyantes et les habitants rivalisent d'efforts et d'imagination afin de remporter le concours de la rue la mieux décorée. Le soir venu, ils descendent dans les rues pour dîner et partager un moment de convivialité avec leurs voisins. C'est aussi l'occasion de voir les fameux castells catalans, ces "tours humaines" de plusieurs étages qui existent depuis le 18^e siècle et ont été déclarées "patrimoine culturel immatériel de l'Humanité" par l'Unesco.

Balade dans Vila de Gràcia

Pour découvrir ce quartier, rien de tel que de flâner et se perdre dans ses petites rues. Vila de Gràcia n'est pas bien grande et on peut la parcourir entièrement. Certaines rues ou lieux méritent plus d'attention que d'autres comme par exemple la Casa Vicens (une des premières réalisations importantes de Gaudí, construite entre 1883-1888) ou la Casa Fuster (de l'architecte Domènech i Montaner, 1908-1911). On peut aussi profiter de la promenade pour faire du shopping car Vila de Gràcia regorge de petites boutiques, pour tous les goûts et toutes les bourses, qui font oublier les immenses magasins des chaînes internationales que l'on trouve dans le centre de Barcelone. On peut craquer pour un objet issu du commerce équitable chez Olokuti, essayer une robe ou un bijou fait par l'un des petits créateurs présents chez Verdejade ou encore adopter un objet vintage ou un livre chez Doctor Paper.

Vie locale

Il est aussi possible de découvrir le quartier en faisant le tour de ses places si typiques. J'aime tout particulièrement les places del diamante, de la Virreina, del sol, de la Revolució et de Rius i Taulet (appelée aussi de la Vila de Gràcia). Le matin, elles sont tranquilles et un peu désertes mais à partir de la fin d'après-midi ou les fines de semana, elles rassemblent les habitants autour d'un ballon de foot, d'un banc ensoleillé ou d'un verre de vin accompagné de tapas. Il règne aussi dans ce quartier une intense vie nocturne. Rien de tapageur ou d'artificiel, tout au contraire. Convivialité et douceur de vivre sont les mots d'ordre. Vila de Gràcia est l'un des quartiers de Barcelone qui offrent le plus vaste choix en matière de restauration. Restaurant traditionnel catalan ou espagnol un peu plus chic, éthiopien, libanais, syrien, sénégalais, mexicain, japonais ou encore suisse, tout est possible ! Quant aux bars, de nuit comme de jour, du petit bar typiquement espagnol à l'établissement branché et design, on a l'embarras du choix. Alors, pas d'hésitation, vamos a Gràcia !

Cet article a été publié dans une version un peu plus longue (avec plus d'infos et de bonnes adresses) dans le numéro Barcelone de la revue 7h09 carnet d'ailleurs (revue en vente notamment en ligne).

Photos : Delphine Minotti sauf photo 4/ Alexandre López (C.C.) et 5/Castellers d'Esplugues (C.C.)

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Une photographe en Chartreuse

admin — Tue, 12 Jul 2016 06:00:00 +0000

Une photographe en Chartreuse

12.07.2016

J'aime les photographes. J'ai déjà eu l'occasion de vous présenter le travail de plusieurs d'entre eux. Cette fois-ci, mon coup de cœur est pour Elise et ses photos des montagnes. J'aurais pu vous présenter ses clichés de Stockholm, Berlin, Utrecht (ma ville de cœur) ou encore de son tour du lac Léman en vélo (le lac de mon enfance), mais c'est sa vision des Alpes que je vous présente aujourd'hui.

Elise est une toute jeune photographe, originaire de la région parisienne. Bien qu'attirée depuis l'adolescence par la photographie, elle a d'abord sagement choisi une autre voie. Il y a quelques mois, elle a ainsi reçu un diplôme en "Économie territoriale et développement" et elle s'est mise à la recherche d'un premier emploi. Mais son rêve, "bien coincé tout au fond de [sa] tête", est revenu. Un métier créatif et artistique, finalement pourquoi pas ? Depuis janvier 2016, Elise est donc photographe professionnelle et réalise son rêve : immortaliser les moments doux de la vie et créer de beaux souvenirs. Ce qu'elle préfère, ce sont les mariages et les portraits. Mais elle documente aussi les moments de son quotidien, ses balades, ses voyages...
Avec son accord, j'ai choisi de vous présenter les photos qu'elle a prises lors d'une randonnée faite dans les Alpes, dans le massif de la Chartreuse, entre Isère et Savoie. J'avoue que ces photos m'ont particulièrement touchée car j'ai longtemps vécu dans les Alpes, notamment à Grenoble, ville où habite actuellement Elise. Il est rare que je parle ici de montagnes, c'est donc une belle occasion que m'a offerte Elise !
Au col de l'Alpe, elle n'était pas seule, elle était en compagnie de Jeremy, alias Djisupertramp, un autre jeune photographe de talent, avec lequel elle a d'ailleurs un nouveau projet. C'est lui l'homme bondissant sur la dernière image. Si vous avez un bon œil, vous avez dû repérer dans la première photo d'Elise son "joujou". Vous l'avez vu ?
Merci Elise et bonne continuation !

Pour en savoir plus

→ sur Elise : son blog Lisebery, sa page Facebook, son compte Instagram...
→ sur Djisupertramp : son blog, son compte Instagram et son article sur cette balade avec Elise.
→ sur le tourisme en Isère et en Savoie.

Photos : Elise

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montagne

Espagne : le parc de l'Albufera

admin — Mon, 04 Jul 2016 07:11:14 +0000

Espagne : le parc de l'Albufera

04.07.2016

Lors de notre séjour à Valence en avril dernier, nous avons passé une journée au sein du Parc naturel de l'Albufera. Situé à 20 km au sud de Valence, cet espace naturel protégé comprend le lac du même nom, son environnement humide et le cordon littoral qui le sépare de la mer Méditerranée. Cette visite nous a permis de conjuguer connaissance de la région, balade en barque traditionnelle et repas typique. On vous emmène ?

Entre terre et mer

Ce qui surprend quand on arrive à l'Albufera, c'est de trouver un lac ici, si près de la Méditerranée (le cordon littoral qui le sépare de la mer fait env. 1 km de large sur 4 de long). Au départ, le lac de l'Albufera était un golfe marin. Des alluvions se sont déposés et ont peu à peu fermé le golfe. Extrêmement étendue à l'époque romaine, la lagune a vu sa taille diminuer au fil du temps en raison de l'assèchement de zones destinées à l'agriculture. Aujourd'hui, le parc naturel de l'Albufera s'étend sur 21 000 hectares tandis que le lac en fait 3 000 et a une profondeur moyenne d'un mètre. Et oui, on ne dirait pas mais en théorie, on a pied partout. Autre chose surprenante : l'eau du lac n'est pas salée mais douce !

Le cordon littoral

Une bande d'environ un kilomètre de large sépare la lagune de la mer Méditerranée, c'est ce qu'on appelle la Dehesa del Saler. Cette zone protégée, située entre le village del Saler et celui del Palmar, se compose de dunes et de forêts de pins méditerranéens. Derrière ces dunes, bien à l'abri des vents d'ouest, se cachent de belles plages de sable très appréciées des Valenciens et des touristes. En plus de pouvoir se baigner ou d'y dorer au soleil, on peut s'y promener car de nombreux sentiers arpentent la pinède.

Passé et présent

Traditionnellement, les habitants de l'Albufera se consacraient principalement à la pêche et à la culture du riz. D'ailleurs, savez-vous que c'est ici qu'est née la paella ? Elle réunit les ingrédients locaux que sont le riz, le poisson, la viande de lapin et les légumes de la huerta. Ces habitants vivaient alors dans des barracas (cf. photo ci-dessous), ces maisons blanches au toit de chaume très pentu dont il reste quelques spécimens. Dans le parc de l'Albufera, on peut également admirer les anciennes barques des pêcheurs. De nos jours, elles sont plus utilisées pour promener les touristes que pour pêcher vraiment le poisson de la lagune. Ces longues embarcations, qui autrefois fonctionnaient à voile, sont maintenant manœuvrées grâce à un moteur et à une longue perche de bois.

Que faire à l'Albufera ?

Je vous conseille de faire comme les locaux : vous concentrer sur la lagune et le riz ! Si vous disposez d'une voiture, pas de soucis, vous avez la liberté nécessaire pour visiter la lagune et sa région. Sinon, il faut prendre le bus à Valence (cf. rubrique "Bon à savoir") et descendre soit à "Embarcador de l'Albufera" (où vous pourrez faire un tour en barque), soit à "El Palmar". Dans ce cas, c'est sympa car on arrive à l'entrée du village du même nom et on a sous la main les promenades en barque et tous les restaurants (incroyable le nombre qu'il y en a pour une si petite localité !). Le village d'El Palmar et ses petites maisons est assez typique mais sans grand charme.
Avant la sortie en barque, il faut absolument déguster les spécialités locales comme l'incontournable paella mais aussi l'arròs a banda (une sorte de paella où les ingrédients sont servis à part) l'all i pebre (un ragoût généralement à base d'anguille et de pommes de terre) ou encore l'espardenyà (un all i pebre auquel on ajoute de la viande). Juste de vous les énumérer, j'en ai l'eau à la bouche ! À El Palmar, question restaurants, vous aurez l'embarras du choix (cf. rubrique "Bon à savoir").

Au fil de l'eau

Ensuite, pour digérer, rien de tel qu'une balade en barque. On peut avoir la chance d'apercevoir, entre les roseaux, la riche faune locale. L'intérêt écologique du parc naturel de l'Albufera est qu'il sert de réserve à des poissons en voie d'extinction, à des oiseaux rares qui hibernent ici et à toutes sortes de petits animaux. Les amateurs rencontreront peut-être des nettes rousses, des canards souchets, des hérons, des aigrettes, des sternes... Nous, nous n'avons pas eu cette chance et à part le saut de quelques poissons restés invisibles, nous avons surtout vu des hérons cendrés ("communs" d'après ma fille cadette) mais quelle belle journée !

Bon à savoir & infos pratiques

→ Avis personnel : cette visite n'est pas indispensable (il y a d'autres jolies zones naturelles dans la région) mais elle est agréable si on passe quelques jours à Valence et qu'on veut sortir de la ville. J'ai parfois entendu des avis négatifs sur l'Albufera ("piège à touristes") mais je ne suis pas d'accord : hors saison, le dimanche, le village d'El Palmar est plein, non pas de touristes étrangers venus par cars entiers mais de locaux pour qui la paella dominicale au restaurant est une tradition. Alors, pourquoi ne pas faire comme eux ?
→ Comment aller à l'Albufera : le plus simple et économique est de prendre le bus urbain n°25 à Valence (trajet Valence-centre/El Palmar :1h). Mais attention, le n°25 a deux terminus et hors saison, il y a peu de bus. Le billet ne coûte que 1,50 euros et est gratuit pour ceux qui ont la Valencia tourist card. Cette ligne dessert aussi les plages de la Dehesa del Saler. Plus d'infos sur le site des transports en commun valenciens.
→ Balade en barque : à l'Embarcadero ou au village d'El Palmar, vous aurez l'embarras du choix, il y a des barques partout ! L'avantage est que la prestation est partout la même : 30 à 45 minutes de balade pour 4 euros par personne. Franchement, cela vaut le coup (même si on ne voit rien d'exceptionnel).
→ Restaurants à El Palmar : après recherches sur le Net, j'avais repéré deux bons restaurants, le Mateu et La Sequiota. Finalement, nous avons mangé chez Mateu, à l'entrée du village, et c'était très bien : la salle est agréable et lumineuse, le service et accueil sont bons et on a fait un très bon repas (paella et dessert "maison").

Article en partenariat avec Turismo Valencia

Photos : VNS sauf photo n°3 ( Jan Petter, C.C.)

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Valence

Un lit au pré

admin — Mon, 27 Jun 2016 07:59:46 +0000

Un lit au pré

27.06.2016

Le camping à la ferme m'a toujours tentée mais je dois avouer que si je suis une grande voyageuse, je suis une petite campeuse. Il y a déjà quelques années, j'ai découvert par hasard "Un lit au pré" et son concept de camping à la ferme confortable et charmant. Je me suis jurée d'essayer un jour. Et bien voilà, c'est fait et, sous notre belle tente, nous avons passé un excellent week-end !

Camping à la ferme

Les premières tentes de "Un lit au pré" s'implantent aux Pays-Bas en 2004. Le concept est simple : installer de belles et grandes tentes inspirées de la vie rurale du début du 20^e siècle au sein de fermes désireuses de s'ouvrir au tourisme et de partager leur quotidien avec des citadins. Les fermes qui travaillent avec "Un lit au pré" partagent toutes le même concept et proposent les mêmes tentes, tout en gardant leurs particularités (emplacement géographique, activités agricoles, climat...). Né aux Pays-Bas, le concept existe maintenant en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne... De Pâques à la Toussaint, trois logements sont proposés dans les fermes françaises : la tente "Un lit au pré"/le concept de départ, la "Noble tente"/une version améliorée avec salle de bains et terrasse avec auvent, et la "Tente pour 10".

Un lit au pré

La tente standard, en toile épaisse, fait 45 m² répartis en une grande pièce à vivre, deux chambres et un WC. On trouve au sol un parquet en bois, dans le coin cuisine un évier (eau froide) et du matériel de cuisine, mais aussi le linge de lit et un "kit d'arrivée" (du bois, des torchons, quelques bougies...). Le poêle à bois est l'élément central : il sert à se chauffer mais aussi à cuisiner et à faire chauffer l'eau. Car ici, il n'y a pas d'électricité. Oui, oui, vous avez bien lu : il n'y a ni éclairage électrique, ni TV, ni wifi... Pour s'éclairer, on allume les candélabres, les lampes à pétrole et les lanternes. Cela peut effrayer mais, en réalité, c'est charmant et on y prend vite goût. Ah l'inoubliable partie de "Bonne paye" à la lueur des bougies ! Pour se doucher, le bloc sanitaire commun se situe dans un autre bâtiment, comme dans un camping traditionnel. La tente "Un lit au pré" peut accueillir cinq personnes avec son lit double, son lit superposé et son joli lit clos.

Slow life

Il y a quelques années, quand j'ai découvert le concept, j'ai été séduite par l'aménagement des tentes inspiré des fermes d'antan. C'est ce qui m'a attirée en premier. Je n'ai pas été déçue, c'est vraiment charmant. Penser qu'on va être sans électricité ni wifi pendant quelques jours peut être un peu angoissant. Unplugged un week-end ? Sacrée épreuve ! Mais une fois arrivée, j'ai pris mes marques. J'ai laissé de côté mon smartphone et j'ai r-a-l-e-n-t-i. Pour moi, c'est un vrai challenge. Une tasse de thé ? On fait du feu et on attend que la grosse bouilloire en métal chauffe sur le poêle. C'est l'heure du repas ? On s'y met à l'avance et on prend patience car c'est long la cuisine au feu de bois. Cela ne vous rappelle pas la Petite maison dans la prairie ? On s'imagine vite en membre de la famille Ingalls, voire même en Robinson Crusoé version 21^e siècle. On prend conscience que nos vies sont pleines de facilités, rapidité et densité. Trop peut-être ? "Un lit au pré" vous réapprend à vivre façon pionniers américains et ça fait du bien.

Le cellier

Quand on passe quelques jours dans une ferme partenaire d'"Un lit au pré", on ne fait pas ses courses au supermarché : on va au "cellier". Le cellier est une pièce de la ferme qui fait office d'épicerie où l'on trouve tout ce dont on a besoin, que ce soit des bougies, du vinaigre, des œufs ou des plats cuisinés "maison". C'est là aussi que vous pouvez noter vos commandes de pain frais ou de lait fermier pour le lendemain. Non seulement c'est très pratique mais c'est aussi l'occasion de déguster des produits du terroir et de la ferme qui vous accueille. Ici, pas d'aliments industriels mais des produits locaux de qualité à des prix doux. On note ce que l'on prend et on paye à la fin. Pour stocker les aliments, les tentes disposent d'un ingénieux coffre en bois isotherme qui fonctionne avec des bouillottes d'eau glacée. Grâce au cellier, nos petits déjeuners, à base de lait et œufs de la ferme (multicolores !), étaient royaux et que dire de la viande grillée au barbecue, achetée à la ferme et hyper locale ?

Que faire ?

Lors d'un séjour "Un lit au pré", on peut ne rien faire (c'est très doux). Mais il y a quand même un must : la visite de la ferme. Pour les grands, c'est un moment idéal pour en savoir plus et pour parler agriculture, pour les petits c'est l'occasion de caresser les moutons, de nourrir les poules et ramasser leurs œufs, d'aider lors de la traite des vaches... Ici les enfants sont rois ! Ils peuvent aller et venir avec une liberté souvent oubliée en ville. Les activités que l'on peut partager avec la famille qui nous accueille dépendent de la ferme : certaines élèvent des vaches, d'autres des chevaux, d'autres encore cultivent des céréales ou des fruits. On peut bien sûr découvrir également les alentours que ce soit les côtes bretonnes, le Mont-Saint-Michel, les plages du Débarquement ou les forets de Lorraine. Et le soir, par beau temps, on se réunit autour d'un feu, on ouvre la tente (on peut rabattre les pans d'un côté entier) pour vivre dedans-dehors !

Logement insolite en Bretagne

Pour ce premier séjour "Un lit au pré", nous avons été accueillis en Bretagne, dans le Finistère, par Cyrille et Clara, à la ferme de Penquelen Huella. Leur exploitation se trouve à Scaër, au pied des Montagnes noires, à 30 minutes en voiture de la mer. Ce jeune couple élève des vaches laitières dans le cadre d'un élevage biologique. Ils ont également une basse-cour (pour les œufs à la coque du petit déj' !), des moutons, deux chiens, des chats, des lapins, des cochons d'Inde... C'est la ferme idéale pour les enfants. Dans un grand champ, un peu à l'écart, se trouvent cinq tentes ("Lit au pré" et "Noble tente"), le tout entouré de grands arbres et de bosquets. L'accueil de Cyrille et Clara est très agréable, on sent qu'ils ont le sens de l'hospitalité et un désir sincère de partager leur vision de l'agriculture et leur choix du biologique. Le matin, on met des bottes, on traverse le champ et on va récupérer le pain, les viennoiseries, le lait et les œufs frais commandés la veille. Et le soir, on allume les bougies et les lampes à pétrole, on fait du feu et tous les membres de la famille (même les ados) boivent leur tisane tranquillement... et sans électricité. Et si vous voulez des infos supplémentaires, la jeune Élise vous expliquera tout !

Pour qui ?

À qui est destiné le concept d'"Un lit au pré" ? À priori, à tout le monde. Aux amoureux qui veulent se détendre à la campagne, en tête à tête, dans un esprit slow life. Aux familles qui profitent de l'aventure "camping" mais avec un confort supérieur à la moyenne et avec des activités autour de la ferme et des animaux. Et les ados dans tout ça ? J'ai eu l'agréable surprise de voir mes enfants adolescents s'intéresser aux animaux, aller chercher du bois et se proposer pour faire la cuisine ou le feu. Le tout sans wifi ! Pour que l'expérience reste agréable, il faut peut-être, avec des ados, adapter la durée du séjour.
Personnellement, j'étais séduite avant même d'y aller mais je dois dire que ce séjour a fini de me convaincre. Alors, ça vous dirait d'installer votre "lit au pré" ?

Bon à savoir

→ Pour mieux connaitre "Un lit au pré" : on peut télécharger ou commander leur séduisante brochure et découvrir l'intérieur d'une tente en vidéo.
→ Attention : malgré le confort offert, il s'agit vraiment de camping. Les tentes sont dans un champ, les petites bêtes peuvent y entrer, le bloc sanitaire est basique et en commun, le coq chante aux aurores...
→ À apporter lors d'un séjour : l'épicerie de base (huile, sel...) et quelques petites choses bien utiles (produit vaisselle, bougies si vous restez plus d'un week-end, lampe de poche...). On peut aussi amener des bottes en plastique pour déambuler dans la ferme et les champs, un plaid pour les soirées fraîches, un thermos (pour garder l'eau ou le lait chaud et éviter de refaire du feu), de la lecture, des jeux...
→ Le choix de la ferme : il peut être géographique et/ou fait en fonction de la présence ou non d'enfants et de leur âge. Les fermes avec des animaux ont la préférence des enfants : les plus petits aimeront celles avec des vaches, des lapins... alors que les plus grands peuvent préférer les chevaux.

Article en partenariat avec "Un lit au pré"

Photos : Delphine Minotti sauf photos n°3, 7, 10 et 11 ("Un lit au pré")

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camping

Bretagne

5 chansons pour voyager

admin — Mon, 20 Jun 2016 08:41:24 +0000

5 chansons pour voyager

20.06.2016

Il y a quelques mois, je vous ai proposé 5 romans pour s'évader. Mais il n'y a pas que la littérature, la musique aussi est un élément qui nous transporte. Je vous épargnerai Voyage, voyage de Desireless (un tube qui ne parle qu'aux plus de 40 ans) et vous propose des titres que j'aime, pas forcement les plus connus mais qui représentent un vrai choix personnel. Voilà donc cinq chansons pour s'évader, cinq chansons qui, depuis des années (voire des décennies pour certaines), nous font voyager, cinq chansons qu'on écoute avec l'envie de boucler sa valise.

California Dreamin'

The Mamas and the Papas (1965) /// U.S.A.
J'adore le nom de ce groupe et ce tube qui évoque la nostalgie de la Californie et de son doux soleil. À noter : la dessinatrice Pénélope Bagieu a récemment fait une B.D. de la courte vie d'Ellen Naomi Cohen (alias "Mama Cass"), une des voix du groupe. En ce printemps morose, je suis bien d'accord : on serait mieux en Californie ! (à écouter ICI)

Emmenez-moi

Charles Aznavour (1967) /// France
Je ne crois pas que la misère est moins pénible au soleil mais cet hymne au départ et aux voyages au long cours, avec sa mélodie si entraînante, est un must, non ? (à écouter ICI)

The Passenger

Iggy Pop (1977) /// U.S.A.
Pour écrire ce titre, Iggy Pop s'est inspiré d'un poème de Jim Morrison et des voyages faits en compagnie de David Bowie avec qui il se trouve, à l'époque, à Berlin ouest. Comme le dit si bien Iggy, let's ride and ride ! (à écouter ICI)

West Coast

Coconut Records (2007) /// U.S.A.
Si vous aimez les films de Wes Anderson, vous connaissez l'acteur Jason Schwartzman (petite anecdote pour les cinéphiles : sa mère est une Coppola). Mais savez-vous qu'il est également chanteur et musicien ? J'adore ce titre, enregistré à Malibu, qui sent si bon la Côte ouest des U.S.A. (à écouter ICI)

Big Jet Plane

Angus & Julia Stone (2010) /// Australie
Les paroles de cette chanson ne vont pas chercher bien loin mais la mélodie si douce et les jolies voix d'Angus Stone et de sa sœur Julia font le reste. On a effectivement envie de partir et de faire un tour dans les airs dans un "big jet plane" ! (à écouter ICI)

Bon à savoir

Pour (re)écouter ces chansons gratuitement, on peut aller sur Youtube ou sur Deezer par exemple, ou tout simplement taper le titre dans un moteur de recherche et se laisser guider. Bonne écoute !

Photos : VNS sauf photo n°6 (C.C.)

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musique

Los Angeles Downtown

admin — Tue, 14 Jun 2016 11:39:17 +0000

Los Angeles Downtown

14.06.2016

Dans les grandes villes, on se demande souvent où se situe le centre-ville ; parfois même, il n'y en a pas. Los Angeles en est un bon exemple : c'est si grand et si divers qu'il est difficile d'y voir une unité et un centre. Pourtant, il y a bien ici un quartier qu'on appelle Downtown, nom que les Américains donnent généralement à leur centre-ville. Quelles sont les caractéristiques de ce quartier et que peut-on y faire ? Je vous dis tout sur Downtown Los Angeles découvert l'été dernier !

Le cœur

El Pueblo, le village fondé par les Mexicains à la fin du 18^e siècle (cf. photos ci-dessous), est le point de départ de Los Angeles. La ville s'est développée autour de ce cœur historique jusqu'à devenir la mégalopole que l'on connaît. Mais Los Angeles a-t-elle vraiment un centre ? En parcourant la ville, je me suis vite rendue compte du caractère polycentrique et éclaté de L.A. : ici, il n'y a pas un centre mais des centres ! On cherche une unité, on découvre un patchwork, ce qui déroute souvent les visiteurs qui ne lui consacrent que peu de temps. Officiellement, il y a un centre-ville que l'on nomme Downtown (ou parfois Central City) et qui a son importance, notamment parce que c'est là que se trouve le Financial District.

Hauteurs

En découvrant pour la première fois Downtown L.A., j'ai été surprise de voir que bien que Los Angeles soit la deuxième ville des U.S.A., il y a très peu de gratte-ciels. Rien à voir avec New York ! Actuellement, il y a dix buildings de plus de 200 m de haut à Los Angeles, alors qu'on en compte plus de 65 à New York. Contrairement à cette dernière, ce qui étonne ici, ce n'est pas la hauteur mais l'étendue de la ville. Les bâtiments les plus hauts se concentrent dans Downtown, même si on en trouve aussi dans l'ouest de Wilshire boulevard ou dans le quartier de Century City. Comme une photo vaut mieux que mille mots, voici (ci-dessous) la skyline de Los Angeles.

Grandeur et décadence

Downtown Los Angeles s'étend sur 9 km², compte 40 000 habitants et reçoit 200 000 visiteurs chaque jour (loisirs, travail...). Le quartier se divise en plusieurs districts dont Financial District (un des "poids lourds" du quartier), Arts District, Fashion District, Jewelry District, Little Tokyo ou encore le tristement célèbre Skid Row . Dans ce dernier vit, dans des conditions inimaginables, la plus vaste population de sans-abris des U.S.A., entre 3000 à 6000 personnes dont de nombreux drogués ou malades mentaux.
Autrefois, Downtown était un quartier très animé. Dans les années 1940, il centralisait la quasi totalité des activités commerciales. Mais, après la Seconde Guerre mondiale, Downtown connaît une période de double décentralisation : ses habitants mais aussi ses commerces et entreprises partent vers des quartiers excentrés mais surtout vers la banlieue. La voiture et les autoroutes donnent des ailes aux Angelenos. Downtown perd de son importance, c'est le déclin...

Deuxième chance ?

Dans les années 1980, la spéculation immobilière donne naissance à une nouvelle génération de gratte-ciels. C'est l'époque des Jeux Olympiques de 1984 et d'un début de renaissance ou, tout du moins, de rénovation. Downtown en a bien besoin. Déserté par les classes laborieuses, il est fréquenté par de nombreux sans-abris et drogués. Le crack fait des ravages aux États-Unis et Downtown L.A. n'est pas épargné. Le quartier ne donne pas envie d'y faire une balade ! Pourtant, petit à petit, le marché immobilier des bureaux reprend, on rénove, on met en valeur le patrimoine, on attire de nouvelles populations.

Tel le Phénix

Depuis quelques années, Downtown renaît de ses cendres. Mais cette renaissance ne semble pas liée à une réelle et profonde relance de l'activité économique. Elle tient surtout à l'apparition de nouveaux hôtels, de galeries d'art, de boutiques branchées ou encore de restaurants et de bars. Une offre immobilière intéressante y est également proposée depuis qu'en 2000 la municipalité a autorisé la transformation d'anciens bureaux en appartements. Un loft de 300 m² au cœur de Los Angeles pour une bouchée de pain par rapport à l'ouest de la ville ? C'est attirant, notamment pour les artistes, les employés qui travaillent ici comme ceux du secteur financier et certains fonctionnaires du Civic Center, c'est-à-dire une population plutôt jeune et aisée. Il suffit d'ailleurs de sortir dans Downtown un soir pour voir que les nouveaux lieux sont branchés et plutôt chics.

Que faire à Downtown Los Angeles ?

Il y a beaucoup de choses à voir et à faire, quels que soient vos goûts. Si vous ne passez qu'un ou deux jours à L.A., la visite n'est peut-être pas "obligatoire" mais si vous en avez le temps, c'est un must see ! Voilà quelques pistes que j'ai testées l'été dernier.
→ El Pueblo : le cœur historique de la ville. On y trouve une église (Nuestra Señora la Reina de los Angeles, photo n°2), une rue, une place... 100% mexicaines et kitsch ! J'avoue que la rue commerçante, la célèbre Olvera Street, m'a beaucoup déçue (artisanat bas de gamme et restaurants pas attirants). Mais c'est un lieu incontournable et l'église vaut un détour.
→ Union Station : juste à côté du Pueblo, il faut entrer dans cette gare datant de 1939 qui marie le style Art déco et la Spanish Colonial architecture.
→ Walt Disney Concert Hall : inauguré en 2003, ce bâtiment incroyable (cf. les deux photos ci-dessus), œuvre de Frank Gehry, accueille l'orchestre philharmonique de Los Angeles. Impossible d'aller Downtown sans lui rendre visite, sans admirer sa silhouette toute de métal vêtue et visiter le Blue Ribbon Garden (situé à l'arrière du Concert Hall et en hauteur, cf. les deux photos ci-dessous).
→ Los Angeles Times : le célèbre journal occupe un immense édifice datant de 1935. Des visites gratuites (en anglais) sont possibles, voir sur leur site.
→ City Hall : on peut accéder gratuitement à l'Observation Deck (au 27^e étage) de l'imposante mairie de L.A., construite en 1928 dans un style Art déco. Vue grandiose sur la ville garantie !
→ Little Tokyo : j'ai eu un coup de cœur pour le quartier japonais de L.A. ! Même si ce lieu, fondé au tout début du 20^e siècle, est assez prisé des touristes, il respire l'authenticité. Ne ratez pas le Japanese Village Plaza (cf. photo ci-dessous, un petit centre commercial à l'air libre, sympa et joli comme tout). On peut aussi faire quelques achats à Weller Court, chez Kinokuniya (livres, magazines, gadgets...) et au Marukai market (supermarché japonais).

Et quoi d'autre ?

Si vous avez encore du temps, que Downtown vous plaît, voilà d'autres pistes :
→ La Skyline : ok, ce n'est pas dans Downtown mais c'est vraiment à voir ! Pour admirer la silhouette des gratte-ciels de Downtown (très photogénique), plusieurs points de vue sont possibles : de jour, on a une jolie vue depuis le Griffith Observatory, malgré un fréquent smog, et la nuit, comme dans un rêve (ou un film ?), on peut l'admirer depuis Mulholland Drive.
→ Bradbury Building : si vous aimez l'architecture, cet immeuble de bureaux classé aux monuments historiques est pour vous. Construit en 1893, il a servi de décor à de nombreux films et séries (Chinatown, Blade Runner, The Artist...). Une partie du bâtiment se visite.
→ The Broad : à côté du Walt Disney Concert Hall, s'est ouvert en 2015 un musée consacré à l'art contemporain. L'édifice, caché sous une résille de béton, est étonnant et on dit beaucoup de bien de ses collections (il a ouvert juste après mon séjour à L.A.). Entrée gratuite (sauf expos spéciales) mais sur réservation (il faut s'y prendre à l'avance !).
→ Grand Central Market : situé dans Broadway, ce grand marché couvert date de 1917. Il est ouvert tous les jours et toute la journée. On peut y faire ses courses mais aussi se restaurer sur place. Plus d'infos sur son site.
→ Les parcs de Downtown : bien qu'on soit dans un environnement hyper urbain, il y a quelques parcs ici dont le joli Grand Park (cf. photo ci-dessous) et Pershing Square Park plus petit et plus ancien.
Il y a encore plein d'autres choses à faire et à voir : vous trouverez des idées sur le site de TimeOut par exemple et dans les guides touristiques.

Bilan

Sauf si vous ne restez que quelques heures à Los Angeles, je vous conseille d'aller découvrir Downtown car c'est un autre aspect de la ville et il y a beaucoup de choses à voir et à faire. Durant notre long séjour à L.A., nous y avons passé deux journées mais cela n'a pas suffi pour tout voir. C'est un quartier qui a connu le déclin mais qui est en pleine renaissance, ce qui passe par la gentrification, avec ses bons et mauvais côtés. Le nouveau Downtown juxtapose un milieu branché et aisé et un monde défavorisé, parfois à l'extrême. Appréhender avec justesse Los Angeles, qui comme Downtown est vaste et hétérogène, demande du temps. Ce patchwork géant a tant de facettes différentes qu'on a parfois du mal à croire qu'on est toujours dans la même ville ! Mais c'est un de ses charmes. Welcome to Downtown alors !

Pour en savoir plus

→ Sécurité : le soir, on peut sortir sans soucis dans certaines zones de Downtown mais il y en a aussi où il ne faut pas se promener, Skid Row par exemple. Non seulement cela serait inconscient mais je trouve indécent d'aller volontairement voir cette extrême misère.
→ Skid Row : pour en savoir plus sur ce district, cf. ce texte en français et cet intéressant article sur son avenir.
→ Renaissance de Downtown : bon texte et superbes photos dans cet article du Monde.
→ Adresses branchées dans Downtown : les meilleures sont à découvrir sur le beau site de L.A. Downtowners. Pour sortir le soir, toute une série de lieux ouverts ces dernières années participent grandement à la renaissance du quartier. Il s'agit d'hôtels, de restaurants, de bars de nuit généralement installés dans des buildings historiques. On ne peut pas tous les citer mais en voici quelques-uns : Ace Hotel Downtown L.A. (hôtel, bar, restaurant et bien plus, ouvert en 2014 dans l'ancien bâtiment de la United Artists / 1927), The Standard (hôtel et rooftop-bar installé dans l'ancien siège de la Superior Oil Company / 1956), The Perch (rooftop-bar et restaurant ambiance "bistrot français", perchés aux 15^e et 16^e étages d'un building avec vue imprenable sur la Skyline) et The Edison (night-club ultra branché ouvert en 2007 dans un building datant de 1910).

Photos : VNS sauf n°1 Slices of Light C.C., n°5 et 15 Joe Wolf C.C., n°6 Metro Library and Archive, n°7 Chris Jepsen C.C., n°9 Maddish C.C. et n°14 Prayitno C.C.

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LosAngeles

Portrait chinois d'un voyageur : Lucie Aidart

admin — Mon, 06 Jun 2016 07:46:01 +0000

Portrait chinois d'un voyageur : Lucie Aidart

06.06.2016

Aujourd'hui je suis ravie : j'inaugure une nouvelle rubrique avec une invitée de marque. Après le "portrait chinois" de Barcelone, New York et Amsterdam, voilà maintenant le "portrait chinois d'un voyageur". Pour ce premier, il s'agit d'ailleurs d'une voyageuse : Lucie Aidart du blog Voyages et Vagabondages consacré au voyage au féminin et en solo. Lucie a créé ce blog il y a cinq ans et reçoit maintenant 10 000 visiteurs par mois. Le virus du voyage a piqué cette jeune femme de bientôt 29 ans en 2006, alors qu'elle était en Suède pour une année Erasmus. Depuis, elle a fait un stage de cinq mois au Canada, s'est expatriée trois ans à Londres et a fait le tour du monde en 15 mois. Pas mal, non ? Après ce voyage au long cours, Lucie n'a pas pu raccrocher : au bout de quelques mois, elle est repartie. Dans le cadre d'un P.V.T., elle est actuellement en Argentine jusqu'à l'été 2016. Ensuite, notre aventurière reprendra sa vie de nomade. Destination ? Le vaste monde !
En exclusivité pour 7h09, Lucie s'est prêtée au jeu du "portrait chinois" et nous dévoile certains aspects de ses voyages.

Si les voyages de Lucie étaient…

Un souvenir
Un bracelet par pays, noué autour de mon poignet

Une couleur
Le bleu du ciel, des océans, de la mer et des lacs dans le monde entier

Un son
Le silence que l'on retrouve dans des endroits du bout du monde, le silence de l'Antarctique, le silence de la Patagonie, le silence qui accompagne le sentiment d'être seule au bout du monde...
Un goût
Le macha, le thé vert japonais : glace, gâteau, thé, Kit-Kat, mochi... Tout est bon au macha !

Une boisson
Cela change en fonction d'où je me trouve. En ce moment, c'est le submarino, un chocolat chaud argentin, où l'on met une barre de chocolat dans un verre de lait chaud

Un plat
Des sashimis de saumon, n'importe où au Japon
Un restaurant
Un de mes restaurants préférés à Londres, le Sapori Sardi, qui sert de la nourriture de Sardaigne. Délicieux et chaleureux

Un endroit
Quelque part au milieu de la Patagonie, avec pour seul horizon les cailloux et les guanacos (un animal apparenté au lama)

Un instrument de musique
J'aimerais savoir jouer de l'harmonica et l'emmener sur la route partout avec moi
Une chanson
Best Day of my Life de American Authors

Un livre
1Q84 de Haruki Murakami, un voyage de l'esprit complètement sur-réel

Un film
A Map for Saturday de Brookse Silva-Braga, le récit du tour du monde d'un routard parmi tant d'autres
Un vêtement
Un foulard, à 100 usages différents

Une personne
Ma maman, partie trop tôt. Ces voyages sont pour moi et pour elle

Une devise
Carpe Diem
Un sentiment
Simplement le bonheur, à chaque instant et dans chaque petit détail

Une qualité
L'ouverture d'esprit

Un défaut
L'impatience
Une saison
L'été, toujours, tout le temps. Je cherche le soleil et la chaleur partout où je vais !

Un projet
Pas de projet, seulement la route et chaque jour un nouveau voyage !

Merci Lucie !

Pour en savoir plus

→ Lucie est maintenant "traductrice, rédactrice, correctrice et blogueuse". Vous pouvez la retrouver sur son blog bien sûr mais aussi sur sa page Facebook, son compte Twitter, son compte Instagram, sa page Pinterest...

Photos : Lucie Aidart

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Amsterdam : une après-midi à NDSM

admin — Mon, 30 May 2016 09:36:53 +0000

Amsterdam : une après-midi à NDSM

30.05.2016

Après avoir vécu dans différents pays, Annabel Teyssedre s'est installée en 2000 aux Pays-Bas. Elle y a fondé une entreprise dédiée à la décoration et à la mode pour enfants. Surtout, elle y a rencontré son mari et mis au monde Maggie et Miles, ses enfants. Amoureuse d'Amsterdam, elle partage avec nous ses coups de cœur dans le quartier en vogue de NDSM.
(texte : Annabel Teyssedre)

Amsterdam, début mars, vingt degrés : il faut absolument en profiter avant que les températures hivernales ne reviennent ! Le chien a besoin de sortir, ma fille de prendre l'air et moi de me changer les idées. Tous dans le bakfiets, le vélo de transport de la ménagère hollandaise où l'on peut tout faire entrer. Direction Amsterdam nord et NDSM pour une après-midi de détente au soleil !

Origines

Construits à la fin du 19^e siècle sur la rive nord de la rivière IJ, les "docks et la compagnie de construction navale néerlandais" ("N.D.S.M.") étaient le plus grand chantier naval d'Amsterdam. Il a été en activité pendant plus d'un siècle, avant de faire faillite en 1984. Aujourd'hui, NDSM est un quartier assez indescriptible où l'on ressent une atmosphère brute comme à New York, mais aussi le côté artistique et bohème typique d'Amsterdam.

Une reconversion réussie

Dans les années 1990, NDSM est d'abord occupé par des artistes, qui se retrouvent dans un des hangars géants que, depuis, on appelle de kunststad ("la ville artistique"), puis par des skateurs. En 2005, des résidences étudiantes sont construites dans d'anciens containers maritimes multicolores. Puis c'est au tour de nombreux commerces et entreprises de s'installer à NDSM. Aujourd'hui, le quartier accueille des bureaux de MTV, de la chaîne de magasins Hema, de Pernod Ricard, de Red Bull, de Greenpeace… mais aussi de petites entreprises très spécialisées, comme Woodies at Berlin, qui restaure d'anciens bateaux de luxe.
NDSM est une des zones de développement les plus prisées d'Amsterdam, mais cela ne l'empêche pas de garder son charme brut. Ses vastes quais ont été déclarés "monuments historiques" en 2008 afin de conserver l'esprit des anciens chantiers. Le quartier s'organise entre, à l'est, des espaces ouverts qui accueillent de nombreux événements culturels et, à l'ouest, le développement de l'habitat, des commerces et des bureaux.

Douceur de vivre

Quand nous arrivons à la gare centrale d'Amsterdam, un ferry nous permet de franchir l'IJ. Après une rapide traversée, Maggie s'émerveille du gros sous-marin qui se trouve à côté du quai (un ancien bâtiment soviétique acheté pour y organiser des événements festifs et maintenant à l'abandon). Pendant ce temps, j'explique à des touristes un peu perdus comment se rendre au Amstel Botel (un bateau transformé en hôtel). Il est l'heure de grignoter quelque chose et de profiter du soleil. J'opte pour le Noorderlicht (photo ci-dessous), un café-restaurant installé sous une demi-lune en Plexiglas avec une terrasse équipée de vieux fauteuils et canapés, et qui offre une vue imprenable sur l'IJ et Amsterdam. Je pourrais rester ici des heures, à regarder les bateaux passer sur l'IJ, à écouter de la musique (aujourd'hui un groupe folk joue en live) et à déguster un fruit shake. C'est tellement relaxant qu'on oublie qu'on est en pleine ville !

Le retour

Il est l'heure de rentrer : Maggie a avalé son gâteau aux carottes et a joué avec la petite copine du canapé d'à côté. Elles ont découvert une rampe de skate dehors et ont obligé le chien à tirer leurs trottinettes au milieu des skateurs expérimentés. Si nous avions davantage de temps, nous pourrions continuer à parcourir Amsterdam Noord, car la zone est en pleine expansion et il s'y déroule de plus en plus d'événements culturels. Sans parler des restaurants et des bars qui ouvrent régulièrement. Pour le moment, l'esprit de ce lieu est sauvegardé : celui d'un quartier maritime où s'installe dorénavant la créativité pour en faire une zone de plus en plus prisée et, pour moi, l'endroit idéal où venir passer une après-midi en famille ou une soirée entre amis.
Allez, tout le monde dans le bakfiets (le chien s'est endormi) ! On passe rapidement chez Pllek (photos ci-dessus), un autre "café-restaurant-plage" très tendance, afin de prendre le planning des cours de yoga et l'agenda culturel de NDSM pour les mois à venir. Puis, avant de sauter dans le ferry de retour, on achète du pain à l'épeautre chez Bbrood et on se promet de revenir très vite !

Infos pratiques

→ Se rendre à NDSM
Le moyen de transport le plus typique est, bien sûr, le vélo. Vous pouvez prendre le ferry (avec votre deux-roues) juste derrière la gare centrale d'Amsterdam (gratuit, il est en service jusqu'à minuit). Vous pouvez aussi utiliser le ferry qui se trouve plus à l'ouest, le Houthaven Ferry, au terminal de Tasmanstraat. Des bus peuvent également vous mener non loin des quais de NDSM (les 91, 94, 35, 105, 109...).
→ Manger, boire et sortir
IJ-kantine
Ce café-restaurant possède un coin jeux pour les enfants et une superterrasse juste en face des quais.
Noorderlicht Café
La vue sur l'IJ et la gare d'Amsterdam y est imprenable !
Pllek
C'est un café-restaurant, mais bien plus encore ! Outre les supersoirées, Pllek propose par ex. des cours de yoga.
Bistro Noord
Excellente cuisine plutôt raffinée et chic (entrée/plat/dessert pour 35 €).
→ Brocante
Deux adresses pour les fans de déco et de brocante qui ne sont pas bon marché mais qui sont à tomber :
Neef Louis
Dans ce temple des meubles et de la déco vintage, vous trouverez tout, de la chaise Eames aux meubles industriels, un must !
Van Dijk en Ko
Dans la même cour que Neef Louis, un autre lieu incontournable qui regorge d'antiquités.

Pour en savoir plus

→ Cet article a été publié dans une version un peu plus longue (avec plus d'infos et de bonnes adresses) dans le numéro Amsterdam de la revue 7h09 carnet d'ailleurs (revue en vente notamment en ligne).
→ Le site internet de NDSM et celui de I amsterdam.
→ Retrouvez Annabel sur son compte Instagram, elle est l'agent des marques Salt-Water sandals (pour le Benelux) et worldwide pour Le Petit Germain et bientôt Le Carrousel.

Photos : 1, 3, 5 et 6 /VNS, 2/Facemepls (C.C.), 4, 7 et 8/ Anne Millet

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Enfants : la géographie en s'amusant

admin — Mon, 23 May 2016 10:12:54 +0000

Enfants : la géographie en s'amusant

23.05.2016

Noëmie, libraire à Rennes, aime la littérature "jeunesse", les jolies illustrations, les cartes, les voyages... Elle partage ici ses coups de cœur en la matière et donne envie de découvrir la géographie et le monde dès le plus jeune âge (texte : Noëmie K.).

Il n'y a pas d'âge pour partir à la découverte de la géographie. Nourriture, coutumes, faune et flore : les sujets s'y rattachant sont vastes et passionnants et peuvent donner lieu à tout un tas d'activités dès la Maternelle. Chez les petits, ces apprentissages permettent à l'enfant de prendre conscience qu'il est un citoyen du monde. Car découvrir le monde, c'est avant tout cultiver sa curiosité et s'ouvrir aux autres. Hop, décollage immédiat !

100 activités Montessori pour découvrir le monde (1)

Eve Herrman, Nathan (11,90 euros)
Un petit guide très complet qui propose de nombreuses activités pour les 3/6 ans. Un chapitre entier est dédié à la géographie, de la conception d'un globe aux couleurs Montessori à la découverte des drapeaux et des continents. Une vraie mine d'idées pour s'occuper les jours de pluie !

Mon coffret Montessori du monde (2)

Eve Herrmann et Emmanuelle Tchoukriel, Nathan (22,90 euros)
Les cartes classifiées sont un matériel incontournable dans la pédagogie Montessori. Dans cette boite de jeu tout est réuni pour partir à la découverte des pays du monde. Délicatement illustrées par Emmanuelle Tchoukriel, chaque carte nous fait voyager. Monuments, nourriture, coutumes, de quoi attiser la curiosité des petits et enrichir leur vocabulaire et leur horizon !

Mon atlas à colorier (3)

Éditions Piccolia (12,50 euros)
Vingt et une grandes cartes à scruter, à colorier et à détacher. De l'Europe de l'est à l'antarctique, on sillonne le globe tout en crayonnant !

Le tour du monde de Mouk à vélo et en gommettes (4)

Marc Boutavant, Albin Michel jeunesse (15 euros)
Impossible de parler tour du monde sans penser à cet album chouchou, devenu un incontournable ! Alors, on enfourche son vélo et on part avec Mouk à la découverte des pays.
(extrait ci-dessous)

Jeu de sept familles "Les Pays" (5)

Lili la Baleine, Éditions Lito (4,50 euros)
Dans la famille "en Chine", je demande la mère. Pioche ! Un jeu de cartes à glisser dans tous les sacs des petits vadrouilleurs en herbe.

Contes des enfants du monde (6)

Patricia Geis, Mango jeunesse (14,90 euros)
Six histoires pour partir à la découverte du quotidien des enfants d'ailleurs, leurs vies, leurs habitudes, leurs traditions. Un joli recueil de contes pour s'ouvrir aux autres.

Cartes (7)

Aleksandra Mizielinska et Daniel Mizielinski, Rue du monde (25,80 euros)
Des illustrations vintages pour un superbe atlas qui présente des nations du monde entier. Sur chaque double page, un pays est présenté au travers d'une carte augmentée d'une multitude de pictogrammes nous indiquant les monuments majeurs, les coutumes, la faune et la flore et bien d'autres choses encore à savoir sur ces pays. On passerait des heures à tout détailler !
(extrait ci-dessous)
Merci Noëmie !

Bon à savoir

→ Cette sélection est destinée en priorité aux petits de 3 à 6 ans environ mais elle peut séduire des enfants plus âgés (notamment le très beau Cartes qui plaît à tout le monde, même aux adultes).
→ Retrouvez Noëmie et ses bons conseils à la librairie Le Failler (à Rennes) et sur le blog de littérature "jeunesse" Le jardin des Marguerites.

Visuels : 1/revue 7h09-VNS, 2/Librairie Le Failler, 3/Marc Boutavant-Albin Michel jeunesse et 4/Rue du monde

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Espagne : Valence avec des enfants

admin — Tue, 17 May 2016 04:50:42 +0000

Espagne : Valence avec des enfants

17.05.2016

Valence, troisième ville d'Espagne, cumule 300 jours de soleil par an, une belle architecture (ancienne et moderne), de nombreux musées, de grandes plages et une gastronomie mondialement connue (la paella, sí señor !). Résultat, il fait bon y passer quelques jours comme je vous l'ai raconté dans un précédent article. Mais vous ai-je dit que c'est aussi une ville parfaite pour les plus jeunes ? Je vous livre ici mon programme "Valence avec des enfants". Dans cette ville, on ne s’ennuie pas, bien au contraire !

La gastronomie locale

La cuisine est une excellente entrée en matière lorsqu'on veut intéresser des enfants à une culture ou une ville. À Valence, il faut bien sûr céder à la star locale, la paella, préparée avec du riz de l'Albufera voisine et avec les produits de la terre et de la mer (légumes, lapin, poisson...). On se doit aussi de déguster des churros (ces longs beignets qu'en Espagne on trempe dans un épais chocolat chaud) et des fartons, la pâtisserie valencienne par excellence. Cette longue brioche légère se consomme ici avec la très locale horchata. Nous avons gouté à ces gourmandises à la Horchatería Santa Catalina, une institution à Valence, dont la décoration (céramiques traditionnelles au rez-de-chaussée et belle salle ancienne à l'étage) mériterait à elle seule le détour si on ne venait pas déjà alléché par ses pâtisseries !

Les jardins du Turia

Voilà une ville où il ne pleut que très rarement et où piste cyclable ne rime pas avec bande de peinture. Ici, les cyclistes sont pris en compte et disposent de réelles pistes séparées des véhicules à moteur, comme en Europe du nord. Il faut donc en profiter et louer des vélos. Parmi les balades les plus sympas : le bord de mer et les jardins du Turia. Cette "coulée verte" incontournable a une histoire particulière : le Turia est le fleuve local qui passait autrefois dans la ville et dont le tracé a été détourné après les terribles inondations de 1957. Dans son ancien lit, on a imaginé cet immense parc urbain devenu le plus grand d'Espagne (110 hectares sur plus de 8 km de long). Inauguré en 1986, l'endroit est fantastique : situé en contrebas des rues donc un peu isolé de la ville, il propose aux marcheurs, cyclistes, joggeurs, familles... différents décors plus ou moins végétalisés. Cette zone sans voiture est un endroit idéal pour faire du vélo ; qui plus est, ce moyen de transport est bien utile pour visiter sans fatigue les 8 km du parc. On peut y admirer (de dessous !) les nombreux ponts qui l'enjambent dont des ouvrages du 15^e et 16^e siècles (pont royal, de la Trinité, de Serranos, de la Mer...) mais aussi des ponts contemporains œuvres de Norman Foster, de Santiago Calatrava (comme l'impressionnant pont de l'Assut de l'Or). À noter : location possible de "rosalies" près de la formidable et incontournable structure de jeux Gulliver (dans le parc, près du pont del Ángel Custodio).

La Cité des Arts et des Sciences

Joyau futuriste de la ville inauguré entre 1998 et 2009, la Cité des Arts et des Sciences est un complexe aux dimensions pharaoniques situé à l'extrémité sud des jardins du Turia. La Cité se compose de l'Hemisfèric (cinéma IMAX), de l'Umbracle (jardins ombragés), du musée des Sciences Príncipe Felipe, du palais des arts Reina Sofía, de l'Oceanogràfic et de l'Agora. On ne peut pas se rendre à Valence sans y faire au moins un tour ! Voilà, selon moi, les deux visites incontournables :
-Le musée des Sciences Príncipe Felipe (photos ci-dessus) est consacré aux sciences, aux technologies et à l'environnement. Ce gigantesque musée de 26 000 m² a ouvert ses portes en 2000. Sublime de jour comme de nuit, son bâtiment (qui me rappelle le squelette d'un poisson) est entouré d'immenses plans d'eau. Ses collections et expositions peuvent décevoir les amateurs qui connaissent déjà les musées des Sciences d'Amsterdam et de Paris (plus ludiques et denses) mais je vous conseille néanmoins de vous y rendre (intérieur impressionnant et entrée pas très chère / 8€ adulte, 6€ enfants et réduc' de 15% possible avec la Tourist card).
-L'Oceanogràfic (photos ci-dessous) : si avec des enfants, il ne fallait faire qu'une visite à Valence, ce serait celle-là ! Construit lui aussi récemment, il accueille les familles dans une ambiance futuriste et présente, dans des bassins extérieurs ou des aquariums intérieurs, des bélugas, des pingouins, des phoques, différents requins, des raies géantes, des dauphins, des méduses, des crabes, des tortues, des crocodiles, des oiseaux et tout plein de poissons multicolores. Le spectacle est de toute beauté !
Mes coups de cœur : les tunnels sous les grands bassins, le spectacle des dauphins et de leurs dresseurs (voir horaires), les bélugas et leur chant incroyable et le pavillon des oiseaux en forme de géode. Si on veut profiter au maximum de l'Oceanogràfic, il faut lui consacrer au moins une 1/2 journée.
// Possibilité de se restaurer sur place : restaurant Submarino (cher mais grandiose), restaurant Océanos (très correct avec une belle terrasse), fast-food Delfinario (hamburgers, hot-dogs, frites...) ou encore cafétéria La Lonja (que je vous déconseille). Seul bémol : l'entrée de l'Oceanogràfic est chère (28,50€/adulte et 21,50€/enfant de 4 à 11 ans, réduc' de 15% possible avec la Tourist card) mais cela en vaut la peine !

Les bords de mer et les plages

Valence, comme sa grande cousine Barcelone, se situe en bord de mer et dispose de grandes plages urbaines. C'est très agréable de s'y promener (à pied ou à vélo) ou d'y déguster une glace en terrasse. On commence la promenade au niveau du port de plaisance (à l'extrémité de l'avenue del Puerto) et on remonte jusqu'aux plages de la Malvarrosa. Bien sûr, on peut également se baigner, louer des transats ou des parasols, faire des châteaux de sable ou juste passer la journée au soleil !

Le Bioparc Valencia

Pour les familles, une des visites les plus recommandées est le Bioparc Valencia. Soyons clairs : il s'agit d'un zoo (je ne m'engage pas dans le débat éthique sur les parcs animaliers, à chacun son opinion) mais sincèrement, c'est le plus joli zoo que j'aie jamais vu ! Ouvert en 2008, il est actuellement centré sur la faune africaine et divise ses 10 hectares en quatre zones : la savane sèche, la savane humide, les forêts d'Afrique équatoriale et Madagascar. Le Bioparc met l'accent sur la coexistence d'animaux différents, comme dans leur milieu naturel, et sur la beauté des décors. On y observe des flamands roses, des lémuriens, des suricates, des hippopotames, des gorilles, différents petits singes, des caméléons, des pélicans, des éléphants, des girafes, des lions, des autruches, des hyènes...

Les points forts de la visite : le spectacle des grands oiseaux (voir horaires), la zone réservée aux lémuriens (ils y déambulent à leur guise parmi les visiteurs), les puissants gorilles, l'enclos des éléphants et leur superbe décor de baobabs, la piscine des hippopotames, les suricates si attendrissants et pour finir la volière (on pénètre carrément à l'intérieur !). Tout est fait pour que l'environnement paraisse naturel et agréable et pour que les visiteurs soient au plus près des animaux. Comme pour l'Oceanogràfic, un seul bémol : le prix de l'entrée (23,80€/adulte et 18€/enfant de 4 à 12 ans, réduc' de 15% possible avec la Tourist card).
// Pour manger, le Bioparc dispose d'une cafétéria et de kiosques. Mais après une visite déjà longue, plutôt que de manger sur le pouce, nous avons préféré faire une véritable pause dans le tout nouveau Bioparc café. Un vrai coup de cœur ! Il se trouve à l'extérieur du parc (juste à côté de l'entrée), il faut donc revenir sur ses pas (et penser à demander une contre-marque pour pouvoir rentrer ensuite). La déco est sympa, l'accueil y est très agréable et les plats de la partie restaurant nous ont enchantés : appétissantes salades, hamburgers et sandwichs "maison" avec du bon pain et une belle garniture... pour un prix très correct. Ils proposent également un bon menu "Enfant". Après cela, nous avions de nouveau l'énergie nécessaire pour mener à bien la suite de notre visite !

Bon à savoir

→ Transports & gratuité : à Valence, les bus sont gratuits pour les enfants de moins de 6 ans et le métro pour les enfants de moins de 10 ans.
→ La "Family tourist card" : je vous ai déjà présenté la "Valencia tourist card" qui permet de profiter gratuitement des transports en commun (+ trajet aéroport-centre ville), des musées municipaux et d'obtenir des réductions sur les autres musées et dans certains magasins, restaurants, etc. Mais il existe également une version destinée aux familles qui permet aux enfants de 6 à 12 ans de profiter d'une carte et de ses avantages à prix réduit. Faire avant un petit calcul de rentabilité.
→ Louer un vélo : il y a plusieurs loueurs dans Valence. Nous avons loué les nôtres chez Do you bike : accueil très sympa et prix corrects (en semaine : 10 euros/jour et possibilité de 10% de réduc' avec la "Valencia tourist card"). Les endroits les plus agréables pour les cyclistes le sont aussi pour les piétons, essayez donc de faire du vélo plutôt en semaine, il y aura moins de monde (bords de mer, jardins du Turia...) et n'oubliez pas de demander au loueur une carte des pistes cyclables.
→ Logement : plutôt que d'aller à l'hôtel en famille, autant louer un appartement. Voir mon précédent article sur Valence (rubrique "Bon à savoir").

Article en partenariat avec Turismo Valencia

Photos : VNS

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Valence

Visiter le Grand Canyon

admin — Mon, 09 May 2016 05:51:56 +0000

Visiter le Grand Canyon

09.05.2016

L'été dernier, lors de notre voyage dans l'Ouest américain, nous avons passé plusieurs semaines à Los Angeles, symbole de la mégapole à l’américaine. Nous en avons profité pour découvrir des régions voisines où la nature est à l'honneur, que ce soit la mer, la montagne ou le désert. Je vous ai déjà raconté notre visite de la Vallée de la mort et notre séjour à Joshua Tree. Si ces deux lieux incroyables m'ont séduite, comment qualifier l'effet produit par le Grand Canyon ?

En route pour le Grand Canyon

Au volant de notre minivan Dodge de location, nous traversons depuis des heures les vastes plaines de l'Arizona. Je m'interroge : comment arrive-t-on au Grand Canyon ? Comment passe-t-on de ces étendues arides au plus célèbre canyon des U.S.A. ? Depuis un bon moment déjà, la vue est dégagée, juste de grandes lignes droites et de l'herbe jaune sur des kilomètres. C'est sec par ici. Puis le paysage se boise petit à petit et la température se rafraîchit. Il faut se dépêcher car le soleil va bientôt se coucher. Au loin, on devine un orage qui s'abat non loin du Grand Canyon. Ah non, il ne va pas venir tout gâcher !?

L'arrivée

On arrive enfin (on est à 8 h de route de Los Angeles). Le Grand Canyon se situe dans un parc immense : le Grand Canyon National Park. Taille officielle : 446 km de long sur 0,5 à 29 km de large et 1,6 km de profondeur. On y accède par la Rive sud alias South rim (comme nous) ou par celle du nord, (North rim, un peu moins fréquentée, fermée en hiver, avec une seule possibilité de logement). À l'entrée du parc, nous prenons notre ticket (cf. "Bon à savoir"), impatients et excités par la perspective qui nous attend. Mais il faut d'abord faire une brève halte : un troupeau de cerfs-mulets (Mule deers) crée un bouchon. Appelés ainsi à cause de leurs oreilles semblables à celles des mules, ils sont très fréquents dans cette partie du parc. Les visiteurs arrêtent leur voiture au milieu de la route, malgré l'impatience et l'heure qui tourne.

Un rêve

Le soleil diminue rapidement, il faut se presser. Nous nous garons sur l'immense parking à l'entrée du Grand Canyon Village (on n'a encore rien vu si ce n'est des sapins et des cerfs-mulets) et nous faisons comme les autres : nous courrons ! Des sentiers piétons dissimulés entre les arbres nous amènent jusqu'à bord du canyon. Des barrières protègent les visiteurs mais on peut s'approcher au plus près. Ouf, le soleil nous a attendus, le Grand Canyon aussi : que c'est beau ! On en a le souffle coupé (ou est-ce la course ?). On en oublie le produit anti-moustiques, on en oublie tout d'ailleurs et on regarde le soleil s'éteindre sur le Grand Canyon. Comme dans un rêve...

Passer la nuit au Grand Canyon

Très vite, une nuit d'encre s'abat sur nous. Direction notre hôtel maintenant. Une fois écartés les nombreux hôtels complets, ceux hors de prix à 4, ceux situés hors du parc (on avait envie de vivre notre rêve jusqu'au bout), nous n'avons pas le choix : il ne restait que le Yavapai Lodge. Et bien, tant mieux, car c'est parfait ! Le check-in se fait dans un chalet en bois où se trouvent aussi la boutique de souvenirs (très jolis mais assez chers) et le restaurant qui sert le petit-déjeuner (pas testé). À côté, un grand supermarché permet de faire des courses pour un dîner improvisé dans la chambre d'hôtel ou un pique-nique au soleil le lendemain (c'est du vécu !). Les chambres se répartissent sur deux sites à quelques minutes de la réception : la partie East composée de 6 bâtiments en bois verts à deux étages (chambres pour 2, 4 ou 6 avec la clim') et la partie West qui ressemble à un motel traditionnel (10 bâtiments de brique brune, de plein pied, sans clim'). Notre chambre se situe dans le bâtiment West n°6, caché entre les arbres (cf. photo ci-dessous). Le lieu et la chambre sont bien plus jolis que sur la photo du site internet ! C'est l'heure pour nous de nous coucher. Il y a très peu de lumières au Grand Canyon Village la nuit, on se sent vraiment isolés et heureux de l'être.

Et au fond coule une rivière

Après une bonne nuit, j'écarte les rideaux et, entre les arbres, je devine de nouveau le soleil. Devant notre porte, une imposante biche se repose. Non loin, ses copines broutent. C'est parti pour l'exploration des lieux (cf. les différentes activités sur le site du parc). Les plus sportifs peuvent s'aventurer sur les chemins de randonnée et même descendre jusqu'au fleuve Colorado qui coule au fond du Grand Canyon. Mais attention, cette randonnée est réservée aux sportifs expérimentés et bien informés (en été, on ne peut pas descendre au fleuve et en remonter en une journée). Car à cette période, la température au fond peut atteindre 40° (et tomber à -10° en hiver). Et je ne vous parle pas du dénivelé !
Au bord du canyon par contre, on est sur un plateau presque plat. Les sentiers permettent d'avoir des vues spectaculaires sans trop d'efforts et sont accessibles à tous. Pas la peine de sortir votre piolet !

Un très vieux monsieur

Une fois au bord, le spectacle est incomparable : des montagnes russes à perte de vue ! Ça monte et ça descend ! C'est tellement profond qu'on aperçoit difficilement le fleuve. L'érosion a découpé la plateau faisant apparaître des strates horizontales de couleurs différentes très photogéniques. Le coupable ? Le fleuve Colorado qui a commencé cette tâche il y a plusieurs millions d'années (l'âge du Grand Canyon se situe entre 6 et 17 millions d'années suivant les chercheurs). L'UNESCO l'a classé au Patrimoine mondial de l'Humanité et dit de ce paysage, "l'un des [...] plus puissants du monde sur le plan visuel", que "le témoignage qu'il révèle sur l'histoire de la Terre a une valeur inestimable". Bel hommage !

Prendre de la hauteur

C'est assez étrange, ici nous sommes à un peu plus de 2000 m d'altitude et pourtant je n'ai pas l'impression d'être montée ! La nuit précédant notre arrivée, nous étions à Las Vegas (600 m d'altitude) et la route qui mène au Grand Canyon est une longue ligne droite (et non pas une sinueuse route de montagne). Et pourtant ! Quant au panorama, je n'ai jamais rien admiré de tel, quel moment exceptionnel ! Vous voyez cette vue ?

Célébrités

La photo ci-dessous a été prise à l'ouest de la Rive sud et on devine le Grand Canyon Village et ses constructions, notamment El Tovar (toits ocres, à l'extrême gauche de la photo). Ce grand hôtel est très réputé ici, pas tant pour ses chambres confortables à la déco standard, mais plutôt pour son caractère historique. Le bâtiment, inspiré notamment par les pavillons de chasse d'Europe du nord, a été achevé en 1905. El Tovar fait partie des "National Historic Landmarks” et annonce fièrement avoir hébergé Theodore Roosevelt, Albert Einstein, Bill Clinton ou encore Paul McCartney. Situé au bord du canyon, il offre des vues grandioses. Les prix sont en conséquence. Sur la photo, on devine également les chemins qui descendent au cœur du canyon et qui sont empruntés par les randonneurs mais aussi par les convois de mules qui promènent certains visiteurs.

Bon à savoir

→ Le Grand Canyon National Park : pour voir le Grand Canyon, il faut pénétrer dans le Grand Canyon National Park dont l'entrée est payante (30 dollars/voiture). Certains jours, elle est gratuite et elle est également incluse dans le "National Parks Annual Pass". Chaque année, le parc accueille 4 millions de visiteurs.
→ Dangers : n'oubliez pas qu'on est aux U.S.A. : les phénomènes météo, les distances et les reliefs ne sont en rien comparables avec la France. Ne surestimez pas votre forme physique. Il faut également être vigilant face aux dangers météo (orages d'été par ex.), aux risques de chute et à certains animaux (les plus dangereux ici étant les serpents à sonnettes, les araignées "Veuve noire" et les scorpions). Chaque année, il y a plusieurs accidents mortels dans le parc.
→ Dormir au bord du Grand Canyon : pensez à réserver votre logement plusieurs mois à l'avance. Ici, on paye aussi pour l'emplacement (de rêve), les hôtels sont donc plutôt chers. Pour se faire une idée, au Yavapai Lodge, notre chambre pour 4 personnes coûtait 146 dollars (avec 2 lits doubles, SBD, parking, sans petit déjeuner). Nous avons réservé trois mois à l'avance mais nombre d'hôtels étaient déjà complets. Les chambres de la partie West du Yavapai Lodge n'ont pas la climatisation mais il fait frais la nuit au Grand Canyon (altitude), même en été. Nous n'avons absolument pas eu besoin de la clim' !
→ Vie sauvage : si vous avez de la chance, vous pourrez apercevoir la riche faune locale composée de coyotes, écureuils, ratons laveurs, lynx, pumas, renards, castors, mouflons, bassaris rusés (étonnants !), cerfs-mulets, aigles, vautours, reptiles, etc.

Photos : VNS

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GrandCanyon

Arizona

Suède : 10 logements de charme

admin — Mon, 02 May 2016 05:22:56 +0000

Suède : 10 logements de charme

02.05.2016

Depuis quelques semaines, je prépare activement nos futures vacances en Suède. Je dois réserver de nombreux logements et je passe donc des heures à lire des guides, à fouiller les moindres recoins du Net, à passer en revue les annonces Airbnb, les conseils des offices du tourisme locaux... Ces longues recherches ont été fructueuses, j'ai trouvé des perles ! Ça vous intéresse que je les partage d'ores et déjà avec vous ?

En Suède, j'adore les habitations anciennes, les maisons en bois rouges ou jaunes, les grandes fermes de Scanie et aussi les cabins (ces "cabanes" aménagées, généralement en pleine nature et un peu sommaires). J'aime aussi le sens aigu des habitants pour la décoration intérieure (contemporaine ou à l'ancienne) et la possibilité de dormir dans la nature, que ce soit au bord de l'eau ou au cœur d'une forêt. J'ai donc mis de côté les grandes chaînes hôtelières et les immenses campings, souvent sans âme et si internationaux qu'on pourrait être n'importe où sur la planète ! Voilà donc, dans le désordre, mes coups de cœur :

Gueststudios / Nordiska Akvarellmuseet

à Skärhamn (dans la province du Bohuslän, sur la côte ouest), site internet
Le musée de l'aquarelle, outre ses jolies collections, propose cinq cabins (pour deux personnes) ultra design, où passer quelques jours les pieds dans l'eau. Le lieu est magnifique et le prix très correct.

Ecolodge Urnatur

à Ödeshög (à 3h au sud-ouest de Stockholm, près du lac Vättern) site internet
Si vous voulez passer une nuit dans une cabane dans les arbres ou au cœur de la forêt, Urnatur propose des logements en bois, très épurés et joliment décorés, dans un endroit digne d'un conte de fées. C'est très bio & très beau ! Malheureusement, c'est aussi très cher...

Hotell Mossbylund

à Abbekås (en Scanie, à l'extrême sud de la Suède) site internet
Situé à 500 m de la mer, ce grand hôtel est entouré par les vastes champs typiques de la région. La vue semble apaisante, les chambres décorées avec goût et le restaurant gastronomique. Beau programme, non ?

Särtshöga Vingård B&B

à Väderstad (à 3h au sud-ouest de Stockholm, près du lac Vättern) site internet
Ce B&B tout de bois et de blanc vêtu se situe dans une ferme très ancienne joliment rénovée. On y fait du vin, du cidre et du jus de pomme. Et le matin, on vous apporte le petit-déjeuner au lit !

Traditional High coast Boat house

à Bönhamn (sur la Haute Côte, dans le nord-est du pays) site internet
Pourquoi pas louer un ancien hangar à bateau ? L'intérieur semble simple mais la vue sur le golfe de Botnie est incroyable et le lieu si typique. On se croirait au paradis... NB : la Haute Côte est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Cozy countryside house

près de Sundsvall (à 4h au nord de Stockholm, sur la côte est) site internet
Située entre la mer et un petit lac, la maison de Sara est absolument adorable. La nature est omniprésente et la déco particulièrement réussie. Même la terrasse est aménagée avec soin ! Je m'y verrais bien...

Beautiful house with 3 bedrooms

à Ockelbo (à 2h30 au nord de Stockholm) site internet
J'ai trouvé la maison suédoise de mes rêves ! Vaste et vénérable (1830), elle possède une cheminée traditionnelle, des papiers peints anciens, des meubles typiques, un grand jardin... Il ne reste plus qu'à sortir un transat et à s'installer sous le cerisier !

Lilla Ängagården

à Beddingestrand (en Scanie, à l'extrême sud de la Suède) site internet
Cette ancienne ferme du 19^e siècle est entourée de champs et se trouve à 400 m de la mer. On peut y louer des appartements complets, simples mais jolis. Le lieu semble charmant.

Auberge de jeunesse (vandrarhem) Makrillviken

à Smögen (dans la province du Bohuslän, sur la côte ouest) site internet
Qui n'a jamais rêvé de s'endormir en regardant la mer ? Dans cette auberge de jeunesse SVIF (cf. "Bon à savoir"), on fait face à la mer de façon spectaculaire. Réservez si possible une des chambres rénovées (très jolies) et n'oubliez pas de tester le sauna (la petite cabane rouge de la photo). Je vous raconterai : nous avons réservé pour cet été !

Skagfors stuga

à Undenäs (à 3h30 au sud-ouest de Stockholm, près du lac Unden) site internet (le lien ne fonctionne pas actuellement, en attendant, utilisez ce lien)
J'ai déniché la perle des perles : une maison de bois rouge du 19^e siècle, entièrement rénovée, perdue dans une clairière, à quelques centaines de mètres d'un lac, le tout pour un prix imbattable ! Dans les bâtiments voisins, gérés eux aussi par l'Église de Suède, on peut louer des chambres ou profiter du petit café (uniquement en été). Je vous en reparlerai car nous avons réservé pour 2 nuits en juillet.

Alors, cela vous inspire ? Quel est votre logement préféré ?

Bon à savoir

→ Précision : je n'ai pas testé ces logements mais j'ai vérifié qu'ils avaient de bonnes critiques sur internet (sauf pour le confidentiel Skagfors stuga : pas encore de notes).
→ Prix : la Suède n'est pas un pays bon marché pour les Français. Mais en cherchant bien, on peut se loger avec un bon rapport qualité-prix. La recherche est moins évidente lorsqu'on voyage comme nous ici, en famille.
→ Les vandrarhem : on traduit cela par "auberge de jeunesse" bien qu'elles ne soient absolument pas réservées aux jeunes. Attention, en général, le prix des chambres ne comprend ni les draps/serviettes ni le ménage final (peuvent être ajoutés si besoin). On en trouve en ville, à la campagne, à la mer et même en montagne. Certaines sont très chouettes !
→ Problème linguistique : le tourisme en Suède ne semble pas tourné vers les Français. Cela rend la recherche de logements parfois difficile (les sites internet ne sont pas en français et parfois même pas en anglais). J'utilise "Google traduction" et cela marche très bien (surtout du suédois vers l'anglais).
→ Sites indispensables pour trouver un logement : les auberges de jeunesse STF, les auberges SVIF, les campings de Suède, les logements à la ferme, les locations Airbnb... Pensez également à regarder les sites des offices du tourisme locaux (celui de la Suède de l'ouest, celui de l'Östergötland, celui de la méridionale Scanie, etc.).

Ces adresses sont des coups de cœur découverts sur le Net. Je n'y suis jamais allée personnellement et je n'ai rien reçu en échange de cet article.

Crédits photos : 1/ Länsmuseet Gävleborg (licence C.C.), 2/ Kalle Sanner (Gueststudios, Nordiska Akvarellmuseet, Bohuslän, Suède), 3/ Urnatur, 4/ Werner Nystrand Photography, 5/ Särtshöga Vingård, 6/ Freja, 7/ Sara, 8/ Lotta, 9/ Lilla Ängagården, 10/ Vandrarhem Makrillviken et 11/ Ellie Spork. Thank you very much everybody !

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Espagne : en vacances à Valence

admin — Mon, 25 Apr 2016 05:53:24 +0000

Espagne : en vacances à Valence

25.04.2016

Une promo' printanière sur les billets d'avion m'a donné des ailes : et si on partait en Espagne à la découverte de Valence ? Située au bord de la Méditerranée, à un peu plus de 3 heures au sud de sa cousine Barcelone, Valence est la troisième ville d'Espagne (800 000 habitants). C'est aussi le premier port de marchandises du pays et le premier de la Méditerranée pour les conteneurs. La ville possède un riche patrimoine allant du Moyen-âge à l’époque contemporaine. Pourtant, peu de Français connaissent l'étendue de ses trésors. Nous venons d'y passer une semaine en famille. Voilà le récit de ce séjour et toutes nos bonnes adresses !

Sous les feux des projecteurs

"Vous partez en vacances à Valence ? Oui, à Valence, enfin non, l'autre Valence, à Valencia quoi !" Pas toujours facile de savoir si on parle de Valence la préfecture de la Drôme ou de Valence l'espagnole... Peut-être parce que cette dernière évoque peu de choses aux Français. Et pourtant ! Les gourmands devraient savoir que c'est là que sont nées l'horchata et la paella (préparée avec le riz de la Albufera dont je vous parlerai bientôt). La région est également connue pour ses agrumes et pour les célèbres Fallas de Valencia, une fête populaire qui attire 1,5 million de visiteurs chaque mois de mars et qui s'achève par la crémation des fabuleux personnages créés pour l'événement. Les sportifs savent eux qu'en 2007 et 2010, Valence a accueilli la Coupe de l'America (America's Cup), ce qui lui a donné l'occasion de faire parler d'elle mais aussi de rénover sa zone portuaire. Comme Barcelone et ses Jeux Olympiques de 1992, cet événement sportif a permis de repenser la ville et de l'ouvrir davantage sur la mer.

Influences & confluences

Fondée par les Romains, Valence est ensuite habitée par les Wisigoths avant que les conquérants arabo-berbères, au tout début du 8^e siècle, envahissent une grande partie de l'Espagne. Commence alors la riche époque d'Al-Andalus. Pendant cinq siècles, Valence devient une ville maure d'importance où se développent le travail de la céramique, du verre, de la soie et du cuir, ainsi que l'irrigation et l'agriculture. Au 13^e siècle, le roi Jacques I^er le Conquérant prend Valence et la convertit au christianisme. Sur le plan architectural et culturel, c'est le Gothique valencien qui s'impose alors (ah la magnifique cathédrale de Valence !). Les traces du passé oriental de la ville sont encore présentes et pas que dans la gastronomie. À Valence, on peut encore voir des pans de la muraille arabe du 11^e siècle et admirer la tradition des azulejos (entrés en Europe au 7^e siècle grâce aux Arabes) dans les intérieurs mais aussi dans les jardins et sur les façades. Joints à l'odeur des fleurs d'oranger, il flotte ici un doux parfum du sud...

Une cité de bâtisseurs

À Valence, il n'y en a pas que pour les gourmands et les sportifs, les amateurs d'architecture se régalent aussi : Moyen-âge, Baroque, Modernisme (l'Art nouveau local) et architecture contemporaine, il y en a pour tous les goûts. À ne pas manquer : la cathédrale de Valence (13^e siècle, qui expose une coupe présentée comme le Saint Calice), l'église de San Juan del Hospital (13^e siècle), les tours médiévales de Serranos et de Quart, la Lonja de la Seda (15^e-16^e siècles, ancienne bourse de la soie, inscrite au Patrimoine mondial, joyau incontournable de la ville), la rue Caballeros (et ses beaux palais médiévaux), le musée de la céramique, la place Redonda, la place de la Mairie, le quartier du Cabañal (beaux exemples du "Modernisme populaire"), l'immense et bouillonnant marché central, la gare du nord (trésor du Modernisme), la Cité des Arts et des Sciences (architecture contemporaine grandiose) et bien d'autres encore ! Il y a tant à faire à Valence qu'en une semaine, nous n'avons pas pu tout voir.

Dehors / dedans

Le soleil brille ici plus de 300 jours par an, on a donc envie de profiter des parcs, des terrasses, des plages... Il fait bon se promener dans le quartier ancien du Carmen (les fêtards s'y rendent également le soir pour profiter des nombreux bars) ou en bord de mer, sur le Paseo marítimo. Quant aux fans des grands architectes actuels (Santiago Calatrava, David Chipperfield, Norman Foster, Ricardo Bofill...), ils en prennent plein les yeux ! À Valence, la culture est à l'honneur. Les musées sont nombreux et il est difficile de faire un choix : l'IVAM (Instituto Valenciano de Arte Moderno), le couvent du Carmen, le musée des Beaux-Arts, le centre valencien de culture méditerranéenne, le musée de la céramique, le MUVIM (musée valencien de l'illustration et de la modernité), la cité des Arts et des Sciences... Si cela ne vous suffit pas, il reste encore le parc de la Albufera, les balades à vélo dans les jardins du Turia, une journée à la plage ou au zoo. Voir mon article Valence avec des enfants et bientôt Une journée à la Albufera.

Visiter Valence

Pour certaines visites citées ci-dessus (testées & approuvées par nos soins), il y a quelques infos à connaitre.
La cathédrale de Valence : il ne faut pas se laisser décourager par l'entrée payante (bon marché et audioguide inclus) car cela en vaut la peine. Si vous êtes là un jeudi, allez voir également le Tribunal des eaux.
Le musée de la céramique González Martí : des collections assez décevantes je trouve mais l'extérieur du bâtiment est extraordinaire (notamment le portail en albâtre, un superbe exemple du baroque valencien). À l'intérieur, il faut absolument voir les pièces meublées comme autrefois : la cuisine valencienne typique, la chambre des marquis, le salon chinois, le salon rouge, celui des porcelaines et la salle de bal.
Le marché central : le plus grand marché couvert d'Europe s'abrite sous une belle structure moderniste. Parfait pour faire des courses ou acheter des souvenirs gourmands. Attention, il ferme à 15 h mais mieux vaut le voir plus tôt, en pleine ébullition. Infos sur son site internet.
La gare du nord : on ne pense pas forcement à entrer dans l'Estación del Norte et c'est dommage. Il faut admirer de l'extérieur ce magnifique exemple du Modernisme puis entrer dans ses salles. Un must.
La Cité des Arts et des Sciences : un des symboles de Valence, ce complexe futuriste se compose de l'Hemisfèric (cinéma IMAX), de l'Umbracle (jardins ombragés), du musée des Sciences Príncipe Felipe, du palais des Arts Reina Sofía, de l'Oceanogràfic (magnifiques aquariums) et de l'Agora. Cet ensemble à l'architecture grandiose et extrêmement moderne a été inauguré entre 1998 et 2009. Absolument incontournable (voir mon article Valence avec des enfants).
Le quartier du Cabañal (cf. photo ci-dessous) : El Cabanyal (en valencien) est un ancien quartier de pécheurs dont les rues étroites regorgent de petites maisons (fin 19^e et début 20^e) aux murs colorés et recouverts d'azulejos. Ici vivent des gens âgés, des gitans, des populations défavorisées... parfois dans des conditions difficiles. Mais ce patrimoine architectural unique mérite qu'on s'y balade (de jour) dans des rues comme la Reina, Progreso ou José Benlliure. Évitez certaines rues (par ex. vers l'arrêt de tram "Dr. Lluch") et partez plutôt de l'arrêt "La Marina". Le Cabañal est menacé par un projet qui détruirait de nombreuses maisonnettes et le couperait en deux. Espérons que Valence saura préserver ce quartier et renoncer aux sirènes des prometteurs...

Bon à savoir

→ L'aéroport de Valence dessert directement plusieurs villes françaises (Lyon, Nantes, Beauvais, Paris...). Pour rejoindre le centre-ville tout proche, on peut prendre le métro ou un taxi. À quatre, cette solution se révèle pratique et bon marché. Avec la compagnie Taxi-valencia.es, pas de mauvaise surprise : tarif fixe à 20 euros pour le trajet aéroport/centre-ville (ou inverse). Il suffit de réserver sur le site internet à l'avance (paiement : une fois la course effectuée).
→ La Valencia tourist card : comme dans de nombreuses grandes villes, cette carte très pratique comprend moyens de transport illimités, entrées dans certains musées et réductions dans d'autres, dans des restaurants, magasins, etc. Carte pour 24, 48 ou 72 h. Faire un petit calcul de rentabilité avant.
→ Logement : il existe de nombreux hôtels à Valence mais pour un séjour d'une semaine à quatre, nous avons préféré louer un appartement. Notre logement Airbnb était parfait : disposant de deux chambres, joliment rénové tout en préservant son caractère (céramiques et immeuble typiquement valenciens), calme mais à 6 ou 7 min. de marche du métro, moins de 10 du centre ancien, avec un supermarché presque au pied de l'immeuble. Mes deux autres coups de cœur parmi les annonces Airbnb à Valence : l'appartement d'Ignacio dans le quartier branché de Ruzafa et le Penthouse-loft près de la plage de Fernando. Si vous êtes tentés par une première location Airbnb (peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation.

Article en partenariat avec Turismo Valencia

Photos : Delphine Minotti et VNS

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Valence

Italie : une semaine à Venise

admin — Mon, 18 Apr 2016 08:06:00 +0000

Italie : une semaine à Venise

18.04.2016

Il y a quelques temps, nous avons passé une semaine à Venise en famille. Je n'ai jamais eu l'occasion de vous en parler. En même temps, que dire de Venise ? Tout le monde sait à quoi elle ressemble, tout le monde sait qu'il faut avoir vu Venise avant de mourir... Chef-d'œuvre architectural incomparable, la ville s'étend sur plus de 100 îlots et fut fondée au 5^e siècle. Au Moyen-Âge, grâce à sa puissance maritime et économique, elle fût l'une des plus importantes cités d'Europe. Chaque année, ses mille et un trésors attirent plus de 20 millions de visiteurs. L'UNESCO ne s'y est pas trompé et a classé Venise et sa lagune au Patrimoine mondial.

Capitale du monde hier et de la Vénétie aujourd'hui

On connait mal l'histoire de la République maritime de Venise mais les témoignages de sa puissance sont présents à chaque coin de rue : magnifiques places, superbes ponts, palais grandioses... Plus d'une fois, l'histoire de Venise se mêle à la nôtre : en 1515, durant la bataille de Marignan, François I^er est l'allié des Vénitiens tandis qu'à la fin du 18^e siècle, Napoléon Bonaparte annexe Venise et met ainsi fin à 800 ans d'indépendance. Il supprime les barrières du Ghetto juif et les limitations de circulation imposées à cette communauté. Épargné par la foule, ce quartier existe encore et mérite une visite. Fût un temps, il était interdit de l'agrandir ce qui a amené les Juifs de Venise à construire en hauteur, d'où des bâtiments anciens particulièrement hauts. Un petit musée se trouve au cœur du quartier et retrace son histoire. Savez-vous que c'est ici qu'est né le mot "ghetto" ?

L'embarras du choix

À Venise, tout est incontournable mais il faut faire des choix et on n'a que l'embarras : la place San Marco, sa basilique et son campanile (presque 100 mètres de haut), le Palais des Doges, le pont du Rialto et celui des soupirs, les basiliques Santa Maria della Salute, Santa Maria Gloriosa dei Frari et San Giorgio Maggiore, la Ca' d'Oro... N'oubliez pas non plus de vous promener sur la Riva degli Schiavoni, de découvrir l'immense Arsenal et le Palais Contarini del Bovolo (pour son célèbre escalier extérieur en colimaçon). Certains quartiers sont pris d'assaut par les touristes et il est difficile d'apprécier le charme des lieux. Nous avons renoncé à la visite des îles de Burano et de Murano par peur de la foule (et du côté "attrape touriste"). Mais il faut faire un effort (on ne va pas rater la place San Marco quand même !) puis s'éloigner du circuit touristique pour se perdre dans la ville. Dès que l'on sort des sentiers battus, c'est calme ; comme dans le quartier de l'Arsenal moins fréquenté mais pourtant très beau.

Ville-musée

À Venise, pas besoin d'entrer dans un musée, toute la ville en est un ! C'est un spectacle permanent. Il y a néanmoins quelques lieux où il faut entrer comme la Scuola Grande di San Rocco qui possède plusieurs dizaines d'œuvres exceptionnelles du Tintoret (j'ai adoré !). On peut aussi admirer à d'autres endroits des tableaux de Giorgione, Titien, Véronèse, Tiepolo, Canaletto... Si vous préférez l'art moderne et contemporain, il faut voir la collection de Peggy Guggenheim dans un palais inachevé du 18^e siècle et, au Palais Grassi, celle de François Pinault. Bien sûr, il faut également céder aux charmes des gondoles et faire un tour sur les canaux. Depuis quelques années, il existe un prix fixe et commun donc pas de mauvaise surprise. C'est très "cliché" mais franchement, cela en vaut la peine et puis Venise sans les gondoles, ce n'est pas Venise !
Si on aime le calme, on peut se promener du côté de Castello, pique-niquer dans les Giardini pubblici ou déjeuner chez Vecia Gina (54, Viale Quattro Novembre). Au retour, on aura une magnifique vue sur les merveilles de la ville !

Infos pratiques

--> En voiture : nous sommes allés à Venise en voiture afin de profiter auparavant du nord de l'Italie. Le réseau Agriturismo propose de jolies solutions d'hébergement à la campagne. Nous avons notamment testé avec bonheur l'Agriturismo Colombarola (à Sona, en Vénétie) et la merveilleuse Casa Wallace (à Cremolino, dans le Piémont), deux adresses que je vous conseille.
--> Stationner à Venise : une fois arrivés à Venise, nous avons traversé le pont qui la relie à la terre ferme et avons garé notre voiture sur une île artificielle, dans le parking de Tronchetto. Il ne faut pas oublier que Venise est interdite aux voitures et même aux vélos. On peut opter pour un stationnement moins cher loin de la ville mais Tronchetto, c'est hyper pratique. Avec des enfants et quatre valises (sans parler de la chaleur), nous n’avons pas regretté notre choix. De là, on prend directement un vaporetto et on part à la découverte de la ville ou de son hôtel.
--> Se loger à Venise implique un rapport qualité-prix assez médiocre. Pour plusieurs jours et surtout avec des enfants, louer un appartement est un choix intéressant. Nous sommes passés par Booking.com (un gage de sérieux) et avons été ravis : un appartement avec deux chambres, dans un lieu calme mais à moins de 10 minutes du centre, avec un supermarché tout proche. À noter : un petit litige avec le propriétaire italien (qui confond climatisation et ventilateur) réglé à la perfection par Booking.com.

Trois adresses gourmandes à Venise

Pour finir, je conseille aux gourmands et gourmets trois bonnes adresses :
--> la Trattoria Il Vagone : bon accueil et plats typiquement italiens (pâtes bien sûr mais aussi poissons, viandes...et un menu touristique moins cher).
--> la Hostaria Vecio Biavarol : parfait pour prendre un apéro, dans une ambiance très sympa, composé de bons vins (ou d'un typique spritz) et de quelques cichetti (les "tapas" locales).
--> la boutique Prosciutto e Parmigiano : propriétaires sympas et bons produits locaux (fromages, charcuteries, vinaigre balsamique, vins...) à ramener en France ou pour se concocter un pique-nique de rêve.
Alors, c'est décidé ? Andiamo tutti a Venezia !

Photos : VNS

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Venise

Autriche : Vienne en famille

admin — Mon, 04 Apr 2016 06:15:20 +0000

Autriche : Vienne en famille

04.04.2016

À l'été 2015, Charlotte, auteure du blog "Charlotte au choco", son compagnon et leurs enfants sont allés passer leurs vacances au cœur de l'Europe. Avec leur tribu recomposée (Elma 13 ans, Joseph 10 ans, Thaïs 9 ans et Marius 7 ans) ils ont posé pour quelques jours leurs valises à Vienne. Charlotte nous raconte ici leur séjour dans la capitale autrichienne et leur petite incursion en Slovaquie et en Hongrie. Récit d'un voyage où les enfants sont rois avec, en bonus, une vidéo qui donne envie de partir pour Vienne immédiatement ! Merci Charlotte.

Au cœur de l'Europe

Cette année-là, on s'est dit "Et pourquoi pas Vienne cet été ?" et on a bien fait. Quelle belle surprise de découvrir la capitale autrichienne et ses alentours ! Nous avons eu un gros coup de cœur pour cette ville si loin du cliché meringue que nous avions. Vienne est une cité verte avec beaucoup de parcs et de cafés, des glaciers à tous les coins de rue, du street art et des super spielpark ("aire de jeux"). On pense à Berlin et au charme de Budapest pour ses dômes grandioses et les tram qui datent d'un autre temps. Le parc du Prater restera gravé longtemps dans la tête des enfants. Un petit tour dans sa grande roue vintage offre aux courageux une vue magnifique sur la ville. Les attractions sont nombreuses, on hésite entre les chaises volantes géantes et les descentes rapides et mouillées. Il y a des imbiss ("snack bar") et des biergarten ("brasserie en plein air") partout. Forcément, on s'offre une barbe à papa et un ballon rouge en forme de cœur. Et puis, on loue des vélos ou une rosalie pour pédaler dans le parc ombragé.
Un plongeon dans le Danube est également incontournable car il fait chaud l'été à Vienne. Donauinsel, alias "l'île spaghetti" comme on la surnomme ici car elle est très longue et très mince, est un des lieux de détente préférés des Viennois ; on s'y prélasse en terrasse, tout près du phare. D'autres points de baignade se situent un peu plus loin, près du parc Donau, où l'on trouve des spielpark très chouettes pour les enfants.

Culture à Vienne

La capitale autrichienne est culturellement très riche. Les musées sont assez chers mais la plupart sont gratuits pour les enfants. Le Museumsquartier est un endroit extra qui regroupe plusieurs musées dont le Mumok, le musée d'Art contemporain, où on a vu des Warhol, des Lichtenstein et des personnages de Duane Hanson dont j'adore le travail hyperréaliste. Quant au Kunstmuseum, c'est un lieu impressionnant qui expose la Tour de Babel de Brueghel que les enfants connaissaient pour avoir vu le documentaire La Cour de Babel de Julie Bertuccelli. Dans le quartier juif, la maison de Freud vaut le coup d'œil pour l'émotion que procure ce petit appartement sans prétention, dans lequel ont été écrits des textes si importants. La sonnette que pressaient les patients est encore en état ! Ne pas manquer non plus le musée Hundertwasser où la nature reprend ses droits et où l'on oublie la ligne droite. Un peu plus loin, plusieurs immeubles colorés et joyeux de l'artiste engagé détonnent au milieu des bâtiments à l'architecture classique. Beaucoup d'émotion également au musée du Belvédère avec le Baiser de Klimt et des tableaux de Schiele, de Kokoschka et de bien d'autres. Il y a encore de nombreux musées à Vienne mais nous les découvrirons une autre fois.

Vienne en vidéo

Cliquez pour voir la vidéo de Charlotte ci-dessous et vivre Vienne à fond les manivelles !

Des visites, encore des visites

Il faut compter une bonne journée pour profiter pleinement du château de Schönbrunn. Les billets d'entrée sont coûteux (56 euros pour 6 pour la formule classique c'est-à-dire les deux orangeries, le labyrinthe, la Gloriette et les appartements) mais la visite est incontournable pour les fans de Sissi. La vue est superbe et on apprend beaucoup de choses grâce à l'audioguide en français. Après avoir regardé les trois épisodes de Sissi, les enfants étaient impressionnés de voir ses appartements (ses brosses à cheveux, sa coiffeuse...), le bureau de François-Joseph, leurs portraits...
Le quartier Spittelberg est le quartier bobo de Vienne. Le café Möbel (Burggasse n°10) offre l'assurance de se poser tranquillement pour boire une limonade ou un café viennois en imaginant le mobilier chez soi car tout ici est à vendre ! Les glaciers dans ce quartier sont nombreux et les eis délicieuses. Le centre historique de Vienne autour de la Cathédrale Saint-Etienne est très vivant et les touristes peuvent même s'offrir un tour en calèche sur le Graben. Tout près de là, sur la Judenplatz, se trouve le Mémorial de l'Holocauste, appelé aussi la "Bibliothèque anonyme", qui représente des centaines de livres enfermés à tout jamais, en mémoire des 65 000 Juifs autrichiens victimes du nazisme.

Notre séjour

Nous avons profité de Vienne une quinzaine de jours suite à un échange de maison via le site Intervac. Une famille autrichienne rêvait de visiter notre Normandie ! Leur appartement était situé en banlieue sud, ce qui nous a permis de profiter de la forêt viennoise et du calme des petits villages typiques. En une dizaine de minutes, nous étions sur la Karlplatz via les transports en commun (gratuits pour les enfants de moins de 15 ans pendant les vacances scolaires). Qui dit banlieue sud dit lac de Neusiedl (à 30 minutes de là) : une des plus belles journées du séjour et un décor de rêve pour se baigner. La frontière hongroise se trouve tout près, nous l'avons traversée à Sopron pour déguster un énorme gâteau au nom imprononçable. Une petite journée en Slovaquie nous a également permis de découvrir Bratislava, située à une heure de Vienne. Dans la capitale slovaque, la vieille ville nous a charmés. Nous avons déjeuné dans une cantine communiste, comme à Budapest. Les plus courageux d'entre nous sont ensuite montés dans une espèce de soucoupe volante, à plus de 80 m du sol, sur le pont du Soulèvement national où l'on peut admirer la ville et ses alentours.
Vienne est vraiment une ville à découvrir. Les enfants peuvent y courir et les parents se prélasser. On y croise des écureuils et on en revient amoureux car "C'est beau Vienne, avec toi Vienne" comme l'a si bien chanté Barbara !

Texte : Charlotte

Pour en savoir plus

-Pour tout savoir sur Vienne : le site de l'office du tourisme
-Pour retrouver Charlotte : son blog et son compte Instagram
-Pour des adresses gourmandes à Vienne : plusieurs adresses sympas sur le blog Louise Grenadine (cf. aussi ses autres articles sur Vienne).

Photos : OT de Vienne /// vidéo : Charlotte

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Los Angeles : une journée à Universal Studios

admin — Tue, 29 Mar 2016 05:59:20 +0000

Los Angeles : une journée à Universal Studios

29.03.2016

Printemps 2015 : je prépare notre voyage dans l'Ouest américain et à Los Angeles. Dans les guides touristiques sur la Californie et sur les sites spécialisés, on cite souvent le parc d'attractions d'Universal Studios comme une des visites incontournables. Je suis sceptique. Je n'aime ni les films produits par cette société ni les parcs d'attractions. Mais aux États-Unis, les gens ont un bon esprit quand il s'agit de s'amuser et si près de Hollywood, le cinéma est à l'honneur. Sans parler du fait que voyager avec deux ados oblige à des concessions... Alors, allez, let's go to Universal Studios !

Parc d'attractions et studios de cinéma

Universal Studios Hollywood est un vaste espace situé au nord de Los Angeles. C'est l'un des Top 10 des touristes en visite dans cette ville et en Californie en général. Le site comprend des studios de tournage, toujours en activité, et un parc d'attractions semblable à ceux de Disney mais axé sur les blockbusters produits par la compagnie Universal. Cette dernière est née en 1915, ce qui en fait l'une des plus anciennes compagnies de production cinématographique au monde. Parmi ses plus grands succès, on trouve Moi, moche et méchant, Les Minions, Jurassic Park, Retour vers le futur, E.T. l'extraterrestre, Les Dents de la mer... Actuellement, le conglomérat NBCUniversal appartient au groupe de médias Comcast. La branche "cinéma" s'appelle Universal Studios et comprend notamment Universal Pictures (qui est, elle, une société de production). Vous suivez ?
Le parc d'attractions date lui de 1964. Depuis cette date, il ne désemplit pas : il accueille plus de six millions de visiteurs par an.

Moteur, ça tourne !

Se rendre à Universal Studios Hollywood, c'est un peu comme entrer dans la légende du cinéma : c'est ici qu'ont été tournés de nombreux films tel que Psychose, Les Gremlins, Retour vers le futur, La Guerre des mondes et bien d'autres. On est également sur les lieux de tournage de séries comme L'Homme qui valait trois milliards, Colombo, New York unité spéciale, Buffy contre les vampires ou encore Desperate Housewives. La partie qui leur est consacrée fait plus de 150 hectares et inclut les bureaux d'Universal, des plateaux de tournage intérieurs (semblables à des hangars), des parkings, des lacs, des forets... Il y a plus de 30 backlots (des décors extérieurs permanents) qui reconstituent des rues de New York, d'Europe ou du Mexique, des gares, des églises, des stades ou encore des tribunaux. Sur le site internet de NBCUniversal, vous pouvez découvrir la visite virtuelle des lieux de tournage et les différents décors extérieurs. Regardez, c'est bluffant. Après ça, en tant que spectateur, on se sent bien crédule !

En coulisse

À Universal Studios Hollywood, la star du parc d'attractions c'est le "Studio Tour", autrement dit la visite des lieux de tournage (à ne pas rater !). À bord d'un petit "train", on se promène durant 45 minutes entre les façades de carton pâte plus vraies que nature, les décors mythiques (le motel de Psychose, les maisons de Desperate Housewives...), on assiste à des animations et effets spéciaux. Par exemple, on s'immobilise un moment au sein d'un décor de village et une violente crue arrive brusquement vers nous (artificielle bien sûr, comme la pluie qui se met à tomber à ce moment-là). Puis on passe vers un (faux) motel et Norman Bates, échappé de Psychose, court vers nous, un couteau à la main. On découvre ensuite les décombres d'un Boeing 747 encore fumant, tombé sur des habitations (cf. La Guerre des mondes de Steven Spielberg), scène un peu crispante... Le "Studio Tour" comprend également deux animations à la fois 360° et 3D basées sur les films Fast & Furious et King Kong. Sensations fortes garanties !

L'art du divertissement

La partie consacrée aux attractions semble vaste mais, en réalité, elle est plus petite que Disneyland situé à quelques dizaines de kilomètres de là. Mais attention, si vous voulez tout faire, vous en aurez quand même pour la journée ! Il y en a pour tous les goûts et les sensations n'étant pas trop fortes, c'est accessible à tous (hormis aux tout petits). Nous avons voulu profiter au maximum de cette journée et avons testé toutes les attractions : les Simpsons (ma préférée, résultat on l'a faite deux fois !), la Revenge of the Mummy (petites montagnes russes en intérieur, ça secoue donc et c'est censé faire peur), les Minions (mignon par définition et secouant), Transformers (moins mignon !), Jurassic Park (dynamique avec un final... particulier !) et Shrek (film 3D, bof). Quant à Waterworld (photos ci-dessous), c'est en fait un spectacle aquatique avec des explosions, des cascades en jet-ski et des plongeons impressionnants. Si vous ne voulez pas en ressortir trempé, évitez de vous asseoir dans les zones vertes (des trombes d'eau y sont projetées !).
Le billet d'entrée au parc comprend aussi des spectacles : on peut assister au Special Effects Show (bof...) et au Universal's Animal Actors qui nous donne un petit aperçu des talents des Animal Actors et de leurs dresseurs : chats, chiens, rongeurs, singes, oiseaux et rapaces vont vous en mettre plein la vue ! Il y a aussi une aire de jeux très fun pour les enfants, des boutiques de souvenirs et des restaurants. Les attractions changent de temps en temps pour suivre l'actualité des films Universal. Elles sont présentées en détail, souvent avec une petite vidéo, sur le site internet du parc.

Notre visite

Arrivés de bonne heure, nous avons ressenti de la fatigue en fin d'après-midi. Nous sommes alors sortis du parc et avons passé un moment dans Universal Citywalk, la zone commençante contiguë (photo ci-dessus). Ses vastes allées piétonnes concentrent des magasins, un grand cinéma, des bars et plein de restaurants (Hard Rock Cafe, Pizza Hut, Taco Bell, Starbucks Coffee...). Nous avons achevé cette pause par un excellent dîner dans un restaurant de la chaîne Bubba Gump Shrimp (nourriture parfaite & déco sympa autour du film Forrest Gump). Résultat, quand nous sommes retournés au parc, il y avait moins de monde et moins d'attente.
Contrairement à Disneyland, ici il n'y a pas de parade ni de feux d'artifice en fin de journée ; quand les gens en ont assez, ils repartent. Résultat, dès le début de soirée, le parc se vide lentement. Nous, nous ne sommes repartis qu'à la nuit tombée. Sur la route du retour, le ciel était illuminé par les lumières de Los Angeles, comme dans un film !

Finalement...

Malgré mes réticences, j'ai passé une excellente journée. J'ai même accepté de faire Jurassic Park au risque de me faire tremper (cf. ci-dessus la photo du final). Nous avions bien préparé cette visite et cela nous a permis un sans-faute. Le parc est à taille humaine et on peut tout faire en une journée (sans stress et même sans billet coupe-file, cf. "Bon à savoir"). Nous y avons été à un moment de grande affluence et de forte chaleur. Dans ces cas-là, mieux vaut arriver, comme nous, de bon matin, dès l'ouverture. Même si j'ai eu quelques émotions, il n'y a pas de sensations hyper fortes et pas de soucis de vertige (ouf !), l'ambiance est bon enfant et amusante. Mon seul reproche concerne le prix du billet d'entrée (cf. "Bon à savoir").

Bon à savoir

→ Prix du billet : en été (prix 2015), il coûte 105 dollars/personne (adultes et enfants dès 10 ans). On peut opter pour un billet coupe-file (Front of Line) qui vaut 239 dollars/personne en été. Mais, pour une famille, si vous rajoutez quelques boissons, snacks et souvenirs, on dépense alors presque l'équivalent d'un mois de salaire minimum. Personnellement, j'ai trouvé cela indécent et on s'est contenté de billets normaux (et ça s'est très bien passé !).
→ Conseils / horaires : En été, le parc est ouvert de 8h à 23h. L'attente pour les attractions les plus demandées (comme le "Studio Tour") peut atteindre 90 minutes. Mieux vaut les faire dès l'ouverture ou le soir, un peu avant la fermeture. Très pratique : des panneaux indiquent le temps d'attente pour chaque attraction.
→ Enfants : les attractions ici ne sont pas très adaptées aux jeunes enfants. La plupart peut faire peur et/ou les secouer et il faut souvent faire 102 cm minimum, voire 122 cm. Disneyland Los Angeles leur convient mieux.
→ Nouveautés : The Wizarding World of Harry Potter, et Walking Dead ouvertes en 2016.

Pour en savoir plus

-Pour tout savoir (prix, horaires, parking, attractions...) : le site d'Universal Studios Hollywood
-Pour avoir une image générale du parc : le site de Visit California
-Pour en savoir encore plus : le site d'Inside Universal
-Pour découvrir la ville : le récit de notre été à Los Angeles et pour s'y loger, un bon de réduction de 25 euros sur votre première réservation "Airbnb" (peu importe la destination ou le logement !).

Photos : VNS sauf photo n°6 (Prayitno, creative commons) et photo n°13 (Marc Lee, creative commons).

Cet article comprend un lien sponsorisé

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Le blog de 7h09 : premier anniversaire !

admin — Mon, 21 Mar 2016 15:25:07 +0000

Le blog de 7h09 : premier anniversaire !

21.03.2016

Le blog de 7h09 fête son premier anniversaire. Voilà un an que la revue 7h09 a décidé de s'offrir un peu plus d'espace et d'ouvrir ce "journal". En douze mois, que de belles rencontres et de voyages ! Je tiens à remercier tous ceux qui ont prêté leur plume à 7h09 ainsi que les photographes dont les clichés ont illustré en beauté ce blog. J'ai pris beaucoup de plaisir à ces collaborations et à rédiger ces articles. J'espère que ce n'est qu'un début. Pour célébrer cet anniversaire, je vous propose quelques photos inédites et des bonnes adresses qui illustrent cette année écoulée.

L'abbaye de Fontevraud

L'hiver passé, nous avons découvert le site de Fontevraud entre Tours et Angers, pas loin des rives de la Loire. J'ai adoré ! Quand vous logez à l'hôtel de l'abbaye, vous pouvez vous promener 24h/24 sur le site. Autant vous dire que visiter ce lieu historique à la tombée de la nuit, seuls, a été une expérience grandiose et inoubliable. Quant au restaurant, son chef est lauréat du Bocuse d’or 2013 (à quand une étoile ?) et l'hôtel est, lui, délicieusement confortable et joliment design. Un vrai coup de cœur (à conseiller aux amoureux plutôt qu'aux familles).

Shopping à Saint-Malo

J'aime aller me balader de temps en temps à Saint-Malo, plutôt au printemps. Une longue promenade le long de la mer, un petit tour sur les remparts et un peu de shopping et voilà une journée parfaite ! Si vous avez l'occasion d'y aller, ne ratez pas le magasin Roellinger pour faire le plein de délicieuses épices et la boutique La Réserve (6 rue Saint-Thomas) qui dépend de la célèbre Maison générale (déco., ameublement...).

Le Mont Saint-Michel

Le site du Mont Saint-Michel est vraiment exceptionnel. Depuis qu'il a été repensé, je l'aime encore plus ! Si vous n'y avez jamais été, il faut réparer ça très vite. La visite de l'abbaye est payante mais cela vaut vraiment la peine de débourser quelques euros (en plus, c'est gratuit pour les enfants et les jeunes). Un seul regret lors de cette visite : j'ai raté la photo du jour, celle d'un groupe de lycéens japonais en uniforme (bleu marine, petite jupe pour les filles et costume strict pour les garçons) ! Sur place, personnellement, je ne vous recommande aucun restaurant...

Cuisine coréenne à Los Angeles

Si vous lisez régulièrement ce blog, vous avez déjà lu le récit de notre été à Los Angeles. Dans cette ville, si on est gourmand et curieux, il faut se rendre à Koreatown. La solution la plus simple et économique consiste à se rendre au centre commercial Koreatown Galleria. Au sous-sol, vous trouverez un supermarché coréen, des boutiques coréennes, un salon de thé coréen (tout est coréen ici !) et surtout un grand hall dans lequel des "kiosques" vendent différentes spécialités culinaires. On fait son choix (soupe, nouilles, viande grillée...), on prend tout à un même kiosque ou on panache, on paye. Ensuite, on emporte ou on mange sur place (il y a des tables et des chaises à utiliser librement). Un moment authentique (pas de touristes ici !) et gourmand.

Le meilleur centre commercial de Los Angeles

À L.A., j'ai testé pas mal de centres commerciaux et mon préféré est The Grove. Situé dans les beaux quartiers, il a de multiples avantages : on s'y gare facilement (si vous avez été à L.A., vous savez de quoi je parle...), il est en extérieur, avec de jolies rues, une fontaine, un tramway à l'ancienne et de belles boutiques. On y trouve tout ce dont on a besoin pour un moment 100 % shopping and entertainment : Anthropologie, Banana Republic, J. Crew, Kiehl's, Michael Kors et bien d'autres... et également un cinéma. On peut faire une pause au Cheesecake Factory, une chaine que j'adore, pour déguster un bon cheesecake bien sûr ou pour un repas complet (c'est un restaurant, pas juste un spécialiste du cheesecake). Attention, les portions sont énormes, il ne faut pas trop commander !

Un "bo bun" à Paris

À Paris, nous avons de la famille dans le 19^e arrondissement. Quand nous allons les voir, on a une habitude : on achète des "bo-bun" dans le petit restaurant qui est à côté de chez eux et on se régale ! Il s'appelle le Viet Siam (1 rue Rébéval) et, contrairement à ce que pourraient laisser croire son nom et cette spécialité (typiquement vietnamienne), il est tenu par des Chinois. Les propriétaires ont une maitrise très approximative du français mais sont charmants ; le lieu est lui basique (mais on peut emporter sa commande) et les autres plats sont eux aussi d'un bon rapport qualité/prix.

Le lac Léman

Si vous avez l'occasion d'aller en Haute-Savoie, près du lac Léman, je vous conseille d'en profiter pour manger des filet de perche. J'aime bien les déguster, aux beaux jours, dans des endroits simples mais au bord de l'eau, comme par exemple au port de Sciez, au restaurant Les pêcheurs ou au Chalet du port. Les filets de perche sont également excellents au restaurant Les Cygnes (alias "Chez Jules"), au port de Séchex (à 5 minutes du port de Sciez). Après, une petite balade digestive au bord du lac s'impose !

Encore merci à tous pour cette riche première année. Le blog de 7h09 en démarre donc une nouvelle. On espère que vous serez au rendez-vous. À bientôt !

Photos : 7h09

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Boston le nez en l'air

admin — Mon, 14 Mar 2016 06:18:30 +0000

Boston le nez en l'air

14.03.2016

Le blog de Mathilde est le premier blog de voyage que j'ai suivi. J'y ai trouvé des conseils et des idées pour nos vacances aux U.S.A. mais aussi du rêve à revendre. En plus, j'aime son ton libre et sympa, je suis donc vite devenue fan. Derrière ce blog, il y a une jeune expatriée française venue aux États-Unis accompagner son mari en post-doctorat. Le dynamisme et l'énergie de Mathilde me laissent pantoise : elle a travaillé dans l'édition, est l'auteure d'un livre sur le yoga, de guides verts pour Michelin, de jeux sur les années 80 et 90, elle a été prof de yoga et fait de la traduction. Depuis l'automne 2014, elle a ajouté une corde à son arc : elle guide les touristes francophones à la découverte de Boston. En exclusivité pour 7h09, Mathilde, alias "Shiva aux mille bras", nous raconte en quoi consiste ce projet.

Welcome !

Boston le nez en l'air, c'est le nom de mon entreprise, créée aux États-Unis, dans ma ville d'adoption et de cœur, Boston. J'adore cette ville, j'adore la découvrir, me promener, dénicher des petits restos et des boutiques originales, et tout ce qu'on range dans cette vague catégorie alléchante des "bons plans". Moi, c'est Mathilde, j'ai 32 ans, et ça fait un peu plus de 4 ans que je vis aux États-Unis. Si on m'avait dit quand je suis arrivée que je guiderais des touristes français, suisses, belges et québécois à travers les rues de cette ville de la côte Est américaine, j'aurais eu du mal à y croire. La première fois que j'ai mis les pieds ici, j'ignorais à peu près tout de son histoire, je ne connaissais personne, et je n'avais aucune idée de qui était les Red Sox (l'équipe de base-ball locale) ou de la clam chowder (une épaisse soupe aux palourdes et aux pommes de terre, un régal).

Un nouveau départ

Ce que j'ai appris à faire au départ, ma formation, c'était le monde du livre. Je n'ai pas tout de suite eu l'idée lumineuse de monter ma propre boîte dans le tourisme, dans un pays complètement nouveau pour moi. Comme tous les expats qui partent avec leur conjoint, il a fallu improviser un nouveau job. Ça a pris du temps. J'ai d'abord raconté des histoires sur mon blog. [Mathilde sillonne alors les U.S.A. pour le plaisir et pour des raisons professionnelles, elle continue également à pratiquer avec assiduité le yoga, elle l'enseigne même durant un temps, et enfin, elle se met à son compte.]
Dans les articles du blog, Boston était toujours en décor d'arrière-fond : des restos, des sorties dans la ville, autour dans la région, la Nouvelle Angleterre. Je parlais de mon quotidien d'expat et la ville était toujours là...

Visites guidées à Boston

Préparer une visite guidée, ça a beaucoup de similitudes avec préparer un article de blog : j'apprends à connaître mon sujet en me promenant, en prenant des photos, en entrant dans des musées et des boutiques, en lisant, beaucoup. Ça tombe bien, car j'adore passer du temps dans les bibliothèques. J'arrange les circuits de visites comme j'écris, réécris, rature et corrige un article de blog : pour que cela soit agréable à suivre, parfois inattendu, et pour inspirer au voyage. Je recherche quelque chose d'original et de convivial. Pas prise de tête, mais avec tout de même des choses à dire.
Bien sûr, la différence majeure avec l'article de blog, c'est l'interaction immédiate avec les participants. Il faut de l'enthousiasme pour mener un groupe ! Je me prépare à toutes les questions, mais elles sont parfois complètement inattendues. Ce sont souvent les questions des enfants d'ailleurs qui sont déconcertantes, ou quand je tombe sur quelqu'un qui est spécialiste de quelque chose de très particulier. C'est ce qui rend les visites intéressantes pour moi aussi ! Je n'ai jamais fini d'apprendre. Je me prépare aussi pour tous les temps car Boston a un climat très variable…

Nouvelle saison, nouvelles idées

Cela dit, les visites sont en pause pendant l'hiver, du moins en apparence. C'est le temps des préparatifs : je lis, encore et toujours, je m'informe, je prépare de nouveaux circuits, notamment ceux qui sont sur-mesure, c'est la nouveauté de cette année, en plus du nouveau nom de mon entreprise, Boston le nez en l'air. Je propose non seulement des visites en petits groupes, mais aussi des circuits à la carte, totalement créés selon les envies et les goûts des participants. Je privilégie l'expérience, j'ai hâte de voir ce que ça va donner !

Texte : Mathilde Piton

Les bonnes adresses de Mathilde à Boston

→ Pour un café : Barrington Coffee, 303 Newbury Street. Une superbe sélection de cafés, quelques pâtisseries, et surtout, une terrasse agréable quand il fait bon.
→ Pour un cocktail : Backbar, 7 Sanborn Court, un speakeasy, autrement dit un bar à cocktail caché qu'on ne voit pas de dehors. C'est un endroit sympa le soir, avec de bons cocktails et des snacks originaux !
→ Pour une bière : Aeronaut Brewery, 14 Tyler Street, une grande brasserie/garage qui propose aussi des concerts, des jeux... dans une ambiance festive, avec un petit côté Brooklyn.

Pour en savoir plus

-Si vous voulez retrouver Mathilde, il y a plein d'endroits pour cela : son blog principal, son blog sur le yoga, son compte Instagram, sa page Facebook...
-Si vous voulez en savoir plus sur ses visites de Boston et réserver votre visite guidée, c'est bien sûr sur le site de Boston le nez en l'air qu'il faut aller.

Photos : Louis-Emmanuel Martinet et Mathilde Piton pour Le blog de Mathilde.

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Des guides pour la Suède

admin — Mon, 07 Mar 2016 08:00:47 +0000

Des guides pour la Suède

07.03.2016

Le printemps n'a pas encore montré le bout de son nez que déjà je rêve des beaux jours et des voyages à venir... Dans quelques semaines, nous nous envolerons pour Valencia, en Espagne. Puis viendra l'été et nous prendrons cette fois la direction du Nord, pour une découverte de la Suède en famille. J'imagine déjà les bâtiments colorés, les petites maisons de bois, les rochers arrondis, les sapins, les îles et îlots à perte de vue... Des clichés ? On verra cela bientôt. En attendant, il faut se préparer !
Première étape d'un voyage : la lecture des guides (et la prise de notes). Comme l'an passé pour la Californie,voilà un petit topo sur mes guides préférés, en espérant qu'il pourra aider d'autres voyageurs. Parmi une pléthore d'ouvrages sur la capitale suédoise, j'ai choisi ce guide sur Stockholm car il me semble parfait pour les visites et les balades en ville ; pour les deux autres guides, je les ai choisis afin d'organiser un itinéraire au travers de la Suède et de sa diversité. Nous n'irons pas jusqu'en Laponie mais j'aimerais découvrir les régions montagneuses proches de la Norvège, la Haute Côte ou encore le sud (la côte du Bohuslän, la Scanie...).

1/ Stockholm, guide "Voir", Hachette

Je vous l'ai déjà dit : j'adore cette collection ! Ses guides sont toujours très complets et donnent un maximum d'infos sans lasser le lecteur (notamment grâce à ses illustrations). On voit tout de suite ce qu'il faut retenir d'un lieu. Dans cette collection, j'aime aussi les rubriques illustrées sur les moyens de transport, l'alimentation ou les choses à ramener. Par contre, les guides "Voir" sont moins intéressants si on cherche un logement ou un restaurant. Mais quand je séjourne dans une grande ville, j'utilise internet de toute façon : pour les hôtels, je suis fan de Hotels.com, pour les locations c'est Airbnb, et pour les restaurants c'est souvent TripAdvisor. Bref, ce guide ne m'a pas déçue. Impossible de partir sans !

2/ Suède, Lonely Planet

On trouve beaucoup de guides sur Stockholm mais dès qu'on envisage de visiter le restant du pays, il y a moins de choix... Heureusement, il y a Lonely Planet ! Grâce à ses 400 pages, cet ouvrage passe en revue une bonne partie de la Suède et malgré l'absence de photos, il sait nous donner envie. Il comporte pas mal de cartes qui permettent de se situer (même si parfois Google maps c'est bien utile !) et ses avis sur les logements et restos dans les coins "perdus" sont pratiques. Là aussi, c'est un must pour qui veut sortir des grandes villes et visiter le pays.

3/ Suède, le Petit Futé

Les guides du Petit Futé sont généralement pratiques et abordent des destinations qui sortent des sentiers battus (j'ai déjà eu l'occasion de tester & approuver celui sur Zurich). Ici, les passages consacrés à Stockholm n'apportent pas grand chose par rapport au guide "Voir" et au Lonely Planet. En revanche, il complète bien ce dernier en dehors des grandes villes et suggère des pistes intéressantes pour découvrir des villages ou des endroits reculés. Un classique sympa !

4/ Edit début 2018

Les éditions Hikari viennent de publier un nouveau guide de leur série "Portraits de..." consacré à Stockholm. Écrit par la talentueuse Catherine Derieux, il propose un regard original sur la capitale suédoise qui est ici racontée par ses habitants. Très agréable à lire et plein de bonnes adresses authentiques à noter avant le départ !

Pour retrouver tous les articles sur la Suède : choisissez "Suède" dans la colonne de droite (dans le menu "Destinations") !

Pour en savoir plus

Pour ceux qui, comme nous, préparent un voyage en Suède, je conseille le site de l'Office du tourisme suédois, celui de la Swedish Tourist Association (qui gère 350 auberges de jeunesse), celui des campings de Suède et bien sûr l'incontournable site d'Airbnb. À noter aussi que pour réserver des hôtels ou des auberges en Suède, Booking.com est beaucoup plus riche que Hotels.com (qui a pourtant ma préférence en général et qui a un bon programme fidélité).

Merci aux éditions du Petit Futé et à la librairie Voyageurs du monde (Paris) pour les guides

Photo n°1 : Mibrant 2000 (1965) / Creative commons

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Haute-Savoie : entre lac et montagne

admin — Mon, 29 Feb 2016 07:23:47 +0000

Haute-Savoie : entre lac et montagne

29.02.2016

Cette année, pendant nos vacances d'hiver, nous avons passé une grande semaine dans ma région origine, sur la rive française du lac Léman. Nous avons concilié lac & montagne, famille & loisirs et farniente & ski. De retour (et malgré une bonne grippe) je partage avec vous quelques photos et bonnes adresses, histoire de voir si la montagne, ça vous gagne !

Côté lac

Durant ces vacances, j'ai été invitée à deux reprises au restaurant à Thonon-les-bains, dans des lieux que je ne connaissais pas. J'ai très bien mangé à chaque fois !
Jean-Maurice et sa famille m'ont fait découvrir Place o soleil une petite épicerie fine/traiteur qui propose toute la journée des produits italiens, espagnols et méditerranéens mais également à midi la possibilité de déjeuner sur place. Dans un esprit "table d'hôtes", le charmant Gilles concocte un menu du jour unique, 100% fait maison, qui allie cuisine française et saveurs du sud. On peut également opter pour une assiette de charcuterie (italienne, espagnole, corse...) ou d'antipasti et de mezzé.
Quelques jours plus tard, toujours à Thonon, j'ai retrouvé mon amie Sophie pour un dîner à la Brasserie du Belvédère. Il faut faire confiance à ses amis : c'était un très bon choix ! La cuisine y est délicieuse, raffinée et inventive, le cadre est joli et vous offre la vue sur le lac. Il paraît qu'ici la spécialité c'est le filet de bœuf mais j'ai choisi les coquilles St-Jacques (oui, oui, drôle de choix alors que j'habite en Bretagne) qui étaient délicieuses et joliment agrémentées de fleurs fraîches, puis un cheese-cake goyave-noix de coco. Un excellent moment.

Côté montagnes

Après un tour sur les rives lémaniques, j'ai été rejoindre Sarah et sa joyeuse tribu dans les montagnes. Sarah et son mari sont les propriétaires d'une ferme du 19^e siècle magnifiquement rénovée et située dans la Vallée de Morzine (ce n'est pas le petit chalet ci-dessus !). Le bâtiment est si vaste qu'ils ont utilisé un étage entier pour installer de charmantes chambres d'hôtes. Chez eux, on se sent bien, le risotto et la mousse au chocolat sont très bons, les chevaliers se battent à l'épée et la blonde princesse ne veut pas toujours aller à son cours de ski...
Quand tout ce petit monde est bien sage, ils ont le droit d'aller manger un morceau au Bec jaune à Morzine. Dans la vallée vit une importante communauté anglaise et pas uniquement des skieurs de passage. Ici, on speak english et on skie et conduit à gauche ! Au Bec jaune, Chrigl Luthy et Matthew Stone proposent des bières artisanales brassées sur place par leurs soins et quelques plats végétariens ou non mais toujours faits maison avec des produits de saison et locaux si possible. La déco (rustico-industrielle ?) est sympa, l'ambiance est décontractée et presque 100% british. Sarah conseille également de profiter d'un passage à Morzine pour faire un crochet par la boutique Nature et compagnie. La vitrine, assez classique, cache en fait un choix immense de cadeaux et souvenirs (pour offrir ou s'offrir) très sympa !

Et on ramène quoi ?

Tout ce que vous voulez ! Une paire de ski, un Anglais, des marmottes, un dictionnaire du patois local... Mais en gourmande, je dirais plutôt du chocolat suisse (la gastronomie ne connaît pas de frontière et on en trouve du bon, même au supermarché du coin), une saucisse au chou (à cuire à l'eau avec des pommes de terre), des fromages locaux comme la tome, l'Abondance ou le reblochon, de la confiture de myrtille... Sur place, il faut déguster des atriaux, des rissoles aux poires si vous y allez à Noël et des bugnes si c'est "Mardi gras".
Alors qu'en dites-vous ? La montagne, ça vous tente ?

Infos pratiques

→ Place o soleil
5 rue Ferdinand Dubouloz, centre-ville de Thonon. Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 19h30. La formule du midi est à 17 euros (plat du jour, dessert, un verre de vin et un café). Le local est petit, pensez à réserver !
→ Brasserie du Belvédère
1 avenue du Léman, centre-ville de Thonon. Ouvert du mardi au samedi (midi et soir). Le midi, on peut opter en semaine pour un "menu affaire" à 21 euros ou une formule plat + entrée OU dessert pour 17 euros. Le lieu est prisé, là aussi, mieux vaut réserver à l'avance.
→ Le Bec jaune
220 route de la Combe à Zore, Morzine. Ouvert tous les jours de 16h à 23h30 en hiver (+ le midi à la belle saison).
→ Nature et Compagnie
43 route de la Plagne, Morzine.

Photos : VNS

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HauteSavoie

Brooklyn : balade à Fort Greene

admin — Tue, 23 Feb 2016 11:49:21 +0000

Brooklyn : balade à Fort Greene

23.02.2016

Meriem Nassiri a vécu trois ans à New York où elle était journaliste musicale. Durant cette expatriation, elle a choisi d'habiter dans le formidable borough de Brooklyn, dans le quartier de Fort Greene, dont elle est littéralement tombée amoureuse. Elle nous raconte ici cette histoire de cœur et nous fait découvrir ce coin méconnu de NYC. Loin des foules de Manhattan et hors des sentiers battus, Fort Greene attend votre visite !

Falling in love

J'ai aimé Fort Greene avant même d'y mettre les pieds. Quand j'étais étudiante, je suis tombée amoureuse d'un mec qui y avait vécu. C'était un disquaire, passionné de hip-hop. Quand il me parlait de Fort Greene, ses yeux brillaient et je m'envolais illico, direction le restaurant Madiba, Fulton Street ou le café Habana. Il les décrivait avec tellement de précision que j'avais l'impression d'y être. Je buvais ses mots. Je m'inventais un petit monde aux allures de paradis soulful sur fond de Love of my Life, le morceau d'Erykah Badu et Common, deux anciens habitants du coin. D'ailleurs, ce morceau est parfaitement à l'image de ce quartier qui est devenu assez vite… mon quartier !

Welcome to Fort Greene

2007, premier voyage à New York : je suis invitée à dîner à Brooklyn, métro Dekalb. Je m'y rends pour la première fois, me perdant dans les méandres des rames express et locales du métro, et j'arrive en retard. En sortant de la station, je remonte une avenue incroyable, bordée d'un parc et de maisons dignes du "Cosby Show". C'est sublime. Je ne veux plus m'arrêter de marcher. Quitte à arriver en retard, autant en profiter. Je prends quinze minutes de plus pour découvrir ce coin qui n'a rien à voir avec Times Square ou Soho, les seuls quartiers que je connais après deux jours passés dans les entrailles de NYC. Je flâne et croise un marchand de chapeaux, un salon de thé, une sandwicherie… L'air est doux, les gens sourient. J'ai l'impression d'être dans un film. Puis j'arrive devant un restaurant au nom familier : Madiba. Le restaurant dont mon amoureux me parlait ! Je réalise que je suis à Fort Greene. Le quartier a encore plus de style que dans mon imagination. Je me souviens de ce moment comme si c'était hier. C'était mon premier contact avec Brooklyn et c'était surtout le début d'une grande histoire d'amour.

Move in

Quand, en 2009, je viens vivre à New York, je cherche un appartement dans ce quartier. Les prix sont très élevés et je finis contre mon gré à Bedford-Stuyvesant, deux stations de métro plus loin. Pendant cinq mois, je continue mes recherches et finis par trouver dans Fort Greene l'appartement parfait, un deux-pièces avec terrasse, situé au croisement de Greene Avenue et Cumberland Street. Du premier étage, j'ai une vue imprenable sur mon quartier. La rue est à sens unique, plutôt calme. Les grandes dalles qui pavent Cumberland Street donnent un charme particulier à mon block et je m'amuse, comme les enfants, à sauter d'une dalle à l'autre. Côté cour, un jardin intérieur très paisible. Les écureuils en ont fait leur terrain de jeu, et le pommier accueille toutes sortes d'oiseaux new-yorkais, bien plus jolis que les pigeons parisiens. Aucun doute, cet appart' et ce quartier ont des allures de paradis. Du coup, les week-ends, après mes p'tits déj' ensoleillés près du pommier, j'enfile mes Jordan et saute de dalle en dalle (juste dans ma rue, hein… ce n'est pas comme ça que je me déplace dans tout Brooklyn !) à la découverte de Fort Greene et des quartiers environnants, avec, à mon tour, les yeux qui brillent.

My neighbourhood

À New York, vivre dans un lieu que l'on aime, c'est vital. La ville est si agressive qu'il fait bon se retrouver dans un environnement agréable pour faire une coupure et recharger ses batteries. Fort Greene, c'est chantant, c'est beau, c'est calme, c'est vert, c'est noir, c'est blanc, c'est artistique, c'est énergique, c'est vibrant… Il y a un parc, de succulents restaurants qui se suivent sur Dekalb Avenue, un marché de producteurs locaux le samedi matin avec notamment une boulangère qui vend des m'semens, ces crêpes feuilletées marocaines que j'adore. Il y a aussi un terrain de basket comme dans les films afro-américains, avec de beaux mecs torse nu les jours de forte chaleur, et puis le flea market ce grand marché aux puces dont les hipsters en chemises à carreaux et lunettes rétro raffolent. Il y a le café Habana et ses épis de maïs grillés, et le 67 Burger et ses curly fries divines. Impossible de se lasser de ce quartier, de la bonne humeur de ses habitants et du charme de ses brownstones (maisons alignées, faites de grès rouge, dont l'entrée se situe en hauteur par rapport à la rue).

The perfect mix

Fort Greene, ce n'est pas juste cute. C'est aussi un quartier superpratique ! On est à cinq minutes du Atlantic Center, où on peut prendre absolument toutes les lignes de métro. Mais je me sens tellement bien dans mon quartier qu'il n'est pas facile de m'en faire sortir pour aller à Manhattan ! J'ai converti tous mes amis et ma famille venus en séjour. Si on leur demande : "Manhattan ou Brooklyn ?", ils hurlent : "Brooklyn !" Pour moi, c'est un mélange parfait de tout ce qu'on peut vouloir à New York, avec la paix et le calme en plus. Mon New York n'a jamais rimé avec Times Square ou Upper East Side. Je leur préfère la vie à Fort Greene, Brooklyn.

Texte :Meriem Nassiri

Bon à savoir

→ Il y a déjà un moment que Meriem a écrit cet article. Le charme de ce quartier si authentique est intacte. En revanche, côté commerces, il vaut mieux vérifier avant de vous y rendre. Mais n'hésitez pas à découvrir son parc, son marché du samedi matin, son flea market, ses restaurants... C'est un coin de NYC très agréable où on rencontre peu de touristes. Personnellement, je vous recommande aussi le restaurant turc Deniz, simple et bon (la grande salle est pratique pour les familles ou les groupes).
→ L'article complet de Meriem (avec davantage de bonnes adresses) a été publié sur son blog, The Travelin' Girl, et dans le numéro NEW YORK de la revue 7h09 (toujours en vente dans la boutique en ligne).

Photos : Delphine Minotti et VNS

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Brooklyn

Portrait chinois : Amsterdam

admin — Mon, 15 Feb 2016 09:50:10 +0000

Portrait chinois : Amsterdam

15.02.2016

Comme beaucoup de Néerlandais, Desiree Groenendal est passionnée par la décoration intérieure.
Employée dans un centre social à temps partiel, une fois rentrée chez elle, Desiree allume son ordinateur et devient "grande prêtresse déco" sur le Net. Elle a créé, en 2008, le blog Vosgesparis (en hommage à la capitale française et à sa célèbre place) où elle reçoit chaque mois la visite de plus de 80 000 internautes. Elle aime partager les photos des intérieurs qui l'inspirent, parler décoration, design ou encore architecture. Native d'Amsterdam, elle vit en famille dans l'Est de la ville, près des anciens docks. Son intérieur, "simple, industriel, original et un peu brut", est dominé par le design scandinave, les imprimés graphiques noir et blanc et une touche plus naturelle apportée par le bois. Si elle adore son intérieur, Desiree profite aussi d'Amsterdam. Elle aime flâner dans les boutiques de décoration pour nourrir son inspiration, dîner avec des amis et ne refuse jamais un café en terrasse, surtout s'il y a un rayon de soleil ! Elle voyage aussi régulièrement grâce à ses activités au sein du Bloggers tour design, un collectif de blogueurs passionnés de design et de décoration.
En exclusivité pour 7h09, Desiree s'est prêtée au jeu du "portrait chinois" et nous offre d'Amsterdam une vision chaleureuse et authentique, deux valeurs chères aux Néerlandais.

Si Amsterdam était...

Un souvenir
Moi assise dans un petit siège rouge à l'arrière du vélo de ma mère dont la roue était coincée dans les rails du tram, chose qui arrive encore tous les jours aux cyclistes distraits !

Une couleur
L'orange du soleil lorsqu'il se couche au-dessus des quais de l'IJ, derrière la gare centrale
Un goût
Celui de frites que l'on mange en ville par un jour froid d'hiver

Un son
Celui de bruyantes guitares du Paradiso, temple de la musique, situé sur le Leidseplein
Un animal
Les phoques qui rugissent et les girafes qui passent leur tête de l'autre côté de la palissade, en direction du canal, quand je rentre chez moi à vélo, près du zoo d'Amsterdam

Un objet
La Westertoren (la célèbre tour à l'énorme couronne bleue). J'adore la manière dont elle jette un coup d'œil par dessus les toits des petites maisons du quartier du Jordaan
Un plat
Des nouilles udon dans un des Wagamama d'Amsterdam

Une boisson
Du café, toujours du café ! À se procurer chez un des nombreux torréfacteurs de la ville
Un restaurant
La Perla, pour manger une pizza cuite au four à bois, par une chaude soirée d'été, assise sur l'étroit trottoir

Un lieu
Le Leidseplein en hiver, juste après le Winter Wonderland (marché de Noël et patinoire) et avant les terrasses estivales
Une chanson
Toutes celles qui parlent d'Amsterdam et qui sont chantées avec un fort accent local

Un instrument de musique
Le célèbre draaiorgel néerlandais (sorte d'orgue de barbarie). Pendant des décennies, c'était le premier son qu'on entendait en sortant de la gare centrale
Un livre
Le roman De Avonden de Gerard Reve (1947 / publié en français sous le titre Les Soirs)

Un film
Les films Polygoon, "actualités" qui étaient projetées dans les cinémas à Amsterdam. Je suis toujours surprise de voir comment étaient les Amstellodamois des siècles précédents !
Un vêtement
Une veste noire, le vêtement préféré de nombreux citadins

Une devise
"Garde ta droite" car ici on marche dans des rues commerçantes bondées !
Un sentiment
L'amour (pour ma ville)

Une qualité
L'honnêteté, on lit en nous comme dans un livre ouvert...
Un défaut
Les étudiants bruyants, récemment installés en ville, qui naviguent en été sur les canaux

Une saison
L'hiver, quand les canaux sont gelés et que les gens font du patin à glace sur le Prinsengracht

Merci Desiree pour ces réponses !

Ses boutiques déco préférées à Amsterdam

→ Harvest & Co. Tweede Helmersstraat 90-96
→ Sukha Amsterdam Haarlemmerstraat 110
→ Raw Materials Rozengracht 229-233
→ Pols Potten KNSM-laan 39

Pour en savoir plus

-Pour retrouver Desiree, rendez-vous sur son célèbre blog de déco ou sur Amsterdam Next, le site qu'elle consacre à Amsterdam, où elle partage toutes ses bonnes adresses (c'est aussi une application pour smartphone).
-Pour un article complet et plein de bonnes adresses : lire le numéro AMSTERDAM de la revue 7h09 carnet d'ailleurs.

Cet article a été publié dans la revue 7h09 carnet d'ailleurs en vente sur la boutique de 7h09

Photos : VNS
1/ quartier du Jordaan
2/ place du Dam
3/ restaurant REM Eiland
4/ quartier de NDSM
5/ NDSM : café Pllek
6/ Museumcafé Mokum
7/ Entrepotdok
8/ le Stedelijk Museum
9/ péniche & canaux
10/ quartier du Jordaan
11/ bateaux sur les canaux
12/ le Vondelpark

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PortraitChinois

Amsterdam

Voyageurs du monde : du rêve sur mesure

admin — Mon, 08 Feb 2016 11:12:37 +0000

Voyageurs du monde : du rêve sur mesure

08.02.2016

Né d'une structure créée en 1979 et reprise en partie en 1996 par Jean-François Rial et ses associés, Voyageurs du monde s'est imposé depuis quelques années comme le leader du voyage individuel sur mesure. En 2013, un sondage l'a élu "voyagiste idéal de l'année". Son site internet, ses brochures, sa présence sur les réseaux sociaux... ne donnent qu'une envie : devenir un voyageur du monde !

La part du rêve

Quand j'étais adolescente, j'adorais commander des brochures de voyage. J'ai beaucoup rêvé en feuilletant celles des offices du tourisme de l'Irlande et de la Suède et celle de Nouvelles frontières. En parcourant récemment le site et les brochures de Voyageurs du monde (pleines de photos sublimes et de bons conseils, à commander ou lire en ligne ici), j'ai retrouvé ce plaisir, cette petite excitation née de la sensation que tout est possible et que le vaste monde s'offre à vous. Avec près de 140 pays proposés, des visuels splendides et un niveau de service rarement vu, comment pourrait-il en être autrement ?

De bon conseil

Chez Voyageurs du monde, vous n'êtes pas reçu par un commercial qui n'a jamais mis les pieds en dehors de la France mais par un conseiller spécialiste du pays, voire de la région, qui vous intéresse. Actuellement, ils sont près de 177 (de 30 nationalités différentes) à vous proposer avec passion leurs expériences et connaissances. On peut les rencontrer dans la plupart des grandes villes françaises (Paris, Grenoble, Lille, Marseille, Lyon, Rennes...) ainsi qu'à Genève et à Bruxelles. Et cela non pas dans des "agences" mais dans des "cités des voyageurs" car ces espaces accueillent également des rencontres, des expos, une librairie, de l'artisanat du monde, etc.

Du charme, toujours du charme

En plus de cette quinzaine de cités, Voyageurs du monde possède également en Égypte la Flâneuse du Nil et le Steam Ship Sudan un magnifique bateau à vapeur "Belle époque", une maison d'hôtes en Afrique du sud qui a la particularité d'être aussi un musée dédié à Gandhi, des camps nomades au Maroc, un riad à Marrakech et un hôtel composé de deux demeures historiques au Brésil. N'en jetez plus ! Je suis sous le charme.
Pour préparer tous ces merveilleux voyages, la librairie Voyageurs du monde, située dans le 2^ème arrondissement à Paris, est parfaite. J'y suis allée fin 2015 faire le plein de guides et de cartes. J'ai raconté cette visite dans l'article dédié à notre séjour parisien de décembre dernier.

Haut de gamme

Chez Voyageurs du monde, on propose de tout : voyage de noces, en famille, week-end en amoureux, hôtel de charme, croisière ou encore circuit accompagné. Des séjours clefs en main mais surtout des voyages sur mesure et personnalisés, avec toujours un point commun : le haut de gamme. Trop haut, trop cher, me direz-vous ? La qualité n'est pas réservée aux seuls gagnants du loto ! La moité des clients achètent des voyages à moins de 2000 euros. De toutes façons, il faut de tout pour faire un monde et on voit souvent les limites de notre modèle économique, démocratique certes (tout le monde doit pouvoir accéder à tous les produits) mais tirant aussi la qualité et les entreprises vers le bas... Ici, on est en haut !

La valeur des choses

Depuis l'arrivée d'internet, le secteur du tourisme a subi bien des changements. On est tous maintenant à même de construire seul nos voyages, en évitant les frais liés aux intermédiaires. Une preuve, s'il en fallait une : les agences ferment à tour de bras ! Face à cette situation, Voyageurs du monde garde ses avantages (son expérience des pays et régions du monde) et mise sur le service ("une extrême valeur ajoutée") et le contact humain. Des choses qu'internet ne peut offrir aux voyageurs exigeants et sensibles à la qualité des services. Alors oui, cela a un prix...

Service impeccable

En découvrant ce voyagiste, j'ai été étonnée des services proposés. Je ne pensais même pas qu'on pouvait demander (et obtenir) cela ! Pour faire bref, je vous énumère ce qui m'attire le plus : le carnet de voyage numérique personnalisé (sur smartphone par ex.), le GPS (pour les voitures de location) avec itinéraire & bonnes adresses pré-enregistrés, l'accès internet gratuit en wifi (pour les U.S.A. et le Canada), le téléphone portable fourni dans certains pays, l'accès au Salon Business de Roissy pour les vols Air France long-courriers, le cumul des "miles" Flying Blue, le médecin-voyageurs qui répond par e-mail à toutes nos questions sur la santé, les services d'un concierge francophone installé sur place (pour réserver un restaurant ou un cours de yoga, trouver des adresses shopping ou une baby-sitter, obtenir une visite privée d'un musée, modifier une prestation...), etc.

Des valeurs sûres

Si le directeur général du groupe vient du monde de la Finance, les valeurs humaines ne sont pas oubliées pour autant. Jean-François Rial et ses équipes proposent un tourisme respectueux, ouvert sur le monde et les autres. Il est peu courant de voir un voyagiste mettre en avant le respect des Droits humains, le développement économique des pays en difficulté, la Paix dans le monde... C'est pourtant cette philosophie qui a amené Voyageurs du monde à proposer des voyages en Israël et en Palestine. L'entreprise pratique également une politique économique, sociale et environnementale responsable. Pour un groupe qui réalise un C.A. de plusieurs millions d'euros, tout cela pourrait faire croire à une sorte de greenwashing généralisé. Moi, j'ai envie de croire que le monde de l'entreprise peut, s'il le veut, conjuguer avec succès réussite économique et valeurs humaines. Pas vous ?

Pour en savoir plus

--> Retrouvez Voyageurs du monde sur leur site, sur leur blog et sur les réseaux sociaux, comme Instagram par exemple.
--> À Paris, faites un tour à la librairie Voyageurs du monde pour découvrir ses trésors et retrouver les différents numéros de la revue 7h09 carnet d'ailleurs.

Article en partenariat avec Voyageurs du monde

photos : Voyageurs du monde sauf photos n°6 et 7 (Delphine Minotti)

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agencedevoyages

Vidéo : Hélène et Julien au Japon

admin — Mon, 01 Feb 2016 06:51:59 +0000

Vidéo : Hélène et Julien au Japon

01.02.2016

Hélène Pinaud et Julien Schwartzmann forment le duo créatif HEJU. Ce couple de très jeunes architectes, installés à Paris, a d'abord créé un blog, dont le nom mêle leurs deux prénoms, transformé depuis en un studio de création alliant design, architecture et décoration.

Hélène et Julien sont multi-talentueux : ils réalisent de nombreux DIY, des aménagements de boutiques, des ateliers créatifs, des mini-collections en collaboration avec des marques ou des artisans... Ils ont également collaboré avec 7h09 en écrivant deux articles pour le numéro Amsterdam de la revue. Ces vrais touche-à-tout n'ont pas de limite, ils font aussi de jolies photos et des vidéos sympas.

Je suis ravie aujourd'hui de partager avec vous une de leurs vidéos. Elle a été réalisée début 2014 durant les trois semaines que Julien et Hélène ont passées au Japon. Elle reflète leur vision de Tokyo et constitue un journal visuel tout à fait à leur image : créatif, dynamique, doux et coloré !

Pour en savoir plus

Vous pouvez retrouver Hélène et Julien sur leur blog, sur leur page Facebook et découvrir leur voyage au Japon ici et là. Merci Hélène et Julien pour votre aimable autorisation !

Photo et vidéo : HEJU.

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vidéo

Gautier Le Roux, un vagabond en roue libre

admin — Mon, 25 Jan 2016 08:05:00 +0000

Gautier Le Roux, un vagabond en roue libre

25.01.2016

Il y a autant de voyages que de voyageurs. On voit souvent sur internet de jeunes blogueurs qui voyagent tous frais payés, qui testent des villes ou des pays comme on teste le dernier smartphone, et qui sont tout contents de récolter autant de "likes" et de "followers". Gautier Le Roux n'est pas de ceux là. En avril 2015, à seulement 21 ans, il a enfourché son vélo et, en toute discrétion, a quitté sa Bretagne natale, sa famille et ses amis, avec un but : faire le tour du monde à vélo !

Un héros discret

Je crois que je n'aurais jamais entendu parler de Gautier sans le blog de la librairie Ariane qui lui a consacré un article l'an passé. Il faut dire que le but de Gautier n'est pas l'exploit médiatique mais l'aventure personnelle. Il n'a pas choisi le confort mais la simplicité et ne ménage jamais ses efforts. Son projet de tour du monde à vélo est courageux et ambitieux, il m'a immédiatement séduite. La solidarité entre Bretons a fait le reste et voilà Gautier devenu le sujet d'un nouvel article de 7h09.

La Petite Reine

Gautier est un amoureux du deux-roues depuis longtemps. Il raconte que cette passion lui est venue quand il a commencé à retaper de vieux vélos pour ses déplacements quotidiens. Il a également pratiqué le vélo de façon plus sportive puisqu'il a fait pendant plusieurs années du "pignon fixe" avec le collectif Rennes Fixed Gear. En 2009, alors qu'il traverse à pied la Corse par le GR20, il prend conscience de son goût pour le voyage et l'aventure. L'année d'après, il réalise son premier grand voyage à vélo. Côté professionnel, Gautier a également choisi l'action : il possède un BTS en Management du Sport et était, avant son départ pour le tour du monde, mécanicien dans un magasin de cycles à Rennes.

Tour du monde sur deux roues

(sur les photos : Gautier c'est le jeune blond, le grand brun c'est Marcelo !)
Comme le dit Gautier, ce n'est pas le tour du monde qui l'a amené au vélo mais le vélo qui l'a amené au tour du monde. Le deux-roues était au cœur de sa vie alors, quand il s'est lancé dans un grand projet de voyage, le moyen de transport était tout trouvé. Gautier n'a pas de projet particulier, juste l'envie de partir et de découvrir le monde. Grâce à son vélo, il transporte presque 25 kg (guitare et diabolo compris) qui représentent toute sa vie, son indépendance et donc sa liberté. Le vélo permet d'avancer suffisamment vite pour envisager un tour du monde mais aussi de profiter du paysage et des rencontres faites en chemin. Depuis son départ, Gautier a appris qu'on ne sait jamais de quoi demain sera fait et qu'il faut savoir s'adapter. Ses attentes sont à la fois simples et ambitieuses : découvrir de nouveaux pays & cultures, sortir de la routine, mieux se connaître, se dépasser et vivre avec le strict minimum.

Compagnons de route

Gautier a souhaité concevoir et réaliser ce voyage en solitaire. Mais quelques temps avant son départ, il rencontre Marcelo, un cycliste originaire du Salvador, qui lui aussi fait le tour du monde. Ils deviennent amis et le jour du grand départ, Marcelo est finalement à ses cotés. Pendant six mois, ils forment un excellent et solide tandem. Mais des problèmes de visas et des soucis familiaux obligent Marcelo à rentrer au Salvador. Gautier poursuit alors son voyage seul. En décembre dernier, il est rejoint par un autre cyclotouriste, Jordi, qui ne pédale finalement que deux semaines à ses cotés. Actuellement, il a un nouveau compagnon de route : Gurkan, un Turc qui fait lui aussi le tour du monde à vélo. Il faut être fort (ou un peu fou ?) pour décider de partir seul comme cela, pour se faire des compagnons de route puis assumer de les perdre, et pédaler, toujours pédaler...

Son itinéraire

La préparation de ce voyage a pris deux ans à Gautier. Bien qu'il ait établi un itinéraire, il se laisse la possibilité d'en changer, de profiter des rencontres ou des opportunités, sans parler des réalités du terrain qui peuvent faire obstacle. Ainsi, il n'a pas obtenu son visa pour l'Arabie saoudite et a dû modifier son tracé. Pour résumer, Gautier quitte la Bretagne en avril 2015, traverse la France puis la Suisse, l'Italie, la Slovénie, la Croatie, le Monténégro, l'Albanie, la Macédoine, la Bulgarie, la Turquie... Il prend ensuite le ferry pour Chypre et passe, avec Marcelo et les vélos, en Israël en bateau-stop. Il découvre les territoires palestiniens puis pose ses roues en Afrique : l'Égypte, le Soudan, l'Éthiopie, le Kenya, la Tanzanie... À l'heure actuelle, il pédale en direction de l'Afrique du sud. J'espère qu'il a une petite pensée pour nous, coincés dans notre gris et froid hiver européen !

Et l'avenir ?

Dans quelques mois, Gautier voguera vers le continent américain : Amérique du sud tout d'abord puis centrale et enfin du Nord. Viendront ensuite l'Asie, la Russie, le Nord de l'Europe et le retour au bercail. Combien de temps va lui prendre ce tour du monde ? Gautier n'en sait rien. Ce voyage n'a pas de durée prédéfinie ; il durera certainement entre 3 et 5 ans. La traversée de certains pays se fait assez rapidement mais Gautier sait également se ménager des pauses. Avec Marcelo, ils se sont arrêtés plusieurs semaines à Istanbul et plus d'un mois en Israël. Fin décembre, Gautier a eu la visite de ses parents et a séjourné quelques temps avec eux en Tanzanie et sur l'île voisine de Zanzibar. C'est ça le Slow travel !

Philosophie du voyage

Gautier a conscience de se trouver dans des endroits souvent très beaux et très différents de chez lui mais il ne se sent pas émerveillé, il se sent simplement à sa place. Et rien à voir avec un voyageur blasé ! Je le cite : "chacun des kilomètres parcourus je l'ai senti, je l'ai vu, je l'ai vécu. Mon esprit et mon corps ont voyagé ensemble pour arriver jusque-là. Quand on part en vacances en avion ou autres transports à grande vitesse, le corps se déplace bel et bien mais l'esprit peut prendre du temps à arriver. […] Voilà pour moi la différence entre voyage au long cours et vacances. Le voyage devient un mode de vie". Quelle belle leçon !

Le prix à payer

Côté budget, Gautier a choisi une fois encore la liberté et la discrétion : pas de financement participatif ni de sponsors mais un budget composé à 95% par les économies faites durant son diplôme en alternance et ses premiers jobs. Il a fallu en manger des pâtes ! Actuellement, la modération reste de mise : en moyenne, Gautier utilise 2 à 3 euros par jour. Sa plus grosse dépense reste les visas ; en Afrique, il faut souvent débourser 50 euros pour traverser un pays. Évidement avec un budget pareil, il ne dort pas à l'hôtel mais sous la tente ou grâce à l'hospitalité. Parfois, il doit pratiquer ce qu'il appelle "la technique de vagabond" : il propose ses services en échange d'une chambre. En Égypte, avec Marcelo, ils ont ainsi nettoyé toutes les toilettes d'un hôtel pour gagner en retour une nuit dans un vrai lit.

Pas de tout repos

Gautier a connu quelques petits problèmes de santé et des moments un peu difficiles. Et pas seulement à cause des milliers de kilomètres parcourus ! S'il a été très bien accueilli dans des pays comme l'Albanie ou la Palestine, d'autres contrées semblent moins apprécier la présence de cyclotouristes. Malgré quelques rencontres sympathiques, l'Égypte a apporté son lot de mésaventures. Dans le Sinaï, les groupes armés djihadistes sévissent, il a fallu se faire petit. Il a aussi fallu faire attention aux meutes de chiens errants, aux voitures à la conduite dangereuse et négocier avec la présence policière et les checkpoints militaires. C'est là que Gautier a subi son premier jet de cailloux et c'est là que sa route a quitté celle de Marcelo... L'Éthiopie a également été une étape ardue. D'après Gautier, les Éthiopiens sont durs et il a été plutôt mal reçu : insultes, jets de pierre et mendicités lui ont laissé un souvenir âpre. Malgré tout, Gautier ne s'est pas découragé et a continué de croire à sa bonne étoile.
Le chemin est encore long et les aventures de Gautier ne font finalement que commencer. Le continent américain, l'Asie, la Russie... Bonne route Gautier. J'espère bien être là le jour où tu franchiras, en Bretagne, la ligne d'arrivée !

Bon à savoir

→ Sur le blog de Gautier, découvrez ses récits et ses anecdotes ainsi que de nombreuses et jolies photos des pays traversés et de sa vie au quotidien. Vous pouvez aussi retrouver Gautier sur sa page Facebook et son compte Flickr.
→ Attention, Gautier n'a pas accès à une connexion internet tous les jours. Depuis qu'il est en Afrique, ses connexions sont même très rares. Ses articles ne sont jamais mis en ligne en temps réel. Son vélo va plus vite que le Net !
→ N'hésitez pas à retourner régulièrement lire son blog et à lui laisser un message.
→ Vous pouvez aider Gautier en lui faisant un don (même de quelques euros seulement) via Paypal. C'est toujours bienvenu !

Photos : blog de Gautier Le Roux

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vélo

tour du monde

Paris : nos bonnes adresses de décembre

admin — Mon, 18 Jan 2016 10:28:47 +0000

Paris : nos bonnes adresses de décembre

18.01.2016

Les fêtes de fin d'année sont l'occasion de joindre l'utile à l'agréable. Comme l'an passé, nous en avons profité pour prendre quelques jours de vacances, cette fois-ci à Paris. Comme nous connaissons déjà bien cette ville, nous avons choisi de découvrir et tester des choses nouvelles mais aussi de profiter de notre famille parisienne. Je vous livre ici nos bonnes adresses de décembre en espérant qu'elles vous seront utiles !

Musée des Arts décoratifs

Deux photos ci-dessus
Cela faisait longtemps que je voulais découvrir le Musée des Arts décoratifs et là, j'avais une raison supplémentaire d'y aller : l'exposition "Korea now" ("craft, design, mode et graphisme en Corée") qui se terminait le 3 janvier. Le musée des Arts décoratifs vaut vraiment un détour, même s'il est un peu difficile de s'y repérer. Ne croyez pas qu'il s'agit d'admirer quelques vieilles assiettes ou tentures ! Il possède en fait une des plus importantes collections d'Arts décoratifs du monde, répartie en plusieurs départements chronologiques (Moyen-Âge/Renaissance, 17^e/18^e siècles, 19^e siècle, Art nouveau/Art déco et Moderne/Contemporain) et thématiques (Arts graphiques, Bijoux, Jouets, Papiers peints, Verre, Mode/textile et Publicité/graphisme). Seul regret, les collections Mode et textile, en raison de leur fragilité, ne sont présentées que lors d'expositions temporaires. Si j'avais eu plus de temps, j'aurais d'ailleurs bien fait un saut au Palais Galliera.

Zoo du Jardin des plantes

Deux photos ci-dessus
Le jour suivant, pour faire plaisir à ma fille, nous sommes allés au Zoo du Jardin des plantes. Il n'y a plus de gros animaux (éléphants, girafes...) mais on y rencontre quand même 1 200 animaux (partagés en 180 espèces) dont certains sont assez exceptionnels. Nous, on a craqué pour le panda roux, la panthère de Chine et celle des neiges. Et que dire des bébés singes nés ces derniers mois ! Pour finir notre visite, nous sommes allés voir les flamands roses. J'avais mal lu : ici ce sont des flamands rouges, ce qui n'enlève rien à leur charme. J'aurais aussi aimé visiter le Musée de l'Homme qui a rouvert en octobre, après 6 ans de travaux, et semble très beau, mais il était fermé ce jour-là.

Exposition-spectacle "Nés quelque part"

Nous avons également été à la Villette participer à l'exposition interactive Nés quelque part imaginée par l'Agence française de développement et l'association Ars Anima. Au départ, on vous remet un "passeport" dans lequel vous découvrez l'identité que vous allez endosser pendant le spectacle. Moi j'étais Manolo, jeune colombien de 11 ans vivant à Medellín. Plus qu'une expo, c'est un jeu de rôle enrichi par la présence de comédiens et par une mise en scène sonore et visuelle très efficace. Les territoires et écosystèmes proposés (Cambodge, Niger, Cameroun, Maroc, Colombie, Polynésie...) nous confrontent aux enjeux du climat et du développement dans le monde. Les enfants doivent avoir au moins 10 ans pour y participer et pour les plus jeunes, il vaut mieux privilégier les scénarios les plus simples, comme l'Afrique. "Nés quelque part" circule maintenant en France ; si elle passe près de chez vous, je vous la conseille. Moi j'en suis repartie ravie, avec plein de graines en poche (à la fin du spectacle, on troque avec les autres spectateurs des graines symboliques).

Librairie Voyageurs du monde

J'ai profité de ce séjour pour découvrir la belle librairie de Voyageurs du monde. Autant le dire tout de suite : plus qu'une librairie, c'est une vraie mine d'or ! On y trouve tout ce dont un voyageur a besoin pour préparer un voyage (j'ai fait le plein de cartes, de guides...) mais aussi des atlas, des beaux livres, des albums photos, des romans d'aventure et des récits de voyage (y compris des polars et un joli rayon jeunesse). J'ai même craqué pour un globe terrestre ! En sortant de là, on peut faire quelques emplettes dans les nombreux magasins japonais et coréens du quartier. Histoire de revenir chargés de livres et de pots de kimchi (c'est du vécu).
Quand je viens à Paris, j'aime profiter de tous ces restaurants qui nous tendent les bras à chaque coin de rue. La seule difficulté est de faire un choix ! Parmi ceux que nous avons testés cette fois-ci, deux restaurants asiatiques sortent du lot : le Foodi Jia-Ba-Buay et le Bistrot Mee.

Restaurant Foodi Jia-Ba-Buay

Photo ci-dessus
Ce petit restaurant, à la déco simple et zen, est une belle découverte. La chef du Foodi Jia-Ba-Buay est d'origine taïwanaise je crois, mais les plats offrent un bon aperçu de différentes cuisines asiatiques (japonaise, thaïlandaise, vietnamienne, coréenne...). Nous y sommes allés en famille (8 personnes) et avons donc découvert une bonne partie de la carte, pas très longue certes ("une petite carte pour un grand voyage culinaire") mais c'est toujours bon signe, je trouve. Tout était très frais et absolument délicieux. J'ai opté pour une formule du midi avec un excellent bento (à choisir entre un bento coréen, chinois ou taïwanais), suivi d'un cheese-cake au sésame noir (j'ai hésité avec la panna cotta au matcha...), le tout accompagné d'un très bon thé. Le service est discret et agréable. J'ai vraiment apprécié et je n'ai pas été la seule !

Restaurant Mee, bistrot coréen

Photo ci-dessus
Quelques jours après, nous sommes allés, toujours en groupe, découvrir le Bistrot Mee. Premier atout, une décoration est tout à fait à mon goût : industrielle et assez brute, avec quelques touches asiatiques subtiles, pour une ambiance conviviale et douce. Mais attention, ici, tout ne repose pas sur la déco ! On s'est léché les babines. Comme on était nombreux, on a là encore pu tester une grande partie de la carte. En entrée : salade de bulots, beignets d'huîtres ou de poulet, raviolis coréens grillés... puis bulgogi et bibimbap à tomber, émincé d'échine de porc sautée ou encore ragoût de travers de porc pimenté et pour finir, au choix, madeleines à l'armoise, punch au gingembre et à la cannelle, glace aux céréales, infusion d'omija glacée... Bref, une cuisine coréenne revisitée et moderne, absolument délicieuse ! Bon à savoir : la formule du midi est particulièrement intéressante (entrée + plat pour 15 euros).
Bye bye Paris, à la prochaine !

Infos pratiques

→ Librairie Voyageurs du monde : 48 rue Ste-Anne, Paris II^e.
→ Restaurant Foodi Jia-Ba-Buay : 2 rue du Nil (entrée située au 3 rue Damiette), Paris II^e. Il propose également des cours de cuisine, un service "Traiteur" et des événements culinaires. Le local étant petit, il vaut mieux réserver à l'avance (par exemple via leur site internet, ça marche très bien !).
→ Restaurant Bistrot Mee : 5 rue d'Argenteuil, Paris I^er.

Photos : VNS sauf photo n°9 Foodi Jia-Ba-Buay et photo n°10 Bistrot Mee (Martin Neumann)

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Istanbul les recettes culte

admin — Thu, 14 Jan 2016 18:22:27 +0000

Istanbul les recettes culte

14.01.2016

En flânant récemment dans une librairie, mon œil a repéré une belle couverture au rayon "Cuisine" : il y a du nouveau dans la collection "Les recettes culte" des éditions Marabout ! Trois volumes (New York, Tokyo et Venise) ont déjà été publiés et voilà le quatrième : Istanbul les recettes culte. D'abord, j'ai été un peu sceptique (Istanbul, ville de gastronomie ?) mais une fois feuilleté, je me suis rendue à l'évidence, ce nouvel opus est hyper séduisant ! Après en avoir reçu un exemplaire, je l'ai lu en intégralité avec gourmandise et plaisir car c'est cela le secret de cette collection : on dévore ses volumes comme des récits de voyage, presque comme des romans. Ces "recettes culte" sont parfaites, elles conjuguent à merveille gastronomie et voyage, sans même parler de la photographie et de l'illustration. Résultat, on ose à peine les appeler "livres de cuisine". Ce nouvel opus en est la preuve !

Que de talents !

L'auteur de ce nouveau volume est Pomme Larmoyer, globe-trotteuse et rédactrice, déjà auteure de La cuisine du Liban et de La Worldfood des paresseuses. Elle nous invite ici à découvrir une "immense culture culinaire qui [...] rassemble les influences d'Europe, d'Orient, d'Asie centrale, de la Méditerranée". Pour ce faire, elle utilise comme fil conducteur la ville d'Istanbul, un carrefour entre Europe et Asie, mer et terre, riche d'une grande "diversité de styles, de cultures, de rites" et dont la cuisine mêle les gastronomies turque, grecque, arménienne et kurde.
L'ouvrage doit son charme au travail d'Akiko Ida et de Pierre Javelle, les photographes des deux premiers volumes de la collection, et de Zeina Abirached. Cette artiste d'origine libanaise, dont le trait rappelle Marjane Satrapi, a récemment publié l'excellent roman graphique Le Piano oriental. Son travail en noir et blanc mais plein de douceur apporte à Istanbul les recettes culte beaucoup de charme et de modernité. Quant à Akiko et à Pierre, ils ont photographié les différents plats et ingrédients bien sûr mais ils ont aussi tiré le portrait de chefs, de restaurateurs ou encore de fabricants de baklava ou de pizzas turques. On trouve également dans cet ouvrage quelques jolies photos de la ville.

Istanbul, ville gourmande

Visiblement, Istanbul est une ville où, à toute heure, on peut toujours trouver de quoi manger, notamment grâce à la cuisine de la rue, "riche et franchement addictive" d'après Pomme Larmoyer. Comme elle nous propose de survoler l'ensemble de la gastronomie turque, elle nous dévoile également celle de la maison et des cantines ("simple, saine, fraîche") et celle de la nouvelle génération de chefs, une cuisine plus "contemporaine, élégante et attirante" mais qui ne fait pas pour autant table rase du passé. Grâce à cet ouvrage, j'ai découvert une particularité locale : presque chaque plat a un établissement (avec un nom précis) qui lui est dédié. Pomme nous explique ainsi que le çorbacı a pour spécialité la soupe de poisson, le pidecisi cuisine les pide (pizzas à la turque), le köfteci est le spécialiste des köfte (les boulettes), le kahvaltı salonu sert les petits déjeuners, etc. On découvre ici les secrets des recettes incontournables comme le dürüm (wrap façon turque), le pain au fromage frais ou le baklava mais aussi des bonnes adresses et des idées de produits à ramener.

Les recettes culte

Istanbul les recettes culte se divise en chapitres très alléchants : "Au kahvaltı salonu (les petits déjeuners)", "La table de la meyhane (meze et poissons)", "Lokanta, köfteci, kebabci (soupes, viandes et riz)", "À la maison (recettes familiales)", "Street food" puis pour finir "Turkish delights (les sucreries)". Juste de vous les énumérer, j'en ai l'eau à la bouche ! Chaque recette a droit au même égard : à gauche, la recette à proprement parler et à droite, la photo du plat réalisé. Le tout est entre-coupé de photos de la ville en pleine page, de portraits de Stambouliotes et des illustrations de Zeina Abirached. On y trouve aussi quelques cartes des différents quartiers (avec les restaurants, marchés, commerces de bouche...) pour permettre aux voyageurs de se régaler sans se perdre. Il ne faut pas oublier qu'Istanbul n'est pas la capitule de la Turquie (c'est Ankara) mais avec ses 15 millions d'habitants, c'est l'une des plus grandes mégapoles du monde.
Ce livre offre également un petit plus sympa : de jolies et inspirantes annexes qui mélangent photos et illustrations pour présenter les catégories d'aliments utilisés (condiments, légumes secs, herbes, épices, légumes ou encore fruits secs) auxquelles s'ajoute un carnet d'adresses à Istanbul mais aussi à Paris.

Aux fourneaux

Une fois cet ouvrage ouvert, comme les autres volumes de cette collection, le plus dur est de se décider : on cuisine quoi ? Personnellement, j'ai fait de belles découvertes car je ne connais pas la Turquie ni sa gastronomie (assez méconnue finalement en dehors du célèbre döner kebab, non ?). En général, les recettes sont faciles et il n'y a besoin que de très peu d'ingrédients exotiques. Pour le moment, j'ai laissé de côté les choses les plus techniques, comme le helva ou les loukoums. Mon premier test a été une salade de crudités aux noix, simple mais efficace ! Le second sera la soupe de lentilles ou la soupe de yaourt (avec du riz et servie chaude).
Ce qui me tente sinon ? Les œufs brouillés aux légumes, les ravioles au bœuf ou les épinards au riz. Je pourrais aussi m'essayer à la pizza à la turque... Cette cuisine convient également aux végétariens : boulettes de boulgour ou de lentilles, salade de haricots blancs, poêlées de céleri ou de courgettes, poireaux à l'huile, etc. Et si vous avez encore un petit creux, il y a les desserts. Outre les célèbres baklava, je salive en lisant la recette du gâteau au fromage (cheveux d'ange et mozzarella), de la crème de lait à la vanille, du dessert au potiron ou de la version locale de la crème brûlée (très consistante, à découper en carrés).
J'espère vous avoir mis l'eau à la bouche et je vous souhaite de succomber, comme moi, à la cuisine turque. Décidément, quelle que soit la gastronomie abordée, cette collection des "Recettes culte" est formidable. Comme vous l'avez deviné, je suis fan mais je précise que cet article est totalement indépendant et que je n'ai reçu aucune rémunération pour l'écrire ; c'est juste par pure gourmandise !

Bon à savoir

--> Le premier volume, New York les recettes culte, a pour auteur le cuisinier Marc Grossman : la revue 7h09 lui a consacré un article entier dans son numéro New York.
--> Le deuxième volume, Tokyo les recettes culte, a fait l'objet, il y a quelques temps, d'un article sur le blog de 7h09.
--> Pour découvrir la vraie Istanbul, il faut lire le blog Too Istanbul qui vous propose de vous dévoiler les quartiers historiques, la mégalopole moderne, les bords du Bosphore... et de partager avec vous les meilleures adresses et bons plans de la ville.

Merci aux éditions Marabout pour l'ouvrage !

Photos : 7h09 sauf photo 1 (Maria Antonietta, creative commons)

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Istanbul

7h09 sur Pinterest

admin — Mon, 11 Jan 2016 15:33:46 +0000

7h09 sur Pinterest

11.01.2016

En ce début d'année 2016, 7h09 s'offre une nouvelle corde à son arc ou plutôt une nouvelle présence sur les réseaux. Après Facebook et Twitter, voilà maintenant 7h09 est sur Pinterest ! Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un réseau de partage de photos où vous épinglez (virtuellement) vos photos et celles que vous découvrez sur Pinterest ou sur internet sur des "tableaux" (sortes de dossiers thématiques). C'est un joli moyen de partager des photos et d'en découvrir d'autres mais aussi une grande source d'inspiration dans tous les domaines.

Sur notre Pinterest, vous trouverez toutes les photos du blog de 7h09, celles de la revue 7h09 carnet d'ailleurs et nos coups de cœur découverts de-ci de-là. Pour le moment, nous avons 10 tableaux avec plus de 260 photos mais cela évolue tous les jours. Nous avons épinglé par exemple des images liées à nos articles sur la France, l'Europe et les États-Unis ou encore la gastronomie, nos découvertes sur la montagne et des photos de voyage assez insolites. Vous y retrouverez notamment les images ci-dessous, des photos de voyage (prises par Mister ou par moi) que j'adore et qui sont liées à tellement de bons souvenirs !
Pour découvrir nos tableaux & photos, rendez-vous sur Pinterest. Si vous avez vous-même un compte Pinterest, n'hésitez pas à vous abonner au nôtre. Mais attention, on devient vite addict !

Photos : Delphine Minotti et VNS
1/ U.S.A., Philadelphie
2/ le Pinterest de 7h09
3/ France, Paris (Montmartre)
4/ Espagne, Barcelone
5/ France, Mont Saint-Michel
6/ U.S.A., New York (Central Park)
7/ U.S.A., New York (Little Italy)
8/ Belgique, Bruxelles
9/ Pays-Bas, Utrecht
10/ France, Abbaye de Fontevraud

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Californie : voyage à Joshua Tree

admin — Thu, 07 Jan 2016 13:14:15 +0000

Californie : voyage à Joshua Tree

07.01.2016

Cet été, durant notre voyage en Californie, nous étions à la recherche d'un lieu pour faire une étape de quelques jours entre le Grand Canyon et Palm Springs. En regardant la carte, je n'ai pas hésité un instant : ça sera Joshua Tree ! Les fans du groupe U2 connaissent ce nom et encore plus les amoureux des déserts et des parcs nationaux. Moi, j'avais en tête une image de western, avec des boules de végétation sèche qui roulent au milieu de la route et du sable beige en guise de terre, une sorte de ville fantôme moderne... et bien je n'ai pas été déçue !

Entre ville et désert

Joshua Tree se situe au sein d'une large vallée, à 200 km à l'est de Los Angeles, à la frontière sud du Comté de San Bernardino (Californie). En réalité, ce n'est pas une ville mais une census-designated place, c'est-à-dire une zone définie par le Bureau du recensement pour des raisons statistiques et qui ne constitue pas une municipalité (ainsi il n'y a pas de maire à Joshua Tree). On compte ici 7 500 habitants disséminés sur 95 km² de part et d'autre de l'immense State Road 62. Des routes et des chemins non goudronnés mènent aux habitations composées de quelques rares maisons design, d'authentiques pavillons des années 1950 et 60, de mobil-homes mais surtout de maisons typiquement américaines : de plain-pied, avec un toit à deux pentes et une allée qui conduit au garage accolé au bâtiment. Mais ici c'est aride donc pas de verte pelouse, juste quelques arbres et des buissons, et du sable, du sable et encore du sable !

The Joshua Tree way of life

Fermez les yeux et imaginez une route à 4 voies, en ligne droite, sur un terrain plat et aride à l'horizon dégagé, avec en bord de route quelques commerces de première nécessité assez distants les uns des autres : vous êtes à Joshua Tree ! Le bourg s'étend, de façon très éparpillée, de chaque côté de cette route, via des rues goudronnées conduisant à des pavillons assez rapprochés ou via des chemins plus sauvages, non goudronnés, menant à des maisons isolées, entourées d'espaces vierges (entre terrains vagues et champs sans herbe).
En été, on ne voit pas grand monde à Joshua Tree. Il n'y a pas de centre ville et il fait très chaud, on reste donc au frais. Chacun sort de chez lui en voiture et ne fait à pied que quelques mètres par jour. En raison de la proximité avec Los Angeles et d'un prix de l'immobilier raisonnable, outre les gens du cru, des Angelinos en mal de grands espaces et de silence y ont installé leur résidence secondaire. On rencontre ainsi quelques citadins en week-end, souvent un peu "bobo New Age", une catégorie visiblement courante en Californie.

Trois jours de repos dans le désert

Après un road trip qui nous a menés du Parc national des Séquoias, à la Vallée de la mort puis à Las Vegas et enfin au Grand Canyon, nous sommes contents de nous poser quelques jours avant d'attaquer Palm Springs et le retour à Los Angeles. En arrivant à Joshua Tree, notre première mission est de trouver la maison que nous avons réservée sur Airbnb. Ici, pas de route carrossable ni de boite à lettre pour localiser un logement (le facteur ne vient pas jusque-là) mais on repère vite la couleur rouge des murs et la belle Ford 1962 garée le long de la maison.
Le Sweet home de Tamara date de 1956 et est entouré de 8 000 m² de terrain. Le charme fonctionne avant même d'ouvrir la porte. Puis on succombe en découvrant l'intérieur très cosy, plein de trésors vintage. Rapidement, chacun de nous trouve ses marques. Monsieur installe son bureau de vacances dans la véranda, notre fille aînée constate avec soulagement que la connexion wifi marche (minimum vital pour un ado), la cadette sort ses jumelles (observation des oiseaux locaux oblige) et moi, je m'extasie devant la maison ! Et je ne vous parle pas de la cour vintage aménagée à l'arrière où, le matin, les colibris et les serpents viennent boire. La nuit, les guirlandes lumineuses installées dans les arbres s'allument, on peut faire du feu et s'asseoir autour, ou observer les étoiles et le ciel, surtout qu'à Joshua Tree, la nuit est d'encre. Bref, nous sommes au paradis !

Célébrités locales

À la fin des années 1960 et durant la décennie suivante, Joshua Tree a attiré de nombreux artistes grâce à son cadre naturel exceptionnel, sa dimension cosmique, son ciel étoilé et la présence autrefois d'Amérindiens. Les hippies d'hier et d'aujourd'hui ont toujours aimé ce lieu. Le musicien country Gram Parsons (du groupe The Byrds) l'adorait et servit de guide, en 1969, à Keith Richards et à sa compagne, la belle Anita Pallenberg, en visite dans le Parc national de Joshua Tree. Gram Parsons mourut d'ailleurs d'overdose dans un motel local en 1973 et ses amis tentèrent (illégalement) de l'incinérer dans ce parc national qu'il aimait tant. Parmi les stars qui fréquentèrent alors les lieux, on cite également Jim Morrison ou le chanteur Donovan qui y vécut plusieurs années avec sa famille.
De nos jours, la ville continue d'attirer les artistes, les musiciens et quelques originaux (dont des amateurs de soucoupes volantes !). On y trouve des ateliers d'artistes et quelques œuvres d'architecture expérimentale. L'art contemporain y fait bonne figure. On peut notamment visiter l'Outdoor Desert Art Museum of Assemblage Sculpture, jardin de sculptures un peu apocalyptique créé par Noah Purifoy. Des artistes plus connus comme Andrea Zittel ou Jack Pierson y vivent également. Mais la vraie star ici, c'est le Parc national de Joshua Tree. Il se situe au sud de la bourgade du même nom et de la route 62 et c'est à lui que la région doit sa renommée.

Le Parc national de Joshua Tree

Cette zone de 3 000 km², déclarée "Parc national" en 1994, présente une particularité : elle se situe à un carrefour écologique, entre le désert de Mojave en altitude et le désert du Colorado situé en plaine. Un de ses atouts est sa flore désertique qui comprend notamment les arbres de Josué (Joshua Tree en anglais) qui ont donné leur nom au lieu. Ils peuvent atteindre plus de 10 mètres de haut et 200 ans d'âge. Ces arbres ne se rencontrent qu'en altitude et uniquement en Amérique du Nord dans les états de Californie, d'Arizona, d'Utah et du Nevada.

Les températures dans le parc de Joshua Tree sont assez extrêmes. Il peut neiger en hiver dans les parties les plus élevées du parc, tandis qu'en été les températures peuvent facilement dépasser 35°. La végétation est surprenante et parfois unique. Les plantes les plus emblématiques sont les ocotillos, les cactus Cholla et bien sûr les arbres de Josué. En été, peu de végétaux sont encore en fleur ; au printemps, cela doit être magnifique et exceptionnel !
Le parc est également connu pour abriter plus de 250 espèces d'oiseaux, des grenouilles, des mouflons, des coyotes, des lynx, des pumas, des rats-kangourous, des lièvres de Californie... et quelques indésirables, comme les crotales, les scorpions, les mygales et les veuves noires. Je vous rassure, je n'ai pas vu le moindre nuisible sauf quelques serpents de belle taille certes, mais non venimeux. Le parc de Joshua Tree est aussi célèbre pour ses magnifiques rochers aux formes souvent arrondies. Quand les températures sont clémentes, c'est l'endroit idéal pour les randonnées et surtout pour l'escalade. Le lieu est d'ailleurs mythique pour les grimpeurs.

Une journée au parc

Sous un soleil vif, nous sommes entrés dans le parc par le nord et sommes repartis avec le soleil couchant (superbe lumière !) par la sortie ouest. En raison de la chaleur estivale, nous n'avons pas fait de grandes randonnées ni visité de façon exhaustive le parc. Nous avons mixé courtes balades à pied et visites en voiture. J'ai adoré l'incroyable Cholla Cactus Garden, la rencontre avec un grand troupeau de mouflons à Barker Dam (petit parcours qui mène à des pétroglyphes amérindiens et à une ancienne réserve d'eau) ou encore les Joshua Trees si rares.
Nous avons fait de nombreux arrêts car c'est tellement beau et photogénique. Chaque nouvelle espèce végétale mérite de faire une pause et de s'approcher. Finalement, même par forte chaleur, ce parc est un must, le simple fait de le traverser en voiture est source d'émerveillement. J'aurais adoré camper dans ces lieux si magnifiques, au Sheep Pass Campground ou au Jumbo Rocks Campground par exemple, mais bon, j'ai peur de dormir si près des serpents, des araignées...
Si vous avez plus de 21 ans, en sortant du parc, vous pourrez prendre un verre bien mérité au Saloon, comme dans les Westerns !

Bon à savoir

→ The Joshua Tree National Park : l'entré est payante (env. 20 euros par voiture). On peut camper sur place (magnifique mais attention à la météo) grâce aux différents campgrounds et profiter ainsi de la nature sauvage et d'une nuit d'encre. En raison des conditions climatiques, les visites sont plus agréables au printemps et à l'automne, de même que le camping.
→ La maison de Tamara à Joshua Tree est bien située, au calme mais à 5 minutes seulement de la route 62. Elle est parfaite pour une famille de 4 personnes (2 adultes et 2 enfants). Elle possède, entre autres, une cuisine équipée, un grand salon, une SDB, deux chambres, la climatisation...
→ D'autres maisons ou bungalows sont disponibles à la location bien sûr, comme les deux jolies cabins de Stephanie et Jay : la très photographiée Joshua Tree Homesteader Cabin ou la Midcentury Prefab Homesteader Cabin. C'est joli, moins vintage que chez Tamara mais plus dépouillé, et uniquement pour deux personnes.
→ Si vous êtes tentés par une première location Airbnb (peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation.
→ Pour les courses, si vous passez quelques jours à Joshua Tree, je vous conseille de les faire ailleurs. Le plus simple est d'aller à Yucca Valley (à moins de 10 minutes en voiture), on y trouve de tout, notamment des restaurants corrects et des grands supermarchés.

Pour en savoir plus

-Le site Visit California propose des infos précieuses et de jolies photos du parc de Joshua Tree.
-Le blog Il est 20 h à Los Angeles partage ses visites dans le parc, avec plein d'infos pratiques et de photos.

Photos : Delphine Minotti et VNS
1/ Parc national de Joshua Tree
2/ Joshua Tree, route menant à notre logement
3/ notre logement
4/ la Ford 1962 de Tamara
5/ le salon
6/ la véranda
7/ la cour aménagée
8/ détail de la cour
9/ Parc national de Joshua Tree
10/ des arbres de Josué
11/ le Cholla Cactus Garden
12/ détail de cholla
13/ Parc national de Joshua Tree
14/ le Skull Rock
15/ des arbres de Josué
16/ Barker Dam
17/ Joshua Tree, le saloon

Cet article n'est pas sponsorisé

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JoshuaTree

désert

Portrait chinois : New York

admin — Wed, 30 Dec 2015 17:16:49 +0000

Portrait chinois : New York

30.12.2015

Lee Mingwei est un artiste contemporain diplômé du California College of Arts (Art textile) et de l'université Yale (Sculpture). Il expose dans le monde entier, notamment à New York au musée Whitney et au MoMA, et participe à de nombreuses biennales d'art. Son œuvre s'articule autour de deux axes : des installations participatives où l'on peut explorer des thèmes comme la confiance, l'intimité ou la conscience de soi, et des événements artistiques où le public se retrouve en tête à tête avec l'artiste. Il s'est également fait connaître, à la fin des années 1990, en devenant le premier homme "enceint" de l'humanité. Enfin… c'était le but du "Male Pregnancy Project" ! Qui n'était en réalité qu'un canular artistique qui a fait couler beaucoup d'encre.
Artiste demandé, toujours entre deux avions, il a, pendant plusieurs années, posé ses valises à New York, dans le sud de Manhattan. Dans le loft épuré qu'il partageait avec son fiancé, John Rivett, à la nuit tombée, on pouvait admirer Manhattan et le pont de Brooklyn illuminés... Depuis, Mingwei s'est envolé de nouveau et poursuit sa vie à Paris. Non content d'être toujours charmant, délicat et souriant, Mingwei est aussi un grand cuisinier qui aime vous recevoir à sa table d'amis avec une soupe chinoise aux raviolis ou de succulentes nouilles à la taïwanaise. Pour 7h09, Lee Mingwei s'est prêté au jeu du portrait chinois et nous présente un New York intuitif, raffiné et asiatique.

Si New York City était…

Un souvenir
En pleurs à l'angle des rues MacDougal et Houston durant la tempête hivernale de 1995

Une couleur
Celle du toit réfléchissant fait d'ardoises dorées du Crédit suisse, dans Madison Avenue

Un son
Les voix fabuleuses des chanteurs du Metropolitan Opera dans Les Troyens, de Berlioz
Un plat
Un plat céladon de la dynastie Song exposé au Metropolitan Museum

Un goût
La soupe chinoise aux raviolis du petit restaurant qui est derrière l'église de Chinatown (à tester absolument !)

Une boisson
Le café glacé à la vietnamienne de chez Pho Pasteur
Un restaurant
Nougatine (très chic restaurant français)

Un endroit
Chez Lee-Rivett, au 130 Fulton Street, dans Financial District

Un travail
Le sans-abri au coin de West 59th Street et de 10th Avenue
Une chanson
Les chants de Noël de l'Armée du Salut durant les vacances

Un instrument de musique
Un luth médiéval du Metropolitan Museum

Un livre
Un de la série "Harry Potter"
Un film
Tous ceux que Woody Allen a tournés à New York

Un vêtement
Un ChanPao fait pour moi à Taipei par le maître Wu (il s'agit d'une longue tunique traditionnelle chinoise)

Une personne
John Rivett
Une devise
"Walk, don't run, when coming down the stairs" (message dans le métro de NYC)

Un sentiment
La gratitude

Une qualité
La richesse, dans tous les sens du terme
Un défaut
Des quais de métro sales

Une saison
L'hiver, avec ses chutes de neige à Noël

Merci Mingwei pour ces réponses !

Pour en savoir plus

-Pour retrouver Lee Mingwei et son travail, rendez-vous sur son site
-Pour découvrir toutes les bonnes adresses de 7h09 à New York, il faut lire le numéro NEW YORK de la revue.

Cet article a été publié dans le numéro NEW YORK de la revue 7h09 carnet d'ailleurs, en vente sur la boutique de 7h09.

Photo : VNS

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PortraitChinois

Un photographe à Marseille

admin — Mon, 21 Dec 2015 14:26:21 +0000

Un photographe à Marseille

21.12.2015

C'est Fifi Mandirac qui a vendu la mèche : son ami Sebañado est un photographe talentueux et ses clichés sur Marseille sont formidables. Et bien, Fifi avait raison ! Le travail de Sebañado m'a tellement plu que j'ai décidé de vous présenter quelques-unes de ses photos sur la cité phocéenne. C'est une vision différente de celle de Fifi mais ils ont en commun un regard sur le monde percutant, coloré et très vivant.

En 2006, Sébastien Nadaud, alias Sebañado, laisse tomber son métier de graphiste et se lance dans la photographie. Autodidacte, il débute avec le numérique ; d'après lui, il serait "trop flemmard pour passer à l'argentique". Sebañado aime retravailler ses clichés avec de fausses ombres ou halos, des filtres colorés ou une accentuation des contrastes. Au centre de son travail, on trouve un goût certain pour la composition, les couleurs, les lumières... Inspiré par des cinéastes comme Lynch ou Jeunet, il recherche "une distorsion du réel, un coté artificiel et vinyle très idéalisé". Sebañado vit et travaille à Marseille et a déjà remporté plusieurs prix. Si ses images traduisent souvent son engagement pour l'environnement, il photographie également des travailleurs, des mariages, de jolies jeunes filles, ses voyages ou tout simplement l'ordinaire, le quotidien... D'après sa page Facebook, c'est un photographe de talent mais "une quiche en tant que commercial". Il mérite donc un coup de pouce et de projecteur !

Pour en savoir plus

-Pour découvrir le travail de Sebañado, rendez-vous sur son site ou sa page Flickr.
-Pour tout savoir sur Marseille, il faut visiter le site de son Office de tourisme.
-À emporter sur place : un cartoville, un bon guide et bien sûr les bonnes adresses de Fifi Mandirac à Marseille.

Photos : Sebañado

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Marseille

Pays-Bas : Utrecht, ville secrète et éblouissante

admin — Tue, 15 Dec 2015 17:35:51 +0000

Pays-Bas : Utrecht, ville secrète et éblouissante

15.12.2015

À l'ombre d'Amsterdam, sa célèbre cousine, Utrecht échappe aux touristes et réserve ses nombreux charmes à ses habitants et aux voyageurs curieux. Entre elle et moi, c'est une histoire ancienne et inattendue, je la connais et l'aime énormément. C'est un peu ma ville de cœur... Je vous entraîne ici dans cette cité séduisante et pourtant méconnue, à la découverte de ses musées, boutiques, cafés et restaurants…

Un peu d'histoire

Chef-lieu de la province du même nom, Utrecht se situe à 40 kilomètres au sud-est d'Amsterdam. Plus de 300 000 personnes y vivent, dont 70 000 étudiants, notamment ceux de la très prestigieuse université d'Utrecht. Les origines de la ville remontent à l'an 47 avant J.-C., lorsque les Romains y installent une fortification sur un bras du Rhin. Mais son heure de gloire ne commence qu'au 8^e siècle, quand un missionnaire anglo-irlandais, le futur saint Willibrord, y fonde un évêché. La ville rayonne alors et devient un centre religieux, intellectuel et commercial de premier ordre. Avec le temps, Utrecht est dépassée par Amsterdam, Rotterdam ou encore La Haye.

Du haut du Dom

De nos jours, Utrecht est une ville dynamique où il fait bon vivre. Elle est traversée par plusieurs canaux, dont le charmant Oudegracht ("le vieux canal"). Contrairement aux canaux d'Amsterdam, il est bordé par des quais à 5 mètres sous le niveau des rues pour échapper aux crues. Ces quais qui abritaient autrefois caves et ateliers sont devenus aujourd'hui d'agréables logements, commerces et, dans leur partie centrale, restaurants prisés pour leur terrasse au bord de l'eau.
Le symbole d'Utrecht est le Domtoren, appelé familièrement Dom, star incontestée de la ville. Ce beau campanile, haut de 112 mètres, fut séparé du reste de la cathédrale Saint-Martin par l'ouragan de 1674. L'édifice n'ayant jamais été reconstruit, le Dom trône seul au centre d'Utrecht, affichant fièrement sa particularité. Aucun visiteur n'échappe à la montée de ses 465 marches et à sa vue imprenable sur la ville et la région !

On regarde demain

Utrecht n'est pourtant pas une belle endormie sur un glorieux passé. C'est une ville moderne qui, forte d'une riche histoire, regarde vers l'avenir. Son université reste une des meilleures des Pays-Bas et même, dans certaines disciplines, d'Europe. Le campus (De Uithof), situé hors du centre ancien, continue sa modernisation, notamment grâce à une architecture colorée et audacieuse. La gare centrale, quant à elle, débouche dans le Hoog Catherijne, qui a longtemps été le plus grand centre commercial européen. Cette partie de la ville se transforme grâce à un imposant projet de restructuration et d'agrandissement qui va durer plusieurs années. La municipalité a l'ambition d'y construire le parking à vélos le plus vaste du monde avec 12 500 places ! À l'ouest de la ville, une nouvelle construction sort de terre : le quartier géant de Leidsche Rijn, le plus grand projet de développement industriel et immobilier (30 000 nouveaux logements) du pays. Que de superlatifs pour Utrecht ! Même le Tour de France l'a compris, il y a organisé son "Grand Départ" en 2015.

Les trésors d'Utrecht

Utrecht réserve à ses visiteurs quelques joyaux, comme le Centraal museum et ses magnifiques collections de peintures ou le Catharijneconvent consacré à l'histoire du christianisme aux Pays-Bas et à l'art médiéval. On peut également découvrir une icône du mouvement moderne, la Rietveld Schröderhuis, étonnante maison de 1924, ou la Dick Bruna Huis, un musée consacré à l' illustrateur utrechtois, père du célèbre lapin Miffy. Côté édifices religieux, il faut bien sûr visiter la Domkerk. Si vous en avez l'occasion, jetez aussi un coup d'œil sur le site de la Mariakerk (11^e siècle), dont il ne subsiste que le beau cloître et ses jardins. Mais Utrecht vous réserve encore une surprise. Elle cache un trésor : la Sint Willibrordkerk, une église néogothique qui vous enchantera par la beauté de ses murs et de ses plafonds entièrement peints, par ses vitraux colorés et ses sculptures en bois. Une fois la nuit tombée, ne ratez pas le Trajectum Lumen qui vous fera parcourir les plus jolis endroits de la ville à la recherche d'installations lumineuses cachées de-ci, de-là, pour les visiteurs curieux.

Utrecht a décidément tout pour nous séduire. Ne l'ébruitons pas trop, mais j'ai trouvé la ville idéale !

Pour en savoir plus

-Découvrez la ville et ses charmes sur le site de son Office du tourisme.
-Pour visiter Utrecht, procurez-vous la version complète et digitale de cet article avec le carnet d'adresses de 7h09 à Utrecht. Pour seulement 3 euros, vous recevrez un pdf de 8 doubles-pages avec la jolie mise en page de notre graphiste, Séverine Lorant, qui comprend : l'article complet + le carnet d'adresses (13 activités & visites, 12 restaurants & cafés, 7 propositions de logement et 12 boutiques) + la carte exclusive de la ville par l'illustratrice Lucille Michieli + les coups de cœur gourmands du blog local Betty's Kitchen. À commander en envoyant une demande via le formulaire de contact (je vous expliquerai alors comment procéder).
→ Logement : c'est l'occasion d'essayer Airbnb si vous ne l'avez jamais fait ! Cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation (peu importe la destination et le logement).

Cet article a été publié dans une version un peu plus longue dans le numéro Amsterdam de la revue 7h09 carnet d'ailleurs (revue en vente notamment en ligne)

Photos : VNS et Delphine Minotti

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Utrecht

5 romans pour s'évader

admin — Mon, 07 Dec 2015 16:04:46 +0000

5 romans pour s'évader

07.12.2015

Je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas très attirée par les récits de voyage ; je sais bien pourtant que parmi eux se trouvent des chefs-d'œuvre. Cela fait un moment par exemple que je projette de lire les romans de Sylvain Tesson ainsi que L'usage du monde de Nicolas Bouvier, et ce n'est toujours pas fait ! En général, je leur préfère les romans de fiction qui parlent d'ailleurs, de voyage, de départ, de découverte... La littérature, ça vous transporte (au propre comme au figuré) ! Quoi de plus agréable que de lire Jim Harrison avant un voyage aux États-Unis ou Manuel Vázquez Montalbán avant d'aller flâner dans les rues de Barcelone ? On est plongé par avance dans l'atmosphère, on sent la ville avant d'y mettre un pied, on se régale par anticipation...
Je vous propose ici cinq conseils de lecture, cinq romans pour s'évader, cinq livres magnifiques qui nous font voyager tout en restant dans notre canapé !

Le lièvre de Vatanen

d'Arto Paasilinna (1975) /// Finlande
Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu'il rentre d'un déplacement professionnel en compagnie d'un collègue, leur voiture percute un lièvre. Il descend du véhicule et s'enfonce dans la foret à la poursuite de l'animal blessé. Il le rejoint, tente de le soigner et le suit dans la nature, abandonnant femme, travail, logement... Ce roman-culte raconte les péripéties de Vatanen et son voyage au travers de la Finlande, à la poursuite du lièvre. Au fil du temps et de ses rencontres, Vatanen change et retrouve son appétit de vivre. Un auteur merveilleux (à lire et relire !) et un roman surprenant, plein d'humour, qui avant l'heure met l'écologie à l'honneur et se dévore comme un thriller !

Les Oiseaux de Bangkok

de Manuel Vázquez Montalbán (1983) /// Thaïlande
Connaissez-vous le héros créé par le romancier espagnol Vázquez Montalbán ? Il s'agit d'un dénommé Pepe Carvalho, ex-agent de la CIA devenu détective privé qui aime cuisiner et allumer sa cheminée avec des livres. Dans ce roman, Pepe s'ennuie à Barcelone. Heureusement pour lui, une grande bourgeoise est assassinée et une de ses amies l'appelle à l'aide depuis Bangkok. Pepe part pour la Thaïlande et va s'apercevoir que les deux affaires sont liées. Entre trafics divers, jungle et bordels thaïlandais, Vázquez Montalbán dresse un sombre portrait de la Thaïlande et entraîne son détective dans une folle aventure. Ironie du sort, c'est à l'aéroport de Bangkok que Vázquez Montalbán est décédé en 2003 d'une crise cardiaque.
Si, comme moi, vous tombez sous le charme de Pepe Carvalho, sachez qu'il existe plus de 15 romans qui retracent ses enquêtes.

Voyage au bout de la solitude (Into the Wild)

de Jon Krakauer (1996) /// U.S.A.
Adaptée au cinéma par Sean Penn (Into the Wild), cette biographie est d'abord un roman-culte et un immense best-seller international. C'est l'histoire vraie de Christopher McCandless, un jeune américain qui, en 1990, cesse toute communication avec ses proches, fait don de tous ses biens et économies à une ONG et part à l'aventure tout d'abord dans le sud des U.S.A. Fin avril 1992, il file vers le nord et s'installe en Alaska. Quelques mois plus tard, son corps est découvert dans le bus abandonné où il s'était réfugié. Christopher avait décidé de renoncer à la solitude et de regagner la civilisation mais les crues de la rivière locale l'en ont empêché. Affamé et très affaibli, il se serait trompé et aurait mangé des plantes toxiques. Un récit poignant qui retrace la vie d'un jeune homme qui a tenté de vivre un idéal impossible.

Une Odyssée américaine

de Jim Harrison (2008) /// U.S.A.
Cliff est un ancien prof de lycée et agriculteur qui vit dans le Michigan. À 60 ans, sa femme vient de le plaquer et de le mettre à la porte de la ferme familiale. Un vieux puzzle représentant les U.S.A. lui donne une idée : il va partir sur les routes, dans son vieux break ; pour chaque frontière d'un état traversée, la pièce du puzzle correspondant à cet état sera jetée par la fenêtre !
Cliff part donc à l'aventure, sans but précis, bientôt rejoint par une ancienne étudiante, Marybelle, avec qui il a une liaison torride. C'est l'occasion pour le grand Jim Harrison de nous offrir une road story passionnante, tantôt mélancolique, tantôt burlesque, une véritable odyssée américaine !

Un Paradis trompeur

de Henning Mankell (2012) /// Mozambique
Au tout début du 20^e siècle, la misère pousse Hanna Renström, une jeune suédoise, à quitter son pays en quête d'une vie meilleure et à s'embarquer sur un navire en partance pour l'Australie. Mais c'est au Mozambique que finalement elle s'installe. Très vite, elle se retrouve veuve, à la tête d'une grande fortune et de l'Hôtel Paraiso, une maison close dont les "pensionnaires" sont des femmes du coin. Au travers de ce beau portrait, l'auteur livre un roman poignant sur l'Afrique coloniale, le racisme, les relations humaines et interraciales... Le suédois Henning Mankell, décédé en octobre 2015, est l'un des maîtres du polar scandinave mais c'est l'Afrique qui lui a inspiré certains de ses plus beaux romans.

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Photos : 1/ 2/ 4/ et 5/ VNS, 3/ Jo Sau (Creative Commons) et 6/ Stig Nygaard (Creative Commons).

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Fifi Mandirac à Marseille

admin — Mon, 30 Nov 2015 15:53:51 +0000

Fifi Mandirac à Marseille

30.11.2015

Pour moi, Fifi Mandirac rime avec générosité et jolies gambettes ! Pourquoi ? Parce que bien que rarement rencontrée, j'ai toujours eu la sensation que Fifi (de son vrai nom, Stéphanie) est la générosité même (j'ai eu la chance d'en être plusieurs fois bénéficiaire). Et pour les jolies jambes, il suffit de regarder la photo ci-dessus !
Côté professionnel, Fifi est graphiste. Après quelques années dans la publicité, elle saute le pas et crée en 2000 sa propre marque de papeterie. Ses créations sont à son image : colorées, gaies, douces, pleines de petites fleurs et un peu rétro. Elle collabore également avec d'autres marques dont Atelier Brunette. Fifi imagine toutes sortes de jolies choses : faire-parts, cartes, carnets et cahiers, papiers imprimés, affiches... et même des tissus ! Elle est aussi l'auteur du récent Cartes & faire-part de naissance paru aux éditions Hachette pratique. Partagée actuellement entre deux villes, Saint-Denis et Marseille, Fifi nous ouvre ici, en exclusivité, son carnet d'adresses dans la Cité phocéenne. Voilà une pléthore de bonnes adresses à noter et à tester au plus vite. Merci Fifi !
(texte : Fifi Mandirac)

MANGER

Le Fantastique
Avec sa devanture jaune citron, impossible de rater ce restaurant qui porte bien son nom.
Est-il fantastique pour sa décoration comme à la maison, son petit jardin et ses tablées comme à la campagne ou les plats délicieux de ma copine Christelle ? Un peu tout ça à la fois. C'est comme ça qu'une pause déjeuner prend un air de vacances. On y resterait bien pour la sieste.

Georges
Ce "bistrot du coin" s'est installé dans mon quartier au printemps dernier en même temps que moi. Je trouvais le décor prometteur, alors j'étais bien contente de découvrir que la cuisine aussi est fraîche et créative. Le petit déjeuner à 5 euros est super !

La Cantinetta
Tout le monde connaît ce restaurant italien situé tout en bas du cours Julien et c'est mérité. La cour arrière est agréable et rafraîchissante l'été, tout autant que la salle est chaleureuse en hiver. La cuisine est excellente.

Ego
Ce glacier a ouvert cet été sur le cours Julien. On se sert tout seul, en prenant son temps, parce qu'il y a plus de 100 parfums de glaces et sorbets artisanaux (dont la moitié de bio) et 50 topings.
On pèse le pot à la caisse avant de payer. Mes enfants sont fans. Ils adorent le cours Julien où ils peuvent courir et jouer sans craindre les voitures pendant que les grands boivent un verre en terrasse.

Santo Cachon
C'est un bar restaurant chilien juste à côté de chez moi. Simple, festif et dépaysant. Comme il n'y a pas de terrasse, j'y vais plutôt quand il fait moche (si, si, ça arrive…).

Viaghji di Fonfon
Au cœur du Vallon des Auffes, ce restaurant d'inspiration corse et provençal est tout petit et ce n'est pas facile d'y avoir une table. Ça tombe bien, parce que ce que je préfère, c'est savourer leurs délicieuses tapas et leurs bons vins directement au bord de l'eau devant les bateaux. Ils fournissent même les coussins… Après une bonne baignade sous le pont en fin de journée, c'est magique !

Sauveur
Cette pizzeria est une institution depuis 1943. Pas de conserve, tout est frais et très bon. En même temps, pour être honnête, je n'ai pas encore mangé de mauvaises pizzas à Marseille. C'est une spécialité locale !

Rowing club
Sur une terrasse perchée en haut du Club d'aviron, endroit parfait pour un (très copieux) brunch du dimanche.

La Passarelle
Une jolie terrasse au milieu d'un potager à deux pas du Vieux Port, derrière le Théâtre de la Criée. Je ne peux pas m'empêcher de commander leur délicieuse épaule d'agneau confite…

La Caravelle
Ce bar sur le Vieux Port est situé au premier étage (il faut passer par l'escalier de l'hôtel Bellevue pour y entrer). Le bon endroit pour un apéro ou un mojito un peu plus tard, dans un décor immuable et avec une vue imprenable sur la Bonne Mère.

ACHETER

Rue d'Aubagne / Noailles
Ce quartier est un voyage à lui tout seul. J'aime y traîner, me laisser surprendre et rapporter de quoi cuisiner. Il faut aller jeter un coup d'œil chez Saladin. Épices, fruits secs, condiments, céréales... il y a de tout. Même des trucs dont je n'ai jamais entendu parler !

L'art de la fromagerie
Cette fromagerie existe depuis 1952. Quand on aime le fromage, c'est un paradis. Et encore plus depuis cet été parce que le magasin a été entièrement refait au goût du jour sans perdre son charme désuet. Maintenant en plus d'être bon, c'est beau !

Maison Empereur
Un incontournable où il vaut mieux prévoir de passer un peu de temps, sous peine de frustration. Il parait que c'est la plus vieille droguerie de France. Moi, je trouve que c'est aussi une des plus chouettes. On y trouve de tout : ustensiles de cuisine, luminaires, linge, savons, jouets...
Rien que de la qualité, de l'indémodable et de l'essentiel. Le genre d'endroit où on ne peut s'empêcher de dire "Oh, il y avait le même chez mes grands-parents !". Mais sans nostalgie, parce ça va aussi très bien dans nos maisons d'aujourd'hui. J'ai beaucoup fréquenté la partie quincaillerie quand je faisais mes travaux. Le personnel est gentil, disponible et de très bon conseil.

Sessun
Parce que c'est une marque marseillaise, il ne faut pas l'oublier.
Je me souviens de ma première robe Sessun achetée dans cette même ville il y a plus de 15 ans… Je la porte toujours. Sessun, c'est la mode qui ne se démode pas !

Le lièvre de Mars
Cette librairie est spécialisée en graphisme, design, architecture et urbanisme. Le lieu n'est pas bien grand, et heureusement, parce que j'ai déjà du mal à ne pas y rester des heures tellement la sélection est parfaite. Le rayon jeunesse est bien chouette aussi !

La réserve à bulles
Je suis novice en BD. Je ne m'y suis mise que très récemment. Mais dans cette librairie spécialisée, j'ai envie de tout. La sélection est très belle, celle pour les enfants aussi. À chaque fois que j'entre "juste pour voir", je ressors avec quelque chose. Vous êtes prévenus.

Good design
Du petit plaisir au gros craquage, Good est la preuve que le design scandinave (pièces d'avant-garde ou iconiques) convient tout à fait aux intérieurs marseillais.

Mobile de curiosités
C'est le genre de boutique où on entre parce qu'on a un cadeau à acheter... et dont on ressort avec les bras chargés de petits plaisirs pour soi !

Le coiffeur Pascal Lancien
J'avoue, je n'ai pas testé ce salon qui se trouve au beau milieu du récent centre commercial des Terrasses du Port, mais je trouve très beau ce lieu pensé dans les moindres détails par la designer marseillaise Margaux Keller dont j'aime beaucoup le travail.

VISITER

Cité radieuse
La maison du fada. Moi, je trouve que les fadas sont ceux qui ne savent pas l'apprécier. Il se dégage de ce bâtiment une force et une sérénité qui me touche beaucoup. Chaque été, le toit terrasse accueille une exposition du MaMo. J'avais adoré celle de Buren en 2014.

La Friche
Les soirs d’été, j’aime son toit terrasse (avec parfois des projections cinéma), j’aime aussi son immense (et donc dépaysant) restaurant. Il se passe toujours quelque chose à la Friche !

Cimetière St Pierre
Soixante hectares de mausolées mangés par le lierre, de sculptures émouvantes ou kitsch, de tombes dans la pinède, de points de vue superbes sur la ville et les montagnes environnantes et les cathédrales du silence. Cet immense ensemble d'enfeus (des tombes empilées) est détesté par beaucoup de monde à cause de son architecture de la fin des années 70. Mais c'est justement cette architecture futuriste qui rend cet endroit si surréaliste. Je l'ai découvert il y a très peu de temps et c'est une belle surprise. Il faut y aller en fin de journée, quand la lumière est si belle (ou au petit matin).

Malmousque
Mon endroit préféré pour lézarder sur les rochers et me baigner, parce que j'y vais facilement à pied. Parfait aussi pour l'apéro rosé / pizzas (celles de L'eau à la bouche, juste à côté) au soleil couchant...

La calanque de Marseilleveyre
Au départ de Callelongue, il faut marcher une petite heure en longeant la mer sur les hauteurs pour atteindre cette petite calanque. Pas bien fatiguant, mais juste assez pour apprécier une baignade dans l'eau turquoise et les spaghetti bolognaises servies sur la terrasse du "Belge". Pas grand chose d'autre au menu puisque la calanque n'est accessible qu'à pied ou en bateau (pas d'électricité, donc pas de CB, pas de téléphone et donc pas de réservation, mais il finit toujours par y avoir une table qui se libère).

Le Frioul
L'archipel se situe à 7 km à peine de la côte et pourtant on a l'impression d'être si loin. Le dépaysement commence par le bateau qui part du Vieux Port et passe devant le fort St Jean et le Mucem. À l'arrivée, le petit port n'est pas joli, ce n'est pas là qu'est le charme du Frioul. Mais plutôt dans son côté vierge (pourvu que ça dure, il est question d'un projet d'hôtel de luxe, aïe !). Moi, mon île préférée c'est celle de Pomègues et sa petite calanque de la Crine.

DORMIR

Casa Ortega
Juste à côté de la gare.

Maisons de Marseille
Comme à la maison. Joliment décoré.

Vertigo
Pour la chambre au dernier étage avec sa terrasse ensoleillée.

Airbnb
Bien sûr ! L'offre est super riche à Marseille. Je loue mon appartement dès que je n'y suis pas.

Pour en savoir plus

-Je vous incite à découvrir le travail de Fifi et à lui rendre visite au travers de son blog, son site internet, son compte Instagram et pourquoi pas son appartement à Marseille (petit mais sublime) !
-Vous pourrez en savoir plus sur cette talentueuse graphiste en lisant cette sympathique interview.
-Pour visiter Marseille, c'est sur le site de la ville qu'il faut d'abord se rendre.

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Photos : Fifi Mandirac
1/ L'exposition Buren à la Cité radieuse
2/ La cathédrale de la Major, vue du Mucem
3/ La plage du Prophète
4/ Notre Dame de la Garde
5/ Le Vieux Port
6/ La Cité radieuse
7/ La calanque de Sugiton
8/ L'hôtel Peron, sur la Corniche
9/ Le Bistrot Plage, sur la Corniche
10/ Les Goudes

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Marseille

Lonely Planet : une histoire étonnante

admin — Mon, 23 Nov 2015 18:09:19 +0000

Lonely Planet : une histoire étonnante

23.11.2015

On connaît tous les guides Lonely Planet. Qui n'a jamais utilisé un de ces gros pavés plein de bonnes adresses et de judicieux conseils ? Oui, mais qui connaît ses fondateurs, Tony et Maureen Wheeler ? Ces jeunes hippies des années 1970 sont devenus, au fil des ans, des stars multimillionnaires de l'industrie du tourisme. C'est leur passionnante histoire que je vous propose aujourd'hui.

Premiers pas

L'aventure commence au tout début des années 1970. Maureen, née en Irlande du Nord, s'installe à Londres alors qu'elle a tout juste 20 ans et y rencontre Tony Wheeler. Ce dernier, né en Angleterre, a déjà beaucoup voyagé : Tony a grandi au Pakistan, aux Bahamas et aux U.S.A., avant de revenir en Angleterre poursuivre ses études.
Le couple se marie et choisit, en guise de lune de miel, de parcourir le monde pendant quelques mois. Leur projet est simple : voyager par leurs propres moyens, en toute liberté, pendant un an puis revenir s'installer définitivement en Angleterre. Pour une bouchée de pain, ils achètent un vieux van (une "Morris Mini Minor Traveller") et quittent Londres en direction de l'Australie, via l'Europe et l'Asie. Arrivés en Afghanistan, ils revendent leur véhicule et poursuivent leur chemin en auto-stop. Après plusieurs mois de voyage et la traversée de très nombreux pays, ils arrivent en Australie en décembre 1972. Ce jour-là, ils ont en poche 27 cents et des milliers de souvenirs !

Naissance d'un empire

À l'époque, de nombreuses régions du monde ne font l'objet d'aucun guide touristique. Suite à leur périple, on demande fréquemment aux Wheeler comment ont-ils fait, où ont-ils dormi ou mangé, qu'ont-ils visité... Les Wheeler répondent à ces questions en écrivant, sur la table de leur cuisine, leur premier guide : Across Asia on the Cheap (1973). Une chanson de Joe Cocker leur inspire un nom : Lonely Planet est né ! Ils font des copies, les agrafent et vendent eux-mêmes les fascicules. En trois mois, 8 000 exemplaires sont vendus. Le couple repart en voyage et élabore un second guide qu'ils nomment South East Asia on a Shoestring (1975). Le succès est vite au rendez-vous. Dans les années 1970, nombre de voyageurs partent au bout du monde sans argent mais avec en poche les guides Let's Go des étudiants de Harvard, Hitch-hiker's Guide to Europe (écrit par des Américains en 1971) ou encore le premier Guide du routard (publié en 1973). Lonely Planet lui est le premier à couvrir des pays comme le Népal, l'Inde ou la Birmanie.

Success story

Tony et Maureen décident de lancer un vrai business et installent leurs bureaux et leur sweet home en Australie, à Melbourne. Qui aurait cru que ces deux jeunes hippies allaient construire un empire ? Ils ont créé le produit dont leur époque avait besoin... Au bon moment, au bon endroit ! Lonely Planet est devenu le plus important éditeur indépendant de guides touristiques au monde. Il édite 500 titres en anglais dont près de la moitié sont, depuis 1993, traduits en français. Au total, plus de 100 millions d'exemplaires ont été vendus et cela dans plus de 10 langues. Les guides sur l'Australie, la France, l'Espagne ou l'Inde sont devenus des best sellers mais, d'après les Wheeler, ce sont ceux sur la Mongolie, l'Afghanistan ou l'Iran qui sont "le cœur et l'âme" de leur maison d'édition. Avec le temps, Lonely Planet s'adresse de moins en moins aux routards et est devenu plus grand public. Il est maintenant de bon ton de voyager en sa compagnie, peu importe notre budget.

Influenceurs

Suite à la publication d'un guide Lonely Planet, des milliers de voyageurs vont au même endroit, veulent dormir dans le même hôtel, dîner dans le même restaurant... Des pays vierges de tout tourisme ont vu exploser le nombre de leurs visiteurs. Des commerces ont créé la confusion en changeant de nom pour bénéficier de la renommée made in Lonely Planet d'un concurrent. Mais comment éviter de tels phénomènes ? Si leurs guides ont eu une grande influence sur le tourisme, Tony et Maureen s'en félicitent. Le tourisme participe au développement de pays qui connaissent des difficultés ou des retards. Même si le tourisme apporte des problèmes et des changements irréversibles, pour les Wheeler, il s'équilibre : Bali, par exemple, est envahi par les touristes mais, en échange, la qualité de vie des Balinais s'est améliorée. Leurs guides ont permis de démocratiser le voyage et d'ouvrir les portes de contrées inconnues et fermées. On a d'ailleurs reproché à Lonely Planet de s'être tenu à l'écart de la politique et d'avoir fait des guides sur des régimes dictatoriaux.

La fin d'une époque

Depuis leurs premiers guides, la situation de la presse et de l'édition traditionnelles a changé. En 2007, le journal The Guardian titrait "Journey's end for the guidebook gurus?". Cette année-là, Tony et Maureen Wheeler vendent 75% de leur société à une filiale de la BBC, avec la promesse que l'état d'esprit indépendant et original de Lonely Planet perdure. Quelques années plus tard, la BBC achètent les 25% restants mais doit, en 2013, revendre Lonely Planet à l'américain NC2 Media, spécialiste de l'édition numérique. Lonely Planet, créé dans les années 70 par deux jeunes idéalistes, est aujourd'hui la propriété de Brad Kelley, un milliardaire qui a fait fortune dans le tabac et qui est l'un des plus gros propriétaires fonciers des U.S.A. De façon très surprenante, Brad Kelley a confié les rênes de Lonely Planet à un jeune homme inexpérimenté de 24 ans, Daniel Houghton. Une nouvelle ère s'ouvre...

L'heure de la retraite ?

Les Wheeler ont passé la main mais ils n'ont pas pris leur retraite pour autant. Ils continuent de voyager et consacrent une partie de leur temps à des activités caritatives. Dans les années 1980, ils décident de reverser un pourcentage de leurs bénéfices à des ONG. Puis lors de la vente de Lonely Planet, ils passent à l'étape supérieure en créant la Planet Wheeler Foundation, basée à Melbourne et destinée à promouvoir des actions pour l'éducation et la santé en Afrique de l'est, en Afghanistan et en Asie du sud-est.
De son côté, Tony est infatigable. Il participe à d'autres ONG et a publié en 2007 Dans les pays de l'Axe du mal dans lequel il raconte ses voyages en Irak, Iran, Birmanie, Corée du Nord... C'est l'occasion pour lui de vérifier l'autre version de l'histoire officielle et de parcourir des pays peu visités. Car Tony adore les lieux peu fréquentés, ce qui est paradoxal pour le créateur d'un guide qui attire la foule aux quatre coins du monde ! Aucun pays ne l'effraye ; dans un entretien accordé au journal Le Monde, il dit ne craindre que deux choses : les hôtels minables et les chauffeurs de taxi fous. Pour Tony et Maureen, long is the road !

Pour en savoir plus

-le site de Lonely Planet et le blog de Tony Wheeler.

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*Photos : 1 et 2/Lonely Planet, 3/Christopher Michel (CreativeCommons), 4/H. Grobe (CreativeCommons), 5/Doron (CreativeCommons) et 6/Rico Shen (CreativeCommons).

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LonelyPlanet

Histoire

Paris je t'aime

admin — Mon, 16 Nov 2015 14:21:24 +0000

Paris je t'aime

16.11.2015

Comme tous les lundis, je pensais vous proposer un nouvel article mais le cœur n'y est pas. Comme tous les Français, je suis trop émue, triste, remuée... par les événements survenus à Paris vendredi soir. Alors aujourd'hui, je partage simplement quelques photos faites dans le quartier de Montmartre, lors d'un joli mois de mai à Paris.
Toutes mes pensées vont aux victimes et à leurs familles. Pour ce qui est du blog, rendez-vous ici dans quelques jours. D'ici là, prenez soin de vous !

Photos : VNS

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Paris

Californie : en visite à Santa Barbara

admin — Mon, 09 Nov 2015 16:34:49 +0000

Californie : en visite à Santa Barbara

09.11.2015

Avant l'été dernier et nos vacances californiennes, Santa Barbara n'évoquait pour moi que le vague souvenir d'une série télévisée des années 1980-90 et le nom exotique et ensoleillé d'une ville géographiquement floue. Aucune idée de ce à quoi elle ressemblait (la série télé était tournée en studio) et une vague impression que le lieu avait un lien avec l'Espagne... Il n'a fallu qu'une belle journée de juillet pour situer parfaitement Santa Barbara, "tout" savoir de son passé colonial et tomber sous le charme !

En route pour Santa Barbara

De Los Angeles, on prend la mythique Highway 101 et on file vers le nord-ouest, sur 150 km. La route longe la côte pacifique, c'est superbe et complètement cinématographique. Dans l'idéal, une voiture décapotable s'impose (mais avec un monospace familial de location, c'était bien aussi !).
Arrivés à Santa Barbara, la ville donne d'abord l'impression d'être un peu coincée entre ses collines et ses larges plages car elle se situe au pied des Santa Ynez Mountains et face à l'océan Pacifique.
Elle compte 90 000 habitants et reçoit de nombreux touristes car, depuis des décennies, Santa Barbara est une station balnéaire réputée. Souvent appelée l'American Riviera, elle séduit tout au long de l'année grâce à son climat (plus de 320 jours de soleil par an), son emplacement et ses différentes attractions. Les célébrités ne s'y sont pas trompées : Brad Pitt et Angelina Jolie, Martin Gore du groupe Depeche Mode, l'animatrice et productrice Oprah Winfrey et bien d'autres y ont une maison. Quant aux 23 000 étudiants de UCSB (University of California-Santa Barbara), ce sont eux aussi de sacrés veinards !

Santa Barbara et son passé

Le charme de la ville tient à son architecture à taille humaine et particulièrement homogène. Le passé colonial de la région est omniprésent. Pour bien comprendre, il faut se souvenir de Christophe Colomb : à la suite de sa découverte, la Couronne espagnole met la main sur la quasi totalité de l'Amérique latine. À partir de là, les conquistadores espagnols remontent vers le nord et s'établissent en Californie. Vers 1780, sur l'emplacement actuel de Santa Barbara, les Espagnols installent un édifice militaire (un presidio) puis une de leurs célèbres missions. L'Espagne souhaite occuper la région pour décourager les ambitions territoriales d'autres pays et pour convertir les Amérindiens au Christianisme. À l'époque, le Mexique et la Californie font partie d'un même territoire : la Nouvelle-Espagne. Mais, en 1821, le Mexique prend son indépendance. La Californie devient donc mexicaine. Elle suscite l'intérêt des États-Unis qui, après presque deux ans de guerre, l'annexent en 1848. Donc (si vous avez bien suivi) Santa Barbara et la Californie appartiennent à l'Espagne (lorsque l'Amérique latine était une colonie espagnole) puis au Mexique et enfin aux États-Unis. Tout cela a laissé de nombreuses traces.

Architecture néo-coloniale

À Santa Barbara, difficile de distinguer ce qui est réellement ancien de ce qui est neuf mais construit dans le style ancien. De belles maisons composent les quartiers résidentiels, tandis qu'au centre-ville le style néo-colonial s'affirme puissamment. Les constructions sont très souvent de style Mission Revival ou Spanish Colonial Revival ; toutes mettent à l'honneur les murs blancs, le fer forgé noir, les tuiles ocres, les carreaux de faïence colorés, les balcons en fer forgé, les arcades... Fermez les yeux, imaginez les décors de la série télévisée Zorro : vous y êtes ! De nombreuses enseignes se trouvent dans des bâtiments typiques (même le Starbucks local !), ce qui donne cette homogénéité si agréable à l'œil. Ici, on se sent vraiment bien. Tout est joli, on peut circuler facilement à pied, les bâtiments dépassent rarement deux étages, il y a plein de fleurs colorées et de palmiers... Cela rappelle l'Espagne du sud mais une Espagne révolue et revisitée (un peu façon Disney diraient les mauvaises langues). Mais ça fonctionne : j'ai trouvé Santa Barbara un peu artificielle certes, mais superbe !

Les charmes du centre-ville

À Santa Barbara, on peut passer une grande journée ou un week-end sans s'ennuyer. On peut sûrement aussi y couler quelques jours paisibles et plaisants.
Nous avons consacré quelques heures au centre-ville pour admirer l'architecture, faire un peu de lèche-vitrine (il y a de jolies boutiques, souvent assez chics), visiter une des nombreuses galeries d'art et apprécier les restaurants locaux (on a fait un délicieux repas éthiopien !). Certains édifices méritent qu'on fasse un détour pour les admirer. C'est le cas du Santa Barbara County Courthouse, c'est-à-dire le tribunal local, construit dans le style Spanish Colonial Revival et achevé en 1929. Sa tour offre un beau panorama. À quelques minutes de là se trouve un autre bâtiment à ne pas rater : le presidio, forteresse construite par les Espagnols en 1782, dont une partie est l'un des plus anciens édifices de Californie. On peut aussi jeter un coup d'œil à une maison typique de l'époque espagnole : la Casa de la Guerra (rien à voir avec la guerre, c'est le nom de la famille qui l'occupait) construite au tout début du 19^e siècle par un des commandants du presidio.

Le joyau de Santa Barbara

Malgré tout, le joyau de Santa Barbara, c'est son Old Mission (les trois photos ci-dessus), cachée à quelques minutes du centre, au pied des collines. Après avoir installé un presidio, les Espagnols fondèrent cette mission en 1786. Depuis, elle a subi bien des dommages (à cause notamment des tremblements de terre) mais a toujours été rénovée et reste de toute beauté. Ce n'est pas pour rien que sur les 21 missions de Californie, celle-ci soit appelée la "Reine des missions" ! La vue est dégagée et on aperçoit au loin l'océan Pacifique. Dans le Sacred Garden, des fleurs, des palmiers et des cactus entourent un petit bassin charmant. Tandis que dans le cimetière se trouvent les tombes d'habitants de Santa Barbara, de religieux et également d'Indiens qui vivaient là il y a bien longtemps. Il faut également pénétrer dans l'étroite église pour admirer son décor néo-classique et ses peintures colorées. J'ai trouvé un charme simple et reposant à cet endroit. Ce n'est pas un musée poussiéreux mais un lieu vivant grâce à la communauté de Franciscains qui y réside encore et à un environnement exceptionnel.

Pas de tout repos

Santa Barbara n'est pas pour autant un paradis sans risques. Comme la Californie en général, la ville est exposée à des phénomènes naturels violents. À plusieurs reprises, des catastrophes importantes se sont produites, notamment en raison de la proximité de la faille de San Andreas. Le tremblement de terre de 1925 a ravagé la ville et c'est à lui finalement qu'on doit ce centre-ville si homogène et photogénique. À l'époque, les autorités ont profité de la reconstruction pour imposer un style très unifié d'inspiration hispano-mauresque. Actuellement, les contraintes urbanistiques restent fortes afin de protéger cette particularité.
Le comté de Santa Barbara est également le théâtre de grands incendies dont ceux de 2007 et 2009 qui firent de nombreux dégâts.

Entre terre et mer

La visite de Santa Barbara ne saurait être complète sans une baignade ou une balade au bord de l'océan. Nous y sommes allés un peu avant le couché du soleil. Les plages y sont de toute beauté, bordées par une végétation exotique et des palmiers immenses. Ici, la star c'est le Stearns Wharf (photo ci-dessus), la plus ancienne jetée de la côte ouest, qui a été construite en 1872 mais a connu plusieurs reconstructions suite aux tremblements de terre et à des incendies. C'est un des lieux les plus visités de la ville et un must pour les touristes et les locaux. Nous n'avons pas testé les restaurants situés à son extrémité car ici le homard est très cher et on paye également cher la vue !
Il est aussi possible de prendre un bateau pour participer à des excursions d'observation des différentes d'espèces de baleines, de dauphins et de phoques qui vivent dans la région.

Bon à savoir

-Si je retourne à Santa Barbara (et que je gagne au loto), j'irais dormir au Spanish Garden Inn. Et non, cet article n'est pas sponsorisé par cet hôtel (dommage !).
-Si vous passez à Santa Barbara en été, vous assisterez peut-être à un de ses festivals comme le Old Spanish Days Fiesta ou le Santa Barbara French Festival.
-Dans les environs se trouvent deux villes qui méritent un détour : Ventura (ville assez rurale avec de nombreux restaurants, notamment bon marché, et quelques rares vestiges de sa mission et de ses bâtiments anciens) et Ojai (très jolis paysages pour une bourgade qui abrite une communauté bohème et artistique, d'où quelques chouettes boutiques).

Photos : VNS
1/ le Santa Barbara County Courthouse
2/ le City Hall
3/ la Casa de la Guerra
4/ 5/ 6/ le centre-ville
7/ 8/ 9/ 10/ l'Old Mission
11/ le bord de mer
12/ le Stearns Wharf
13/ la plage

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SantaBarbara

Portrait chinois : Barcelone

admin — Mon, 02 Nov 2015 21:40:09 +0000

Portrait chinois : Barcelone

02.11.2015

Victor Nubla (Barcelone, 1956) est musicien, écrivain et l'un des fondateurs du groupe expérimental Macromassa. Personnage surprenant, à l'humour décapant, symbole d'une culture barcelonaise alternative et surréaliste, il a publié plus d'une centaine de disques via ses différents projets musicaux dans lesquels dominent l'improvisation et l'expérimentation électronique. Cet agitateur culturel participe à de multiples projets visant à dynamiser Gràcia, le quartier dont il est habitant. Il est également l'auteur de plus d'une dizaine de livres, tous plus originaux les uns que les autres, et collabore régulièrement avec différentes publications. Pour 7h09, Victor a accepté de dresser le portrait chinois d'une Barcelone à son image : étonnante !

Si Barcelone était...

Un premier souvenir
Il serait sonore : le bruit des moteurs des "Formule 1" sur le circuit de Montjuïc qu'on entendait depuis le quartier de Gràcia.

Une couleur
La combinaison de deux couleurs : le bleu du ciel et l'ocre des terrasses des immeubles aux dernières heures des après-midi de juin et juillet.

Une saveur
Quand j'étais enfant, le goût de phosphore des pétards Mixtos Garibaldi qu'on léchait pour les humidifier et les passer sur la peau et devenir ainsi phosphorescent dans l'obscurité !
Un son
Celui de la cloche fêlée de la tour située Place de la Vila de Gràcia.

Un animal
Le "dragon" (sorte de lézard) qui chasse les insectes dans nos patios.

Un objet
Des pièces de puzzle trouvées par hasard dans la rue (Victor les collectionne !).
Un plat
Le bacallà a la llauna (recette typique de morue frite puis cuite au four).

Une boisson
La bière bien sûr !

Un bar ou un restaurant
La Bodega Marín, également connue sous le nom de "centre mystique de l'univers" (d'après Victor !).
Un héros ou une héroïne
Salvador Picarol (fondateur de Radio Pica, radio libre de Barcelone qui émet depuis 1981)

Un lieu
Un point précis de la Place Raspall que je ne pense pas vous révéler...

Un métier
Écrivain. Barcelone est une ville d'écrivains.
Une chanson
Moyenne girl (jazz, 1974) de Tete Montoliu et Jordi Sabatés.

Un instrument de musique
La réactable (instrument de musique électro-acoustique créé par une université barcelonaise)

Un livre
Si on peut en citer trois : La Barcelona de la dinamita, el plomo y el petróleo 1884-1909 du Grupo de afinidad Quico Rivas, La sisena flota a Barcelona de Xavier Theros et La ciutat interrumpuda de Julià Guillamon. Il faut les lire dans cet ordre-là (malheureusement non disponibles en français).
Un film
Més enllà de la passió de Jesús Garay.

Un vêtement ou un accessoire
Un chapeau.

Une personne
Flowers (singulier personnage, symbole de l'ancien underground barcelonais)
Une devise
"Sous le bitume se cache un terrain constructible" (graffiti dans la rue, 2011).

Un sentiment
Le régionalisme.

Une qualité
L'universalité du régionalisme.
Un défaut
Le mépris du régionalisme parce qu'on n'en comprend pas l'universalité (le snobisme).

Une saison
L'été sans aucun doute !

Merci Victor pour ces réponses !

Pour en savoir plus

-Les différents sites de Victor : sa page officielle, son site musical et son blog.
-Pour un article complet et plein de bonnes adresses dans le joli (et souvent méconnu) quartier de Gràcia : le numéro BARCELONE de la revue 7h09 carnet d'ailleurs.

Cet article a été publié dans le numéro BARCELONE de la revue 7h09 carnet d'ailleurs, en vente sur la boutique de 7h09.

Photos : Delphine Minotti

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PortraitChinois

Une photographe à Varsovie

admin — Mon, 26 Oct 2015 09:18:37 +0000

Une photographe à Varsovie

26.10.2015

Vous savez déjà que j'aime la photographie et les sympathiques photographes mais je n'ai jamais eu l'occasion de vous parler d'Alexandra Clamart. Alexandra fait partie de ces photographes dans l'âme qui ne sortent jamais sans leur appareil. Son préféré est un Canon AE1 qu'elle avoue avoir "toujours bien au chaud au fond de [son] sac, avec une pellicule ou deux". Alexandra ne shoote qu'en argentique d'où le charme si particulier de ses clichés. Ce qu'elle aime, selon ses termes, c'est capturer des moments de vie, des petites choses, trois fois rien parfois, un détail qui lui parle ou une image dont elle aimerait se souvenir.
Basée à Paris, ville où elle a grandi, Alexandra a "le voyage dans le sang". Née d'une mère polonaise et d'un père indien, elle aime les ailleurs, a vécu trois ans à Madrid et a même fait un "tour du bout du monde". Pourtant, il est une ville où elle revient toujours, sa "ville de cœur", sa "ville coup de cœur" : Varsovie. Elle a beau avoir arpenté son bitume à maintes reprises, la capitale polonaise la surprend à chacune de ses visites. La ville est très attachée à son passé mais fait preuve de beaucoup de créativité et semble, ces dernières années, rattraper son retard. Pour Alexandra, "désormais, c'est à l'Est que ça se passe !". Elle nous dévoile ici ses photos et son carnet d'adresses à Varsovie.

Mes bonnes adresses à Varsovie

(texte : Alexandra Clamart)

Pałac Kultury i Nauki (Palais de la Culture)
Plac Defilad 1
Impossible de le rater, on le voit de partout. C'est comme si il nous regardait de haut, nous narguait. Offert par Staline, il fait polémique : doit-on le garder ou le rayer du paysage ? Vaste débat. Je crois qu'il est trop tard ; sans lui, Varsovie ne serait plus la même.

La tristement célèbre rue Próżna et le Café Próżna
Ul. Próżna 12
Triste symbole de la guerre, la rue Próżna était le cœur culturel du quartier juif et s'est retrouvée au centre du ghetto. Le café du même nom est un adorable lieu où l'on peut profiter d'un verre ou d'un déjeuner sur le pouce, tout en feuilletant des livres sur l'histoire de la ville et sur l'insurrection de 1944. Le café fait vivre la rue, encore habitée par les fantômes du ghetto. Sur les murs criblés de balles, on peut lire Pamiętasz ("Tu te souviens ?").

Café Stor
Ul. Tamka 33
Un petit café non loin de l'effervescence de la rue Nowy Swiat où, au milieu d'une végétation luxuriante, j'aime m'installer pendant des heures. Comme dans un cocon végétal, apaisé par le doux bleu ciel des murs, on aimerait y passer nos journées. On y sert du vrai bon café (ce qui était inimaginable il y a encore peu en Pologne) importé du torréfacteur berlinois Bonanza Coffee Heroes.

Brodno park
Ul. Kondratowicza/Chodecka
Entouré d'énormes blocs d'habitations, ce parc est un musée peu commun : il expose en plein air des sculptures d'artistes locaux et étrangers. Chaque œuvre fait ainsi partie du paysage. Une façon de faire rentrer l'art dans le quotidien des habitants du quartier.

Cmentarz Powązki
Powązkowska 14
Régulièrement, je passe au cimetière Powązki rendre visite à ma famille, saluer ma grand-mère, allumer des lumières, changer les fleurs... J'aime prendre mon temps, flâner, saluer les gens, croiser quelques musiciens en chemin et profiter de leurs mélodies. En Pologne, on se promène dans les cimetières comme dans les parcs, l'atmosphère y est particulière, surtout à la Toussaint. Les cimetières s'illuminent alors de millions de bougies.

Temat Rzeka
Près du Pont Poniatowski, du côté du quartier de Praga
Il y a des jours comme ça, où l'on ne fait que courir. Je suis en retard mais mes amis ont l'habitude. Nous nous sommes donnés rendez-vous pour prendre l'apéro les pieds dans le sable. La soirée prend un air de vacances et pourtant on est bien à Varsovie. Je vous le garantis : je vois encore au loin le Palais de la Culture ! Aux beaux jours, il y a grande affluence sous le pont Poniatowski, des familles entières débarquent BBQ sous le bras. La soirée s'annonce douce.

Muzeum Sztuki Nowoczesnej (Musée d'art moderne)
Emilii Plater 51
Petit à petit, je vois la ville changer. L'art en a toujours fait partie, mais ces dernières années des endroits inspirants et créatifs sont apparus, tel ce nouveau musée d'art contemporain. Installé à la place de l'ancien magasin de meubles Emilia, cet endroit pourrait bien devenir mon QG. Après une visite des dernières expositions, j'aime flâner dans la librairie du musée, le nez dans les magazines. J'y ai découvert il y a peu Zwykłe Życie, une petite perle de papier glacé qui parle de la vie ordinaire et des petites choses du quotidien.

Musée du Néon
Ul. Mińska 25
En Pologne, les néons sont un peu l'âme de la ville et le reflet de la créativité de l'époque. Caché au cœur de la Soho Factory, au milieu du quartier de Praga, ce musée permet de se promener dans le noir, guidé par des lettres lumineuses d'époque. On entend juste le bruit de nos pas et le grésillement des néons. À voir absolument pour les fans de typographie !

Praga, l'authentique
Irrévérencieux certes, mais plus authentique que les autres quartiers de Varsovie, Praga a une âme. On le dit dangereux pour qui ne le connaît pas. Pourtant, c'est là que tout se passe. Des artistes et des galeries s'y installent dans de vieilles usines désaffectées, dans un mélange détonnant d'histoire et de reconstruction. C'est un des rares quartiers à ne pas avoir été rasé pendant la guerre. Pour moi, chaque coin de rue est un souvenir particulier, une anecdote familiale. Se balader dans Praga, c'est un peu remonter le temps et entendre ma mère me raconter son enfance, son école, ses copines...

Les Fiat
Il arrive que l'on croise encore dans les rue de Varsovie des Fiat 126, plus communément appelées ici Maluch. Coffre à l'avant et moteur à l'arrière, ces tacots de l'Est, produits en Pologne à partir de 1973, sont des vestiges du monde soviétique. Quand je pense qu'il nous arrivait de faire des A/R Varsovie-Paris en Fiat, nous étions fous !

Le tramway
C'est clairement le meilleur moyen de transport à Varsovie. La voiture, n'en parlons pas. La ville stagne aux heures de pointe, un enfer ! Le tramway, c'est tout un poème. Par contre, autant vous dire, qu'en hiver, attendre le tram par – 15°, c'est mourir. Il y a quelque chose entre Varsovie et son tramway : une histoire de cœur. Construite autour des lignes de tram, quadrillée par les empreintes des rails au sol, la ville se laisse envahir. Priorité absolue à l'engin jaune et rouge !

Infos pratiques

-pour suivre Alexandra et admirer ses photographies : le site, le tumblr, la page Facebook et le compte Instagram d'Alexandra.
-le site de l'office du tourisme de Varsovie.
-pour partir dans la capitale polonaise, il vous faudra un plan pratique, un bon guide et un billet d'avion car c'est le moyen le plus pratique de gagner la Pologne.

Bon à savoir

-Le ghetto de Varsovie : avant la Seconde Guerre mondiale, Varsovie possède la plus grande communauté juive d'Europe. Les Nazis occupent alors le pays et créent, en 1940, le plus vaste ghetto de l'Histoire. Situé au centre de la ville, il compte plus de 300 000 personnes dont la majorité sera déportée. Le ghetto est détruit en quasi totalité en 1943 après le soulèvement de ses habitants.
-L'insurrection de Varsovie : à l'été 1944, la ville se soulève contre les troupes nazies. En retour, l'Occupant détruit plus de 85 % du centre historique. Après guerre, la Pologne décide de reconstruire la Vieille ville en s'inspirant de la Varsovie de la fin du 18^e siècle, ce qui lui vaut aujourd'hui d'être inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco.

Photos : Alexandra Clamart

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Coup de coeur : le Groenland

admin — Mon, 19 Oct 2015 13:52:02 +0000

Coup de coeur : le Groenland

19.10.2015

Si pour beaucoup les vacances riment avec sable et chaleur, moi je suis depuis longtemps adepte des pays du Nord : j'ai vécu aux Pays-Bas, j'ai passé Noël dans les neiges de Zurich, je rêve de découvrir l'Islande et la Suède, j'ai adoré la Finlande et je suis absolument fascinée par l'île norvégienne du Spitzberg. Alors quand, par hasard, j'ai découvert le magnifique site internet du Groenland, j'ai complètement craqué. Je crois que je vais préparer ma doudoune et faire ma valise !

Carte d'identité insolite

Situé à l'extrême nord-est de l'Amérique du nord, en grande partie au delà du cercle polaire, le Groenland jouit d'une grande autonomie mais appartient en réalité au Danemark. Il bat de nombreux records dignes du Guinness : c'est la plus grande île du monde, le pays le moins densément peuplé (57 000 habitants pour une surface équivalente à quatre fois celle de la France), un territoire recouvert à plus de 80 % par la glace (l'inlandsis, alias la calotte polaire), il possède un des plus grands canyons du monde (caché sous trois kilomètres de glace)...

Des habitants aux origines multiples

Au Groenland, les premières traces d'occupation humaine remontent à 2 500 ans avant J.-C avec l'arrivée de peuples venus de Sibérie et de l'Asie de l'est. Entre les 10^e et 15^e siècles, une partie de l'île est habitée par des Vikings et leurs descendants. Ils sont rejoints au 13^e siècle par les Inuits venus du Canada. Mais les Vikings disparaissent durant le "Petit Age Glaciaire". Au 18^e siècle, le "Royaume de Danemark et de Norvège" décide de faire valoir ses droits sur le Groenland qui devient ensuite une colonie danoise en 1814. Aujourd'hui, la grande majorité des habitants sont d'origine inuite et sont officiellement danois.

La "Terre verte"

Toute l'année, la glace recouvre la majeure partie du Groenland et en hiver, la plupart de ses côtes sont prises dans la banquise. Quand je pense à cette île, j'imagine donc d'immenses icebergs et de vastes étendues blanches de neige. Pourtant son nom (Grønland en danois et Greenland en anglais) signifie la "terre verte". Étrange, non ?
Là où l'inlandsis n'est pas présent, le sol se compose d'une végétation rase et pauvre, faite de mousses et d'herbes où souvent affleurent des rochers. La grande végétation, elle, a du mal à pousser, le sol étant trop gelé en profondeur. Résultat, seules deux zones au sud de l'île, protégées des vents, possèdent des arbres. Dommage, j'aurais bien fait un feu de bois une fois là-bas !

Environnement exceptionnel

Côté faune, le Groenland semble là aussi très attirant.
Où, sinon là, peut-on voir la plus grande communauté de bœufs musqués du monde, des ours polaires, des rennes, des renards arctiques, des phoques, des morses, des narvals, des baleines ou encore des cachalots ? Mais, même pour le lièvre arctique, pas facile de vivre dans de telles conditions. En été, dans les endroits les plus doux, le thermomètre ne dépasse généralement pas 10°. D'autres phénomènes naturels sont plus attirants : de la fin mai à la fin juillet, le soleil ne se couche pas, c'est le fameux "soleil de minuit" ; tandis que lors des aurores boréales, on peut voir de spectaculaires voiles de lumière, souvent verte, dans le ciel nocturne du Groenland.

Circuler au Groenland ?

Pour imaginer un voyage là-bas, un problème majeur se pose : il n'y a aucun réseau routier ! Incroyable, non ? La capitale, Nuuk, se trouve sur la côte ouest comme la plupart des villes et villages car on peut difficilement vivre sur la côte est, trop hostile, et encore moins sur l'inlandsis ; Nuuk n'a que quelques rues qui s'achèvent brusquement. Les glaciers et la côte très découpée rendent impossible la construction de routes. En été, seuls des ferrys et de rares avions font la liaison entre les différentes localités. En hiver, il n'y a que les hélicoptères et ils se limitent aux ravitaillements fondamentaux. Il existe cependant des sentiers au travers de la toundra. Ils sont empruntés en été par des marcheurs et par un nombre croissant de touristes amateurs de treks et de nature sauvage.

Vivre dans l'Arctique

Voyager au Groenland n'est pas chose facile, y vivre relève du miracle ! Les conditions de vie et d'activité sont extrêmement rudes. Le pays affiche d'ailleurs un des plus forts taux de suicide au monde, sûrement lié à la pauvreté et aux conditions climatiques. Malgré des chiffres plutôt bons au premier abord, la situation économique est particulière. Sans les aides du Danemark et de l'Union européenne, l'économie locale ne pourrait survivre. Elle se base exclusivement sur les produits de la pêche. Les exportations sont presque toutes destinées au Danemark. Le tourisme peut être une voie de développement mais il faut veiller à ne pas dégrader un territoire fragile déjà en mutation...

Le Groenland et l'avenir

Le réchauffement climatique a de lourdes conséquences sur le Groenland. Les bords de la calotte polaire fondent, le volume de glace se réduit... Le mode de vie des Inuits en est affecté et leur environnement est menacé. Le sol et le sol-sous ne sont plus protégés par les glaces et bientôt leurs ressources seront facilement accessibles. Il sera alors possible d'exploiter les richesses locales : du pétrole, du gaz, de l'uranium, de l'or, des diamants... Le Groenland est face à un choix difficile : à l'avenir, il pourrait s'affranchir de la tutelle du Danemark mais pour cela, il faudrait menacer ses traditions et un environnement magnifique, unique au monde.

Pour en savoir plus

-le site officiel du tourisme au Groenland.
-leur page Flickr pour rêver devant leurs belles photos.
-Google maps (ou street) pour virtuellement se balader et prendre la mesure de ce pays et de ses paysages à couper le souffle.
-pour un autre regard sur le Groenland, le site du photographe Sébastien Tixier dont le dernier ouvrage, consacré à la "Terre verte", ferait un beau cadeau de Noël.

Photos : greenland.com (thank you for your help !)

Cet article n'est pas sponsorisé

Vacances au chateau d'Uzer

admin — Mon, 12 Oct 2015 16:34:37 +0000

Vacances au chateau d'Uzer

12.10.2015

Laetitia Clément est une photographe de talent et la mère d'une joyeuse tribu de trois enfants. Lorsque viennent les vacances, elle aime faire une pause et passer quelques jours dans un endroit reposant. Cet été, son mari et elle ont choisi de séjourner au cœur de l'Ardèche, au château d'Uzer. Cet édifice, d'origine médiévale, a été rénové dans les années 2000 et possède des parties du 12^e et 13^e siècles, un magnifique escalier du 15^e siècle et un immense parc de toute beauté. Laetitia nous raconte ici ses vacances dans ce lieu plein de charme.

Le récit de Laetitia, août 2015

Bienvenue au château d’Uzer, petit coin de paradis niché au cœur de l’Ardèche méridionale, notre destination de vacances pour dix jours. Nous venons chercher du calme, du vert, du soleil, des visites et des baignades loin de la foule. Nous allons être comblés et bien plus encore !
Le château d’Uzer est une maison d’hôtes, un château magnifiquement restauré, à l’atmosphère unique et poétique, entouré de la montagne ardéchoise et bercé par le chant des cigales. Il suffit de franchir le portail en bois, d’arriver dans la cour extérieure baignée de douceur et de lumière, pour être sous le charme du lieu.
Le grand escalier de pierre dessert les chambres, toutes différemment et joliment décorées en harmonie avec la structure de chacune des pièces. On profite de la bibliothèque installée dans l’ancienne chapelle. En face, la véranda aux murs peints d’une ancienne fresque devient salle de repos ou de yoga. Pour le bonheur des enfants, une charmante petite salle de cinéma a pris place dans les anciennes oubliettes. A l’arrière du château, la terrasse accueille les hôtes pour des petits déjeuners gourmands, les repas préparés dans la cuisine commune ou pour les délicieux dîners d’hôtes cuisinés par Véronique.
L’enchantement continue avec le parc, aussi splendide que surprenant, jardin luxuriant aux arbres majestueux, palmiers, bambous, fleurs, sentiers et fontaine, dominé par le château. Au fond de ce jardin, la piscine en pierre invite aussi bien à la nage qu’à la paresse sur des transats et lits de camps. Pour terminer ce séjour, nous avons logé trois nuits dans l’adorable campement de roulottes installé dans le parc, donnant un petit goût d’aventure insolite à cette fin de vacances.
Au final, nous avons passé dix jours magiques, dans un havre de paix, accueillis avec gentillesse et art de recevoir par Véronique et Éric. Nous étions loin de tout mais proches de l’essentiel, dans une superbe région combinant nature, histoire, jolis villages, sport, baignades et promenades. Le château d’Uzer : une fabrique à jolis souvenirs !

Pour en savoir plus

-toutes les infos (adresse, tarifs, différents hébergements proposés...) sont sur le site du château d'Uzer.
-les photos de Laetitia sont à voir notamment sur son compte instagram.
-tous les renseignements sur la région sont sur Ardèche tourisme et Ardèche-guide.

Photos : 1, 2, 4, 7, 8 et 9 Laetitia Clément // 3, 5 et 6 Château d'Uzer

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Voyage : les 10 films préférés de 7h09

admin — Tue, 06 Oct 2015 13:23:49 +0000

Voyage : les 10 films préférés de 7h09

06.10.2015

Le voyage inspire depuis toujours le cinéma. Sur grand écran, on s'intéresse à ceux qui ont la bougeotte, se déplacent, découvrent le monde, s'installent ailleurs, parcourent la planète, fuient, marchent, conduisent, chevauchent... et cela donne parfois des chefs-d’œuvre.
Je vous révèle ici mes 10 films de voyage préférés. Disons-le tout de suite, cette liste est non exhaustive et reflète mes goûts personnels. Il n'y a ici ni La plage, ni L'Auberge espagnole, ni Vicky Cristina Barcelona ou encore Into the wild. Pas vus ou pas aimés...

// La Grande Vadrouille (1966) de Gérard Oury
France
Durant la Deuxième Guerre mondiale, un avion anglais est abattu au-dessus de Paris, ses trois pilotes sautent en parachute. Pour échapper aux Nazis, ils vont devoir gagner la zone libre. Deux Français, un chef d'orchestre et un peintre en bâtiment, se voient contraints de les aider et traversent alors la France occupée. Un classique.

// Easy rider (1969) de Dennis Hopper
USA (Route 66, États du sud et du sud-ouest)
Dans ce légendaire road movie, deux motards quittent Los Angeles sur leurs drôles d'engins pour rallier La Nouvelle-Orléans. Une chevauchée fantastique très Sex, Drugs and Rock'n'Roll !

// Out of Africa (1985) de Sydney Pollack
Kenya
Adapté de l'autobiographie de Karen Blixen, ce film raconte la vie d'une aristocrate qui, au tout début du 20^e siècle, quitte le Danemark pour épouser un colon installé au Kenya. Délaissée par son volage de mari, elle tombe amoureuse de l'Afrique et de ses habitants. Elle rencontre également le grand amour en la personne d'un aristocrate britannique, Denys Finch Hatton. Une merveilleuse ode à l'Afrique.

// Thelma et Louise (1991) de Ridley Scott
USA (entre Arkansas et Arizona)
Le week-end de Louise et de Thelma commence mal : une tentative de viol et un meurtre ! Au volant de leur Ford Thunderbird des années 60, elles décident de partir en cavale en direction du Mexique. Leur voyage s’arrêtera en Arizona... Tragique et magnifique !

// La Leçon de piano (1993) de Jane Campion
Nouvelle-Zélande
Au 19^e siècle, Ada, une jeune écossaise, voyage jusqu'en Nouvelle-Zélande afin d'y épouser un colon. Celui-ci ne souhaite pas s'encombrer de son piano, le seul objet auquel Ada tient pourtant. Un voisin le rachète et fait à la jeune femme une étrange proposition : lui rendre progressivement en échange de certaines exigences...

// Lost in Translation (2003) de Sofia Coppola
Japon (Tokyo)
À Tokyo, dans un hôtel de luxe, deux voyageurs américains souffrent d'insomnie, se croisent et sympathisent. D'un côté, Bob un acteur vieillissant venu tourner une publicité et de l'autre, Charlotte une jeune mariée un peu délaissée par son mari photographe. Un film culte, bien qu'un peu lent, illuminé par le talent du génial Bill Murray.

// Carnets de voyage (2004) de Walter Salles
Amérique latine (Argentine, Chili, Pérou, Colombie, Venezuela)
Au début des années 1950, le jeune Ernesto Guevara (le futur Che) part avec un ami, sur une vieille moto, à la découverte de l'Amérique latine. Ils vont prendre conscience de la réalité sociale et politique des pays traversés, ce qui va définitivement changer leur perception du monde et sera décisif pour l'avenir des deux hommes. Un road-movie épatant !

// À bord du Darjeeling limited (2007) de Wes Anderson
Inde (notamment dans le désert du Rajasthan)
Trois frères qui ne se sont pas parlé depuis la mort de leur père voyagent en train à travers l’Inde. Ils tentent de renouer leurs liens mais aussi de retrouver leur mère, devenue religieuse dans l'Himalaya. Le voyage se révèle chargé d'épisodes loufoques et de rencontres inattendues, un film à découvrir absolument !

// Two days in New York (2012) de Julie Delpy
USA (New York)
Après Two days in Paris, l'actrice-réalisatrice Julie Delpy nous emmène à New York où Marion une photographe française vit avec son compagnon américain et leurs enfants. Alors que sa nouvelle exposition se prépare, sa famille décide de faire le voyage jusqu'à New York pour y assister. Choc des cultures garanti !

// Wild (2014) de Jean-Marc Vallée
USA (côte Ouest)
D'après l'histoire vraie de Cheryl Strayed qui, sans expérience et pour chasser ses démons personnels, se lança seule à la conquête du Pacific Crest Trail. Ce sentier mythique conduit les randonneurs de la frontière du Mexique jusqu'à celle du Canada, sur plus de 4 000 km, traversant des déserts et des montagnes splendides. À voir notamment pour la beauté des paysages à couper le souffle.

Et vous, quels sont vos films de voyage préférés ?

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Un week-end dans la Vallée de la mort

admin — Tue, 29 Sep 2015 16:35:52 +0000

Un week-end dans la Vallée de la mort

29.09.2015

Située à un peu plus de 4 heures de Los Angeles, la Vallée de la mort s'ouvre via d'immenses routes et des paysages assez surprenants. Nous avons choisi d'y entrer par l'ouest, par la route 190. Ici la toponymie et les ruines évoquent les pionniers et les "Forty-Niners", ces premiers Européens qui, cherchant un passage vers la Californie, traversèrent la Vallée à l'époque de la Ruée vers l’Or de 1849. Mais l'endroit était déjà habité des milliers d'années auparavant, par des tribus d'Indiens. Aujourd'hui, villages fantômes et mines abandonnées peuplent le parc. Après quelques kilomètres, un coyote nous souhaite la bienvenue : tel le Cerbère, il nous ouvre les portes... de l'Enfer ou du Paradis ?!

Une géographie exceptionnelle

Le "Parc national de la Vallée de la mort" se situe principalement en Californie, à la limite avec le Nevada. Sa surface est de 13 600 km², sur presque 200 km de long sur 70 km de large. D'anciens lacs aujourd'hui disparus y ont formé les actuelles vallées. Elles sont souvent sous le niveau de la mer et sont entourées de chaînes de montagnes dont le point culminant, le Telescope Peak, culmine à 3 366 mètres d'altitude. La Vallée de la mort a beau être un des endroits les plus arides du monde, les orages y sont parfois redoutables ; ils sont heureusement rares (certaines années il n'y a aucune précipitation). Pourtant, à peine entrés dans le parc, l'orage s'abat sur nous ! Des trombes d'eau et des flaques profondes nous font dire qu'on a bien fait de louer un gros véhicule haut sur roues.

On bat tous les records

La Vallée de la mort est le plus grand parc national des États-Unis (hors Alaska). Ici pas de paysages uniformes mais une grande diversité : dunes de sable, montagnes rocheuses, vallées plates sans végétation, roches de toutes les couleurs... Tous les paysages ont un point commun, ils sont lunaires et incomparables ! Des scènes de Star Wars y furent d'ailleurs tournées en 1977. Vous pouvez rouler des kilomètres sans voir une trace de vie. Il n'y a que quelques ruines, deux stations-service, trois hôtels... et des cailloux !
On y recense le point le plus bas de l'Amérique du nord (Badwater, à moins 86 m) ainsi que la température mondiale la plus élevée de l'air (57°C enregistrés en juillet 1913) et du sol (94°C en juillet 1972). En été, la température moyenne (à l'ombre !) se situe entre 31 et 47°C. Personnellement nous n'avons pas dépassé 44,4° (à cause des orages de la veille ?). Chaque année, des personnes meurent de déshydratation dans le parc, il faut donc être très prudents !

Une nuit au cœur de la Vallée

Nous avons cédé à un choix très touristique : passer la nuit à Furnace Creek, au cœur du parc. À cet endroit, il y a deux établissements : un très bel hôtel (cher et fermé une partie de l’été) et un motel de charme. C'est dans ce dernier, appelé The Ranch, que nous avons dormi. Les chambres sont situées soit dans de petits édifices de deux niveaux, soit dans des bungalows. Il y a également une boutique, des restaurants, une piscine, un terrain de golf avec de vertes pelouses et des palmiers. Nous n'avons pas regretté notre choix !
Le ranch existe depuis le 19^e siècle et reçoit des touristes depuis les années 1930. Au cœur du désert, cet hôtel est une vraie oasis, un des rares points d'eau de la Vallée. C'est d'ailleurs ainsi qu'est alimentée la piscine du ranch, une piscine qu'il faut refroidir ! Notre baignade dans cette eau si chaude alors qu'un soleil rose se couchait entre les palmiers restera un de mes meilleurs souvenirs. Si les températures ne vous découragent pas, il est également possible de camper.

Itinéraire

Le lendemain, nous quittons notre oasis, nous reprenons la route et la Nature reprend elle ses droits : c'est aride ! Comme nous sommes des lève-tard de nature prudente et que nous avons visité la Vallée en plein été, nous nous sommes limités à quelques sites majeurs :
-Father Crowley Point, à l'entrée ouest du parc, un lieu étonnant et très venteux.
-Mesquite Flat Sand Dunes, de belles dunes de sable dignes du Sahara.
-Badwater (photo ci-dessous), le point le plus bas de l'Amérique du nord (moins 86 m sous le niveau de la mer) recouvert d'une épaisse croûte de sel.
-Artist's Drive, une boucle d'une dizaine de kilomètres (à parcourir en voiture) qui permet de découvrir la Palette de l’Artiste et ses extraordinaires couleurs dues à l'altération de roches volcaniques.
-Zabriskie Point et sa superbe vue sur un ensemble de collines très érodées.
Si on dispose de plus de temps (ou de moins de chaleur !), on peut également voir le cratère Ubehebe, Dante's View ou le Scotty's Castle.
L'été n'est peut-être pas la meilleure période pour visiter car la chaleur rend les balades à pied difficiles (voire dangereuses). Malgré tout, on peut en prendre plein les yeux en parcourant le parc en voiture et en sortant de temps en temps pour s'approcher de sites importants comme ceux cités ci-dessus. En hiver, la visite est très différente (à ce sujet, vous pouvez lire par exemple l'article de Mathilde).

Bon à savoir

Pour les touristes étrangers, les phénomènes naturels aux U.S.A. sont surprenants. Dans la Vallée de la mort, pourtant soumise à une aridité intense, on rencontre parfois des orages torrentiels et dangereux (à l'origine des fameuses "crues subites"). En août 2004, ces "Flash Floods" ont entrainé la mort de deux personnes et la fermeture du parc durant neuf jours. En période estivale, il y a également des risques de déshydratation. Il faut donc être vigilants, mais en respectant des règles de bon sens adaptées à ces conditions extrêmes, il n'y a aucun soucis à se faire !

Pour en savoir plus

-le site du parc national de la Vallée de la mort.
-le site de Furnace Creek et ses intéressantes photos du lieu et des environs.
-le site Planet-Terre de l'E.N.S. de Lyon pour en savoir plus sur la géologie de la Vallée de la mort.

Photos : VNS
1/ entrée par la route 190
2/ notre ami le coyote
3/ après l'orage
4/ Mesquite Flat Sand Dunes
5/ près de Devil's Golf Course
6/ l'entrée de Furnace Creek
7/ direction : Badwater !
8/ Badwater
9/ Artist's Drive
10/ la Palette de l'Artiste
11/ la courte montée vers Zabriskie Point
12/ la vue depuis Zabriskie Point

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Nevada

désert

Une photographe à Cuba

admin — Mon, 21 Sep 2015 16:51:16 +0000

Une photographe à Cuba

21.09.2015

Emma McIntyre est une jeune photographe canadienne. Après avoir passé plusieurs années en Australie, elle est revenue s’installer chez elle, à Toronto. Son travail photographique a été publié par les magazines Monocle, Rolling Stone, Frankie... En février 2015, elle est partie pour Cuba, pays où elle avait déjà voyagé il y a quelques années. Emma avait envie de s'échapper d'un long hiver canadien et surtout elle voulait revoir ce pays avant que la fin de l’embargo nord-américain, dont il est question depuis quelques temps, ne le change à jamais.
Sur place, grâce à Casa Particular (l’équivalent cubain d’Airbnb), elle s'est installée dans une maison de La Havane, dans le quartier un peu à l'écart de Vedado. Une demeure ancienne et un quartier où le temps s’est arrêté, quoi de plus inspirant pour un photographe ?
Grâce à un contact local, Emma a pu capturer les personnes et les instants dont elle rêvait : des danseurs, de vieux théâtres, l’intérieur des maisons cubaines... Un des moments forts de son voyage a été sa rencontre avec la veuve d’un industriel sucrier (le sucre a été pendant longtemps une des principales ressources de l'économie cubaine) qui vit toujours dans leur maison des années 1920, maintenant décrépie mais encore pleine de charme et d’histoires.
D'après la jeune Canadienne, tous les sens sont ici en éveil, aussi bien dans les détails, les textures, les couleurs, les corps des danseurs... bref, dans tout ce qu'elle aime photographier ! Emma espère bien retourner un jour à Cuba, une fois l'embargo levé, afin de documenter les changements qui vont inévitablement intervenir dans ce pays. Alors hasta la vista Cuba !

Pour en savoir plus

-le site internet d’Emma McIntyre. Thank you Emma !
-l'histoire de l'embargo sur Cuba vu par Le Monde diplomatique.

Photos : Emma McIntyre

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Un été à Los Angeles

admin — Tue, 15 Sep 2015 13:03:33 +0000

Un été à Los Angeles

15.09.2015

En sortant de l’aéroport, des palmiers, des palmiers et encore des palmiers... et un air frais qui étonne (au pays des surfeurs, il fait forcement chaud !). Et puis, hop dans le bain, au volant d’une voiture (automatique, bien sûr) on file sur une large autoroute à 12 voies. Même pas peur ! Je m'installe alors pour cinq semaines, en famille, dans un quartier résidentiel de Los Angeles, Brentwood.
À partir de là, l'Ouest américain est à ma portée... Je vous prépare des articles sur la Vallée de la Mort, Universal Studios, le Grand Canyon, Joshua Tree, Santa Barbara. De quoi se réchauffer durant tout l’hiver gris et froid qui nous attend. Mais tout d'abord, let's go to Los Angeles !

Des lectures et des images plein la tête, j'avais envie de me forger ma propre opinion.
Certains osent dire que L.A. ça ne vaut pas le coup, qu'il faut juste aller au parc d’attractions de "Universal Studios". Parce que cette ville donne du fil à retordre à ses visiteurs et leur impose son immensité et sa complexité. Los Angeles, c'est la deuxième ville des U.S.A. avec quatre millions d’habitants, les Angelenos, noyés dans le comté du même nom qui en recense dix millions, sur une surface immense divisée en 88 communes, dont les célèbres Beverly Hills et Malibu. Alors comment, en un ou deux jours, prétendre avoir un avis objectif sur cette ville ? Il y a des dizaines de quartiers, très différents les uns des autres, et si on veut se faire une opinion, il faut du temps. La "Cité des Anges" fait partie de ces villes qui ne se dévoilent pas facilement (1).
Sur place, j’ai fait des dizaines de kilomètres à pied mais surtout des centaines en voiture. Car à L.A., on est automobiliste avant tout, ce qui occasionne bien des soucis. Il faut prévoir un budget stationnement mais il faut aussi penser que le temps de trajet est toujours incertain et souvent long (voire très long). Des Angelenos m’ont raconté qu’ils sortaient rarement de leur quartier : trop d’embouteillages ! Pour nous, l’Interstate la plus proche était la célèbre 405 : terrible ! Les transports en commun ne sont pas à la hauteur donc sans voiture, vous êtes coincés et perdez un maximum de temps. C’est le prix à payer pour vivre dans "la ville la plus embouteillée des États-Unis".
Malgré tout, rien ne m’a découragée de parcourir Los Angeles. Une heure de voiture pour aller acheter une couverture mexicaine ? Allez, c’est parti ! Une folle envie de bibimbap ? Koreatown nous voilà ! En un été, on a vu de tout : des quartiers où on se croyait à Mexico, Tokyo ou Séoul, des SDF en grand nombre (notamment à Skid Row, la honte de l’Amérique), des limousines avec chauffeur sur la luxueuse Rodeo Drive, des surfeurs bronzés et leurs copines 100% organic... L.A. a ses qualités et ses défauts mais elle a su me séduire. Je me suis rapidement sentie "chez moi". On apprend vite à rouler sur ses méga-autoroutes et à éviter les heures & points noirs. On se fait aussi au fait qu’il n’y a pas de centre ville, même si Downtown est en pleine renaissance depuis quelques temps. Chaque zone possède son "centre", on pense par quartier et non pas en terme de ville classique. Contrairement à New York, ici on peut vivre en mode slow (surtout au volant, ah ah) et on profite d'un côté très green (le bio, le bien-être, un côté assez sain, la mer et la nature si proches...). C'est assez contradictoire pour une ville immense et bétonnée, traversée par les tentacules des autoroutes.

Certaines choses ou lieux m’ont déçue. Par exemple, un des "top 10" d’après les guides touristiques est El Pueblo, le cœur historique fondé par les Mexicains à la fin du 18^e siècle qui allait devenir L.A. C’est minuscule, plein de touristes et de vendeurs d’artisanat pseudo-mexicain très laid ! Même chose pour Hollywood Boulevard. Mais comment visiter la "Cité des Anges" sans voir les étoiles du fameux Walk of Fame ? Il y a un monde fou, surtout près du très beau Grauman's Chinese Theatre, autant aller alors vers le Grauman's Egyptian Theatre où il y a moins de monde et toujours autant d'étoiles.
Difficile de faire un choix parmi les coups de cœur que j’ai eus dans cette ville. En vrac, je dirais le bord de mer (Santa Monica, Venice, Malibu...), le chouette marché aux Puces de Melrose Trading Post, les très tendances quartiers de Silver Lake et d’Echo Park, le Getty Center (ses collections d’Art, ses merveilleux jardins et la vue grandiose sur la ville), le beau campus de UCLA, les centres commerciaux à l’air libre et également Pasadena (j'ai adoré The Huntington Library, Art Collections and Botanical Gardens).
De Los Angeles, j'ai aussi aimé son côté latino-américain. Ici les Hispanophones constituent le premier groupe ethnique et culturel (48% de la population locale) et leur langue est en passe de devenir la première de la ville. Ils ont été surpris que je m’adresse à eux dans leur langue (j’ai une tête de gringa et l'accent de l'Espagne) mais ont fait preuve de curiosité et d'une grande gentillesse. Vous les rencontrerez partout mais pour ceux qui aiment le dépaysement, une visite au marché latino du quartier de Boyle Heights, un quartier dont 95% de la population est d’origine latino-américaine, s'impose. Ce petit centre commercial est garanti 100% latino et sans l’ombre d’un touriste, une expérience assez étonnante, à mille lieux de luxe de Beverly Hills ou de Malibu. Sinon, plus central, vous pouvez profiter de la cuisine mexicaine chez Guisados, qui possède quatre restaurants à L.A., nous avons testé (et approuvé !) avec bonheur leurs tacos.

J'espère que vous excuserez la longueur de cet article (à la hauteur de mon enthousiasme pour cette ville !) et que vous prendrez plaisir à lire les prochains articles sur Los Angeles et sur la Californie que je vous prépare !

(1) Bien sûr, si on ne dispose que de quelques heures pour découvrir L.A., on restera modestes et réalistes : on se concentrera sur les visites incontournables comme Hollywood, Downtown, Santa Monica...

Infos pratiques & pour en savoir plus

-Le marché aux Puces de Melrose Trading Post se tient tous les dimanches, voir leur site.
-À Echo Park, sortez des sentiers battus et découvrez Angelino Heights (autour de Carroll Av.) et ses maisons victoriennes dont celles du clip de "Thriller" et de la série "Charmed".
-Le campus de UCLA mérite lui aussi une visite : jolie balade à faire à pied pour voir les différentes architectures, le jardin des sculptures (le Franklin D. Murphy Sculpture Garden) et l'immense boutique de souvenirs. Bons restos & shopping dans le quartier, du côté de Westwood Village.
-Les centres commerciaux ici sont surprenants. Ceux à l’air libre sont très jolis et agréables, contrairement à ce qu’on pourrait penser ; The Grove, mon préféré, permet de faire les boutiques mais aussi de dîner ou d'aller au cinéma. En version indoor, le Westside Pavilion est parfait pour le shopping.
-Vrai coup de cœur pour Pasadena, il faut y passer une journée : shopping, restaurants, musées et l’incontournable Huntington Library, Art Collections and Botanical Gardens.
-Le centre commercial latino de Boyle Heights, El Mercado de Los Angeles, se situe au 3425 E. 1st street. Le plus simple est d'y aller en voiture. Attention, il y a trois étages (pas toujours facile de trouver l'accès), le dernier étant réservé à un grand restaurant mexicain que nous avons testé & approuvé.

Photos : VNS
1/ Venice
2/ Huntington Library, Art Collections and Botanical Gardens
3/ L.A. depuis le Getty Center
4/ Griffith Observatory
5/ Interstate 405
6/ Lampadaires du LACMA
7/ El Pueblo
8/ Hollywood Bd.
9/ Malibu Pier
10/ Getty Center
11/ Campus de UCLA
12/ Quartier d'Echo Park

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LosAngeles

Adresses gourmandes à Bruxelles

admin — Mon, 07 Sep 2015 17:27:48 +0000

Adresses gourmandes à Bruxelles

07.09.2015

Que vous soyez Bruxellois ou juste de passage dans la capitale belge, si vous cherchez de bonnes adresses gourmandes à Bruxelles, "La dînette des grandes" vous renseignera avec délice. Depuis quelques années, Emmanuelle et Vanessa, deux amies qui habitent cette ville, conjuguent leurs talents (photographie pour Emmanuelle et amour de la cuisine et de l’écriture pour Vanessa) afin d’enrichir ce site internet. Elles y partagent des adresses de restaurants et de bars testés par leurs soins et pris en photo par Emmanuelle. Les lecteurs sont invités à commenter, à mettre une note et à proposer d’autres lieux.

Les endroits visités par "La dînette des grandes" sont situés à Bruxelles mais Emmanuelle et Vanessa proposent également des adresses dans le reste de la Belgique (Gand, Anvers, Courtrai, Mons...) ainsi que quelques coups de cœur ramenés d’un séjour londonien. Le site de "La dînette des grandes", rose comme une bonbonnière, se divise en trois catégories : boite à tartines (les restaurants), boite à biscuits (les pâtisseries, salons de thé, glaciers...) et boite à breuvages (les bars pour prendre un verre, grignoter...). Vanessa et Emmanuelle y font la part belle à la cuisine "exotique" : grecque, italienne, indienne, marocaine, coréenne... sans oublier la gastronomie belge, bien sûr !
Ici on ne vous propose pas une adresse via deux lignes de texte ! Vanessa détaille la visite, les plats dégustés et l’ambiance tandis qu’Emmanuelle apporte la touche visuelle avec plusieurs jolies photos des mets mais aussi du lieu. Rien ne manque, pas même les informations pratiques (adresse, horaires...). On en salive d’avance !
Mais les deux amies n'en sont pas restées là. Elle ont créé, en 2013, un restaurant éphémère puis des stages de formation destinés aux blogueurs, appelés "Blog It Yourself", et très bientôt un "Dînette Studio" va voir le jour pour bénéficier de leurs services de photographie et de communication axées, bien sûr, autour du monde de l'alimentaire.
N'hésitez pas à contacter Vanessa et Emmanuelle pour leur faire des suggestions de lieux, donner votre avis... et surtout bon appétit !

Pour partir à Bruxelles
Dans l’organisation de votre voyage, vous aurez également besoin d'un plan pratique, d'informations sur la ville et ses ressources et sur toutes les solutions d'hébergement à votre disposition.

Photos : 1 VNS puis 2, 3, 4 et 5 Emmanuelle Gerin/La dînette des grandes

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restaurant

Bruxelles

Retour en France

admin — Fri, 28 Aug 2015 15:30:46 +0000

Retour en France

28.08.2015

Laura est française mais vit en Californie, à Santa Cruz. Dans un précédent article, je vous ai présenté son blog "Far West Coast ainsi que San Francisco, l'essentiel, le guide qu’elle a publié aux Éditions Nomades. Cet été, après deux ans d’absence, elle est rentrée en France pour quelques semaines de vacances, ce qui lui a inspiré le texte suivant.
Après avoir passé deux ans sans mettre les pieds en France, en prenant de nouvelles habitudes américaines et californiennes, rentrer au pays a parfois donné lieu à des instants bizarres.
Finies les courses au milieu de la nuit. Je n’en profite quasiment jamais, mais il s’avère qu’à Santa Cruz j’ai un supermarché ouvert 24h/24 à 500 m de chez moi. Je me suis surtout rendue compte de cette différence le week-end : en France, on ne va pas faire ses courses le dimanche à 17h ! À l’opposé, les restaurants et les cafés sont, eux, ouverts bien plus tard qu’en Californie. On vit beaucoup plus le soir. On ne mange pas avant 19-20h, et non dès 17h, et on sort tard et ce, même en semaine.
Pendant mes vacances, j’ai repris facilement, et avec plaisir, la bonne vieille habitude française de traîner à table. Avec les copains, la famille, on papote, une discussion conduisant à une autre. On traîne, on refait le monde. Normal. Si on se couche tard, tant pis. On dormira demain. Ce soir, on profite.
Sur le plan pratique, je n'avais jamais vraiment réfléchi à ce qui m'était nécessaire au quotidien, à tout ce que j'aimais avoir sous la main. En déménageant à 9 000 km et en changeant de culture environnante, j'ai pris conscience de toutes ces petites nécessités, parfois futiles et pas vraiment vitales. Je ne vais prendre qu’un seul exemple : le pain, le bon pain. De la baguette au pain de campagne, avec une belle croûte et une belle mie, il me manque quand je suis aux U.S.A. ! Et je ne parle pas des viennoiseries, du fromage (le bon fromage), de la charcuterie, etc.
À l’opposé, je préfère ma vie de piéton en Californie. Bon, relativisons, Santa Cruz ou même San Francisco sont des villes où les automobilistes sont assez tranquilles. À New York, par exemple, on peut toujours rêver pour traverser hors des passages cloutés. Mais de retour à Paris, j’ai été choquée. Si on veut traverser, sur un passage bien sûr mais sans feu, on attend. Personne ne nous laissera passer ! En Californie, les voitures voient arriver les piétons à l’avance et s’arrêtent. C’est la loi et on l’applique.
Globalement, en Californie, les gens sont plus décontractés, plus sympas au premier abord. Ça m’a marquée quand j’ai débarqué il y a deux ans. Mais on s’y fait sans problème. Pareil pour le small talk, que je traduis par "parler pour ne rien dire", quand on discute avec quelqu’un seulement pour être poli, sympa ou combler des blancs, par exemple à la caisse du supermarché ou en commandant son café. C’est parfois pénible mais ça a aussi un côté sympa. On papote avec le premier venu, on est super aimable, "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Mais ça ne va pas plus loin. Résultat, j’ai parfois essayé de lancer en France une phrase ou deux à des commerçants... dans le vide ou presque ! Bref, j’ai pris des habitudes quotidiennes très américaines.
Enfin, la culture, et particulièrement l’accès facile à la culture, est quelque chose qui me manque de ma vie française. Aux U.S.A., les programmations des cinémas sont moins variées et les musées bien moins nombreux et intéressants. Les prix sont souvent plus élevés qu’en France, surtout pour ce qui est des concerts, des musées ou des festivals de musique. Alors, je compense avec un accès très varié à la nature américaine !
Pour résumer, aller vivre ailleurs permet de prendre du recul. Et parce que la vie c’est chouette quand c’est agréable, on ne garde que le meilleur de chaque pays !

Laura

Pour en savoir plus

On peut lire le blog de Laura mais également sa page Facebook et son compte Instagram.

Photos : Laura D. Villanova 1-2-3-4 en France + 5-6-7 en Californie.

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Estuaire de la Loire : le paysage, l’art et le fleuve

admin — Sat, 22 Aug 2015 15:29:26 +0000

Estuaire de la Loire : le paysage, l’art et le fleuve

22.08.2015

Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour se dépayser et s’émerveiller. L’estuaire de la Loire, entre Nantes et St Nazaire (à moins de 2 h de chez moi) en est la preuve.
Plus de 25 œuvres ont été installées là au sein d’un parcours artistique appelé simplement "Estuaire". Chacune de ces installations, souvent audacieuses, guide le visiteur vers un lieu atypique ou remarquable, entre les réserves naturelles et les immenses bâtiments industriels qui caractérisent cette zone.

Au départ, c’est par hasard que j’ai découvert ce parcours grâce à des photographies de l’Observatoire de Lavau-sur-Loire. Dans cette petite commune de la Loire-Atlantique, suite à l’action de l’homme et à l’envasement, le fleuve s’est petit à petit retiré, laissant place à une vaste zone marécageuse et ôtant son identité portuaire au village. Le plasticien japonais Tadashi Kawamata a choisi d’y créer un observatoire près de l’estuaire et surtout un cheminement piéton, en bois et sans garde-corps, qui relie l’ancien port et la Loire, recréant ainsi un lien disparu. Cette œuvre offre à la fois des paysages très français et un côté zen et épuré qui évoque plus le Japon.
Les travaux ont duré de 2007 à 2009 et ont été réalisés dans le cadre d’une commande publique, la biennale "Estuaire Nantes<>Saint Nazaire". Ils ont été l’occasion d’une collaboration entre les habitants de Lavau, l’École supérieure du bois de Nantes, une association de réinsertion, des écoles d’Architecture, des Beaux-Arts, de Design...
Tadashi Kawamata a souhaité offrir un point de vue nouveau sur le fleuve en le "reliant" au village grâce à une passerelle de 800 m fixée à 40 cm du sol et qui aboutie à une tour de 6 m de hauteur. Il invite le marcheur à une immersion dans l’ancien lit du fleuve et à l'observation de la faune des marais et prairies humides. Outre l’élevage de bovins, on trouve ici des canards, des oies dont des oies cendrées, des passereaux et de nombreux oiseaux échassiers.
Mais le parcours artistique de l’estuaire ne s’arrête ni ne se résume à l’œuvre de Tadashi Kawamata !
Comme le conseille Tanguy du service de Communication de l’Estuaire, je crois que je vais également aller découvrir le Serpent d’Océan à Saint-Brévin ("impressionnant et offrant en plus une vue panoramique sur l’Océan et, au loin, sur Saint-Nazaire"), Misconceivable au Pellerin (un "voilier courbé qui tente de rejoindre la Loire et invite à longer le canal de la Martinière...") ainsi que la Maison dans la Loire à Couëron. Pas vous ?

Infos pratiques

-Pour télécharger la carte du parcours complet, c’est ici.
-D’avril à octobre, on peut visiter les différents lieux grâce aux croisière Estuaire.

Bon à savoir

L’Observatoire (à Lavau-sur-Loire)
-Été 2015 : jusqu’à une date inconnue, des travaux de rénovation du cheminement sont en cours. L’observatoire est accessible mais uniquement par un sentier.
-Lors des grandes marées, le cheminement peut être inondé, il faut alors sortir les bottes !
Le Serpent d’Océan (à Saint-Brévin-les-Pins)
-Si on veut le voir de près, il faut y aller à marée basse car lorsqu’elle est haute, la plage et la baignade sont interdites (courants dangereux).
La Maison dans la Loire (à Couëron)
-À observer à partir du quai Émile-Paraf (estacade Pontgibaud) de jour mais aussi à la tombée de la nuit (elle s’illumine de l’intérieur !).
Misconceivable (au Pellerin)
-A voir à l’écluse du canal de la Martinière.

Photos :
1/T. Kawamata, L’Observatoire, Lavau-sur-Loire, création pérenne Estuaire 2007-09 ©Gino Maccarinelli/LVAN
2 et 3/T. Kawamata, L’Observatoire, Lavau-sur-Loire, création pérenne Estuaire 2007-09 ©Bernard Renoux/LVAN
4/Huang Yong Ping, Serpent d’Océan, St-Brevin-les-Pins, création pérenne Estuaire 2012 ©Martin Argyroglo/LVAN
5/E. Wurm, Misconceivable, Canal de la Martinière, Le Pellerin, création pérenne Estuaire 2007 ©Gino Maccarinelli/LVAN
6/J.L. Courcoult, La Maison dans la Loire, Couëron, création pérenne Estuaire 2007 ©Bernard Renoux/LVAN

Cet article n'est pas sponsorisé

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Des guides pour la Californie

admin — Sat, 27 Jun 2015 14:24:25 +0000

Des guides pour la Californie

27.06.2015

Le 3 juillet prochain, je m'envole en famille pour la Californie du sud pour un road-trip entre séquoias géants, Vallée de la Mort, Las Vegas, Grand Canyon, désert des Mojaves, Joshua Tree et Palm Springs, avant de m'installer pour quelques semaines à Los Angeles. Lorsque je prépare un voyage, j'aime lire sur ma future destination et m'appuyer sur des guides très différents. Alors comme je vais faire un grand et beau voyage (enfin, je l'espère), j'ai lu plein de guides !
Ci-dessus voici les guides que j'ai lus (avec attention et en prenant plein de notes !) sur l'Ouest américain, la Californie et Los Angeles et dont je vous propose une petite présentation :
1/ Californie, Bibliothèque du voyageur, Gallimard
Une petite partie encyclopédique (pour en savoir plus que Wikipédia !) et une grande partie "Itinéraires" assez exhaustive. C'est dense, très illustré et très lourd donc je le lis avant le départ, prends quelques notes (adresses & infos) et le laisse à la maison. Un bon classique !
2/ Californie, Guides Voir, Hachette
Là aussi c'est du lourd ! Beaucoup d’informations culturelles, historiques, architecturales... J'adore ses petits dessins et schémas. Là encore, je le lis avec délice, note des infos et ne l'emporte pas en voyage. Un must je trouve !
3/ Sur la route de l'Ouest américain, les meilleurs itinéraires, Lonely Planet
"42 itinéraires clé en main, des routes mythiques et des itinéraires hors des sentiers battus" avec, pour chaque parcours, des infos étape par étape et des cartes détaillées. Hyper utile pour préparer un road trip et déterminer un itinéraire et ses arrêts. Petit regret : pas facile de s'y retrouver de prime abord, de mettre la main sur la carte ou la région qui nous intéresse...
4/ Los Angeles, Cartoville, Gallimard
On ne présente plus les cartovilles, ces plans si pratiques : un livre petit format tel un carnet dont on déplie les cartes quartier par quartier. Plus besoin d'ouvrir une carte géante ou de dérouler un plan sur l'écran d'un smartphone ! Petit bémol pour le cartoville Los Angeles : seuls 8 quartiers sont cartographiés mais la ville étant immense, c'est compréhensible (par contre, il peut être nécessaire d'avoir une autre carte plus complète).
5/ Portraits de Los Angeles, Hikari Éditions
Entre guide et récit, cette collection originale regroupe des portraits d'habitants qui racontent leur installation et leur vie dans la ville et ouvrent aux lecteurs leur carnet d'adresses. J'ai aimé découvrir l'histoire de chacun (expatriés, artistes, étudiants, etc.) et repérer de bonnes adresses mais j'ai été, je l'avoue, déçue par la mise en page basique, toute en noir et blanc (même les rares photos). Dommage !

À cette mine d'infos, j'ai rajouté une une carte routière Californie-Nevada de Michelin achetée à la librairie Ariane (les meilleurs conseils de l'Ouest français en matière de guides et cartes !).
Voilà, je crois que je suis prête, plus qu'à boucler les valises dans quelques jours. Je vous promets plein d'articles et de photos. Départ le 3 juillet, vous nous suivez ?
Edit : pour lire tous les articles sur les U.S.A, choisissez (colonne de droite) ce pays dans le menu "Destinations" et pour voir ceux qui concernent la Californie, choisissez "Californie" dans le nuage.

Merci aux éditions Gallimard, Hachette, Lonely Planet et Hikari pour les guides

Photo n°1 : Roger W. (1961 / Creative commons)

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Vive le Mont Saint Michel !

admin — Tue, 16 Jun 2015 14:45:21 +0000

Vive le Mont Saint Michel !

16.06.2015

L'abbaye du Mont-Saint-Michel, qui fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO, est l'un des sites touristiques les plus visités de France : elle reçoit près de 3 millions de visiteurs par an. Depuis le mont, on peut observer les plus grandes marées d’Europe continentale (attention : la mer remonte ensuite "à la vitesse d’un cheval au galop").
Il semblerait que le mont soit consacré à l'archange Saint-Michel depuis le début du 8^e siècle. Il faut absolument découvrir l'abbaye qui offre un beau panorama de l'architecture du 11^e au 16^e siècle. Voilà les jolies photos d'une visite faite au mois de mai !

Pour en savoir plus

le site du Mont-Saint-Michel

Photos : 7h09 / VNS

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Normandie

J'irai manger chez vous

admin — Fri, 05 Jun 2015 14:44:29 +0000

J'irai manger chez vous

05.06.2015

Marine Mandrila et son compagnon Louis Martin ont accompli leur rêve : à 24 ans ils ont réalisé le premier tour du monde du repas chez l'habitant. Pendant plus de 6 mois, ils ont fait le tour du globe afin de découvrir les traditions culinaires mondiales. Ils ont parcouru plus de 46 000 km et ont séjourné dans 10 pays : le Liban, le Népal, l’Inde, la Chine, le Vietnam, la Thaïlande, le Japon, le Mexique, le Pérou et enfin le Brésil.
Leur but : partir à la rencontre de familles et partager non seulement leurs repas mais aussi la préparation de ceux-ci. Expérience réussie qui a donné lieu à Very food trip, un volumineux livre de plus de 100 recettes paru aux Éditions de La Martinière, et à une web-série de 10 épisodes. Plus qu’un livre de recettes, c’est un portrait des différents hôtes rencontrés et un témoignage sur ces 6 mois passés autour du monde, sur les pays visités et sur l’histoire des traditions culinaires locales. Marine et Louis ont mangé dans des familles populaires des favelas du Brésil, dans des familles traditionnelles au Japon, chez des minorités ethniques comme les Quechuas du Pérou... On découvre dans cet ouvrage des plats et des traditions connus et d’autres plus étranges. Difficile de s’imaginer partager un plat de viande de serpent au Vietnam ou de foie de mouton cru au Liban !

J’ai aimé découvrir l’aventure de Marine et Louis, la diversité des pays et des cuisines. J’ai été curieuse de savoir comment ils s’y prenaient dans chaque pays pour rencontrer des habitants et s’inviter chez eux. Par contre, je pensais que c’était un livre de recettes mais certains ingrédients sont introuvables ici. Il faut donc le lire avant tout comme un témoignage, comme un livre de voyage. Sur le plan visuel, j'ai été déçue par les photos, c'est vraiment dommage. Mais globalement, c’est un beau projet et un ouvrage intéressant, je vous le conseille. Vous pouvez découvrir l’aventure de Marine et Louis sur leur site internet et également regarder leurs vidéos sur leur chaîne Youtube. J’ai d'ailleurs eu un vrai coup de cœur pour ces petits films très réussis qui donnent la mesure de ce fantastique voyage.

Infos pratiques

-Leur livre aux Éditions de la Martinière
-Leur site internet
-Leur chaîne Youtube

Merci aux Éditions de La Martinière pour l'ouvrage
Photos : Marine Mandrila et Louis Martin

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Nos bonnes adresses à Rennes

admin — Sat, 30 May 2015 13:16:13 +0000

Nos bonnes adresses à Rennes

30.05.2015

Il y a quelques jours, le site Lait Fraise a publié mon carnet d'adresses spécial familles à Rennes. Je vous les livre avec plaisir et avec les jolies photos de Laetitia Clément !

Les Champs libres (espace culturel)
10 cours des Alliés
À Rennes, ce bâtiment, imaginé par Christian de Portzamparc, est un lieu incontournable. On peut aller bouquiner (en accès libre) à la bibliothèque, découvrir le Musée de Bretagne et l’Espace des Sciences (expo temporaire parfaite pour les familles + planétarium + le Labo de Merlin). Ne ratez pas le cabinet de curiosités (3ème étage, accès libre) et le minuscule musée Henri Pollès (6ème étage, accès libre) qui reconstitue des pièces de la maison de cet écrivain farfelu.
www.leschampslibres.fr

Librairie Le Failler
8-14 rue Saint-Georges
Au sous-sol de la seule librairie généraliste et indépendante de Rennes, on trouve une belle sélection Jeunesse et surtout, comme le dirait un célèbre guide, les conseils de la super-libraire Noëmie qui à eux seuls valent le détour.
www.librairielefailler.fr Boutique Même pas peur du loup (déco & accessoires enfants)
49 rue Vasselot
Dans sa charmante caverne d’Ali Baba, Géraldine accumule les trésors tels ceux de Pakhuist Oost, Madame Mo, Rice, Mimi’lou, Lalé, Easy Peasy ou encore Ferm Living. Si vous entrez, vous ne pourrez pas sortir les mains vides ! Edit 2017 : FERMÉE !
www.memepaspeurduloup.fr
Boutique Joe & Jane (vêtements enfants)
7 rue Leperdit
Pour habiller avec chic et style les enfants de 0 à 14 ans, une adresse s’impose : celle de ce joli magasin où Séverine propose des marques magnifiques comme Louise Misha, Sœur, Talc, Bellerose, Zadig et Volaire, Scotch & Soda... Edit 2019 : n'habille plus les BB et s'adresse dorénavant aussi aux femmes !
Facebook Joe & Jane
Café Albertine (petite restauration sucrée/salée)
10 rue de Lanjuinais
Dans ce grand café joliment décoré, on déguste sandwichs, salades et desserts (carrot cake, cheese cake, cookies et muffins à tomber), le tout 100% maison et à accompagner d’un excellent café ou thé. En prime, il y a un coin "enfants" pratique et le sourire de Solenn, la sympathique patronne !
Facebook Café Albertine
Un air de famille (crêperie)
3 rue du Vau Saint-Germain
Si vous n’êtes pas fan des crêperies rustiques et un peu brutes, optez pour cette crêperie moderne et lumineuse tenue par deux sœurs. Les galettes de sarrasin sont top, les crêpes délicieuses et le menu de midi à prix doux. Le plus dur sera de faire votre choix ! Edit 2019 : FERMÉE !

+ En bonus, quelques adresses supplémentaires
-Pour trouver les meilleurs guides et cartes sur la Bretagne (et le monde entier) : la librairie du voyage Ariane (20 rue du Capitaine Dreyfus) et sa formidable équipe
-Pour acheter des produits bretons gourmands : La Mère Poulard (22 rue de Nemours), L’atelier Saint Michel (19 rue Vasselot), La Trinitaine (3 rue Tronjolly), les Halles centrales (près du Bd de la Liberté) ou encore le magnifique marché de la place des Lices (samedi matin).
-Pour vivre comme un Rennais : un appartement ou une chambre sur Airbnb → pour une première location (et peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros.

Photos : Laetitia Clément

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Motel de charme aux USA : the Graham & co

admin — Mon, 25 May 2015 16:05:26 +0000

Motel de charme aux USA : the Graham & co

25.05.2015

Dans les montagnes Catskill, à deux heures de route de la ville de New York, il existe un endroit sympa pour manger, le "Phoenicia Diner. Si on souhaite dormir dans les parages, le Graham & co situé quelques kilomètres plus loin, vaut visiblement lui aussi un détour.
Au départ, il s'agissait du Cobblestone, un très ancien motel dans la plus pure tradition américaine. Il y a quelques années, abandonné et à vendre, il suscite l’intérêt de quatre amis new-yorkais, tous issus du monde de la mode et du design. Ils rénovent entièrement le lieu et pensent chaque détail avec soin. Le résultat semble charmant !

Le Graham & co, ouvert à l'été 2012, possède 20 chambres, toutes de plein pied, confortables mais volontairement minimalistes. Le bois et le blanc sont omniprésents pour un décor à la fois brut et chaleureux. Les chambres n'ont pas de télévision mais ont une belle radio Tivoli, histoire de se déconnecter en douceur de la routine et du stress de la ville. Certaines sont équipées d'une kitchenette (il n'y a pas de restaurant au Graham & co).
Il règne ici un esprit camping vintage à l'américaine et une ambiance entre hippies chics et hipsters.
Il est possible d'emprunter (gratuitement) un vélo ou de se baigner, aux beaux jours, dans la piscine extérieure ou dans la rivière toute proche. En été, on peut aussi se regrouper le soir autour du feu de bois et assister à des projections de films en plein air.
Les prix sont un peu élevés mais l'endroit a une âme et du charme, je crois que j'y me verrais bien... Pas vous ?

Infos pratiques

-adresse : n°80 route 214, à Phoenicia (État de New York)
-site internet : www.thegrahamandco.com

Photos : Poul Ober & Brandon Harman / avec l'aimable autorisation du Graham & Co

Ce motel est un coup de cœur découvert sur le Net. Je n'y suis jamais allée personnellement et je n'ai rien reçu en échange de cet article.

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Catskill

montagne

The Phoenicia Diner

admin — Tue, 19 May 2015 08:22:42 +0000

The Phoenicia Diner

19.05.2015

Perdu dans les mythiques montagnes des Catskill, le "Phoenicia diner" a été construit en 1962 et cela se voit à son architecture ! Comme de nombreux diners, il a été déménagé de son lieu d'origine et a été installé ici au début des années 1980.
Situé à un peu plus de deux heures de New York et, comme le veut la tradition des diners, en bord de route, le "Phoenicia diner" tient son petit coté "bûcheron" des sapins, montagnes et rivières environnants. Il est fréquenté par les locaux mais nourrit aussi les nombreux New-yorkais qui viennent en week-end dans les Catskills.
Le menu change selon la saison et fait la part belle aux produits locaux. Il offre une version moderne des plats traditionnels des diners : hamburgers et sandwichs, frites, croque-monsieurs, œufs, saucisses, pancakes, french toasts (le pain perdu version U.S.)...
Sur le site du "Phoenicia diner", on trouve aussi des infos sur la région et les différentes activités (la pêche, la randonnée, l'observation de la faune, la découverte des fermes locales...).

Infos pratiques

-adresse : route 28 à Phoenicia (État de New York)
-site internet : www.phoeniciadiner.com
-pour en savoir plus sur les diners : article 1 et article 2 par ex.

Photos : Kevin Tragaser / avec l'aimable autorisation du "Phoenicia diner"

Ce diner est un coup de cœur découvert sur le Net. Je n'y suis jamais allée personnellement et je n'ai rien reçu en échange de cet article.

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restaurant

Catskill

Californie : la "Far West Coast" de Laura

admin — Tue, 28 Apr 2015 08:30:21 +0000

Californie : la "Far West Coast" de Laura

28.04.2015

Il y a deux ans, Laura D. Villanova a quitté la France pour suivre son compagnon parti faire un post-doctorat à l'étranger. Ensemble, ils ont posé leurs valises à Santa Cruz en Californie. Depuis, Laura tient un blog voyage & lifestyle à l'américaine qu’elle a nommé "Far West Coast" et qu'elle illustre avec de jolies photos.
Depuis la baie de Monterey, elle raconte la vie aux U.S.A., son quotidien, les différences France/Amérique mais aussi ses voyages dans son pays d'adoption et plus particulièrement en Californie du nord. Le blog de Laura peut permettre d’organiser un séjour à venir (il est riche en bons conseils et bonnes adresses) ou juste de rêver grâce à ses photos.
Si vous cherchez des infos sur San Francisco, il faut lire sur son blog son city-guide et également l'ouvrage dont Laura est l'auteure : San Francisco, l'essentiel publié par les Éditions nomades. Ce petit guide (160 pages, 12 x 12 cm, 7,50 euros) présente les lieux incontournables de San Francisco mais aussi des adresses hors des sentiers battus, des choses plus insolites et des mini-interviews ("Trois questions à..."). Il vous permet même de découvrir quel San-Franciscain vous êtes (gay, hipster, surfeur, sain, sportif...) !
J'aime rêver en lisant le blog de Laura, notamment en m'imaginant en train de découvrir les plages californiennes, la Vallée de la Mort ou le Grand Canyon (cf. photos ci-dessous). Ses articles sont agréables à lire et grâce à ses photos, on s'y croirait !
Pour suivre Laura, on peut lire son blog bien sûr mais également consulter sa page Facebook ou son compte Instagram.

Merci aux Éditions nomades pour le guide
Photos : Laura D. Villanova

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Femmes & voyage : les pionnières

admin — Sat, 25 Apr 2015 15:42:22 +0000

Femmes & voyage : les pionnières

25.04.2015

C'est assez incroyable au 21^e siècle de lire les aventures des premières femmes à voyager seules, à faire le tour du monde en avion, en vélo... Je suis admirative devant tant de courage ! Amelia Earhart (1897-1937) a été la première femme à traverser l'océan Atlantique en avion (photo ci-dessus). Avant elle, la journaliste américaine Nellie Bly (1864-1922) avait été plus rapide que le célèbre personnage de Jules Verne en réalisant, en 1889, son tour du monde en 72 jours. On lui avait pourtant dit qu'elle n'y arriverait pas : les femmes ne devaient pas voyager sans escorte et elles emportaient trop de bagages !
Annie Londonderry (1870-1947) fit elle son tour du monde à vélo à la fin du 19^e siècle. Cette jeune mère de famille parcourut le globe durant 15 mois, habillée d'un costume de cycliste homme. Durant son voyage, elle gagna sa vie en vendant des photos et grâce à des sponsors dont les publicités étaient affichées sur ses vêtements ou son vélo.
Les Françaises n'étaient pas en reste : femme libre et érudite, Alexandra David-Néel (1868-1969) fut en 1924 la première femme d'origine européenne qui séjourna à Lhassa, au Tibet. Devenue bouddhiste, elle voyagea fréquemment en Inde, au Japon, en Corée, en Chine, en Mongolie... À 100 ans, l’infatigable voyageuse demanda le renouvellement de son passeport !
Charmian Kittredge, deuxième femme du célèbre Jack London, fut elle aussi une pionnière : aventurière, elle embarqua en 1907 avec London pour un tour du monde en voilier (retracé dans son Journal de bord du Snark) et accompagna aussi son mari dans de longs voyages à cheval aux États-Unis.
Pour en savoir plus sur ces pionnières, vous pouvez lire (en anglais) l’excellent article du site "Travelettes".

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femmes

Histoire

À l’abbaye de Fontevraud

admin — Sat, 18 Apr 2015 19:04:28 +0000

À l’abbaye de Fontevraud

18.04.2015

Au début du 12^e siècle, le prédicateur Robert d’Arbrissel crée, aux environs de Saumur et tout près de la Loire, ce qui deviendra la plus grande cité monastique d’Europe : l’abbaye de Fontevraud. À la Révolution française, elle est pillée et partiellement détruite tandis que l'ordre de Fontevraud est supprimé. Au 19^e siècle, Napoléon I^er fait de Fontevraud l’une des plus dures prisons de France. Les détenus y fabriquent des boutons, des gants, des chaises... jusqu’à sa fermeture officielle en 1963.

La rénovation de l'abbaye

Une longue époque de rénovation commence alors. Afin d'ouvrir l'abbaye au public et de mettre fin à neuf siècles de vie en huis clos, les lieux sont transformés en un grand et long chantier. Aujourd’hui, les travaux sont finis et l’abbaye royale reçoit sur son immense site (et ses 150 000 m² de bâtiments) près de 200 000 visiteurs par an. On y découvre le prieuré principal, son immense église abbatiale du 12^e siècle, son cloître et ses quatre galeries, sa salle capitulaire aux murs ornés de peintures du 16^e siècle, le bâtiment octogonal des cuisines et son original style byzantin...

Un complexe hôtelier de qualité

Le quartier Saint-Benoît accueille des artistes en résidence et des congressistes, tandis que l'ancien prieuré Saint-Lazare est maintenant un luxueux complexe hôtelier plein de charme. Les travaux, dignes d’Hercules, ont duré deux ans et l’hôtel a ouvert ses portes en 2014. Le concept se veut global et minimaliste : simplicité monastique et austérité carcérale, confort, qualité et mise en valeur des savoirs artisanaux. Le projet a été confié à un architecte des Monuments historiques et au célèbre cabinet de Patrick Jouin et Sanjit Manku. Ces derniers ont choisi d’insuffler leur vision contemporaine au prieuré Saint-Lazare tout en respectant son histoire et son âme.
Si l’abbaye possède un riche passé historique, elle est aussi tournée vers un avenir durable. Ici, la chaufferie est à granulés de bois, on lutte contre le suremballage et on valorise les déchets et les circuits courts. Le miel est issu des ruches de l’abbaye, le savon est fabriqué dans le village, l’eau de la source locale est mise en bouteille sur place et on sert bien sûr des vins du Saumurois.

Fontevraud l'hôtel

Classé 4 étoiles, il dispose de 54 chambres, confortables, sobres et silencieuses. L’acoustique y est excellente, les pièces sont lumineuses et on fait la part belle au bois, aux tissus naturels et au métal. La literie est faite sur mesure, en exclusivité, par un artisan français. Dans sa chambre, chaque client dispose d’un iPad pour joindre la réception, pour accéder à des infos sur l’hôtel, la région... On peut également regarder Fontevraud TV, la chaîne interne.
Dans l’ancienne chapelle du prieuré Saint-Lazare se trouve un iBar qui conjugue Histoire et hautes technologies. On s’y installe dans les "niches" d’un énorme module en bois massif qui trône au centre de la chapelle. Une fois assis, on découvre la table qui est en fait tactile et contient la médiathèque numérique de l’abbaye.

À table !

Quant au restaurant du jeune chef Thibaut Ruggeri, "Bocuse d’or" 2013, c’est la perle cachée de Fontevraud. Installé autour du cloître vitré, il offre un cadre stupéfiant et nous emmène dans un "voyage entre tradition et modernité". Le mobilier, sur mesure, est sobre et hyper contemporain, le service est discret et raffiné. Thibaut Ruggeri ne veut pas "faire du luxe mais du beau et du bien fait" et rejette l’étiquette de restaurant gastronomique, lui préférant le terme de "Haute cuisine". Il qualifie la sienne de "moderne, épurée, dérangeante, intelligente, locale et sans apparat". Tout est dit !
Une fois à table, on se met en bouche grâce à une soupe avec du pain sec (clin d’œil au repas des moines d’autrefois) servie dans la belle vaisselle de grès tournée en exclusivité par Charles Hair, un céramiste local. Puis viennent l'entrée alias la "Révolution du printemps", la "Poulette de Racan, blettes et goût de rôti" et, après une pause au sorbet de radis et pomme verte, arrive le dessert "Citron jaune et Olive noire". Le repas se finit par un café non seulement gourmand mais bluffant puis un verre de liqueur digestive aux plantes. Ce n’est pas un repas, c’est un voyage exceptionnel et époustouflant au cœur des saveurs ! À quand une étoile au Michelin ?

De ce séjour, je conserverai le calme majestueux et le silence, les visites solitaires de l’abbatiale à la tombée de la nuit, le charme des petits détails raffinés et si bien pensés, l’odeur du savon au miel et les merveilleuses saveurs inventées par le chef Thibaut Ruggeri.

En partenariat : merci à l’abbaye de Fontevraud pour ce séjour !

// À voir
L’abbatiale
Symbole de Fontevraud, cette immense église du 12^e siècle sert de nécropole à la dynastie des Plantagenêt. On peut y voir les gisants royaux de Henri II, Aliénor d’Aquitaine, Richard Cœur de Lion et Isabelle d’Angoulême.
Les cuisines romanes
Le cloître et la salle capitulaire
Le Grand dortoir (et l’oeuvre lumineuse de C. Lévêque)
Le pôle énergétique de Fontevraud
L’atelier du céramiste Charles Hair
C'est lui qui a réalisé la vaisselle en grès du restaurant de l'abbaye. Nous vous recommandons la visite de son atelier-boutique de Thizay, à quelques kilomètres de Fontevraud.

// Bon à savoir
-On peut accéder uniquement au restaurant ou à l'iBar, nul besoin pour cela d'être client de l'hôtel.
-En revanche, dormir sur place vous donne le privilège de déambuler dans les bâtiments de l’abbaye à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Grandiose et impressionnant !

// Infos pratiques
Visite libre : adulte 10 € / enfant 7 € / forfait famille 26 €
Visite guidée ou avec audioguide : droit d'entrée + 4,50 €
Hôtel Fontevraud : chambres doubles entre 125 et 185 € suivant la saison
Restaurant Fontevraud : le premier menu est à 20 €. Nous vous conseillons vivement de tester ce restaurant car il est absolument grandiose en tous points !
Toutes les infos sont sur www.fontevraud.fr

Photos : 7h09 sauf 6 et 8 (Fontevraud / Nicolas Matheus)

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Au Pays basque espagnol

admin — Sat, 04 Apr 2015 14:46:19 +0000

Au Pays basque espagnol

04.04.2015

Je n'ai jamais eu l'occasion de vous raconter nos vacances de printemps au Pays basque espagnol. Ce voyage date d'avril 2013 mais les sites sont toujours aussi grandioses et les adresses encore valables. Le voyage s'est fait en famille et en voiture et nous en gardons tous de très beaux souvenirs. Direction le grand sud-ouest alors !

Première étape

San Sebastián, ses ruelles, ses restos et sa magnifique plage de la Concha. On s'y régale de chocolate con churros et on prend le soleil, si doux en avril. Pour la première fois, on croise le chemin de St Jacques, on le croisera souvent durant ce séjour. Pour la nuit, nous nous arrêtons dans un site isolé et splendide : la casa rural Urkixa Bekoa (à Berriatua, à 1h de San Sebastián). Le réveil est grandiose, on découvre l'étendu du paysage, la mer au loin, les pâturages et leurs moutons poilus, un vrai bonheur !

Deuxième étape

On entre dans les terres pour découvrir la jolie Oñati. Ville de taille moyenne, elle possède un joyau, la première université du Pays basque (16^e siècle, cf. photo ci-dessus) et de charmantes ruelles. Sur la grande place, on déjeune pour quelques euros à la terrasse d'un café. Il faut ensuite monter (en voiture) au Sanctuaire d'Aránzazu, à 800 m d'altitude, où l'on adore la vierge locale depuis le 15^e siècle. Le bâtiment est particulier mais la vue est à couper le souffle. Au dessus des falaises à pic, les vautours planent en silence. Pour la nuit, on peut loger sur place, dans l'ancienne hôtellerie complétement rénovée ou dans la très design Borda Aranzazu (plus cher). Nous, nous sommes redescendus à Oñati pour dîner en ville et dormir dans la superbe Casa rural Arregi. On ne l'a pas regretté !

Troisième étape

On quitte les montagnes et on s'approche de la grande ville de Vitoria-Gasteiz pour découvrir l'immense parc de Salburua. On peut visiter le Centre d'interprétation des zones humides ("Ataria") et surtout se promener (à pied ou à vélo) dans les différentes parties du parc parmi les oiseaux, les libellules, les scarabées, les grenouilles... Les plus chanceux peuvent aussi observer des visons d'Europe, des cerfs et des biches ou encore des familles de cigognes.
Plutôt que de dormir en ville, nous partons ensuite vers l'est, pour la petite ville d'Agurain (alias Salvatierra en castillan). Nous mettons un point d'honneur à ne dormir que dans de jolies maisons à l'architecture locale. Pari réussi, une fois encore !

Quatrième étape

On quitte le Pays basque pour la communauté voisine de la Navarre. Finies la mer bleu foncé et les vertes étendues basques, ici le climat est plus aride. On se dirige alors vers la visite incontournable du Parc naturel des Bardenas Reales, à faire en voiture de préférence (surtout avec des enfants). C'est le Grand Canyon version espagnole, impressionnant et magnifique (cf. photos ci-dessus).
Pour dormir, on franchit encore une "frontière" et on s’installe pour la nuit en Aragon, dans la ville de Sos del Rey Católico. Que c'est beau ! Notre super location ouvre ses larges baies vitrées sur un paysage unique. Le village est une ancienne place-forte dont le centre, parfaitement conservé, possède des bâtiments allant du 12^e au 18^e siècle (cf. photo ci-dessous). J'y serais bien restée plus longtemps !

Cinquième étape

Après ces journées passées dans la nature, le calme et le silence, on s'offre un tour en ville, à Pampelune (en Navarre). Grande ville de 200 000 habitants avec un centre historique intéressant, elle nous donne l'occasion d'acheter quelques souvenirs et de se faire un bon repas de pintxos. Une nuit dans une belle maison (la casa rural Etxartenea) et adiós les moutons et les jolis paysages mais on reviendra car cette région méconnue est si belle !

Notre carnet d'adresses

sur la base d'une famille de 4 personnes
1/ Casa rural Urkixa Bekoa à Berriatua : grande maison tenue par une sympathique vieille dame, en haut de collines surplombant la mer. Simple, pas cher et merveilleuse vue. Prix en avril : un appartement complet (avec 2 chambres) pour 70 euros/nuit. Amenez vos provisions !
2/ Casa rural Arregi à Oñati : chambres doubles très confortables, belle maison et joli endroit calme. Prix en avril : deux chambres doubles + les 4 petits-déjeuners pour 110 euros/nuit.
3/ Casa rural Zadorra Etxea à Agurain : chambres doubles dans une maison de caractère, possibilité d'utiliser la cuisine, village intéressant. Très bon accueil des propriétaires. Prix en avril : deux chambres doubles + droit à cuisiner pour 100 euros/nuit.
4/ Hôtel El Cerco à Puente la Reina : hôtel absolument charmant, notre petit luxe durant ce séjour. Bel édifice historique, déco sympa, village historique à visiter absolument. Prix en avril : une chambre familiale (pour 4) avec petits-déjeuners pour 145 euros/nuit.
5/ Casa del muro à Sos del Rey Católico : mon coup de cœur ! Un grand et magnifique bâtiment partagé en appartements lumineux, jolie déco moderne, vue grandiose et village historique à ne pas rater ! Prix en avril : l’appartement complet, le n°2 Juana (2 chambres), pour 120 euros/nuit.
6/ Casa rural Etxartenea à Monreal : chambres doubles dans une maison ancienne, près de Pampelune, au cœur d'un tout petit village. Les chambres sont grandes et le petit déj' très complet. Prix en avril : deux chambres doubles pour 100 euros/nuit.

Nous vous conseillons vivement toutes ces adresses testées et approuvées à 100%. Elles ont été choisies par mes soins pour la qualité de leur environnement et le caractère traditionnel des maisons. Pour en savoir plus sur le tourisme rural dans cette partie de l'Espagne : Nekatur
Petit plus : les "casas rurales" offrent souvent (contre quelques euros) un "droit à cuisiner", très pratique quand on voyage avec des enfants dans des endroits isolés.
Possibilité aussi, bien sûr, d'utiliser les services d'Airbnb : si vous êtes tentés par une première location (et peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation.

Article NON sponsorisé

Photos 7h09 : 1/Urkixa Bekoa, 2/Arregi, 3/Zadorra Etxea, 4/El Cerco, 5/Casa del muro et 6/Etxartenea

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Pays-basque

En Colombie avec Jeanne

admin — Tue, 24 Mar 2015 11:00:10 +0000

En Colombie avec Jeanne

24.03.2015

J’inaugure ici une nouvelle rubrique, L’invité, où je propose à un voyageur de partager avec nous un de ses voyages.

La première invitée est Jeanne, auteure d’un blog que je lis régulièrement et dont je suis absolument fan. Française expatriée à New York depuis plus de trois ans, Jeanne partage sur « Curiosités et futilités » son regard sur la ville et ses découvertes culinaires & culturelles. Grâce à ce journal, on suit Jeanne dans NYC et on découvre une ville bien différente que celle que visitent les touristes. J’aime le ton personnel de ce blog, ses bonnes adresses de bars & restaurants et les belles photos qui l’illustrent.
Bogota
Depuis qu’elle a commencé « Curiosités et futilités », nous avons virtuellement accompagné Jeanne dans bien des périples. Cet hiver, ses pas l’ont menée en Colombie. Dans ce pays a la réputation sulfureuse (voir ci-dessous), elle a visité Bogotá puis, à l’extrême nord du pays, le département de la Guajira et les villes de Santa Marta et de Cartagena situés au bord de la mer des Caraïbes.

Fondée au début du 16^e siècle par les Espagnols, Bogotá se trouve à 2 600 m d’altitude, sur une ramification de la cordillère des Andes. La capitale de la Colombie abrite 6,8 millions d’habitants.
Jeanne et les amies qui l’accompagnaient ont commencé leur visite par le quartier branché d’Usaquén où l’on trouve de nombreux bars et restaurants, des centres commerciaux et de jolis bâtiments de style colonial. Elles ont testé le ceviche (salade de poisson et fruits de mer marinés dans du citron vert) du beau restaurant La Mar et, à la nuit tombée, les « bols de mojito » de l’immense bar Andrés D.C.. Le lendemain, elles se sont rendues dans le très beau quartier de la Candelaria, le centre historique de la ville. Une visite incontournable où l’on peut voir la célèbre place Bolívar, la cathédrale Primada, la mairie principale (el edificio Liévano), le palais présidentiel (la Casa de Nariño) et bien sûr les maisons typiques et colorées de ce quartier.
Les bâtiments et les petites rues de la Candelaria font oublier aux visiteurs les six millions d’habitants et le côté bouillant de la ville. La visite de Jeanne s’est ensuite poursuivie au musée consacré au peintre Botero, puis à la tour Colpatria, la plus haute de la ville, d’où l’on peut admirer Bogotá et son immensité. Les photos de Jeanne sont impressionnantes ! Après cette visite, direction la pastelería Florida (Carrera 7 n°21-46) pour déguster une des spécialités locales, les tamales (mélange de riz et de viande cuit dans une feuille de bananier).

Personnellement, je rajouterais aux conseils de Jeanne une visite au Musée de l’Or (près du parc Santander, dans le centre ville) qui présente des collections exceptionnelles sur l’histoire de l’or et des métaux dans les sociétés pré-colombiennes. Pour une vision grandiose et panoramique de Bogotá, on peut faire un tour sur la colline de Monserrate (la nuit, on croirait Los Angeles !). Côté cuisine, il faut goûter aux gastronomies locales, comme l’ajiaco (soupe au poulet), la fritanga (appelée aussi picada, composée de saucisses, viandes grillées, patates, yuccas et bananes plantains frites), les desserts à l’arequipe (confiture de lait, produit typique ici) et bien sûr le café colombien.

La sécurité en Colombie
Généralement on n’a guère envie de faire du tourisme en Colombie. Depuis des décennies, ce pays est soumis à une violence extrême et multiforme (guérilla, narcotrafiquants...). La situation semble s’améliorer ces dernières années. Néanmoins, des groupes armées illégaux sont toujours actifs dans certaines régions rurales. Il faut donc les éviter, être bien renseigné (par ex. via ce site) et être accompagné dans certains cas par un(e) Colombien(ne) (ils connaissent les zones à éviter, savent mesurer les risques...). On peut faire de beaux voyages en Colombie, il suffit de lire les articles de Jeanne et de regarder ses magnifiques photos pour avoir envie de (re)découvrir ce pays, certainement l'un des plus beaux d’Amérique latine !

Pour découvrir le voyage de Jeanne en Colombie et toutes ses photos il faut lire son post sur Bogotá, celui sur la Guajira et celui sur Santa Marta / le parc Tayrona / Cartagena.
Cartagena La Guajira

Photos : « Curiosités et futilités »

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EatWith : devine qui vient dîner ce soir !

admin — Tue, 24 Mar 2015 10:45:58 +0000

EatWith : devine qui vient dîner ce soir !

24.03.2015

Vous connaissez sûrement le site Airbnb (1), peut-être l’avez-vous même testé, mais connaissez-vous EatWith ?
Le principe est simple : vous allez sur leur site, vous choisissez la ville où vous êtes (ou celle où vous allez vous rendre) et vous découvrez alors qui peut vous « inviter » à dîner, pour manger quoi et pour quel prix. Car, comme Airbnb, ce n’est pas gratuit : vous allez dîner ou déjeuner chez un particulier qui va cuisiner pour vous, en échange d’une somme d’argent. Sur le site d’EatWith, chaque annonce est accompagnée de photos du lieu où vous serez accueilli, des avis des hôtes qui vous ont précédé, des horaires disponibles, du prix et de tous les détails nécessaires.
Partager un bon repas est une façon particulièrement agréable de découvrir une ville et une culture. Pour les voyageurs, c’est l’occasion de rencontrer des habitants, de pénétrer dans leur maison, de s’initier à la gastronomie locale... Parmi les personnes qui reçoivent, on trouve des retraités, des étudiants, des familles ou encore des cuisiniers professionnels (dont certains ont même une étoile Michelin), avec tous une passion : la gastronomie !
EatWith se présente comme une « appétissante alternative pour découvrir le monde ». C’est une plate-forme encore assez récente et en plein développement, il y a donc peu d’hôtes en dehors des grandes villes et capitales (New York, Barcelone, Londres, Amsterdam, Tel Aviv...). Mais le réseau s’étoffe petit à petit. Vous pouvez d’ailleurs poser votre candidature.
Bon à savoir :
-il ne faut pas être trop timide : vous allez dîner chez des inconnus, parfois dans une langue étrangère, avec peut-être d’autres inconnus (lorsqu’on réserve une place, on ne sait pas si d’autres personnes ont réservé ce même créneau).
-les prix sont généralement un peu élevés (il faut souvent compter entre 40 et 50 euros par personne, boisson comprise) mais la prestation semble de qualité et le prix est indiqué à l’avance.
-le menu proposé n’est pas toujours local (mais on a le droit de vouloir manger japonais à Barcelone ou yéménite à New York !)
Cet article est non sponsorisé. Si vous avez testé le concept, n'hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous pour nous raconter votre expérience et nous donner votre avis !

(1) Créé en 2008 aux USA, Airbnb est une plate-forme communautaire de location entre particuliers qui permet de louer tout ou une partie d’un logement.

Photos : Eatwith

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restaurant

Suisse : Lej da Staz, un hôtel bucolique

admin — Tue, 24 Mar 2015 10:35:46 +0000

Suisse : Lej da Staz, un hôtel bucolique

24.03.2015

J’aime les refuges secrets cachés dans les montagnes... Celui-ci se situe à 1876 m d’altitude, au bord du petit lac de Staz, dans une clairière entourée de sapins, tout près de St Moritz.
Cette partie de la Suisse, le canton des Grisons, se trouve à l’extrémité est du pays, plus près de Milan que des grandes villes suisses, entre l’Italie et l’Autriche. Outre leur grand ensoleillement, on connaît surtout des Grisons leurs célèbres stations de sports d’hiver, comme Davos (qui accueille le Forum économique mondial) et la très chic station de St Moritz.

L’hôtel-restaurant Lej da Staz est installé dans un grand chalet en bois foncé, entouré d’une vaste terrasse avec vue sur lac et les montagnes (dont certaines culminent à plus de 3 000 m d’alt.). Verdoyant en été et tout blanc en hiver ! Je me vois très bien en terrasse dégustant un chocolat chaud ou un peu de tarte à la myrtille, suivant la saison...
Dans cette partie de la Confédération helvétique, plusieurs cuisines se mêlent pour former une gastronomie appétissante. Le Lej da Staz en propose une partie : les rösti de pommes de terre, les fromages et les charcuteries de la région (dont la fameuse viande séchée des Grisons), les magnifiques gâteaux maison (comme la tourte aux noix d’Engadine) et aussi des plats venus de la cuisine italienne comme les gnocchis et le risotto.
Né au tout début du 20^e siècle, sous la forme d’un simple tearoom, l’établissement se développe petit à petit et propose, de nos jours, une version contemporaine du chalet suisse, avec 10 chambres (rénovées en 2008) dans un style très alpin mais raffiné et authentique.
Côté activités, outre le farniente, il y a de quoi faire : en été la baignade dans le joli lac, les randonnées, le V.T.T., l’équitation... puis en hiver le ski de piste et de fond, les raquettes...

Bon à savoir

Pour que les clients profitent d’une quiétude totale et pour préserver le lieu, l’accès est un peu compliqué. Il faut se garer à St Moritz et utiliser le service de navettes de l’hôtel (calèche ou traîneau, suivant la météo) ou faire le trajet à pied (30 min. maxi)
Quant au prix, il est à la hauteur du lieu et de la réputation de la Suisse (chambre double à partir de 185 euros). J’attendrai donc une promo pour tester un jour cet endroit. Ou alors, j’irai juste tester la terrasse et profiter de la vue sur le lac et les sommets.

Pour en savoir plus

le site de l'hôtel-restaurant Lej da Staz et sa vidéo de présentation Photos (crédits : Lej da Staz, sauf la 6 engadin.stmoritz.ch)
1/ l'hôtel en été
2/ l'hôtel en hiver
3/ la terrasse de l'hôtel-restaurant
4/ l'intérieur de l'hôtel
5/ une des chambres doubles
6/ le lac, la ville de St Mortiz et le petit lac de Staz (en bas, à gauche)

Cet hôtel est un coup de cœur découvert sur le Net. Je n'y suis jamais allée personnellement et je n'ai rien reçu en échange de cet article.

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Tokyo les recettes culte

admin — Tue, 24 Mar 2015 10:30:42 +0000

Tokyo les recettes culte

24.03.2015

Après New York et Venise, les éditions Marabout nous proposent un nouvel opus de leurs "recettes culte" : cette fois-ci c'est Tokyo qui se dévoile grâce au talent de Maori Murota ("chef" japonaise installée à Paris) et qui nous livre le génial Tokyo les recettes culte. Les photos sont celles des talentueux Pierre Javelle et Akiko Ida.
À son arrivée en France, on parlait souvent à Maori Murota des sushis, comme si ce plat était le quotidien des Japonais et représentait l'essentiel de leur cuisine. Le Suisse mange-t-il tous les jours de la fondue ? L’Espagnol de la paella ? Elle nous présente donc dans ce beau livre sa cuisine japonaise, celle que mange sa famille au quotidien et pour des occasions plus spéciales via 271 pages riches en photos de plats, de Tokyo, d’ustensiles ou d'ingrédients.
On y trouve des soupes & salades, des plats, des desserts... de quoi faire des petit-déjeuners, des déjeuners, des bentos à emporter, des goûters, des tapas à la japonaise ou encore de la cuisine familiale. Vous saurez tout de la recette du miso, des nouilles sautées japonaises, des gyoza au porc grillé, du cake matcha-chocolat blanc (à tomber)... Mais cet ouvrage est plus qu'un livre de cuisine : il comporte des explications sur l'histoire, la gastronomie, les ingrédients, les ustensiles et également les bonnes adresses de Maori à Tokyo.
Les recettes sont souvent simples, faciles à réaliser et toujours appétissantes. Bref, vous l'aurez compris, ce livre est un vrai coup de cœur qui donne envie de cuisiner et de découvrir davantage le Japon et sa gastronomie.

Merci aux éditions Marabout !

Photos : 7h09 sauf photo 1 (Emmett Anderson, Creative commons)

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Tokyo

Un hôtel à Berlin : le Soho house

admin — Tue, 24 Mar 2015 10:00:53 +0000

Un hôtel à Berlin : le Soho house

24.03.2015

Le Soho House de Berlin, situé dans la Torstraße, autrefois Berlin Est, dispose de 65 chambres, 20 appartements tout équipés et 4 grands lofts, le tout dans un vaste bâtiment Bauhaus merveilleusement rénové.
Le lieu est historique : tout d’abord grand magasin construit à la fin des années 1920 puis siège des Jeunesses hitlériennes, il fait partie, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, du secteur soviétique et abrite le Comité central du Parti communiste. La chute du mur en 1989 entame une période d’oubli et d’abandon, le lieu reste longtemps vacant.
Au printemps 2010, le groupe Soho House, propriétaire de clubs privés, de restaurants, d’hôtels et de spas, s’y installe et y ouvre son magnifique Soho House Berlin. Une nouvelle ère commence !
On pourrait penser que le Soho House Berlin n’est qu’un hôtel de luxe parmi tant d’autres. Certes, il possède cinq étoiles, une piscine, une salle de cinéma de 30 places, un spa avec hammam et sauna, des visiteurs très jet-set (Madonna ou George Clooney y ont été vus récemment)... Mais le charme du quartier, le caractère historique du bâtiment, les magnifiques appartements Art déco avec piano à queue, baby-foot vintage, platine pour vinyles... font espérer plus.
Je veux bien croire que le bar de la piscine soit, le WE notamment, hyper branché et que l’endroit soit peu family-friendly. Pourtant je me verrais bien dans une des chambres (même une « petite » !) si joliment décorée ou dans la piscine du toit-terrasse admirant la vue grandiose sur Berlin et la Fernsehturm !

Infos pratiques

-La gamme des tarifs est très vaste et va de la chambre double « entrée de gamme » au luxueux loft de 250 m². Suivant la période, on peut espérer obtenir pour environ 120 euros une chambre double parmi les « tiny » ou « small » qui, malgré leur nom, font entre 20 et 30 m².
-Pour en savoir plus et se régaler de belles photos : www.sohohouseberlin.com

Photos : Soho House Berlin

Cet hôtel est un coup de cœur découvert sur le Net. Je n'y suis jamais allée personnellement et je n'ai rien reçu en échange de cet article.

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Berlin

Un hiver à Zurich

admin — Mon, 23 Mar 2015 18:38:36 +0000

Un hiver à Zurich

23.03.2015

Pour faire rimer Noël avec montagnes enneigées, chocolat chaud et jolie architecture, en décembre dernier nous avons passé quelques jours à Zurich. Un choix un peu étonnant mais plein de charme... Avec ses quasi 400 000 habitants, Zurich est la ville la plus importante de Suisse. Située dans le canton du même nom, elle s’étend le long du lac éponyme et de la rivière Limmat, avec les Alpes pour horizon.
On l’associe souvent à la Finance et à l’argent et on dit d’elle que si c’est un lieu agréable à vivre, c’est surtout une des villes les plus chères du monde. On l’imagine donc hors de prix, sage et propre, pleine de banquiers et de chocolatiers (ce qui est vrai). Pourtant, c’est aussi une ville écologique très verte et une cité artistique adepte de cultures alternatives et avant-gardistes (c’est là qu’est né le mouvement Dada il y a un siècle). Ainsi, malgré son air tranquille, la ville cache un petit côté « agité » : une active scène électro’, des squats, un quartier rouge, sans parler de son ancienne réputation sulfureuse en matière de drogues !

Quels que soient les a priori qu’on puisse avoir sur Zurich, c’est une belle ville où il est tout à fait possible de passer quelques jours sans se ruiner. C’est un lieu bien adapté aux enfants, où on se déplace facilement (à pied et en tram) et où il y en a pour tous les goûts. Dans notre cas, nous avons limité notre visite à l’ancien quartier industriel, le Kreis 5 (où nous logions) et au centre ville ancien (très beau !).

On s’ennuie à Zurich ? Sûrement pas, il y a tant à faire ! Flâner dans la vieille ville, visiter le Musée national suisse, le Musée Migros d'art contemporain, celui du Design, la Grossmünster (l’église principale), le Lindenhof (un jardin publique qui jouit d’une merveilleuse vue), se promener autour du lac, admirer les peintures de Giacometti dans le hall de l’hôtel de police et les vitraux de Chagall dans l’église Fraumünster, paresser au jardin botanique et, près du lac, au jardin chinois, découvrir la tour de containers Freitag (célèbre marque locale de sacs faits de bâches recyclées) et son quartier (le Kreis 5, ancienne zone industrielle devenue branchée)...

Restaurant testé & approuvé (ambiance rustique, prix très corrects) : le Rheinfelder-Bierhaus (Marktgasse n°19, dans la vieille ville) pour déguster rösti, spätzli (variété de pâtes), saucisses typiques et les fameux desserts locaux.

Infos pratiques

-Pour se loger pourquoi pas une location Airbnb plus économique qu’un hôtel ? La nôtre (cf. photo ci-dessous) était vintage et parfaite (bien située, proche des supermarchés et restaurants, petite mais suffisante pour 4 personnes, avec beaucoup de charme...) : chez Melanie / quartier 5.
→ Si vous êtes tentés par une première location Airbnb (et peu importe la destination et le logement), cliquez ICI pour bénéficier d'une réduction de 25 euros sur votre première réservation.
-Pour manger pour pas cher, profitez des traiteurs asiatiques par ex. ou des supermarchés Coop ou Migros (très présents en Suisse en centre ville).
-Pour y aller : si vous optez pour la voiture, réfléchissez à l’avance à l’épineuse question du stationnement (très réglementé en Suisse). Une solution : acheter une autorisation de stationner en zone bleue (voir toutes les infos sur www.zuerich.com).
-Pour visiter : n’oubliez pas d’emporter un guide touristique, tel Zurich, city guide du Petit futé, très pratique, notamment grâce à son plan détachable.
-Pour plus de visites et d’activités, notamment en été, il faut lire l'excellent article de Laurène ou celui d'Aurélie

Merci aux éditions du Petit futé pour le guide !

*Photos : 7h09 / VNS

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USA : un train incroyable, le California Zephyr

admin — Mon, 23 Mar 2015 11:22:20 +0000

USA : un train incroyable, le California Zephyr

23.03.2015

Les voyages donnent toujours à rêver... Un jour, j’aimerais prendre le California Zephyr (CZ) et, comme les Pionniers, prendre le large vers le Grand Ouest américain !
Le CZ est une ligne ferroviaire mythique, un des plus beaux voyages en train que l’on puisse faire aux USA. Inaugurée en 1949, elle est à l’origine tout en inox et très luxueuse (les voyageurs sont servis par des hôtesses, les Zephyettes) mais concurrencée par la voiture et l’avion, la ligne ferme en 1970. Puis, au début des années 1980, elle est rouverte par Amtrak (entreprise ferroviaire publique américaine).

Depuis, chaque jour, le California Zephyr traverse sept états : l’Illinois, l’Iowa, le Nebraska, le Colorado, l’Utah, le Nevada et la Californie. L’idéal est de faire la totalité du trajet, soit presque 4 000 km, d’Est en Ouest, c’est-à-dire de Chicago dans l’Illinois à Emeryville dans la Baie de San Francisco. Le voyage complet prend un peu plus de 2 jours.
Les paysages traversés sont d’une variété et d’une beauté exceptionnelles : le fleuve Mississippi, les plaines du Nebraska, les canyons du Colorado, le fleuve Colorado, les Montagnes rocheuses, les paysages fantastiques de l’Utah, Salt Lake city, le Grand lac salé, les étendues désertiques du Nevada, la chaîne de la Sierra Nevada, Sacramento, la Baie de San Francisco...
Une des particularités de ce train est d’être panoramique. Les voitures sont conçues pour profiter au maximum des paysages traversés. Il existe même des salons d’observation avec baies vitrées géantes et sièges pivotants. Pour ne rater aucune miette du spectacle de la Nature !
Les voyageurs sont généralement composés d’Américains (de toutes catégories sociales) et de quelques touristes étrangers. Côté pratique, on peut choisir de voyager dans des fauteuils standards (très confortables et spacieux) ou de réserver une couchette ou, plus luxueux, une cabine privée (dont des chambres familiales ou communicantes pour 4 à 6 personnes). Le trajet est à la portée de toutes les bourses puisque les tarifs commencent à 150 euros pour un aller simple Chicago- Emeryville, en fauteuil standard. Possibilité de pension complète cuisinée sur place ou d’apporter ses provisions.

Pour en savoir plus

Toutes les infos sont sur la page française de AMTRAK

Photos : David Gubler, Phil Gosney, idem, T55z, idem.

Ce train est un coup de cœur découvert sur le Net. Je ne l'ai jamais pris personnellement et je n'ai rien reçu en échange de cet article.

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train

Histoire

CaliforniaZephyr

L'aéroport de Gatwick en photo

admin — Mon, 23 Mar 2015 10:25:12 +0000

L'aéroport de Gatwick en photo

23.03.2015

Le photographe londonien Lee Mawdsley a réalisé une étonnante commande sur l’aéroport de Gatwick : des photos très graphiques, parfois surprenantes, de scènes bien connues des voyageurs et pourtant assez inhabituelles, peut-être parce que ceux qui fréquentent ces lieux ont d'autres préoccupations que l'esthétisme d'un aéroport...
Intéressant, non ? La totalité des photos est à découvrir sur le site du photographe et plus précisément ici.

Photos : Lee Mawdsley

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aéroport

Banlieues mexicaines : villes fragmentées

admin — Mon, 23 Mar 2015 09:45:54 +0000

Banlieues mexicaines : villes fragmentées

23.03.2015

Banlieues mexicaines : villes fragmentées est un projet que le photographe Alejandro Cartagena (1977, République dominicaine) a dédié aux banlieues récentes de l’aire urbaine de Monterrey (Mexique). Son travail a été publié dans des magazines comme Wallpaper, Monocle, The New Yorker, The New York Times... et figure dans de nombreuses collections privées et publiques. Le projet Banlieues mexicaines a donné lieu à un livre publié en 2011.
Au Mexique, dans les années 2000, le gouvernement a mis en place des politiques néolibérales qui ont favorisé le développement de l’aire urbaine de Monterrey. Des réglementations controversées et un vaste programme de prêts immobiliers ont permis la construction de plus de 300 000 nouvelles maisons. Les promoteurs n'ont alors eu qu'un seul mot d’ordre : le profit. Malgré la crise économique, 500 000 nouveaux prêts ont été accordés et les maisons ont continué à pousser comme des champignons... Alejandro Cartagena, qui vit au Mexique depuis 1990, a passé trois ans à photographier ces banlieues. Depuis, il y est retourné à plusieurs reprises. Il n’a pu que constater les problèmes notamment financiers des habitants, l’impact écologique négatif de ces quartiers et la distance qui sépare les « vraies » villes de ces zones fragmentées reléguées en périphérie.
Selon lui, sa mission de photographe n’est pas de dénoncer le désir de chacun de posséder une maison mais de combattre le système ultra-capitaliste et de défendre le droit de vivre dans des villes agréables et plus équitables.
Pour voir toutes les photos du projet : le site d'Alejandro

Photos : avec l’aimable autorisation d’Alejandro Cartagena

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Greetings from Brussels

admin — Sun, 22 Mar 2015 12:50:58 +0000

Greetings from Brussels

22.03.2015

Quelques photos-souvenirs de Bruxelles, une ville si proche et pourtant si différente où il y a tant à voir et à faire !
Parmi les incontournables, on se doit de voir la Grand-Place et ses façades baroques et dorées, le célèbre Manneken-Pis, le musée Magritte, celui du jouet ou encore celui des instruments de musique, les mythiques puces de la place du Jeu de Balle, le Centre belge de la Bande dessinée, l'emblématique Atomium, la Tour japonaise et le Pavillon chinois... et bien d'autres choses encore !
Lors de votre passage à Bruxelles, n'oubliez pas de déguster une bonne bière locale, des moules-frites et du chocolat (pas ensemble, hein ?). Et si vous cherchez de bonnes adresses gourmandes, rendez d'abord visite au site internet "La dinette des grandes". Bon voyage !

Pour en savoir plus

-le site internet de la ville de Bruxelles
-le cartoville "Bruxelles" si pratique et bien fait !

Photos : 7h09 / VNS

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Bruxelles

Bienvenue sur le blog de 7h09

admin — Sat, 21 Mar 2015 11:01:42 +0000

Bienvenue sur le blog de 7h09

21.03.2015

Qu’est-ce que la revue 7h09 ?

7h09 carnet d'ailleurs est une revue dédiée au voyage et à la découverte culturelle, créée en 2012, qui consacre 100% de chacun de ses numéros a une ville : Barcelone, New York, Amsterdam...

C’est une publication destinée aux amoureux des départs, aux voyageurs qui aiment autant préparer un voyage que partir, à ceux qui ont l’esprit curieux et qui s’intéressent à la culture au sens large. La revue fait le tour d'une ville à travers la littérature et le cinéma, l'Histoire, la gastronomie, l'artisanat, la musique...
7h09 n’est ni un guide touristique ni un livre ni tout à fait un magazine. C’est un périodique dans l’esprit des mooks et autres bookzines qui valorise autant le contenu que le contenant. Il revendique ainsi le statut de « livre-objet » et fait la part belle à la photographie, à l’illustration et au graphisme.
7h09 est une revue indépendante, sans publicité, gérée par une petite équipe multiculturelle et polyglotte qui change au fil des numéros et des lieux traités : artistes, universitaires, journalistes, blogueurs...

Qu’est-ce que ce 7h09 le blog ?

Chaque numéro de la revue est entièrement consacré à une ville. Il nous arrive donc d’être un peu frustré, d’avoir envie de partager des informations et des expériences qui concernent d’autres lieux et d’autres sujets que ceux publiés dans nos pages.
7h09 le blog nous permet d’évoquer le voyage dans toutes ses dimensions mais aussi de partager les découvertes faites sur le net et les adresses testées lors de nos voyages. Ce blog a donc pour vocation d’ouvrir 7h09 sur le monde et sur tous les sujets liés au voyage, sans limite !

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